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Mathieu H.
20 abonnés
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4,5
Publiée le 3 janvier 2013
Il est de plus en plus difficile de noter Pedro Almodovar, tant cet homme sait nous surprendre à chaque fois qu'il se saisit d'une caméra. Ce film est probablement un des plus personnels, tant il a mis du temps à aboutir dans l'esprit du cinéaste, que celui-ci revendique comme en partie autobiographique. Injustement boudée par les festivals, "La Mauvaise Education" est probablement un des films les plus sombre de l'auteur, empreint de pédophilie, de drogue, de meurtres, de chantage... Mais par ses personnages loufoques et improbables qui peuplent ce monde, un scénario ficelé comme rarement et surtout une immense pudeur face à ces faits sordides, on reconnait et se laisse séduire par cet aura que ses longs métrages dégagent systématiquement. Almodovar, derrière cette carapace de "film noir" donnée à son film, reste un formidable conteur et signe un nouvelle éloge de la fiction et de cet art dont il ne cesse de nous abreuver.
Pathologie sexuelle catholique, homosexualité et mutation de l’Espagne post-franquiste. Ce que j ‘avais vue d’Almodovar jusque là ne m’avait pas vraiment intéressé : du cinéma ordinaire avec des paillettes branchées. Ce film-là a par contre beaucoup de finesse scénaristique et un fond introspectif poignant. A voir, à voir…
La Mauvaise Education est le premier film que j'ai vu de Pedro Almodovar et cette premiere impression est excellente. Un Scénario superbement bien maitrisée, Des acteurs qui joue superbement bien. Durant 1h50 on est captivée pzr l'uivers certe trés spéciale de Almodovar mais on accroche vraiment.
LA MAUVAISE EDUCATION est un film fascinant, intense, tumultueux, parfois déconcertant, et qui fait parfois sourire. La mise en scène est parfaite. Les acteurs sont excellents. La musique correspond tout à fait au film. Le sujet est maitrisé avec brio. Il n'y a pratiquement rien à dire. Selon moi, c'est un chef d'oeuvre.
On peut difficilement dire qu'Almodovar fait de mauvais films, ils sont toujours très personnels, originaux et d'une esthétique latine personnelle tout en sachant rester grand public. Mais là, il franchit une étape, celle de se couper du public qu'il avait patiemment conquis en faisant finalement beaucoup de concessions à la norme. Il s'agit en fait du premier film ouvertement axé sur l'homosexualité masculine traité comme un opus sur l'hétérosexualité avec une qualité cinématographique exceptionnelle. Pas d'angélisme, pas de fard, pas d'effet ghetto, tout coule de source comme si ce monde avait toujours existé en dehors de la représentation cinématographique habituelle, incestueuse, pédophile ou folle tordue, comme l'illustre le plus consensuel et caricatural "People". Seul "Philadelphia" avait osé aller aussi loin jusqu'ici. Le scénario est à tiroirs (et il faut saluer la finesse de la bande annonce qui ne correspond pas au "vrai" film pour mieux nous surprendre), on ne s'ennuie pas une seconde puisqu'il y a un suspense bien étudié. La mise en abîme sur le monde du cinéma est (très) bien intégrée. La musique approche le sublime, et n'est, hélas, pas présente dans la scène de la piscine. Les acteurs sont parfaits, même si l'on reste sur sa faim en comparaison avec certains jeux d'acteurs hollywoodiens, ou même de Victoria Abril ou Paredes. Mais il est vrai que le sujet n'est pas la démesure féminine hystérique. Enfin et surtout, certaines scènes sont photographiquement et picturalement superbes. Seul un cinéaste espagnol peut faire cohabiter le rouge et le vert de cette manière. Bref, un film abouti qui reste une oeuvre d'art personnelle tout en acceptant les règles du cinéma de divertissement de manière presque classique. Mais en les détournant pour ménager la qualité d'auteur d'un réalisateur décidément très au dessus du panier. On peut saluer le courage indéniable du réalisateur de se couper momentanément (ou définitivement suivant leur intelligence) d'une certaine frange de son public qui jusqu'ici s'amusait des transsexuels ou des folles. Rien de cela ici, il était temps pour notre société soit-disant moderne et tolérante. Attention : Certaines scènes sont crues (mais pas de détails porno comme chez Gallo) et nécessitent un avertissement autant pour les enfants que pour les hétérosexuels.
Son premier thriller à ce réalisateur hors du commun et une oeuvre très personnelle. Parlant de la pédophilie, drogue, meurtre, changement de sexe, ou encore chantage, aucun tabou et encore moins de clichés dans ce chef-d'oeuvre assez méconnu. On retrouve les couleurs, les personnages typiques et les thèmes si chers au réalisateur. On peut être choqué (enfin pour la vieille éducation), même si je ne suis pas les mêmes attirances, je n'ai pas trouvé ça vulgaire ou arrogant et j'admire le réalisateur pour ceci. Finalement, on a un conte triste et beau à la fois, autant que "Volver" ou son meilleur film "Tout sur ma Mère", j'adore.
Probablement le film le plus personnel d'Almodovar, La Mauvaise éducation est aussi le fruit de ses fantasmes les plus crus. Personnel au point qu'il est très difficile de pouvoir adhérer totalement à ce long-métrage. Après avoir vu quelques récentes merveilles comme Volver ou La Piel que Habito, le seul risque de voir d'autres films du réalisateur est la déception. C'est d'ailleurs le mot parfait lorsque l'on s'aperçoit que le cinéma d'Almodovar n'est qu'une grande supercherie dans le sens où chaque nouvelle oeuvre n'est que le recyclage du précédent. Ainsi, les complots qui surprenaient auparavant sont maintenant monnaies courantes et la seule impression qui domine chez le spectateur est de toujours regarder le même film, sous une trame différente. Non pas que l'esthétique, qui lui est propre, ou les acteurs soient à blâmer. Juste ce sentiment de toujours assister au même spectacle.
Almodovar a un style de narration bien à lui est c’est déjà une qualité primordiale dans le cinéma actuel. Ses histoires souvent tragiques sur le fond sont souvent rendues plus supportables par l’optimisme et le sens de la dérision du cinéaste. Sur cet aspect on peut apparenter Almodovar aux grands maîtres de la comédie italienne. Bien de son temps, Almodovar aime à entremêler plusieurs histoires qui s’entrechoquent et s’écartent l’une de l’autre tout au long du métrage jusqu’à la jointure finale. Le procédé peut être très dangereux s’il n’est pas manié par des mains expertes. Almodovar s’en tire toujours très bien. Son esthétique très particulière et ses couleurs très vives rappellent souvent Hooper. Cette histoire tragique de pédophilie n’est jamais complaisante sans toutefois tomber dans le pathos ou le réquisitoire trop appuyé. Le prêtre abusif reste humain ce qui est louable de la part du metteur en scène dont on peut penser qu’il a été lui-même victime de viol dans son enfance. Au contraire il dresse un portrait acide de la jeune victime devenue adulte montrant qu’au final on peut se construire soi-même malgré les avatars de l’enfance. Attention toutefois à l’interprétation qui pourrait être faite par certains, du rôle d’initiateur du prêtre qui aurait juste servi de révélateur à la nature profonde du jeune scout. L’exercice est donc périlleux.
"La Mauvaise éducation" n'est sans doute pas le plus connu, mais c'est du très bon Almodovar. Irrévérencieux, provocateur et dénonciateur, le réalisateur espagnol signe un film haut en couleurs, dans les deux sens du terme. Homosexualité, pédophilie au sens religieux du terme, vengeance, sont autant de thèmes mêlés et entremêlés, avec un art de la mise en scène certain. La gêne est certaine, Almodovar allant beaucoup plus loin qu'aucun autre réalisateur quand il met en scène des situations, des personnages, ou ses propres idées. Il va jusqu'au bout de ses intentions, et cela on ne peut pas le lui reprocher.
J'ai eu beaucoup de mal à renter dans cet Almodovar. Non seulement le scénario est totalement confus et alambiqué, ça parle de beaucoup de choses, de pédophilie, de meurtres, d'homosexualité... Il y a beaucoup trop de thèmes/sujets, du coup je pense que le réalisateur a du se mélanger les pinceaux... Ce qui m'a le plus perturbé c'est qu'il n'y a presque aucune femme dans ce film, et pourtant c'est presque la patte d'Almodovar, ses personnages féminins sont forts, avec un caractère très marqué
Un très bon Almodovar ( enfin si on peu dire qu'il en existe des mauvais ). Une belle histoire, et bien racontée. Garcia bernal magique une fois de plus. Je vous le conseille mais attention aux âmes sensibles.
On dit souvent de Pedro Almodovar qu'il sait très bien filmer les femmes etc... et bien il s'avère qu'il sait également très bien filmer les hommes. Ce film nous livre de puissantes et bouleversantes histoires d'amour qui nous font vibrer. Les trois rôles masculins principaux sont très émouvants et merveilleusement interprétés. C'est définitivement un film qui ne laisse pas indiffèrent.
Deux adolescents élevés chez les prêtres se retrouvent des années plus tard. Almodovar se lâche vraiment dans ce film au sujet de l'homosexualité, de la pédophilie et de la drogue, des déguisements et des faux semblants. On assiste à un grand film, excellemment mis en scène, porté par des acteurs parfaits. C'est une sorte de "Mort à Venise" moderne. L'histoire est tortueuse à souhait, et on la suit comme dans une thriller ou la fin doit être une résolution.
Grosse désillusion. Sulfureux ne veut pas dire de qualité, et ce film en atteste parfaitement. Honteusement surestimé par la critique, préférez lui du même auteur , parle avec elle ou le culte femme au bord de la crise de nerfs littéralement éblouissant !