Clavier-Reno, Berberian aux commandes, une charmante présence féminine, pas mal d’ingrédients prometteurs pour un film au scénario mal fichu !
C’est dommage, mais Berberian loupe complètement sa narration et son histoire. Sous des allures de films à sketchs ou presque reprenant tous les classiques sur les Corses, L’Enquête corse manque singulièrement d’une vraie trame, et le manque totale de fluidité, les facilités scénaristiques, le final très vite expédié, tout cela malheureusement concours à donner un résultat qui sans être indigeste est finalement un peu ennuyeux et rébarbatif. Ok on rigole parfois, et c’est un film sans prétention, mais je ne sais pas, le réalisateur peut-être s’est laissé enfermer dans le style Bd de la matière originelle, en tout cas il a offre un métrage chapitré assez désordonné et foutraque.
Le casting est heureusement plus solide. Christian Clavier est très bon dans son rôle qu’il porte avec humour et une pointe de sérieux bienvenue. Il évite le cabotinage facile, face à un Jean Reno un peu trop placide, mais finalement pas mal trouvé pour son personnage. Reste que celle qui tire son épingle du jeu c’est Caterina Murino, qui s’installe sans difficulté au milieu du duo de stars, et offre une belle présence, à la fois de charme et de jeu, et elle campe un personnage coloré agréable. De bons seconds rôles locaux aussi et figures hautes en couleurs.
Formellement Berberian, avec un budget costaud, emballe un film correct mais clairement pas à la hauteur du budget quand même. Bonne photographie, bonne musique signée d’un compositeur affirmé, les décors auraient pu être plus authentique et plus luxueux, on aurait pu avoir davantage de beaux plans de la Corse, ce qui témoigne d’une mise en scène trop facile d’Alain Berberian, qui finalement ne se mouille pas trop. Il délaisse un peu trop la dimension spectacle.
Bon le film honnêtement se laisse voir, mais c’est sûr que ce n’est pas terrible. Humour assez facile avec une histoire décousue et sans grand enjeu, L’Enquête corse n’est pas vraiment désagréable mais c’est la comédie qui passe comme un plaisir un peu coupable. 2.