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2,0
Publiée le 8 mars 2017
Primo, il faut apprendre dans ce film à ne pas poser de questions! Deuxio, il faut apprendre à avoir du flair! Et tertio, il faut être un fin psychologue et avoir une curiositè purement littèraire [...] Pendant l'annèe 1942, et surtout durant les semaines qui prècèdèrent le dèbarquement d'alliès en Afrique du Nord, les services secrets de toutes les nations en prèsence rivalisèrent d'audace! Les documents publiès depuis la fin des hostilitès ont permis de reconstituer quelques unes des aventures presque incroyables de ceux qui, aux quatre coins du monde, s'ètaient vouès pour notre cause à ses dangereuses entreprises! Tanger devint rapidement un centre d'espionnage extrêmement actif! Ajoutez y un journaliste qui doit se procurer un code (pour Raymond Rouleau, la vie est un reportage), une belle pèpèe (Mila Parèly), du polar, des fusillades, du pastiche...et vous obtenez une "Mission à Tanger" regardable mais assez superficielle! Scènario et dialogues d'Audiard, avec une ou deux rèpliques bien senties ( « Allez y franco mon gènèral ! »). Quant à Louis de Funès, il est parfaitement insignifiant en gènèral espagnol...
Un petit film d'espionnage sans réelles surprises, avec son lot de situations téléphonées, de facilités de scénario et d'invraisemblances. La touche d'humour qui saupoudre le film ne fonctionne pas, Raymond Rouleau est à la limite du supportable, mais la présence magique de la délicieuse Gaby Sylvia éclaire le film. Sinon la vraie/fausse révélation finale rend le film encore plus invraisemblable si elle est vraie et ne sert à rien si elle est fausse. Pas terrible.
Durant la seconde guerre mondiale, Tanger est le repère, le terrain d'action d'une internationale de l'espionnage. Une bonne partie du film se tient dans un cabaret où se tiennent d'insignifiantes intrigues. Oublions les analogies avec le Rick's Bar de Bogart, Ingrid Bergman et Michael Curtiz! Si le film d'André Hunebelle avait dû passer à la postérité, c'eût été en raison de sa médiocrité. Raymond Rouleau en est le héros cabotin et, consécutivement, agaçant. Il incarne un journaliste désinvolte et plaisantin tout autant qu'un séducteur invétéré. Mais il est surtout un français qui se désintéresse de la guerre et des notions de résistance ou de patriotisme. spoiler: On aperçoit Louis de Funès, en général espagnol, traverser la boîte de nuit, tandis que le jeune Jean Richard joue les ivrognes sans parole. Ça distrait, parce que ce n'est pas le sujet qui risque de nous passionner, aussi superficiel qu'évasif. Quant à l'exotisme marocain, aucunement représenté, parions qu'Hunebelle l'a transporté en banlieue parisienne!