Avis sur Liliom

"Liliom" n'est pas une oeuvre majeure dans la filmographie de Fritz Lang, mais il n'empêche qu'on passe un très bon moment devant ce long-métrage qui possède une histoire somme toute bien attachante, une mise en scène de qualité bien qu'un peu théâtrale, ainsi qu'une interprétation touchante de Madeleine Ozeray. A noter aussi la superbe prestation de Charles Boyer qui campe avec beaucoup d'intelligence le personnage principal.

Fritz Lang quitte l'Allemagne en 1934, laissant derrière lui "Le testament du Docteur Mabuse", oeuvre dèjà considèrable et qu'il s'emploiera bientôt à faire mieux connaître hors de son pays! Après un bref sèjour en France - le chemin obligè de l'èmigration à l'èpoque - , au cours duquel il rèalise un film, "Liliom", qui reçut un accueil mitigè, comme tant d'autres, artistes ou savants, il gagne les Etats-Unis! "Liliom" est pourtant un bon film avec des èlans poètiques et son casting formidable: de Madeleine Ozeray à Charles Boyer (excellent en bonimenteur de foire), en passant par Florelle, c'est une oeuvre attachante à (re)dècouvrir! Ne pas confondre avec le "Liliom de Frank Borzage qui n'est pas non plus sans qualitè et qui a ètè malheureusement èclipsè par le film de Lang...

Il s'agit à mes yeux d'une oeuvre mineure dans la carrière de Fritz Lang. Elle se situe à des kilomètres de ses grands films tels que Métropolis ou M le Maudit. Le réalisateur n'y exprime pas toute sa personnalité. On ressent très fortement "l'impact français" (production française oblige) dans l'interprétation, les personnages ainsi que dans le cadre du film.
A l'inverse, la représentation du monde des morts est très oser et colle parfaitement à la manière de voir de Fritz Lang, la dérision française en plus (comparer le purgatoire à un commissariat). Ce n'est ni un film indispensable, ni même un film à voir par curiosité (on s'y ennuie souvent) mais en se disant "Tous les grands ont eu des faiblesse"

Le film n’est pas inintéressant. Ne serait-ce que par l’interprétation ou le scénario assez joli mais il souffre d’une lenteur désespérante. Dommage

Ce film de Fritz Lang est loin d’être son meilleur mais ça reste quand même une adaptation de la célèbre œuvre de Molnar. Le réalisateur est resté assez fidèle au livre mais le film reste assez peu dynamique et n’a pas beaucoup d’intérêt. Je dois l’avoué le film n’est pas toujours très intéressant et je pense qu’il vaut mieux allé voir cette pièce au théâtre plutôt que de voir ce film. 07 / 20.

Liliom unique film français de Fritz Lang qui partit pour Hollywood dès la fin du tournage, il avait fui l'Allemagne nazie et tout comme Billy Wilder lors de son escale française il laissa une trace sur le 7ème Art français.
Ce n'est pas le meilleur film de Lang, l'histoire n'est pas mauvaise. On suit le parcours d'un jeune homme plus canaille que méchant bien campé par Charles Boyer or certains traits de caractère le rend peu attachant (il cogne sa compagne...mais celle-ci dira à sa fille que l'on peut se faire battre sans que l'on ait mal), bien sur c'est une histoire de rédemption, la dernière demi-heure vire vers l'onirisme céleste.
Par rapport à ses films antérieurs donc allemands dont plusieurs muets, ce Lang est moins ambitieux et a aussi moins bien vieilli toutefois il possède un certain charme un peu naïf pas désagréable.

Étrange film que ce Liliom dans la filmographie de Fritz Lang. Le titre fait référence au prénom du personnage principal incarné par Charles Boyer. Ce « séducteur de bonnes » aussi machiste que bonimenteur anime tous les plans et porte l’entièreté de l’intrigue. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/

On est loin ici du meilleur de Fritz Lang qui réalise ici un de ses seuls films français. Un film qui mêle la tragédie sociale au fantastique, ou plutôt qui s'y emmêle. Heureusement, reste le talent du réalisateur, des noirs et blanc somptueux et une mise en scène inventive.

Selon son propre témoignage, Fritz Lang refusa poliment d'être à la tête du département cinéma du ministère de Goebbels et peu de temps après "Le testament du Docteur Mabuse", il fuit l'Allemagne nazi pour la France. Il fuit un parti qui lui a déjà "pris" sa femme mais aussi son cinéma en le modifiant ("Die Nibelungen") ou en l'interdisant ("Le testament du docteur Mabuse", entre autres). À l'image de Billy Wilder il fait escale en France pour réalisateur un film avant de s'exiler à Hollywood rejoindre d'autres de ses compatriotes (Lubitsch, Von Sternberg...).

Ce film c'est "Liliom", qui est à la base un livre de Ferenc Molnar sorti au début du siècle et déjà adapté au cinéma par Frank Borzage en 1930. On y suit Liliom, un jeune homme un peu feignant, grande gueule, forte tête et qui rencontre un succès auprès de ses dames. Il va peu à peu rencontrer une jeune bonne un peu naïve dont il va tomber sous le charme...

Assez vite, on a l'étrange sensation de se retrouver devant un film de Fritz Lang très et trop léger avec l'impression d'une ambition revue à la baisse, surtout en comparaison à ses précédents films. Puis, peu à peu, cette impression se confirme avec un film plutôt sympathique mais qui paraît très loin de ce que le réalisateur allemand est capable de faire. Il met en scène un scénario abordant des thèmes intéressants mais peu développés comme les oppositions de classe sociale (contrairement au thème de la culpabilité sur lequel le film est (trop) axé) et surtout des personnages qui sont trop caricaturaux, ce qui devient assez gênant pour certains d'entre eux et surtout pour la patronne de Liliom dont l’interprète est complètement dans le surjeu.

Lang décide d'enlever une partie de la magie de son film et de plus l'accentuer sur l'humour que la partie fantastique et là aussi, le réalisateur allemand ne convainc qu'à moitié. S'il trouve des situations franchement excellentes, c'est assez inégal tant d'autres sont vaines et sans saveur. Finalement la partie "fantastique" n'intervient que dans la dernière partie du film. Si c'est dommage qu'elle traîne un peu en longueur sur la fin, elle est néanmoins bien faite et apporte une petite touche poétique non négligeable.

L'ensemble est plutôt bien rythmé et excepté une fin trop longue, on ne s'ennuie pas, Lang gère bien les péripéties. Dans le rôle de Liliom, Charles Boyer est excellent en cruel séducteur dans un sur-jeu qui est ici la bienvenue tant il ne tombe pas dans le ridicule et qu'au contraire il est assez charismatique. Les effets et trucages sont aussi assez charmants, surtout dans la représentation du monde des morts.

Bref, on ressent assez vite que c'est un film de passage, une étape entre l'Allemagne et les USA et si c'est clairement un Lang oubliable et peu marquant, il est néanmoins sympathique et assez charmant et se laisse gentiment regarder.