Mon compte
    Max et les Ferrailleurs
    Note moyenne
    3,9
    1131 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Max et les Ferrailleurs ?

    80 critiques spectateurs

    5
    15 critiques
    4
    28 critiques
    3
    29 critiques
    2
    8 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2020
    « Max et les ferrailleurs ». Le titre résume à lui seul le film : deux mondes que tout oppose. D’un côté, Max : trois lettres pour un personnage dont on ne sait rien, si ce n’est des origines bourgeoises dans le Mâconnais, un passé de juge d’instruction et une vague sœur à laquelle il emprunte une voiture en début de film. Un flic froid, solitaire, méticuleux, calculateur, tenace, revanchard. De l’autre les ferrailleurs, une bande de malfrats ratés, sans le sou, bricoleurs, influençables, insouciants, fêtards, bons vivants. Seul trait d’union entre ces deux mondes inconciliables : Lily, prostituée attachante, dont la beauté va progressivement séduire Max sans qu’elle se doute qu’il se sert en fait d’elle pour tendre un piège aux ferrailleurs et au meneur de leur bande, Abel, son compagnon.
    Si le personnage de Lily n’apparait à l’écran qu’au bout de seulement trente minutes, Claude Sautet ne le lâche ensuite plus et s’en sert amplement pour alterner les moments entre Max et Lily et ceux où Lily retrouve les ferrailleurs. La construction du film est, de ce point de vue, remarquable. Sautet permet très rapidement au spectateur de comprendre le stratagème de Max et le guide pas à pas vers le guet-apens final qui, orchestré avec autant de minutie, ne pouvait déboucher que sur le flagrant délit parfait tant recherché par Max. L’alternance du monde nocturne de Max, aussi terne que la couleur de son chapeau ou que celle des murs du studio dans lequel il retrouve Lily chaque soir, avec le milieu plus coloré et jovial des ferrailleurs, qui donne au film ses seuls rayons de soleil et ses seuls aspects festifs, démontre une grande maitrise des décors, des costumes et de la lumière.
    Comme dans chacun de ses longs métrages, Sautet apporte à « Max et les ferrailleurs » une touche très personnelle en ancrant le film dans la réalité du moment : il lui donne pour toile de fond une attaque de banque à main armée, fait divers courant dans les années 1970. Sa mise en scène impressionne par sa précision notamment lors des scènes de café que Sautet multiplie à l’instar de ce qu’il a fait dans nombre de ses films (« Quelques jours avec moi », « Nelly et Monsieur Arnaud » et surtout « Garçon » qui a pour principal décor une brasserie parisienne). Dans la France que décrit Claude Sautet, le café devient le centre de la vie sociale comme l’était l’agora chez les Grecs. Les scènes de commissariat, plus propres à « Max et les ferrailleurs » sont, quant à elles, le reflet d’une époque révolue avec leurs machines à écrire et la fumée des cigarettes qui envahit chaque pièce. Si la scène des photos dans la salle de bains peut paraitre superflue et n’avoir été ajoutée que pour mieux mettre en valeur le duo Piccoli – Romy Schneider, on notera en revanche la touche rhomérienne apportée aux dialogues par Sautet lorsqu’il fait dire à Max que « passer du temps avec une jolie femme n’a pas de prix ».
    L’interprétation des deux principaux acteurs est à la mesure de la complexité de leurs personnages. Piccoli et Romy Schneider se montrent notamment au sommet de leur art lors des scènes qui amènent au dénouement final. Le dernier plan montrant la silhouette de Lily se reflétant dans la vitre de la voiture embarquant Max est magnifique de créativité et d’expressivité. Le monde de Max, celui d’un flic impitoyable juste bon à exécuter mécaniquement la sentence, est en train de basculer : Max a rejoint le monde des êtres humains doués de sentiments, un monde semblable à celui des ferrailleurs. Mais n’était-ce pas là, dès le départ, sa destinée ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 décembre 2012
    On n'est pas loin du chef-d'oeuvre tant Michel Piccoli a été fabuleux dans le rôle du policier un peu solitaire ("Félix"). Ce polar est puissant par son scénario irréprochable. Je ne vous dis pas la prestation de Romy Schneider, c'est incroyable. On a l'impression qu'elle est facile derrière l'objectif, alors que toute cette mise en scène demande un travail monstre.
    A noter aussi le rôle important que tenait Bernard Fresson (Abel) , ce rôle qu'il a tenu tout du long. Le mec toujours un peu à l'Ouest, qui cherche à survivre, "Félix" lui a les deux pieds sur terre, et va lui jouer de biens mauvais tours.
    Bref, du grand cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Policier novateur, un flic tellement obsedé par le flagrant délit qu'il en devient banquier et fréquente une prostituée Romy Schneider est exceptionnelle dans ce role, quand à Piccoli son interpretation est prodigieuse. Très grand film policier.
    Raphael R
    Raphael R

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2019
    L'après guerre où les valeurs se cherchent.de gens perdus même dans l'élite . Ces personnes perdues feront les valeurs d'aujourd'hui au dépend de leur vie
    Michel P.
    Michel P.

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2020
    Si l'on devait retenir un seul film de Sautet, c'est bien celui-ci. (Lui même disait que c'était son préféré.) . Michel Piccoli incarne à la perfection l'ambiguïté et la complexité d'un homme obsédé par les valeurs morales prêt à tout pour arriver à ses fins jusqu'à vendre son âme au diable , et se brûle les ailes quand il tombe amoureux d'une prostituée interprétée par Romy Schneider qui trouve dans ce roman noir elle aussi un de ses meilleurs rôles
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top