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    Buongiorno, notte
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Buongiorno, notte" et de son tournage !

    L'assassinat d'Aldo Moro, un traumatisme italien

    Les évènements relatés dans Buongiorno, notte sont tirés de faits réels. Aldo Moro, principal artisan du compromis historique entre la Démocratie chrétienne et le Parti communiste italien, a présidé le parti Démocrate chrétien de 1976 à 1978. Il semble destiné à devenir Président de la République italienne, quand il est enlevé à Rome le 16 mars 1978 par les Brigades rouges. Après plusieurs mois de détention, il est assassiné. Il est retrouvé mort le 9 mai de la même année.

    Primé à Venise

    En 2003, Marco Bellocchio a présenté ce film à la Mostra de Venise, où il avait notamment pour concurrent un autre grand cinéaste italien de sa génération, Bernardo Bertolucci, dont le film sélectionné, Innocents - the dreamers, traite également d'une page de l'Histoire récente - il s'agit cette fois de Mai 68. Buongiorno, notte a reçu à Venise le Prix de la Meilleure contribution individuelle pour le scénario, mais le cinéaste n'est pas venu chercher sa récompense. Par ailleurs, le film a reçu la même année le Prix Fipresci lors des European Film Awards.

    Buongiorno, Maya...

    Maya Sansa, l'héroïne de Buongiorno, notte a fait ses premiers pas au cinéma en 1999 devant la caméra de Marco Bellocchio, dans La Nourrice, aux côtés de Valeria Bruni-Tedeschi. Entretemps, on a vu la comédienne italienne dans Nos meilleures années, la saga de Marco Tullio Giordana très remarquée en 2003, et dans laquelle figurait un autre comédien de Buongiorno, notte, Luigi Lo Cascio, l'un des acteurs les plus en vue de la jeune génération en Italie.

    La préparation du film

    Avant de tourner son film, Marco Bellocchio n'a presque pas rencontré de protagonistes de ces événements. Il s'est en revanche inspiré du livre écrit par Anna Laura Braghetti, une des militantes qui ont participé à l'enlèvement d'Aldo Moro. " Avec Anna Laura Braghetti il y eut un coup de téléphone et j'ai compris qu'elle préférait rester dans l'ombre", explique le réalisateur. "Mais ensuite, parmi tant de livres consultés, celui qu'elle a écrit fut la référence la plus importante. Il est un peu devenu une scène de théâtre, cet appartement qu'elle décrit, sur lequel j'ai commencé à voir des mouvements, des réactions, des situations. Surtout, j'ai trouvé là des points de départ pour des scènes qui, ensuite, ont été amplement modifiées. Par exemple les brigadistes tous endormis la première nuit, l'exemplaire d'un scénario dans une serviette de Moro, tout l'épisode des canaris, et comment fut construite la cellule dans la bibliothèque."

    Entre réalité et fiction

    Certains éléments du film sont authentiques, mais d'autres ont été inventés par le réalisateur qui a également glissé dans son film des archives télévisuelles de l'époque. Le cinéaste justifie ainsi son choix : "(...) il me semblait que le fait historique méritait le risque d'une forme mixte. C'est comme si le personnage de Moro jouait le rôle de médiateur entre la télé et les quatre brigadistes qui sont entièrement inventés, qui ne portent pas les vrais noms. De la même façon est inventé le collègue de bureau de Chiara. La forme de ce film est un mélange de fiction avec une chronique au fond, qui scande la tragique réalité des faits. Les images de la télé sont fondues avec les autres images du film."

    Tournage secret

    Le tournage de Buongiorno, notte s'est déroulé dans la plus grande confidentialité. Aucune interview n'a été accordé durant la préparation du film. Aucun journaliste n'a même été autorisé à se rendre sur le plateau.

    Une commande de Rai cinema

    C'est Carlo Macchitella, le directeur général de Rai Cinema qui, en 2002, a proposé à Marco Bellocchio de réaliser un film sur l'assassinat d'Aldo Moro. Le cinéaste ne disposait que d'un an pour l'écrire et le tourner, car les producteurs souhaitaient le présenter à la Mostra de Venise - ce qui fut fait.

    Bellocchio à propos des Brigades Rouges

    A la suite des vives réactions suscitées par son film en Italie, Marco Bellocchio a signé un article dans le quotidien La Reppubblica. Il y écrit à propos des Brigades Rouges : "J'ai entendu dire que je me serais résigné, en vieillissant, à un révisionnisme débonnaire (...) Je ne me sens pas réconcilié du tout, au contraire. Je ne crois pas que le problème soit : pardonner, ou réécrire l'histoire en disant qu'il n'y avait ni bons ni méchants, j'ai plutôt une idée très précise. Dans le film on traite les Brigades Rouges de "fous et stupides", c'est une définition que je crois juste (...) J'étais certainement contre les BR alors, je le suis aujourd'hui que ce terrorisme est en dehors de l'histoire. Mais ce n'est pas pour ça que j'ai choisi le parti des pères qui doivent être éternellement absous, subis. Certes je ne crois plus, comme je le croyais peut-être à 25 ans, que jeter sa mère dans un ravin puisse être la solution, mais je crois en une dimension de refus, qui prévaut sur le respect de la légalité."

    Explication de titre

    Le réalisateur avait tout d'abord songé intituler son film Mort(o). "Et puis j'ai trouvé un vers d'Emily Dickinson qui dit "Good Morning midnight"", raconte le cinéaste. " Il m'a semblé qu'en passant de minuit à nuit et en mettant dans le titre ce paradoxe "bonjour nuit", on pouvait donner, en quelque sorte, un sens plus beau. N'oublions pas le célèbre reportage télé de Sergio Zavoli La notte della Repubblica (La Nuit de la République, sur les années du terrorisme)."

    Roberto Herlotzka, le père préféré

    Aldo Moro est interprété par Roberto Herlitzka, un comédien italien qu'on a souvent vu dans des rôles de père : dans un précédent film de Marco Bellocchio, Le Reve du papillon, mais aussi dans des films français, comme Il est plus facile pour un chameau..., réalisé par la comédienne d'origine italienne Valeria Bruni-Tedeschi, ou encore un autre film d'actrice, Le Fils prefere de Nicole Garcia.

    Un précédent Aldo Moro

    Avant d'être interprété par Roberto Herlitzka, le personnage d'Aldo Moro a eu les traits de Gian Maria Volonte dans un autre film consacré à l'assassinat de l'homme politique italien, Il Caso Moro de Giuseppe Ferrara, sorti en 1986 en Italie, et resté inédit en France.

    Père et fils

    On retrouve dans l'un des rôles principaux le fils du réalisateur, Pier Giorgio Bellocchio. Né en 1974, il a commencé à touner dès 1979 sous la direction de son père dans Le Saut dans le vide. Ce comédien mène parallèlement une carrière de producteur : il a ainsi produit plusieurs films de Marco Bellocchio, dont La Nourrice.

    Un documentaire sur les Brigades Rouges

    Marco Bellocchio s'était déjà intéressé aux Brigades rouges dans un précédent film, Sogni Infranti : Ragionamenti e deliri (Rêves brisés, raisonnements et délires) en 1997, mais il s'agissait alors d'un documentaire.

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