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    Le Silence
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Silence" et de son tournage !

    Les intentions du cinéaste

    Le Silence est le deuxième long-métrage d'Orso Miret. Le réalisateur précise ses intentions : "Le Silence est lié à mes origines corses, à ce que j'ai vécu et ressenti à Asco, le village de Haute-Corse où est née ma mère et où j'ai passé de nombreuses vacances depuis l'enfance (...) Après De l'histoire ancienne [son premier long-métrage], j'ai commencé à y travailler mais j'hésitais entre deux sujets qui sont restés longtemps en concurrence et qui tous deux abordaient "la loi du silence". Je n'avais cependant pas l'intention d'écrire un film uniquement social (voire politico-policier) sur ce thème. Comme pour De l'histoire ancienne où il était question du rapport au passé à travers la mémoire et l'histoire, je voulais ici traiter le thème du silence, tant d'un point de vue individuel que collectif : pourquoi un individu et une communauté décident de "garder le silence" -qu'est-ce qu'ils cherchent à protéger ou à cacher d'eux-mêmes..."

    Tournages : ça se corse

    La Corse a accuelli en 2003 pas moins de quatre équipes de film. En dehors du Silence, trois longs-métrages, également sortis en 2004, ont été tournés sur l'île de beauté : Trois petites filles de Jean-Loup Hubert, Le Cadeau d'Elena de Frédéric Graziani et la comédie à gros budget L'Enquête corse d'Alain Berberian avec Christian Clavier.

    La loi du silence

    C'est à la suite des attentats qui secouèrent la Corse en 1995 que Orso Miret a ressenti le besoin de réaliser ce film. "Au départ, je ne savais pas s'il s'agirait d'une disparition ou d'un meurtre. Mais je me sentais l'obligation d'évoquer cette forme extrême de violence pour être au plus près de la réalité corse. J'ai réellement pris conscience de cet aspect de la société corse durant l'été 1995, au moment le plus intense de la crise interne du mouvement nationaliste -cet été-là, chaque meurtre entraînait immédiatement un autre meurtre, dans un cycle de représailles qui semblait ne devoir jamais prendre fin. L'ambiance était extrêmement pesante, notamment dans les villages. C'est alors que j'ai eu envie de faire un film nourri par cette atmosphère et cette réalité, même si j'ai préféré ne pas l'inscrire dans le registre de la violence politique."

    Sang neuf

    Pour l'écriture du scénario, le cinéaste s'est adjoint les services d'Agnès De Sacy et Roger Bohbot, avait qui il avait déjà co-écrit son premier long-métrage De l'histoire ancienne. Ces deux coscénaristes ont collaboré avec de nombreux cinéastes français de la jeune génération. La première est le co-auteur de Il est plus facile pour un chameau..., le premier essai de Valeria Bruni-Tedeschi derrière la caméra, et a travaillé à plusieurs reprises avec Hélène Angel. Le second a collaboré notamment avec Solveig Anspach et Erick Zonca, et coécrit Rois et reine de Arnaud Desplechin, un film sorti, comme Le Silence, en décembre 2004.

    Natacha Régnier dépaysée

    Natacha Régnier revient sur ce tournage sur l'île de beauté : "C'est vrai que l'arrivée au village, après avoir roulé sur une route de montagne très sinueuse et où on manque de valser dans le décor à chaque virage, me faisait l'effet d'un dépaysement total. Mais, très vite, j'ai trouvé mes repères, même s'il n'y avait pas un café, pas un commerce et que le téléphone portable passait à peine ! J'ai eu le sentiment que nous -l'équipe- nous retrouvions comme au bout du monde avec les gens de ce village, et c'était vraiment extraordinaire : il y avait ce projet qui nous portait tous, les montagnes, les nature... Ca a été dur de revenir sur le "continent".

    "Le Silence" à Demy-mots

    Mathieu Demy, auquel le cinéaste avait déjà pensé pour De l'histoire ancienne, se souvient du tournage, et parle d'Olivier, le personnage qu'il incarne dans Le Silence : "Après cette aventure, je ne sais pas si je peux dire que j'ai compris la Corse, mais je l'ai aimée en la découvrant. C'était essentiel pour interpréter Olivier. L'amour viscéral de ce pays -et la fascination- sont au centre de son dilemme. D'autres coïncidences m'ont aidé à m'identifier : ma femme était enceinte à ce moment précis de notre vie... Et bien sûr, je me suis inspiré d'Orso... Olivier, c'est nous !"

    Un cinéaste sachant chasser

    Une des scènes les plus marquantes du Silence est une chasse au sanglier en battue. Le réalisateur a lui-même souvent pris part à cette activité, et dans son court-métrage Une souris verte (1996), il avait déjà filmé une battue, mais il s'agissait alors de capturer un cerf.

    Peinture (et chair) fraîche

    Pour les plans représentant la carcasse du sanglier, tué lors de la battue Orso Miret confie avoir été inspiré par Le Boeuf écorché, une toile de Rembrandt.

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