Avis : 2 soeurs - Page 5

Kim Jee-woon semble s'amuser à revisiter à sa manière les films de genre et il le fait toujours avec brio. Avec "Deux sœurs", il livre un conte angoissant qui prend à la gorge pour ne plus jamais nous lâcher. Non seulement le scénario est subtilement écrit déversant au compte-gouttes les éléments nous permettant de comprendre l'intrigue mais en plus il comporte à lui seul trois twists qui laissent sur le cul. Quant à la mise en scène, elle est impeccable et très travaillée avec une superbe photographie nous assurant de beaux frissons.

Esthétiquement, ce film est magnifique. Rarement, un film aura présenté des mouvements de caméra aussi passionnants à regarder. A eux seuls, ils arrivent à faire passer une histoire parfois difficile à suivre.

Ce film réalisé par Kim Jee-woon et sorti en 2003 est très bon et il m'a beaucoup surpris. Du réalisateur, je n'avais vu que "J'ai rencontré le diable" qui m'avait plu même si je l'avais trouvé long et un peu décevant, je n'attendais donc rien de ce film mais il s'avère finalement être très bon et surtout pleins de rebondissements ! C'est en gros l'histoire de deux sœurs qui rentrent chez elles avec leur père et leur belle-mère qu'elles n'aiment pas du tout les accueillent. Voilà, je ne peux pas vraiment en dire plus car d'une part, je suis très mauvais pour résumer les films et puis il faut essayer de ne pas trop dévoiler l'intrigue et franchement, ça vaut le coup d'attendre pour bien découvrir le film. C'est assez dur à comprendre, surtout lorsque l'on est pas vraiment dans le bain, c'est pour ça, je pense, qu'il faut au moins deux visionnages pour tout comprendre et surtout voir le film sous un angle totalement différent. C'est le genre de film à la "Sixième Sens" qui chamboule toute l'histoire à la fin, c'est quelques fois raté, quelques fois bien fait et ici, on peut dire que c'est très bien fait ! Effectivement, si le début est un peu long à commencer en mettant toutes les choses et personnages en place, le film nous accroche très vite pour monter de plus en plus en puissance, pour nous livrer un final où on ne comprend pas forcément tout, tout de suite mais qui est génial et très intelligemment mené. J'ai été très surpris car je ne m'attendais pas du tout à ce genre de choses, je sais que les coréens sont très forts en ce qui concerne l'horreur et je m'attendais à quelque chose du style de "Ju-on" et je me suis au final retrouvé devant un mélange entre un drame psychologique, un thriller et donc de l'horreur. Et franchement, toutes ces choses mélangées fonctionnent ici très bien ! L'ambiance est également très travaillée, nous avons vraiment des scènes malsaines où on se demande ce qu'il se passe et la réalisation y joue également beaucoup. J'aime en effet beaucoup la mise en scène du film, nous sommes même presque devant un film d'auteur tellement les plans sont travaillés et propres, il n'y a aucun défauts à ce niveau-là, le film est tout simplement magnifique. En ce qui concerne l'horreur pure, nous avons deux-trois jump-scares, le film ne joue donc pas uniquement là-dessus (comme beaucoup de grosses productions américaines le font aujourd'hui), loin de là et ils sont, de plus, très réussis. En ce qui concerne les acteurs, ils sont tous très bons et très justes dans leur personnages. "2 Sœurs" est donc une très bonne découverte que je conseille vivement !

A l'instar de son travail pour The Quiet Family, Kim Jee-Won ressort du placard le thème des secrets enfouis. Mais finie la bonhomie légère qu'il y manifestait ainsi que dans Foul King ; c'est cette fois avec une ambition nettement plus accaparante que le jeune réalisateur dirige cette adaptation d'un célèbre conte coréen, "Rose et Fleur de Lotus". Un titre symboliquement chargé dont le film respecte la dimension lyrique et spirituelle pour livrer ce qui s'avère, bien plus qu'un film horrifique, une oeuvre jouant sur tous les tableaux avec une inertie indicible qui est celle des chef-d’œuvres. L'angoisse, certes 2 Sœurs s'y livre, et plutôt avec réussite, grâce tant à la minutie des cadres que le soin apporté au carcan psychologique dont je reparlerai plus tard. Loin d'être rompu au cinéma d'horreur asiatique, je n'ai pas ressenti en loupant probablement ses inspirations la carence d'un film trop référentiel et pas assez substantiel. Au contraire, les références que j'ai pu saisir n'ont fait que rajouter une dimension à l'arsenal de ce récit, collectives et pourtant assez implicites pour ne pas le paralyser. Le résultat est étonnement heureux compte tenu de son appartenance à un genre que je n'apprécie pas particulièrement. Il faut dire que l'angoisse du film de Jee-Won n'a rien de gratuit, mais fait partie intégrante de la mise en immersion d'un spectateur qui ressent au plus près la violence des événements et l'aliénation provoquée. Par sa multiplication des signes et des symboles, 2 Sœurs rend la présence qui l'habite ubiquitaire. En parallèle, le récit ne cesse de surenchérir sur lui-même spoiler: , comme en écho à la complexité des constructions mentales mises en place par Su-Mi pour se protéger contre ses propres fantômes
, atteignant une densité extrêmement cohérente. C'est comme, si, de ce monde fantasmatique et volontairement déconstruit par des entremêlements chronologiques (qui a dit Lynch ?), ne pouvait s'extirper que la vérité dans toute son horreur. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que très habilement, 2 Sœurs ne lève pas le voile sur tout son mystère, et que le doute est toujours permis quant à la réalité absolue de son univers. Parce que quoi qu'on fasse pour les chasser, les fantômes reviennent toujours, et que les supprimer totalement aurait été condamner son personnage à l'enfermement, l'excluant du cercle des spectateurs, le rejetant hors du champ de l'envisageable, comme si les peurs lui étaient réservées et que nous, de l'autre côté de l'écran, n'avions plus à douter. Voilà pourquoi 2 Sœurs me marque autant, parce qu'il me poursuit par-delà ses limites de simple long-métrage. Parce que, comme tous les grands films, il intervient comme une sorte de présence, et a sans doute changé une infime partie de moi à jamais. Pas de doute, Kim Jee-Won a fini de rigoler, et est passé aux choses sérieuses. J'attendrai beaucoup de ses prochains films. En attendant, 2003 aura décidément été une année faste pour le cinéma déchaîné du Pays du Matin Calme. Après Old Boy, 2 Sœurs est à ce jour mon film coréen préféré, et une surprise phénoménale.

Mis à part une esthétique très soignée rendant le film formellement impeccable, Deux Soeurs est avant tout un film profond aussi terrifiant (certaines séquences sont à ce sujet de véritables moments d'angoisse) qu'émouvant (notamment lors de la dernière partie, aussi touchante qu'inattendue) et c'est d'ailleurs ce second point qui tire le métrage de Kim Jee-Woon (aussi réalisateur du quasi parfait A Bittersweet Life) vers le haut car à défaut d'être un film fantastique sublîme, il est aussi et avant tout un drame humain puissant et douloureux.
Le chef d'oeuvre n'était pas loin...

Fan des dernières réalisations de Kim Jee-woon, j'ai été beaucoup moins emballé par "2 sœurs". Pourtant, l'intrigue de départ est excellente tout comme l'ambiance inquiétante bien aidé par une réalisation de qualité. Les acteurs répondent quant à eux présent, mais c'est du côté du scénario que ça pêche. En effet, cela reste très confus jusqu'à un dénouement moyen. Malgré tout quelques bons moments de stress et quelques sursauts vous tiendront éveillés.

Kim Jee-Won une nouvelle fois très efficace. Dans un tout autre style que "A Bittersweet Life" et "J'ai rencontré le diable", "2 Soeurs" nous plonge dans la vie de Su-Mi et de Su-Yeon qui rentrent chez elle après, on le suppose (du moins au début du film), un long moment.
Ce film angoissant et prenant, alliant folie et schizophrénie, a pour but de rendre le téléspectateur mal à l'aise à plusieurs moments. On ne sait pas quoi penser, qui est folle, qui ne l'est pas etc etc... Pour ma part je ne pense pas que ce film ait pour objectif d'effrayer le spectateur, mais plutôt de créer un méli-mélo psychologique, pour finalement quasiment tout expliquer à la fin. Quelques interrogations resteront en suspens, un peu comme dans les films de Lynch.
La photographie et l'image sont très soignées (comme souvent dans les films asiatiques) et l'ambiance sur un fond de Mozart est très agréable.

Ma première incursion dans le cinéma d’horreur asiatique que je voulais découvrir depuis un moment, lui qui est réputé pour être plutôt terrifiant. Un petit film d’angoisse réalisé par le réalisateur du Bon, la Brute et le Cinglé, je partais donc en confiance, connaissant déjà un peu les capacités de ce cinéaste coréen. Alors techniquement le film tient ses promesses, si la photographie ne brille pas forcément elle reste bonne tout comme la réalisation qui elle aussi se révèle maîtrisée, élégante et avec un vrai style. En fait je regrette plusieurs choses dans ce film. Tout d’abord les jump scares. Alors certains sont imprévisibles et fonctionnent bien, la tension monte toujours habilement, le film nous sert bien la gorge par moments j’ai vraiment frissonné à plusieurs reprises. Quelques scènes sont vraiment terrifiantes et nous foutent un malaise pas possible. Par contre malheureusement Kim Jee-Woon tombe trop souvent dans la facilité avec d’autres jump scares mais totalement prévisibles. C’est là qu’on voit qu’hélas il subsiste encore quelques maladresses dans la mise en scène du cinéaste. Ceci dit l’ensemble demeure très positif comme le scénario qui est mené avec classe et sérieux tout en étant vraiment intéressant. Par contre j’ai vraiment trouvé que le film mettait du temps à se terminer, mais ça reste une impression personnelle. En fait je reproche à Deux Sœurs de se donner un peu trop de mal pour rien avec un scenario qui se veut trop alambiqué. Par contre si il y a in grand point positif à signaler c’est le traitement sonore. Le son joue beaucoup sur l’ambiance, l’atmosphère pesante et les musiques utilisées sont géniales, ça rend vraiment le film angoissant. L’interprétation aussi est très bonne, j’ai beaucoup apprécié le jeu de l’héroïne principale en particulier et celui des autres acteurs est également solide.
Deux Sœurs est un film qui prend son temps, qui tantôt terrifie et fait preuve d’ingéniosité et qui tantôt se révèle plus impersonnel et trop compliqué pour ce qu’il est. Un bon film malgré tout, une bonne expérience.

Film qui se laisse volontiers regarder pour l'angoisse qu'il procure ; certains moments donnent vraiment le frisson. On regrette quelques longueurs et une réalisation qui n'éclaire pas vraiment les complexités du scénario.

pas mal... l histoire est assez alambiquée et pas facile à tout comprendre au premier visionnage... la mise en scène est très lente... le film met un temps fou à démarrer... je l ai trouvé soporifique et ennuyeux par moment... en plus il n y a pas beaucoup de dialogues... cependant il se dégage une ambiance spéciale... les acteurs sont plutôt bons... le twist final est sympa... je pense qu'il faut voir ce film plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités...

« Deux Sœurs » est un film fantastique coréen, nation prolifique et qualitative en matière d’œuvres cinématographiques contemporaines, pas loin de rivaliser avec le Japon et Hong-Kong. L’histoire en est assez simple : Deux sœurs, les adolescentes Su-Mi et Su-Yeon, sont en voiture en compagnie de leur père et se rendent dans la maison où vit leur belle-mère, une femme très belle, mais dure, presque sadique. D’où viennent ces jeunes filles ? On ne le sait pas. On sait juste que leur vraie mère est morte, qu’elles sont inséparables et qu’elles semblent avoir beaucoup souffert. D’ailleurs le film est construit en grand flash-back, et la première séquence, censée donc se dérouler à la fin de l’histoire, nous montre l’une des deux sœurs, muette, prostrée, dans un hôpital psychiatrique. On est donc en droit de s’attendre au pire, et celui-ci ne manque pas d’arriver. Nous préserverons le lecteur en ne lui dévoilant rien qui pourrait nuire à son plaisir lié à la découverte cathartique de ce suspense psychologique assez angoissant. Nous pouvons néanmoins dire que, très vite le fantastique fait irruption aussi bien dans la maison que dans le corps du récit, et le spectateur se trouve happé dans un suspense assez insoutenable que l’on pourrait rapprocher, pour faire vite, d’un croisement entre « Shining », « The Ring », « Les Autres » et le cinéma de Wes Craven dans son ensemble, « Scream » en particulier.
Il faut dire que pour un film asiatique, celui-ci est extrêmement américanisé, peut-être trop, surtout dans sa mise en scène, ses effets spéciaux, son montage et sa gestion des scènes de tension. Tout cela mêlé à un rythme asiatique, souvent lent, tout en tensions et en retenues, font de « Deux Sœurs » un film angoissant, qui lorgne parfois de côté de M. Night Shyalaman sans pour autant parvenir à convaincre totalement. Peut-être, en fait, que le twist final, devenu un classique du cinéma hollywoodien et salopant la majeur partie des films qui ont eu le malheur de l’utiliser

2 Sœurs n'est pas tant un film d'épouvante. Il est davantage un drame psychologique tout à la fois méticuleux et évasif. Car si tout est devant nos yeux -chaque plan étant millimétré - les indices brouillent les pistes et le twist final, fantastique par ailleurs, n'est qu'un indice de plus. C'est un film brillant, à l'image de Mulholland Drive, qui met le spectateur dans une position d'observateur actif. Rien n'est prémaché, nous seul menons l'enquête. Et ici, tout n'est qu'illusion. 2 Sœurs, c'est une ambiance, c'est un scénario, c'est une bande originale. C'est peut être aussi un film prétentieux, un film si dense qu'il ne peut être entièrement mis à jour, un film au rythme parfois inégal...

En dépit d'un rythme assez lent, un film qui oscille avec une grande habileté entre drame psychologique, machination manipulatrice et histoire fantastique. Une ambiance lourde et pesante esthétiquement superbe, une mise en scène plutôt classique pour le genre avec quelques plans très communs mais le tout fonctionne impeccablement, quelques passages très prenants. La photographie est excellente, surtout les intérieurs. Mais ce qui fait la force du film, c'est le jeu d'acteurs. Yeom Jeong-a, dans le rôle de la belle-mère, est géniale, passant de deux émotions extrêmes en un éclair et Im Su-jeong livre aussi une prestation de haut vol. Une grosse sensation.

Une version intelligente, bien léchée, de ce qu'on a déjà pas mal vu quand on s'est intéressé aux films d'épouvante. Un meurtre, un complexe familial, les malaises sexuels, la confusion du réel et du fantasme. L'image est magnifique, la tension monte, mais bon... autant revoir "Rosemay's baby". La fin est trop riche. Trop d'accumulation.

Kim Jee-Woon ne serait il pas le Lynch coréen ?
Magnifiquement bien filmé. Les décors sont sublimes. L'histoire fait réfléchir, qui est qui ? pourquoi ? comment ?
J'avoue que je n'ai pas tout compris du premier coup mais il m'a fallu lire quelques interprétation qui je l'avoue tiennent la route.
Il y a une ambiance stressante et angoissante.
Très bon film coréen malgré un début un peu long.