L'ESPRIT D'ABEL. Ferrara se complaît dans la médiocrité. Il en devient ridicule. Le dernier jour du reste de sa vie de Pasolini. Un aller sans retour, je préfère que mon voisin de siège bave sur mon épaule....
Bel hommage de Ferrara à Pasolini, dont les thèmes et le styles sont ici appropriés par un cinéaste qui revient de loin. Willem Dafoe est étonnant et on appréciera l'utilisation mise en abyme de l'acteur Ninetto Davoli. Une réussite !
je me suis un peu ennuyé, un peu senti perdu dans ce film. Je connaissais de nom seulement , mais je n'avais jamais entendu parler de sa fin tragique. Apparemment c'était un personnage en décalage de son époque. Le choix de l'acteur est judicieux car la ressemblance est frappante. Par contre le film est lent . Nécessite de connaître un peu l'oeuvre pour comprendre mieux ce film.
A voir surtout pour la prestation de Willem Dafoe pour le reste si la réalisation se tient plutôt bien le fond me parait un peu limité. On entrevoit un peu de l'intimité de l'écrivain et on obtient quelques bribes de sa pensée mais cela reste assez fragmentaire.
Le film déroule les événements de la dernière journée de Pasolini en même temps qu'il propose une mise en scène des deux projets de film que le réalisateur avait en tête mais n'avait pu réaliser, interrompu par son brutal assassinat. Le récit entrepris par Ferrara est plus métaphorique que linéaire et descriptif ce qui risque de déconcerter les néophytes de l'oeuvre de Pasolini qui regretteront de ne pas pouvoir s'appuyer sur la structure plus classique d'un biopic. La relative austérité du film et son indéniable beauté formelle méritent le déplacement au même titre que la prestation convaincante de Willem Dafoe.
Le point de départ est pourtant intéressant : relater la journée précédant la mort, à 53 ans, du cinéaste (Willem Dafoe est troublant de ressemblance), le 2 novembre 1975, tabassé par des homophobes, sur une plage d’Ostie alors qu’il avait emmené un mineur de 17 ans pour une relation sexuelle dans sa voiture (avec laquelle, il écrasera Pasolini en fuyant). On assiste au déjeuner avec sa mère et des amis, une interview avec un journaliste français. Le film est gâché par des scènes gratuites (une fellation homosexuelle et des scènes d’orgie en plein air) et une mise en images confuse du livre qu’écrivait alors Pasolini. Même accompagné d’une musique de Jean-Sébastien Bach (« La passion selon St-Matthieu »), le film n’en est pas meilleur. Abel Ferrara reste donc fidèle à son image sulfureuse. .
Aaaaalors ... Comment dire et que dire de ce film: que je l'ai trouvé très court ? j'avais l'impression du récit d'une vie en accéléré comme un peu ce qu'on peut imaginer a deux doigt de mourir on "refait le film de sa vie". Que Willem Dafoe a une ressemblance folle avec Pier Paolo Pasolini ? Que le sexe est politique ? Que ce film ne m'a pas aidé à en comprendre plus sur l'œuvre ? Qu'en revanche c'est une belle bio, même si elle est partielle ? Je retiens le jeu de Willem Dafoe, les costumes, les Alfa Roméo, et la bande son superbe: The Staple Singers, Tony Joe White, et le Barbier de Séville air Una voce poco fa Maria Callas ...
Ferrara a le mérite de sortir des sentiers battus du biopic traditionnel mais Pasolini semblait être un challenge trop important pour lui. Le film, en jouant sur la mise en abyme, le film dans le film dans le livre ou vice versa intrigue puis finit par ennuyer. Ferrara réalise un film brouillon ou l'on n"apprend rien de bien neuf sur le cinéaste de Salo. L'ensemble est esthétiquement léché, un poil racoleur et certains partis pris sont plus que contestables (scène bâclée de la mort du réalisateur) mais Willem Dafoe est parfait dans le rôle titre. Il se fond parfaitement dans la peau du cinéaste et livre une excellent prestation. Ferrara alterne le bon et le mauvais sans cesse et fait de Pasolini un projet intéressant mais inabouti!
Très franchement je connaissais peu de choses sur la vie et l œuvre de Pasolini avant de voir ce film, après sa vision je n en sais pas beaucoup plus. Mise à part la scène de l interview qui explique plutôt bien sa vision du monde et sa manière de concevoir son œuvre qui est plutôt pas mal; le reste du film est assez plat. En dehors d une certaine forme de noirceur habituelle chez Ferrara et qui ne me dérange pas au contraire, le film manque d inspiration et ne m'a pas franchement emballé.
Pasolini mérite mieux qu'un vidéo clip à la Mylène Farmer (d'ailleurs en disant cela un ami m'as dit qu'il avait déjà réalisé un clip pour la chanteuse…). Une forme de caricature esthétique sur le monde de Pasolini sans aucune justification, juste le plaisir de faire des images avec une volonté de montrer une sexualité libérée… aucun intérêt !
Au risque de paraitre inculte (ce qui n’est pas vraiment un scoop), j’ignorais tout de Pier Paolo Pasolini jusqu’à ce film de notre pote Abel Ferrara. La question qui se pose alors est de savoir si connaitre l’œuvre cet artiste italien n’est pas déjà une condition sine qua non pour pouvoir réellement aborder ce "biopic". Il faut aussi dire que le réalisateur prend un malin plaisir pour tenter de nous déstabiliser en imbriquant des histoires dans l’histoire de Pasolini. Ceci d’autant plus qu’on ne revient que sur la dernière journée de sa vie ce qui n’est pas la meilleure façon de le découvrir. On ne sait pas réellement où le réalisateur veut nous emmener mais ce qui est sur c’est qu’il y en a plus d’un qui sera tenté d’aller voir ailleurs.
Ce biopic atypique ne se contente pas d’aligner des scènes saisissantes traversées de saillies exemplaires, à la limite de la magnificence. Ce biopic dit tout de l’homme et de l’artiste, et en même temps il ne dit rien. Du grand cinéma!