Avis : Golden Door - Page 3

Plutôt un bon film avec un vrai sujet, mais les fantaisies comme la rivière de lait ou les pluies d'argent étaient de trop pour moi. J'aurai préféré que le réalisateur s'attarde plus sur le passage à Ellis Island. A voir tout de même

Attention, film très original! Certes Crialese a laissé parlé son âme d'auteur, mais les longueurs sont là... n'allez surtout pas voir ce film si vous ressentez ne serait-ce qu'une once de fatigue: c'est le roupillon assuré! En effet, n'espérez pas entendre une note de musique durant la première heure... Il n'y a que Nina Simone pour vous tirer de votre torpeur!!
"Golden Door" est un véritable film d'auteur,à la fois dépouillé, triste et terriblement cinique.
Les acteurs sont tous excellents: Vincenzo Amato et Charlotte Gainsbourg en tête! On sent l'influence du cinéma Italien de l'âge d'or, mais là cela manque quand même cruellement de rythme...

Un film très mauvais !
L'histoire est trop molle et donc pas du tout accrochante et les dialogues ne sont vraiment pas bons.
Les acteurs ne sont pas terribles, même Charlotte Gainsbourg n'est pas très convaincante.
Les longueurs s'enchaînent les unes après les autres dans une ambiance d'un ennui mortel.
Le seul bon point du film, c'est la reconstitution de l'époque qui est pas mal, mais sinon tout le reste est vraiment très mauvais !

Un film qui m'a pas du tout emballé rien qu'en visionnant pendant la première demi-heure. Histoire simple car il s'agit de vivre dans un autre monde où il faut oublier tous les us et coutumes. Casting d'acteurs qui manque d'expression et ne se montre pas convaincant. Le début est peu long et ne nous déjà une envie d'arrêter de regarder le film mais c'est la deuxième partie la plus intéressante pendant la traversé et le passage des tests qui est le plus intéressant. Le film est remplie de longueurs interminables que je me suis même endormi. Des décors pas terrible. Des costumes moyens. Un film avec un bon scénario mais massacré par le manque d'originalité.

J'ai été très déçue de ce film à tel point que j'ai quitté la salle au milieu de la projection.

Beau film, belles images. Il faudrait le noter en deux parties:la première heure, très longuette,voire pénible parce qu'il ne se passe rien: 1 (pour la qualité des images et des acteurs) et la dernière demi-heure, beaucoup plus vivante: 4. En résumé, il faut s'accrocher, la fin en vaut la peine.

Après le remarqué Respiro, Emanuele Crialese revient sur les écrans en 2007 avec Golden Door qui raconte l'exode d'immigrés siciliens aux États-Unis au début du XIXème siècle.
Si on avait pu imaginer une fresque d'envergure sur ce sujet, Crialese opte plutôt pour un drame plus intimiste, plus modeste en un certain sens: donnant un aperçu sur des tranches de vie éparpillées avec l'effet d'un flash en l'espace d'une heure et quarante-cinq minutes.

Ce qui lui importe avant tout c'est de montrer l'Illusion du Nouveau Monde. Il insiste sur le gouffre entre l'Amérique comme on la rêve et l'Amérique comme elle est vraiment.
L'Amérique imaginée comme un pays de cocagne utopique où le lait et le miel coulent sans fin, où les pièces d'argent pousse à foison sur les arbres, et où existent des carottes XXL fait en effet bien contrepoint à une terre inhospitalière et froide. Il est remarquable d'ailleurs que les immigrés siciliens ne verront jamais vraiment le continent américain en tant que tel. Lorsqu'ils y arrivent, ils sont traités comme des êtres inférieurs, soumis à une série de tests, d'interrogatoires et de procédures mécanisées comme le montre la scène des mariages à la chaîne. Le Nouveau Monde serait-il donc une miroitante illusion?

Si Golden Door reste d'une facture éminemment calssique, on salue toutefois l'élan onirique qui investit le film dans les scènes de rêve ou la scène de remue-ménage dans le bateau, orchestrée comme une chorégraphie dansante.
D'autre part, en plus d'un visuel soigné, il faut dire que Charlotte Gainsbourg tire bien son épingle du jeu. Elle apparaît ici d'un magnétisme confondant: usant à loisir de son teint diaphane, de ses lèvres vermeilles et de son charme anglo-saxon, elle apparaît délicieusement ambigue, à la fois angélique et vénéneuse, tout droite sortie d'une poésie de Baudelaire (elle me fait beaucoup penser à Jeanne Duval).

Tandis que la masse se rue dans les salles pour voir "300", monument de fascisme honteux, il était bon de rappeler sur quoi est fondé le si beau modèle démocratique américain. En ces temps de banalisation de l'extrémisme, il est également de salubrité publique de montrer les migrants tels qu'ils sont toujours aujourd'hui : des êtres humains comme vous et moi qui ne demandent pas autre chose que la possibilité de vivre décemment. Le film de Crialese le dit avec force, suivant les traces de son splendide "respiro" et du cinéma des frères Taviani. Avec une élégance de chaque instant, le cinéaste nous montre l'attachement des migrants à leur terre d'origine et nous fait ressentir l'arrachement de manière viscérale. Toutes les scènes en Italie sont magnifiques, de même que la description très juste d'Ellis Island où les gens sont triés comme au marché à bestiaux. A la limite de l'eugénisme, ce modèle scandaleusement immonde s'appelle l'immigration choisie et est actuellement d'actualité. Au-delà de ce contexte politique, "golden door" est une magnifique fresque intimiste, proche de ses personnages et pudiquement outragée. Grandiose.

Un film vraiment laborieux, ou je n'ai ressenti aucune émotions. Le scénario n'a rien à nous dire et le metteur en scène a encore moins à nous montrer. Déception totale aprés un "RESPIRO" autrement plus inpiré.

Étant un passionné d'histoire j'ai loué Golden Door à cause du sujet. L'idée de l'expérience d'Ellis Island au tournant du siècle en se concentrant sur un petit groupe est intrigante. Malheureusement le film tombe à plat. Une grande partie de l'histoire est tout simplement ennuyeuse et il ne se passe pas grand-chose pendant de longues périodes. Le réalisateur utilise des images loufoques qu'il nous montre sous la forme de séquences de rêverie dans une tentative apparente de briser le rythme glacial du film mais au lieu de cela ils se heurtent à l'aspect et à la sensation authentiques ue le film devrait avoir. Les acteurs Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato et Aurora Quattrochi sont crédible. Mais en fin de compte nous ne nous soucions pas vraiment d'eux autant que nous le devrions. C'est dommage que ce ne soit pas ce que cela aurait pu être. J'aimerais toujours voir un bon film sur l'expérience des immigrants américains mais celui-ci n'est pas celui-là...

"Golden door" est un film rare.Rare de tant d'intelligence,de tant de beauté.Rare aussi parce
qu'on y trouve une vraie empreinte de cinéaste gravée dans la pellicule;c'est un film qu'on ne
peut s'empécher d'aimer,d'adorer,de chérir,un film qui fait franchement du bien.Une sorte de
tableau expressioniste et délirant à la fois,intime et ample.Crialese parle des luttes sociales
et de l'amour sur fond de découverte.Découverte d'une terre nouvelle,de la mort,de la bétîse,de
l'aventure,du goût insondable d'une jeune femme.Il filme des paysages à la limite du
surnaturel,il filme des acteurs (épatants),leur alchimie,leur regards,leur espoir ou leur
corps,sur un ton universel (rapprochement des peuples,vie en communauté,mélange des
races,etc...).Entre burlesque et onirisme,Crialese signe une poésie loufoque sur l'humain,à la
fois engagée et profondément juste,tirée par une magistrale mise en scène (sens des
durées,sublimations des arrières-plans,plans de visage poignants,photo renversante,intelligence
de la thématique,montage fluide,symboliques référentielles...) et un scénario tout simplement
superbe.Les personnages sont beaux,généreux,débordants de tout ce qu'il y a de plus humain,de
plus simple,de plus touchant,des personnages mis en scène avec une telle fièvre,une telle passion
du cinéma,avec une telle intelligence qu'ils font à eux seuls de "Golden door" un film
remarquable.Un vrai chef-d'oeuvre comme on en voit rarement,et qui donne,en sortant de la
salle,l'impression d'avoir passé 2h au cinéma,d'avoir vu un film vivant et vrai,donc d'autant
plus touchant.Golden movie.

Certains y trouveront des longueurs, d'autres du vide, moi, j'y ai trouvé de la poésie et un message particulièrement clair sur le sujet difficile de l'immigration. Certaines images sont d'une beauté et d'une force époustouflantes. Ce film ne peut pas plaire à tout le monde, néanmoins, il mérite réellement d'être vu. Constat, début du XXème ou XXIème siècle, difficile d'être un étranger, n'y aurait-il pas eu d'évolution? A méditer, je pense.

Comment peut-on, avec un sujet si passionnant que celui de l'émigration sicilienne, faire un film si ennuyeux ? Alors certes, certaines séquences sont mignonnes et l'on peut trouver les acteurs émouvants mais cette idée de mettre Charlotte Gainsbourg au milieu des débats, d'essayer d'en faire une sorte de princesse étrangère couvant ses petits siciliens adorés alors qu'elle a le plus grand mal à produire la moindre émotion dans son jeu d'actrice, c'est vraiment écoeurant. Le voyage, rythmé par des chants salentins (ce qui souligne un cruel manque d'authenticité puisque les siciliens ont leur propre répertoire musical bien garni), ainsi que l'arrivée à New-York sont par ailleurs entrecoupés de séquences bizarroïdes qui s'approprient des significations trop subjectives, trop impénétrables pour le spectateur.
Un film long et lourd pour un sujet historique pourtant si approprié au grand écran.

Je suis partagée. D'un côté j'ai adoré le côté lyrique, la fresque, l'arrivée à Ellis-Island, le côté fellinien et le "témoignage" incroyable que nous en montre Crialese. D'un autre, le parti-pris de filmer "au plus près" et d'alterner plans serrés avec plans très serrés désincarne un peu les personnages et fait s'envoler l'émotion.

Vraiment très surprenant car c'est raconté avec une telle simplicité, il n'y a pas toutes les petites choses qui font que l'on se serait perdu dans le chemin de cette famille, c'est vraiment très bien, bien joué, charlotte Gainsbourg est magnifique.
Juste un seul bémol, il y a des moments où se n'est pas très réaliste dans le jeu des autres acteurs (surtout quand il y a la tempête dans la cale).
Une jolie découverte