Mon compte
    Naissance d'une nation
    Note moyenne
    3,1
    334 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Naissance d'une nation ?

    64 critiques spectateurs

    5
    11 critiques
    4
    19 critiques
    3
    16 critiques
    2
    6 critiques
    1
    9 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Redzing
    Redzing

    908 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2022
    Il y a des œuvres fondamentales pour l’Histoire du cinéma, qu’il est bon de voir au moins une fois dans sa vie de cinéphile, pour parfaire sa connaissance du 7ème Art. Parfois ces œuvres ne donnent pas franchement envie, et l’on y va à reculons, davantage par « curiosité obligatoire » que par passion. C’est typiquement le cas de « Birth of a Nation ». Franchement, qui oserait clamer qu’il est impatient à l’idée de se manger un film muet raciste de 3 heures ? Et pourtant... Pourtant « Birth of a Nation » vaut réellement le coup d’être vu. Car ses qualités cinématographiques indéniables sont en rupture totale avec leur époque. Certains diront même que l’on tient là le premier vrai blockbuster, ou la matrice des fresques épiques (à sa sortie, il était d’ailleurs le film le plus long jamais monté). Et il est difficile de leur donner tort. Le film est divisé en deux parties. La première évoque la Guerre de Sécession, avec deux familles amies qui vont se déchirer, l’une sudiste, l’autre nordiste. Cela culmine jusqu’à l’assassinat de Lincoln, puis on embraye sur la seconde partie, la reconstruction du Sud et la naissance du Ku Klux Klan. Sur la forme, l’ensemble est remarquable. Des scènes de bataille avec des centaines de figurants et une profondeur de champ à des années-lumière des tableaux fixes du cinéma de l’époque. Un montage riche (notamment avec des incorporations de gros plans), avec quelques effets inédits, tels des fondus. Et une écriture dramatique qui fonctionne très bien dans la première partie, avec ces familles marquées par la guerre. Si le film s’était arrêté à la moitié, peut-être aurait-il eu la réputation d’un presque « Gone with the Wind », à savoir une fable nostalgique. Sauf qu’il continue sur un délire raciste dans le volet reconstruction. Des acteurs « noirs » en blackface (= des acteurs blancs maquillés en noirs) jouant grossièrement. Des méchants noirs plein de clichés (ça boit, ça agresse sexuellement, ça mange du poulet frit…) qui dominent le Sud, ne pouvant être chassés que par le noble Ku Klux Klan. Des politiciens caricaturaux. Et l’on en passe. Etrangement, Lincoln est présenté positivement, rare pour un film sudiste ! Alors certes, on dit qu’au cinéma, la manière de développer ses idées est plus importante que les idées en elles-mêmes. Je suis d’accord avec cette pensée, et force est de constater que « Birth of a Nation » est un film réellement épique de par sa forme incroyablement ambitieuse pour 1915. Malgré cela, les idées racistes et la représentation héroïque du Ku Klux Klan sont tellement énormes qu’il est difficile de le prendre au sérieux, surtout vu d’aujourd’hui. Néanmoins le film aura un succès colossal à sa sortie, contribuant fortement à relancer le Ku Klux Klan ! Il fut aussi le premier film diffusé à la Maison Blanche : rien d’étonnant car Woodrow Wilson y est allègrement cité. Au-delà d’une œuvre révolutionnaire, il demeure un objet historique à voir, qui démontre qu’il y a un siècle on pouvait sans sourciller évoquer des idées inacceptables aujourd’hui.
    Cinémonde
    Cinémonde

    129 abonnés 1 411 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juillet 2022
    Un classique parmi les classiques, si vous aimez le cinéma, il faut franchement l'avoir même si dans sa totalité il est assez moyen et c'est dur de le regarder jusqu'à la fin. Mais je le conseille purement pour son impact sur le monde.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2007
    Largement contestable dans le fond, le chef d'oeuvre de D.Griffith impose le respect tant il laisse une impression magistrale. Ici, la démesure et la force des propos n'inspirent que le respect. Hors contexte, il s'agit d'un film-opéra impressionant. Dans le contexte, c'est une oeuvre mythique.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 743 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2021
    The Birth of a Nation est une œuvre construite dans le respect de la chronologie mais pensée à rebours : elle part du Ku Klux Klan pour mieux enraciner son action dans l’Histoire et lui conférer légitimité et honneur en réaction à cette maladie noire qui gangrène l’Amérique… Dit autrement, la première partie n’est là que pour préparer la seconde. La guerre occasionne un dérèglement ; c’est aux justiciers qu’il convient de rétablir l’équilibre entre les races, de restaurer l’homme blanc au sommet du politique. Aussi le long métrage de David Wark Griffith donne-t-il vie à la première représentation, dans le cadre du cinéma et plus précisément du blockbuster, du vengeur masqué, ce type de héros qui, un siècle plus tard, continue de gonfler le soft power américain avec ses collants, ses musculatures saillantes, son autodérision. Ici le vengeur est avant tout membre d’un corps plus vaste, ce Sud meurtri qui tente de sauver son pays de la souillure en prenant les armes. Nul hasard si le cinéaste a également mis en scène des westerns : les chevauchées, rythmées par Wagner, convoquent l’imagerie de la conquête de l’Ouest qu’avait répandue dans le monde entier Buffalo Bill ; il s’agit donc d’un vaste mouvement de reconquête, non de l’Ouest mais du Sud, qu’il faut arracher aux mains de la barbarie pour y rétablir la civilisation. Le film invite son spectateur à prendre conscience de l’importance que revêt l’esthétique dans la création du racisme : The Birth of a Nation ne se contente pas de diffuser une thèse raciste, soucieuse de réécrire l’Histoire afin de faire correspondre son idéologie avec les grands événements de la guerre de Sécession et ses conséquences, il construit du racisme dans et par sa forme. La plupart des innovations techniques et artistiques n’ont d’autres fonctions que de glorifier le vengeur blanc, en témoignent les gros plans sur le coton qui mute aussitôt en fleur romantique, la caméra embarquée qui confère à la chevauchée des fanatiques une puissance du mouvement pur, la superposition des plans qui insère à terme Jésus parmi le peuple vainqueur, élu de Dieu. L’œuvre tire sa puissance de l’entrelacs de l’historique et du romanesque, composant des héros sudistes à la fois acteurs d’une guerre subie et icônes d’un art de vivre – la suprématie de l’homme blanc – et de voir – le cinéma.
    Quentin gueriaud
    Quentin gueriaud

    4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 mars 2020
    Que dire de cette Oeuvre qui à revolutionné le cinéma techniquement à son époque au service d'un scénario raciste.
    Rappelons qu'à sa sortie le film à donné une renaissance à un mouvement radical très connu le K.K.K (klu klux klan).
    Merci Griffith.
    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2018
    LE film qui a fait basculer l’industrie mondiale du cinéma de l’Europe (France, Italie) vers Hollywood.
    Film de 3h avec de nombreuses reconstitutions historiques dont l’assassinat de Lincoln. Le film suit deux familles une nordiste et une sudiste au moment de la guerre de sécession puis de la période de Reconstruction du Sud en adoptant le point de vue sudiste. Selon Wikipedia, le père de Griffith était un colonel de l'Armée des États confédérés, un héros de la guerre de Sécession et un législateur du Kentucky
    Difficile de ne pas être choqué par le point de vue raciste du film.
    On voit des nordistes (les carpetbaggers) parachutés dans le sud se faire élire avec de nombreux Noirs au Parlement de Caroline du Sud.
    Il est dit que les Blancs sudistes n’ont pu prendre part au vote.
    Les nouveaux parlementaires noirs sont montrés buvant et mettant les pieds nus sur les pupitres.
    Les noirs sont des acteurs blancs avec du cirage.
    Les cartons sont clairement désapprobateurs sur la nouvelle égalité civique.
    Un carton dit « Résultat : le Klu Klux Klan. L’organisation qui a sauvé le Sud de l’anarchie de la loi noire, mais au prix de plus de sang versé qu’à la bataille de Gettysburg. »
    Le terrorisme du KKK est justifié et les cavaliers masqués sont montrés comme des martyrs.
    Le KKK est présenté comme un engouement massif des habitants pour la cause du Sud, il est dit que les femmes confectionnent 400.000 tenues de KKK.
    Il y a interpénétration entre la grande histoire et la petite des personnages amoureux.
    Du point de vue cinématographique le film est d’une grande modernité. Le montage est rapide et le film nerveux en dépit de sa longueur.
    La scène de poursuite entre le jeune colonel noir et la fille blanche est impressionnante en dépit du message raciste sous-jacent.
    Montage alterné, profondeur de champ, surimpressions, split screen
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    7 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2016
    j'ai réellement été estomaqué par la qualité de ce film, tant au niveau de la qualité de l'image que des reconstitutions historiques. Ce film est grandement instructif pour nous européens. Mais si la première partie est passionnante et fait une large part à l'histoire, la seconde est beaucoup moins intéressante et quand n'est-il réellement de la vérité historique ? Le Klan semble être le seul recours pour les Blancs martyrisés; on a de la peine à le croire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 juin 2020
    Dans le cinéma, il y a des films horriblement ignobles dont il faudrait être inhumain pour les aimer par rapport à ce qu'ils veulent expliquer. C'est le cas de "Naissance d'une nation", qui est une honteuse louange à l'esclavagisme et aux KKK. Mais rappelons nous qu'il a été réalisé en 1915, et donc, cinématographiquement, il atteint de grands sommets pour déjà la longue durée, la réalisation et la mise en scène, puis les scènes de batailles et autres. Moi, lorsque je l'ai vu, j'ai évidemment ressenti de la colère mais je ne me suis pas du tout ennuyé. C'est donc pour ça que j'ai mis 3.5, sinon, bien sûr, ça me rend malade d'imaginer que Griffith ait eu la permission de tourner un tel long-métrage. En conclusion, c'est un film à voir pour les passionnés d'histoire, mais à ne pas apprécier pour le message qu'il transmet aux spectateurs.
    Wagnar
    Wagnar

    63 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Naissance d'une nation marqua une date dans l'évolution du cinéma et demeure l'un des films les plus controversés de son histoire. D'une durée de trois heures, ce fut le premier film américain d'une telle ampleur. Toutes les innovations techniques tentées par D.W Griffith dans ses oeuvres précédentes (travelling, flash-back, montage parallèle, fondus enchaînés, gros plans, etc.) sont ici perfectionnées. La grande idée du cinéaste est de mêler des intrigues intimes à l'Histoire pour transcender le tout en une épopée sur fond de message de paix comme il le fera à nouveau avec Intolérance. Il reconstitue de façon très brillante l'assassinat de Lincoln ou des batailles déterminantes avec d'innombrables figurants. Toutefois, plusieurs éléments racistes peuvent déranger comme l'apologie du Klu Klux Klan. En raison de cela, le film fut attaqué à sa sortie par diverses associations pour la défense des droits civiques et des émeutes éclatèrent lors de sa projection dans certaines villes. Malgré son racisme (qui s'explique par le fait que Griffith soit le fils d'un colonel de l'Armée des états Confédérés), ce film est un chef-d'oeuvre en grande partie grâce à ses prouesses techniques et plastiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 août 2009
    Ce film devait être très impressionnant à sa sortie et il est toujours bien même s'il est un peu raciste.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 18 mars 2020
    Griffith est un Américain du Sud, fils d'un combattant de l'armée Confédérée. Enfant, WASP, il a été marqué par le déclin du Sud. Ce grand film est certes une prouesse technique, mais profondément raciste.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 21 avril 2020
    Ne cherchez pas d'objectivité dans les critiques sur ce film. C'est un film militant et il est compris comme tel. Donc pas d'hypocrisie. Les racistes trouveront leur pain bénie là-dedans. Les racistes mitigés se cachant derrière une certaine "honnêteté intellectuelle" diront que c'est la plus grande oeuvre du cinéma mais que c'est "dommage" que ce soit raciste "même si on comprend le contexte de l'époque". "Contexte de l'époque" !!? Le film a été rejeté et contesté violemment dès sa sortie par une grande partie du public qui y a vu ce qu'il y avait a y voir. L'éloge du Klu klux klan, des lynchages, des assassinats de familles noires. Même les nazis ne feront pas mieux dans leur propagande. Griffith fut donc un grand précurseur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 novembre 2020
    Incroyable !
    Nous seulement j'approuve la forme mais aussi le fond. Et aussi le réalisateur respecte la vérité historique : un Sud écrasé au bord de la barbarie et du malheur. Il montre que sans le KKK, le sud serait mort et les blancs des citoyens de troisième zone dans le pays qu'ils ont fondé !
    Aussi c'est un film profondément antimilitariste qui montre l'absurdité de l guerre civile. C'est un message d'espoir : la réconciliation du sud et du nord est justement l'origine du titre "naissance d'une nation". C'est la dernière scène qui montre le sens du titre.
    Bref un film grandiose : c'est comme écrire l'histoire avec de la foudre !
    Il n'y a strictement rien de raciste. C'est juste de l'honnêteté historique
    Gabriel B
    Gabriel B

    4 abonnés 358 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2013
    Surement l'une des premières superproductions de l'histoire du 7éme art. Je n'ai pourtant pas retrouvé la magie que je recherche lorsque je regarde une œuvre de cette époque, comme par exemple dans "le voyage dans la lune " de Georges Méliès. Historiquement c'est d'une précision rarissime et peu souvent égalés depuis...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 février 2007
    Quoi penser de "The Birth of a Nation"? Le film commence bien et tourne autour de la guerre de Sécession. Les passages de guerre sont bien faits pour un film d'époque. Pour ce qui est de représenter des "moments historiques" (je ne sais pas si je peux me permettre de les appeler ainsi), D.W. Griffith a su s'imposer comme l'un des premiers grands réalisateurs. Ensuite, tout bascule. Des noirs (joués par des blancs maquillés) sont dépeints comme de véritables grippe-sous machiavéliques. Le moment le plus drôle (enfin, que j'ai trouvé drôle), c'est quand on voit un membre du Ku klux Klan qui débarque pour prendre dans ses bras la frêle demoiselle en détresse après l'avoir sauvé de ces noirs sauvages. Pour voir "The Birth of a Nation", il faut se positionner par rapport aux mentalités de 1915. Mais qu'est-ce qui fait que c'est un chef-d'oeuvre pour certains? Est-ce précisément cette mentalité? Ou bien tout simplement le fait que ce soit un film bien fait? Peu importe les positions prises par ce film, il a l'expetise de bien faire véhiculer son message. Ce film est-il "raciste" ou bien pointe-t-il du doigt ce mot encore très peu utilisé au début du XXè siècle? Si "The Birth of a Nation" permet de soulever autant de questions et de permettre aux spectateurs de faire leur point de vue, je ne peux que m'incliner devant un film qui dévoile sa beauté et sa laideur de façon claire, nette et précise. De nos jours, "The Birth of a Nation" aurait sans doute occupé les premières minutes d'un film dénonçant de tels propos. Mais des fois, il est bon de pouvoir juger le tableau dans son ensemble.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top