Je n’avais jamais vu de Coppola jusqu’à aujourd’hui. Mais si je me fis entièrement à ce « film », je dirais que c’est un sacré filou. Et si c’est ça le livre, je me demande vraiment comment il a pu avoir du succès.
Le ton est donné dés le début du film : kitsch, réalisation très années 80, illogisme (pourquoi elle se suicide, concrètement ? Et pourquoi a t-elle un filet de sang si elle s’est noyée ? Elle devrait être bleue et exsangue) un Dracula d’un ridicule profond, contre un Jonathan d’une débilité sans nom, et incarné d’une manière totalement..désincarnée. Le film commence sur lui, mais au final, on le voit fort peu, commencer sur Mina aurait été largement plus inspiré et judicieux. Les autres acteurs ne sont pas en reste, sauf Mina à la rigueur : Hopkins excelle en tout cas dans la médiocrité. La voix off, et intérieure, est particulièrement exaspérante. De plus, les évocations surprenantes de sexe (Mina qui matte le Kama-Sutra, sans commentaires) semblent exister dans l’unique but de prévenir d’un éventuel flop (car le sexe reste vendeur) Les effets spéciaux ne sont pas en reste : un loup-garou bof, des giclées de sang peu réalistes (d’ailleurs, on notera le sérieux manque d’hémoglobine, pour un film de vampire) et le summum, une ombre indépendante ! Sieur Coppola, visiblement très content de son effet d’ombre, nous la ressort à toutes les sauces. Tu sais Coco, on a compris que c’était un acteur complice qui faisait des ombres chinoises. Enfin, la moitié du film est incompréhensible : pourquoi des vampirettes chez lui ? Pourquoi un loup garou ? Pourquoi insiste t-il sur la fuite d’un loup blanc ? Pourquoi Jonathan a les cheveux blancs ? Et la réalisation a de quoi miner le moral : scènes chiantes succèdent à des scènes courtes et rapides. L’histoire d’amour est soi n’est pas mal, mais exploitée de manière trop superficielle, surtout que Dracula ne m’a pas séduite, juste apitoyée. Et inutile d’évoquer l’éventuelle teneur en frissons de ce film : inexistante.