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    Le Dernier des hommes
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    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2019
    Ce film de 1924 est très différent du Nosferatu de 1922 et de tous les films de tyrans de l’immédiat après guerre. On est dans plus de réalisme avec deux classes sociales, le monde des riches qui virevoltent dans un hôtel de luxe avec sa porte à tambour et le monde des pauvres dans leur demeure statique. Faisant le pont entre les deux mondes un vieil employé de l’hôtel porte beau dans son uniforme. Tout le petit peuple vénère cet uniforme qui le relie au monde des riches. L’employé fait des saluts militaires et est posté devant l’entrée prestigieuse et sa porte à tambour où il s’occupe des valises. Jusqu’au jour où le directeur le surprend buvant un petit remontant. Il le rétrograde en employé des toilettes tout en bas des escaliers derrière les portes battantes. Déchirante scène de dégradation où il faut troquer l’uniforme pour la blouse blanche. Les commères apprennent très vite et propagent la nouvelle. Horrible grimace prise en contreplongée de la femme le découvrant en bas des escaliers en blouse. La caméra de Murnau passe d’une commère à l’autre de manière spectaculaire. L’employé essaie de donner le change en remettant son uniforme avant de rentrer chez lui, magnifique ombre qui se redresse dans la veine expressionniste. Mais tout le monde se moque de lui y compris sa femme.
    Murnau n’a pas besoin de cartons tant sa caméra exprime dans sa mobilité ce qu’il faut comprendre avec un Emil Jannings au top.
    Une fois l’uniforme militaire évanoui et l’autorité qui va avec son monde plonge dans le chaos. Une happy end greffée et surprenante nous empêche de sombrer dans la déprime mais Murnau prévient que cet épilogue est peu probable dans la réalité.
    Tanezir
    Tanezir

    26 abonnés 583 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2010
    J’aime beaucoup les films des années 1920 je crois, encore un qui m’a conquise. Le dernier des hommes de Murnau commence vraiment très bien. L’histoire racontée est intéressante et la photographie du film, ancienne avec ces tons sépia ma fait toujours un peu fondre. Ces films permettent de remonter le temps je trouve. Autrement au niveau jeu des acteurs on a une tendance à surjouer mais ce n’est pas inconfortable non plus, et la musique est très bien aussi. Le seul regret que j’aurai, si je puis dire, c’est qu’au moment où le scénariste « a eu pitié de son personnage » je me suis dis qu’il aurait mieux fait de ne pas avoir pitié et d’aller au but de façon simple mais bon ce supplément au final s’est avéré assez sympathique même si au début je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2008
    Le cinéma expressionniste allemand nous a plutôt laissé la mémoire de chef d'oeuvres fantastiques, avec "Le dernier des hommes" on le voit aussi capable de s'illustrer dans le réalisme social. On ne peut sans doute rien imaginer de plus simple et limpide que cette histoire d'employé imbu du prestige de sa livrée et rattrapé par l'age pour évoquer l'aliénation du travail salarié. Et cela sans la moindre lourdeur idéologique. C'est infiniment juste et triste. Et la réalisation de Murnau, la performance d'acteur de Jannings, sont du grand art.
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Le dernier des hommes est ce qu'on peut appeler un chef d'oeuvre. Le modernisme des plans pourrait faire baver les réalisateurs actuels. L'acteur Emil Jannings incarne remarquablement cet homme à qui ôter l'habit c'est lui ôter sa vie. Il exprime toutes les émotions possibles par ses grimaces et sa façon de marcher. Ensuite certains plans sont justes ingénieux (l'hôtel qui s'écrase sur lui, le rêve lorqu'il est saoul, le vent qui le fait basculer etc). Bien qu'on pense le film terminé sur une note plus que pessimiste, on nous surpend encore avec un ton plus comique (rajouté depuis et que beaucoup ont critiqué) car le dernier des hommes est devenu le premier et se venge auprès de ceux qui l'ont humilié. Je la trouve justement intéressante car elle montre que même riche il pense aux gens qui étaient dans sa situation. Un chef d'oeuvre de plus de Murnau.
    schemaman
    schemaman

    15 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2009
    J’ai également eu la chance de voir ce film lors d’une séance ciné concert avec le groupe Mygük.
    Ce qui a fait doublement plaisir : d'une part le plaisir de pénétrer dans le rôle des acteurs grâce au "muet" et d'autre part entendre une musique fort agréable. Quelle beau film sociologique sur le rôle du "costume", de "l'uniforme" dans nos codes sociaux. La force du message va donc bien au delà du drame visuel apparent. il existe dans ce film un deuxième niveau de lecture qui en fait un véritable chef d'oeuvre.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    Si l'on excepte le happy-end ridicule imposé par l'UFA et annoncé par un carton (le seul du long métrage) ironique, «Le Dernier des Hommes» demeure l'un des plus grands films de Murnau. Par la seule force des images il a su donner vie à son film et à ses personnages, sans que soit jamais prononcé un seul mot. Difficile d'approcher davantage l'essence même du cinématographe, il est d'ailleurs étonnant (et fort dommage) qu'aussi peu de films muets se soient risqués à ne pas submerger le spectateur de cartons, altérant par la même occasion le pouvoir suggestif de l'image. Pour revenir au «Dernier des Hommes», il prouve une fois de plus l'importance de Murnau quant à l'histoire du cinéma et son évolution artistique. Il fut l'un des plus grands maîtres du muet, et une fois de plus il a réussi à approfondir le langage cinématographique à coups de travellings et autres mouvements de caméra géniaux. Car en effet, autant le dire tout de suite, l'histoire, bien que remarquablement traitée et interprétée, n'est qu'un prétexte pour les expérimentations du cinéaste allemand. La caméra semble dotée d'une vie propre tant elle se déplace avec grâce, et si l'on ajoute la multitude d'autres techniques employées par Murnau (surimpressions, distorsions, montage alterné, etc.) on ne peut qu'être impressionné par la virtuosité et la modernité certaine du long métrage. Sans parler de la beauté de la mise en scène et de la photographie, une constante chez Murnau. Un chef-d'oeuvre quelque peu oublié à redécouvrir! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Ladyshamble
    Ladyshamble

    8 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2008
    Un film grandiose et novateur qui mélange à la fois expressionisme et kammerspiel.
    Une réussite.
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2024
    Mon petit chef d œuvre, que dire de plus film muet en noir et blanc de 1924 transpiré une telle modernité dans sa mise en scène pour l epoque. Murnau par ces plans nous fait aimer ce portier dans un grand hôtel qui a l epoque un métier qui était très respecté, les mésaventures de ce grand hommes nous procurent une telle émotion qui m a fait couler des larmes à la fin qui finit quand même comme un contre de fée
    Un chef d d'œuvre !!
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2022
    La façon de filmer est magistrale, la lumière extraordinaire, l'inventivité de la mise en scène et les effets de caméra magistraux (la marque de l'expressionisme est partout présente), l'acteur principal vibrionnant et truculent dans son joli costume de groom. Le conte, puisque c'en est un, ne nécessite quasiment pas de cartouche d'explication ou de dialogue de par la fluidité du scénario et du montage. Remarquons le aussi pour un film muet, la musique qui accompagne colle pour une fois assez bien à l'histoire et sait se faire oublier.
    Alors pourquoi cette petite déception en fin de spectacle ? Je pense que Murnau nous donne à voir un film avant tout moral, passionnant d'un point de vue historique (l'Allemagne entre les 2 guerres au milieu de la trop courte république de Weimar) mais datée et dont le comportement des acteurs n'est pas toujours simple à décrypter un siècle après.
    Objectivement notre super groom ne peut plus effectuer ses tâches quotidiennes au risque de se briser le dos. Allons plus loin, la direction du palace Atlantic serait fautive si elle le laissait poursuivre son activité professionnelle et elle lui trouve un emploi de substitution moins prestigieux mais elle ne le licencie pas. Evidemment il n'y a pas de conduite du changement ni l'accompagnement en reconversion de poste qui prévaudrait aujourd'hui (enfin, supposons le). Non ce qui choque aujourd'hui à mes yeux ce sont les réactions de ses voisins et de sa propre famille, moqueurs, cruels, culpabilisateurs. On est loin de la solidarité au sein du monde ouvrier qui se développe en France à la même époque. Duvivier n'aurait jamais pu tourner ses histoires en Allemagne. Le scénario du film par contre pourrait constituer une anthologie intéressante expliquant la montée aux extrêmes, quelques années avant l'arrivée au pouvoir du nazisme, comme Haneke s'y est employé dans son "Rubans blanc".
    A mes yeux le dénouement inattendu, digne des Marx Brothers est bienvenue, atténue la pesanteur voire la "lourdeur" morale ressentit tout au long de l'histoire. Sans trop en dire on peut facilement rire de la déconvenue de la direction de l'hôtel, histoire de l'arroseur arrosé en quelque sorte, tous les protagonistes, riches comme pauvres sont entrainés dans un rire communicatif qui semble sellé le temps de la comédie, une bien fragile unité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mars 2008
    Le chef-d'oeuvre du génie Murnau. Moi qui suis péssimiste et qui aime le péssimisme, j'ai été servie. Nosferatu et L'Aurore sont des chef-d'oeuvres sa ne fait aucun doute, mais quelques années avant L'Aurore, Murnau avait déjà atteint la perfection, le sublime. Rien que le premier plan de caméra, elle est placé dans l'ascenseur, est d'un modernisme tel, que pendant une seconde je me suis cru sur un film de moins de trente ans. La mise en scène est parfaite, la direction d'acteur est rarement égalé dans sa filmographie, le scénario est exellent et la musique est tellement bonne quelle reste dans la mémoire. Le happy-end ne gène pas plus que ça(ahhh, la production, quesque vous voulait y faire)et peu même rajouté du péssimisme au film. Jannings est superbe. Rien à redire, à par peut-être que c'est un bijou cinématographique qu'il faut s'empresser de voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 février 2008
    Incroyable!
    Concentré d'émotion, relevé par une musique aux cordes virtuoses, Murnau réalise l'impossible: crée une merveille cinématographique sans paroles.
    Tout naît de gestes, de faciès, de plans géniaux, pour le plaisir des yeux. Mais les oreilles ne sont pas lésées pour autant.
    Seulement, je regrette un peu l'épilogue, même si onirique, cassant complètement ce sentiment de tristesse, pitié. Mais bon, Murnau est un maître.
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    "Le Dernier des hommes" est le type de film que je crains de revoir tant je veux en garder le vertige qu'il m'a donné lorsque je l'ai découvert.. jusqu'à ce qu'il se remontre à l'affiche d'une bonne salle ! Mais si j'ai eu la même sensation avec "L'Aurore", si je vais le revoir, si j'en ressors aussi tourneboulée que la première fois, alors il n'y a pas de raison que cela n'en soit pas de même avec "Le Dernier des hommes". Je suis en avance, il fait très froid dehors, je vais me réchauffer chez le libraire voisin et j'en ressors avec un livre de mathématiques et puis c'est l'heure.
    Ah, Murnau ! Je t'imagine revenant parmi les hommes juste le temps que l'on t'ovationne, que l'on te dise combien tu es un maître. Je te demanderais si c'est exprès que le crâne du portier de l'Atlantic est chauve sous son couvre-chef, si c'est par ce détail que tu as voulu montrer toute une vie de loyaux services ? J'ai envie de répondre par l'affirmative car oui, tu es un maître.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2008
    Incroyable. Vraiment, après avoir vu pratiquement tous les films de Murnau, il est celui qui m'a le plus touché et emerveillé! Quelle réalisation ! J'aime beaucoup les travellings de Murnau, on a l'impression qu'ils sont chancelants et ils donnent un rendu vraiment pas mal! En pleine vague de l'expressionnisme, on ne peut qu'être entraîné par ce film: ce travail sur l'expression peut laisser les gens septiques, il m'a particulièrement convaincu! La musique est aussi très bien choisie ! Non vraiment je suis plus que sous le charme de Murnau!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 avril 2007
    Un film peut être un peu long, quelque inter-titres n'aurait pas été de trop, car il est assez facile pour les nons habitués, de s'y perdre, mais "Le Dernier des Hommes" restera le film qui révolutionna la prise de vue.
    L'histoire est assez bonne, est l'intèprétation de Emil Jannings est excellente !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mars 2014
    Film très symbolique, où chaque scène peut être analysée pendant des heures. spoiler: D'abord, les jeux de lumière sont omniprésents, et accompagnent la descente aux enfers du portier, qui passe littéralement de la lumière à l'ombre. La symbolique de l'uniforme est omniprésente: plus qu'une position sociale, en le perdant, il perd sa peau. D'autant plus que le portier est totalement hanté par le regard des autres, il ne vit que par lui. Plus le temps passe, et plus on se demande comment il aurait pu faire autrement que voler son uniforme pour sauver les apparences. Le mariage n'arrange rien à l'affaire. Le moment crucial arrive lorsque la belle mère découvre la supercherie. Les deux visages s'affrontent: l'un crie de surprise, l'autre est paralysé par la peur. Alors qu'elle rebrousse chemin en courant, lui qui est au fond du trou ne peut plus fuir. Alors qu'il devrait accepter son destin, non! il revient chez lui encore en uniforme. Ultime tentative pour sauver les apparences, dérisoire lorsqu'on sait que tout son immeuble est au courant de sa déchéance. Les portes sont très travaillées: la première est un tourniquet, qui enveloppe, la seconde est la porte du maître d'hôtel, quadrillée comme une fenêtre de prison, la troisième est battante, pour mieux gifler le protagoniste. L'expressionnisme est assez absent des décors, qui sont droits et réalistes, sauf à quelques moments, lorsque l'hôtel lui tombe dessus par exemple. En revanche, les acteurs ont des expressions très travaillées, la gestuelle est très importante: le corps du portier se courbe de plus en plus à mesure qu'il est dégradé. La technique de Murnau, novatrice de par son utilisation de la caméra déchaînée qui a nécessité de réécrire le scénario pour tenir compte de cette liberté de mouvement accrue et des possibilités offertes par le travelling, consiste en une utilisation minimaliste des intertitres (2 en tout, même pas nécessaires), et une façon de filmer le décor avant le personnage. C'est particulièrement flagrant dans les 2 premiers plans. Il y a une vie à côté de celle du portier, qui n'est finalement qu'un homme parmi d'autres. Enfin, le scénario en fait un film engagé, réalisé après la crise de 1923, proche du Kammerspiel.
    La fin permet au spectateur de ne pas aller se pendre après le film, parce que c'est pas très gai. D'ailleurs, la traduction anglaise du titre est: le dernier rire.
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