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    Entre le ciel et l'enfer
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    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Un riche actionnaire d’entreprise, endetté parce qu’il a engagé toute sa fortune pour l’acheter et la diriger, est contraint de payer une somme exorbitante pour la rançon du fils de son chauffeur, enlevé par méprise à la place du sien. En la présence de son employé, ainsi que de la Police, de sa femme et son fils, le long huis-clos du premier acte, débattant entre pensées et sentiments, devra trancher entre sacrifier l’enfant innocent ou bien sa fortune et l’investissement de toute sa vie.
    La seconde partie nous balade dans l’action de deux intelligences parfaitement huilées. Celle de la brillante orchestration du kidnappeur dan son forfait, sa fuite et son bénéfice. Et surtout celle de la Police, synchronisée et méthodique, exploitant, recoupant et déduisant chaque détail. Même si les investigations eurent été bien plus rapides et systématisées aujourd’hui qu’il y a 55 ans, Akira Kurosawa fonde cette efficacité sur l’héroïsme et les valeurs morales, incluant même une complicité courtoise, belle et payante avec les medias, valorisant bonne volonté, bon sens et loyauté, triomphant inéluctablement sur une logique rivale et individuelle. Je ne sais pas si une telle cohésion est une utopie, ou le fruit d’une époque, ou encore de la culture japonaise, mais si elle parait complètement surréaliste aujourd’hui, et demeure un vrai bonheur à voir en œuvre.
    Consacré à l’arrestation du coupable, le dernier, sombre et réaliste dernier acte nous plonge dans le cri le plus intime du réalisateur. Les seules franches crapules de l’histoire restent les gros actionnaires, tandis que nos flics graviteront dans la misère urbaine, brutale pour cette époque cinématographique, et la dureté douloureuse de la toxicomanie. Malgré les vertus toujours dominantes, la mise en scène présente deux mondes socio-économiques cohabitant pourtant autour d’un indécent et irréconciliable fossé.
    J’accroche rarement la sensibilité japonaise, mais là on une aventure policière de 1963 absolument captivante de bout en bout, qui vire brillamment en critique sociétale, et qui se veut surtout un hymne aux valeurs et aux personnes d’honneur.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    C'est dans un luxueux appartement de Tokyo qu'une réunion a lieu entre divers membres importants d'une fabrique de chaussures. C'est aussi à ce moment-là que l'on annonce que le fils de l'un d'eux a été kidnappé.

    C'est d'abord au cœur d'un appartement de Tokyo que nous entraîne Akira Kurosawa avec Entre le ciel et l'enfer, un appartement où une réunion va être interrompue pour annoncer l'enlèvement du fils de l'actionnaire principal, point de départ d'une oeuvre divisée en trois actes. Mettant d'abord ses protagonistes face à l'enlèvement et la façon dont, avec la police, ils vont le résoudre, il s'intéresse après à l'enquête en question, en rapport avec les énormes enjeux financiers de la boîte puis enfin dans les bas-fonds et l'obscurité de Tokyo. C'est dans la noirceur que Kurosawa puise pour mettre en scène son récit, une noirceur que l'on retrouve à tous les niveaux mais surtout dans l'humain et sa nature.

    D'abord un bijou d'écriture, Entre le ciel et l'enfer met en scène une intrigue parfaitement bien ficelée, sombre et audacieuse, sachant nous entraîner dans divers ressorts scénaristiques inattendus mais très bien gérés. D'une incroyable justesse, les personnages sont consistants, notamment le chef d'entreprise et Kurosawa arrive à en tirer l'ambiguïté, l'humanisme de certains ou la noirceur pour d'autres. Il alterne bien entre l'intrigue, les personnages et ses thématiques sociales et nous plonge au coeur d'une société japonaise corrompue et de plus en plus inhumaine et met en opposition le ciel, symbolisé les hommes d'affaires en haut de leur gratte-ciel et l'enfer lorsqu'il nous plonge dans les bas-fonds miséreux de Tokyo. Il met l'homme face à ses peurs, inquiétudes, morales et étudie le comportement de chacun lorsqu'ils seront face à d'importants dilemmes.

    Passant d'un inquiétant et étouffant huis-clos aux bas-fonds de Tokyo, Kurosawa orchestre son récit avec talent, passant bien d'un personnage et d'un thème à un autre, ne commettant aucune faute de rythme et nous transportant aux plus près des protagonistes. Il met en place une atmosphère sombre, inquiétante et oppressante, capable de faire ressortir toute la profondeur des personnages et enjeux et nous immergeant au mieux dans ce Tokyo qui fait froid dans le dos. Tendu de bour en bout, il n'oublie pas non plus l'intensité dont les sommets sont des modèles du genre et nous tient en haleine toute la durée du récit. Devant la caméra, les interprétations sont excellentes et en particulier l'acteur fétiche de Kurosawa, Toshirô Mifune dans la peau de Gondo.

    Tout en livrant un inquiétant et effrayant constat social sur le Japon, Kurosawa met en place une intrigue redoutablement bien ficelée et sonde l'âme humaine et ses ambiguïtés à travers une oeuvre sombre, oppressante, faisant froid dans le dos et tout simplement brillante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 août 2013
    C'est pas le meilleur policier au monde, pas le meilleur Kurosawa, on a vu meilleure réflexion et en plus la première heure est lente et le film met longtemps à démarrer... C'est un bon petit suspens mais malheureusement remplit de cliché à n'en plus finir! On en perd le fil et surtout c'est pas très original, ni très intéressant même si l'enquête est bien échafaudée... Peut-être que le "Duel Silencieux" est mieux?
    max6m
    max6m

    61 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2007
    Tout simplement LE plus grand film policier qu’il m’ait été donné de voir à ce jour, et j’ai du mal à imaginer comment il serait possible de le détrôner. Kurosawa transcende ce qui aurait pu être un simple polar en un chef d’œuvre absolu du cinéma. La virtuosité de la mise en scène et la corrélation forme/fond parfaite du film relèvent tout bonnement du génie.
    J’ai tellement analysé ce film que j’aurai beaucoup trop à en dire... Juste une petite indication, prêtez bien attention à l’utilisation que Kurosawa fait ici des 3 dimensions principales de l’espace cinématographique : la largeur dans un premier temps, puis la profondeur (à partir de la scène de transition du train, sensationnelle) et enfin la hauteur, illustrée par le fond, le sujet même du film (le titre original est « High and low »). C’est éblouissant d’intelligence et de maîtrise. Une véritable leçon de cinéma.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2013
    Un très bon polar social, entre le ciel (une colline au sommet de laquelle est implantée ostentatoirement la maison du chef d'entreprise) et l'enfer (les bas-fonds de la ville, où vivent les oubliés du miracle économique de l'après-Seconde Guerre mondiale). Le huis clos du début offre une belle tension psychologique, l'épisode du train est parfaitement mené, l'enquête policière est très détaillée et en cela moderne. Une scène particulièrement saisissante : la descente dans un bouge peuplé de drogués. Bémol : la fin semble un peu longuette une fois que l'on connaît l'identité du kidnappeur.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2012
    Je ne vais pas être très original en confirmant une fois de plus l'immense talent d'Akira Kurosawa. Comme toujours, «Entre le Ciel et l'Enfer» constitue une imposante leçon de mise en scène doublée d'une profonde réflexion sur l'homme et la société. Matérialisée et symbolisée par la gestion de l'espace (magistrale), l'histoire mouvementée du présent long métrage met en scène le riche industriel Gondo (impeccable Toshiro Mifune) aux prises avec un ravisseur miséreux, lequel a kidnappé par mégarde le fils du chauffeur au lieu de celui du chef d'entreprise... Se pose alors un dilemme cornélien : Gondo doit-il payer la rançon exorbitante exigée pour sauver le fils d'un autre, un "laquais" servile (selon lui) qui plus est? Le choix s'avérera difficile et lourd de conséquences... Mais Kurosawa ne s'arrête pas là : on suivra les protagonistes jusque dans les bas-fonds de la société, à la recherche du malfaiteur insaisissable. Juste un bémol : l'interprétation est un peu trop empesée pour avoir traversé le temps sans coup férir (surtout que Nakadai hérite d'un rôle sous-exploité). Mais sa qualité, tout comme la virtuosité de la mise en scène, la beauté de la photographie, l'intelligence du scénario et la richesse thématique du long métrage font d'«Entre le Ciel et l'Enfer» un très grand film. D'autant plus que le suspense s'avère à la hauteur de l'ambition du projet! Décidément, que Kurosawa tourne en noir et blanc ou en couleur, qu'il réalise un drame contemporain, un film noir ou une fresque médiévale, tout ce qu'il touche se transforme en or... [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2021
    Magnifique plongées dans les contradictions humaines entre l'ambition individuelle, le sentiment de justice, l'honneur, les inégalités sociales...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2011
    Encore un chef d' oeuvre du génie Akira kurosawa .Mifune et les autres acteurs sont géniaux ,la mise en scene et un monument de tension .Un des plus grand film sur les rapts .
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2024
    "Entre le ciel et l'enfer" est une œuvre cinématographique riche qui transcende le genre du film noir. Elle débute avec l'intrigue d'une entreprise de chaussures, évoluant rapidement en un drame personnel impliquant un enlèvement. Le film explore brillamment les contrastes sociaux, mettant en scène les vies luxueuses et les quartiers défavorisés à travers des techniques de cadrage distinctes. Réalisé par Akira Kurosawa, le scénario est divisé en trois actes captivants, mêlant habilement le suspense et une profonde analyse sociale. La mise en scène est exceptionnelle, soulignant les différences entre les classes sociales et la tension psychologique. Le film explore le dilemme moral d'un riche industriel et la réalité poignante des pauvres, tout en offrant une perspective réaliste sur le travail policier. "Entre le ciel et l'enfer" est une étude fascinante de la dualité socio-économique, présentant une intrigue complexe et une fin marquante. Ce chef-d'œuvre de Kurosawa est une réflexion profonde sur les inégalités sociales, marqué par un suspense intense et une réalisation méticuleuse.

    Retrouvez mon amour du Far West dans les romans WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2010
    Ce film est vraiment très très bon. Le suspense est présent et le scénario est excellent. En plus le thème est tristement toujours aussi actuel. Bravo
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 décembre 2006
    Un très grand film. La première partie, quasi huis-clos, presque théâtral, magnifique de tension, où se jouent les enjeux et la chute d'un industriel. Puis la "poursuite", la recherche et l'enquête visant le kidnappeur, qui permet au film d'atteindre des sommets en mêlant à la noirceur la critique sociale et le suspens d'une excellente histoire. Une mise en scène qui flirte elle aussi avec la perfection. Bref, n'en jetons plus, n'en rajoutons pas, un grand film, un point c'est tout !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 janvier 2009
    Ce film est une pure merveille!! J'ai été scotché du début a la fin, le scénario est super, les acteurs géniaux, et une mise en scène... parfaite!
    On démarre le film dans la maison de cet industrielle, qui surplombe la ville, jusqu'à, au fil de l'enquête "tomber" de plus ne plus bas, dans la noirceur, le meurtre, la drogue... et qui se conclut comme le dit Samuel Douhaire (Liberation): "en apothéose".
    Je crois que c'est l'un de mes préférés de Kurosawa!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mars 2010
    Un policier très bien monté, avec des épisodes de suspense (pas ceux auxquels on pourrait penser), et une critique sociale acerbe d'un Japon séparé par un clivage riches/pauvres extrêmement fort.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 septembre 2017
    Un film bien trop long pour se permettre une fin si plate et maladroite. La fin laisse augurer un twist, dont on se dit qu'il justifierait bien tout ce temps perdu, mais finalement non, et le soufflet au fromage s'effondre en conséquence. J'ai l'amère impression que le scénario a été modifié en cours de tournage, mais peut-être que cela nous a épargné un film encore plus long.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 juillet 2014
    Ce film n'est pas à sous-estimer, ce n'est pas un simple film policier sur un kidnapping, c'est aussi une analyse sociale de la société japonaise qui finit par prendre un ton plus universel, un discours sur la richesse et ce qu'elle engendre via le personnage de Toshiro Mifune, un pamphlet contre les immoralités de la quête du pouvoir à travers les actionnaires, une dénonciation du fossé entre les différentes classes sociales et des jugements et raisonnements hâtifs ou simplistes à travers le personnage du kidnappeur.
    L'histoire en elle-même est à la fois classique et inspirée. Classique dans son déroulement (kidnapping, enquête, résolution), dans ses dilemmes ( "dois-je payer pour un enfant qui n'est pas le mien ?" ou "dois-je payer une somme telle que je vais être ruiné, chassé de mon entreprise et de mon milieu alors que je ne suis pas vraiment concerné par ce kidnapping ?") et dans ses idées ( le kidnapping est l'un des pires crimes qui soit, ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on est haïssable, les actionnaires sont des salopards sans cœur...). Inspirée dans sa construction (rares sont les films qui choisissent de changer complétement de personnages au cours de la même histoire), dans l'ambiguïté de ses personnages (celui de Toshiro Mifune est à la fois très humain et dur, celui du kidnappeur est troublant, aussi terrifiant que pathétique, surtout dans la dernière scène), dans la gestion de ses scène de tension (la scène est franchement brillante) et dans son ton, mêlant 'espoir (le soutien apporté à l'industriel, le fait que les deux enfants soient amis malgré leurs classes sociales différentes) et pessimisme( les bas-fonds du Japon), avec en plus des scènes à l'atmosphère très lourde appuyée par les conditions climatiques.
    En résumé, ce film mérite sa place dans le panthéon des films policiers ou japonais. Je n'aurais qu'un reproche à lui faire: le rythme est parfois assez lent, surtout dans les première minutes, dans la scène du bouge et dans la séquence de l'arrestation.
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