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    Entre le ciel et l'enfer
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    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2024
    "Entre le ciel et l'enfer" est une œuvre cinématographique riche qui transcende le genre du film noir. Elle débute avec l'intrigue d'une entreprise de chaussures, évoluant rapidement en un drame personnel impliquant un enlèvement. Le film explore brillamment les contrastes sociaux, mettant en scène les vies luxueuses et les quartiers défavorisés à travers des techniques de cadrage distinctes. Réalisé par Akira Kurosawa, le scénario est divisé en trois actes captivants, mêlant habilement le suspense et une profonde analyse sociale. La mise en scène est exceptionnelle, soulignant les différences entre les classes sociales et la tension psychologique. Le film explore le dilemme moral d'un riche industriel et la réalité poignante des pauvres, tout en offrant une perspective réaliste sur le travail policier. "Entre le ciel et l'enfer" est une étude fascinante de la dualité socio-économique, présentant une intrigue complexe et une fin marquante. Ce chef-d'œuvre de Kurosawa est une réflexion profonde sur les inégalités sociales, marqué par un suspense intense et une réalisation méticuleuse.

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    Napoléon
    Napoléon

    115 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 août 2023
    Un film au rythme extrêmement lent avec une forme de nonchalance et de platitude plus que fortes. Pourtant tout commençait bien avec une introduction sous couvert de bras de fer entre des grosses pointures de l'argent. Mais ensuite l'oeuvre se perd à travers des idées scénaristiques allant dans tous les sens. L'enquête, représentant, une grande partie du film s'avère sans souffle avec de longues scènes ennuyantes. Pour au final un film qui malgré des idées sur la guerre des classes et sur le patronat n'arrive pas à se donner de sens.
    Alolfer
    Alolfer

    86 abonnés 873 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Voici le 1er film de Kurosawa qui me surprend ! Cette fois-ci, nous ne sommes plus dans une époque moyen-âge comme avait d'habitude de faire Kurosawa. Avec ce film, nous sommes dans le présent avec une enquête palpitante ! Un film excellent et qui montre le talent de Kurosawa sur son travaille d'écriture que cela soit pour les développements des personnages ou son histoire ! Au départ, l histoire semble basique avec une enquête intéressante mais sans plus. Mais grâce à Kurosawa, le film en devient original sur les aspects abordés : beaucoup de sujets sont traités sans que le réalisateur ait un point de vue personnel. La performance des acteurs aide également, à rendre l'histoire très credible et passionnante du début à la fin. Mais que dire du travail de Kurosawa dans son domaine : la Réalisation ! Certaines scènes sont des véritables cadres ! Des plans beaux et très juste à chaque fois !

    Film Excellent et pour l'instant, mon Kurosawa préféré !
    JoeyTai
    JoeyTai

    17 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2023
    Film remarquablement maîtrisé. Le rapt d'un enfant contre rançon est l'occasion pour le réalisateur de questionner, à travers trois parties distinctes, la société japonaise. Dans un premier acte, l'enfant d'un dirigeant d'entreprise opulent est la cible d'un ravisseur. Mais ce dernier s'est trompé : il a en fait enlevé le fils du domestique ! Le kidnapping déstabilise une famille aisée où tout était très codifié : pater familias, épouse soumise, domestique effacé... Le chef de famille va-t-il accepter de payer l'énorme rançon pour sauver la vie du fils de son domestique ? Toshiro Mifune excelle à nous montrer le conflit intérieur qui le travaille, sous la pression de ses proches et des policiers. La deuxième partie centrée sur l'enquête est également passionnante. Le dernier acte est le plus noir. Nous suivons l'errance du ravisseur dans les lieux en perdition du Japon où règne la misère, la maladie, le non-droit... L'ultime confrontation entre le chef d'entreprise et le ravisseur parachève cette polarisation entre une société qui réussit et qui ne s'encombre pas des conséquences sociales de ses décisions, et une société en marge, qui n'a que des miettes et qui nourrit une haine refoulée pour ceux qui ont réussi.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Impossible de rentrer dedans.

    C’est bien filmé. Beaucoup moins que ses autres films mais quand même, c’est joli.

    Qu’est-ce qu’on se fait chier. Sérieux là. Il se passe des trucs pourtant mais impossible.
    Redzing
    Redzing

    919 abonnés 4 295 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2020
    Akira Kurosawa délaisse le Japon féodal pour livrer ici un mélange de polar contemporain et de drame psychologique. On y suit un cadre supérieur qui se voit réclamer une rançon par le ravisseur de son fils. Mais rapidement, il s'avère que ce n'est pas son enfant mais celui de son chauffeur qui a été kidnappé ! Payer la rançon d'un autre ou protéger le confort de sa famille, le dilemme sera cruel... Ce film est avant tout élégamment mis en scène, avec beaucoup de précision et de savoir faire dans le choix des plans, le montage visuel et sonore (la bande son, discrète, y est pourtant percutante). On y notera quelques idées originales (notamment une incursion inattendue de couleur), ainsi qu'une intrigue qui reste très moderne. Celle-ci montre dans sa partie policière tout le travail réalisé pour tenter de résoudre l'affaire, classique mais très efficace. Toutefois le film se veut plus profond, d'une part avec le portrait du père, incarné par un excellent Toshiro Mifune, montré comme un homme certes riche et fier de ses privilèges, mais qui a aussi le sens du travail et des valeurs qu'il n'est pas prêt à transgresser. D'autre part, comme son titre le suggère, "Entre le ciel et l'enfer / Tengoku to Jigoku" évoque les strates de la société japonaise, allant de la pauvreté extrême jusqu'aux opulents, à travers un scénario sombre. Un choix presque politique étonnant, pour un film réussi.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2019
    Il y aurait tant à dire sur ce film... Mais par où commencer ? Déjà, on peut dire que le film est divisé en trois parties distinctes. La première, se déroulant en huis-clos, voit ce riche industriel soumis à un dilemme moral. S'envoyer à la ruine ou agir par égoïsme. Telles sont les solutions s'offrant à lui. Bien que théâtrale, car se déroulant en une unité de lieu, cette partie pose les bases de manière excellente. Et Kurosawa, égal à lui-même, maîtrise les codes du huis-clos. Exploite tous les coins et recoins de la pièce. Cette partie, on ne la voit pas filer, tant la maîtrise du maître est totale. S'ensuit une introduction à la seconde partie : le passage dans le train. La deuxième partie, c'est l'enquête policière. Désireux d'impliquer son spectateur, Kurosawa ne néglige aucun détail. On remonte les pistes, quelles qu'elles soient en compagnie des flics. Là encore, malgré une ou deux petites baisses de régime, on est captivé. Et la troisième partie, un sommet de noirceur voit la traque du coupable. Se concluant sur une scène résumant partiellement le message du film. Ici, le ciel et l'enfer n'ont pas de connotation religieuse. Le ciel est alors la ville haute, riche symbolisée par la maison du personnage joué par Toshiro Mifune. Et l'enfer est la ville basse, pauvre et sale symbolisée par ces taudis. "Entre le ciel et l'enfer", c'est en fait deux choses : on y constate d'abord comme un état des lieux du Japon des années 60. Avec des inégalités sociales ne faisant que se creuser. Et c'est aussi un message profondément pessimiste sur l'impossibilité de réconciliation entre les riches et les pauvres. Comme on est chez Kurosawa, la mise en scène, bien que plus statique qu'à l'accoutumée, est au poil, réservant encore de très jolis plans. Le noir et blanc est de haute qualité. Et l'interprétation est sans faille. Exigeant de par sa durée imposante (2h20), mais un sacré bon moment de cinéma à vivre. Un film qui mériterait bien d'être cité comme une référence du film noir.
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2018
    Un polar minutieux et haletant, à la mise en scène somptueuse et à l’interprétation sobre. Du grand Kurosawa tout simplement.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2018
    Un drame social aussi difficile à supporter pour ce qu'il représente pour ses protagonistes que la dure réalité qu'elle retranscrit pour le spectateur. En trois parties distinctes, Akira Kurosawa se sert de ce kidnapping pour rappeler et nuancer toute les inégalités sociales entre les riches et les prolétaires. Une frontière entre une position élevée et les bas-fonds qu'un acte de haine spoiler: (le kidnapping)
    fait cristalliser mais qu'un acte de bonté peut fragiliser spoiler: (la rançon)
    . Une situation impossible à accepter depuis les maisons délabrés des quartiers pauvres, toujours aussi précaires et morbides même vingt ans après Chien enragé. L'approche que Kurosawa adopte lors de la première partie nous permets d'ouvrir les yeux sur certains des possesseurs de cette haute position, comme des humains aussi travailleurs que les prolétaires qui les envient. Mais les deux autres nous rappelleront l'inverse, des ombres des deux côtés de la colline, soit des requins opportunistes en haut et des victimes gesticulantes en bas. Une affaire dense qui remet en cause le sens des responsabilités et de la valeur de la réussite. Aussi désespéré que sa conclusion nous permet de le supporter.
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Un riche actionnaire d’entreprise, endetté parce qu’il a engagé toute sa fortune pour l’acheter et la diriger, est contraint de payer une somme exorbitante pour la rançon du fils de son chauffeur, enlevé par méprise à la place du sien. En la présence de son employé, ainsi que de la Police, de sa femme et son fils, le long huis-clos du premier acte, débattant entre pensées et sentiments, devra trancher entre sacrifier l’enfant innocent ou bien sa fortune et l’investissement de toute sa vie.
    La seconde partie nous balade dans l’action de deux intelligences parfaitement huilées. Celle de la brillante orchestration du kidnappeur dan son forfait, sa fuite et son bénéfice. Et surtout celle de la Police, synchronisée et méthodique, exploitant, recoupant et déduisant chaque détail. Même si les investigations eurent été bien plus rapides et systématisées aujourd’hui qu’il y a 55 ans, Akira Kurosawa fonde cette efficacité sur l’héroïsme et les valeurs morales, incluant même une complicité courtoise, belle et payante avec les medias, valorisant bonne volonté, bon sens et loyauté, triomphant inéluctablement sur une logique rivale et individuelle. Je ne sais pas si une telle cohésion est une utopie, ou le fruit d’une époque, ou encore de la culture japonaise, mais si elle parait complètement surréaliste aujourd’hui, et demeure un vrai bonheur à voir en œuvre.
    Consacré à l’arrestation du coupable, le dernier, sombre et réaliste dernier acte nous plonge dans le cri le plus intime du réalisateur. Les seules franches crapules de l’histoire restent les gros actionnaires, tandis que nos flics graviteront dans la misère urbaine, brutale pour cette époque cinématographique, et la dureté douloureuse de la toxicomanie. Malgré les vertus toujours dominantes, la mise en scène présente deux mondes socio-économiques cohabitant pourtant autour d’un indécent et irréconciliable fossé.
    J’accroche rarement la sensibilité japonaise, mais là on une aventure policière de 1963 absolument captivante de bout en bout, qui vire brillamment en critique sociétale, et qui se veut surtout un hymne aux valeurs et aux personnes d’honneur.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 septembre 2017
    Un film bien trop long pour se permettre une fin si plate et maladroite. La fin laisse augurer un twist, dont on se dit qu'il justifierait bien tout ce temps perdu, mais finalement non, et le soufflet au fromage s'effondre en conséquence. J'ai l'amère impression que le scénario a été modifié en cours de tournage, mais peut-être que cela nous a épargné un film encore plus long.
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2016
    Je continue ma petite rétrospective perso de Kurosawa avec ce polar pur et dur qui propose une plongée étouffante au sein d'une intrigue tortueuse et mené avec un brio narratif époustouflant. Le 1er acte du film est long, très long, situé dans un décor quasi-unique et rendu en temps réel mais au contraire d'un Hitchcock qui avait proposé une enfilade de plan-séquence pour "La corde", Kurosawa lui oppose un découpage serré, avec des cadrages qui font sens et des placements minutieux, multipliant exploits techniques et brio des compositions. Les acteurs sont excellents tandis que le scénario empile les rebondissements sans jamais perdre sa crédibilité. Ensuite, le film développe un 2e acte palpitant qui montre une enquête minutieuse avant un 3e acte plus étouffant que jamais, plongée scabreuse vers les bas fonds de la ville (on part ainsi du haut, du Paradis donc, pour aller au plus près des Enfers) et le film reste incroyablement passionnant de bout en bout malgré une durée que certains pourraient trouver excessive. Mise en scène au top, scénario brillant aussi profond que palpitant, acteurs magistraux et surtout une conclusion et un message d'une grande puissance qui vous fera longuement réfléchir. D'autres critiques sur
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Ok... Je suis allé au cinéma sans savoir que c'était un policier, je ne savais même pas que Kurosawa s'était essayé à ce genre, et j'ai vécu une de mes plus grandes expériences cinématographiques. La première partie prend place dans un appartement où se déroule une réunion entre plusieurs actionnaires d'une société. Le réalisateur prend bien le temps d'établir une situation, de peaufiner les détails, puis il la fait voler en éclats par un simple coup de téléphone, qui frappe dans la petite brèche laissée avec fausse négligence. S'ensuit alors un bras de fer entre deux partis, dont les rapports de force se construisent uniquement par le dialogue. La tension ne fait alors que monter à mesure que les enjeux prennent de l'ampleur. Ils deviennent d'ailleurs si importants que les personnages finissent par courber la tête... (le plan où ils sont tous prostrés dans un coin est magnifique) J'ai cru que le film allait tenir les deux heures trente dans cet appartement, les rideaux tirés, enfermé dans un huis clos. Kurosawa avait largement les moyens de le faire, mais il finit par sortir au bout d'une heure afin de poursuivre l'enquête ailleurs. Et à partir de là, il multiplie les séquences de génie. La scène du train, par exemple, possède des retournements de situations intelligents, qui donnent l'impression que les rouages scénaristiques commencent à peine à se mettre en place. Il y a également le moment où la police fait un grand récapitulatif de l'enquête, qui permet en même temps de nous épargner toutes ces recherches inintéressantes et de développer subtilement les relations entre les hommes chargés de l'enquête. Enfin, il y a cette scène de filature in-ter-mi-nable et pourtant passionnante, car les policiers, en plus d'être toujours à deux doigts de perdre le suspect, redoutent ce qu'ils vont découvrir autant que le spectateur. Peu de choses à dire sur cette œuvre, si ce n'est qu'elle démontre que l'important n'est pas la résolution de l'enquête, mais son déroulement. Partant d'un dilemme horrible, Akira Kurosawa met en place une tension qui ne faiblit jamais tout en faisant de chaque séquence un petit chef-d’œuvre, ce qui lui permet d'élever Entre le ciel et l'enfer au rang des plus grands polars du cinéma.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2018
    Quand on parle d'Akira Kurosawa, on pense rarement, en premier lieu, à son film "Entre le ciel et l'enfer". Et pourtant, celui-ci gagne à être connu puisqu'il s'agit, selon moi, d'un de ses meilleurs longs métrages. Ce thriller aux accents de films noirs se compose d'un excellent scénario qui nous entraîne en plein dans une enquête policière haletante. Kurosawa maintient un suspens dans cette intrigue parsemée de rebondissements. L'aspect psychologique des personnages y est également très travaillé et est parfaitement mis en valeur par les acteurs eux-mêmes. Pas (ou presque) de fausses notes pour cette oeuvre cinématographique de haute volée.
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    C'est dans un luxueux appartement de Tokyo qu'une réunion a lieu entre divers membres importants d'une fabrique de chaussures. C'est aussi à ce moment-là que l'on annonce que le fils de l'un d'eux a été kidnappé.

    C'est d'abord au cœur d'un appartement de Tokyo que nous entraîne Akira Kurosawa avec Entre le ciel et l'enfer, un appartement où une réunion va être interrompue pour annoncer l'enlèvement du fils de l'actionnaire principal, point de départ d'une oeuvre divisée en trois actes. Mettant d'abord ses protagonistes face à l'enlèvement et la façon dont, avec la police, ils vont le résoudre, il s'intéresse après à l'enquête en question, en rapport avec les énormes enjeux financiers de la boîte puis enfin dans les bas-fonds et l'obscurité de Tokyo. C'est dans la noirceur que Kurosawa puise pour mettre en scène son récit, une noirceur que l'on retrouve à tous les niveaux mais surtout dans l'humain et sa nature.

    D'abord un bijou d'écriture, Entre le ciel et l'enfer met en scène une intrigue parfaitement bien ficelée, sombre et audacieuse, sachant nous entraîner dans divers ressorts scénaristiques inattendus mais très bien gérés. D'une incroyable justesse, les personnages sont consistants, notamment le chef d'entreprise et Kurosawa arrive à en tirer l'ambiguïté, l'humanisme de certains ou la noirceur pour d'autres. Il alterne bien entre l'intrigue, les personnages et ses thématiques sociales et nous plonge au coeur d'une société japonaise corrompue et de plus en plus inhumaine et met en opposition le ciel, symbolisé les hommes d'affaires en haut de leur gratte-ciel et l'enfer lorsqu'il nous plonge dans les bas-fonds miséreux de Tokyo. Il met l'homme face à ses peurs, inquiétudes, morales et étudie le comportement de chacun lorsqu'ils seront face à d'importants dilemmes.

    Passant d'un inquiétant et étouffant huis-clos aux bas-fonds de Tokyo, Kurosawa orchestre son récit avec talent, passant bien d'un personnage et d'un thème à un autre, ne commettant aucune faute de rythme et nous transportant aux plus près des protagonistes. Il met en place une atmosphère sombre, inquiétante et oppressante, capable de faire ressortir toute la profondeur des personnages et enjeux et nous immergeant au mieux dans ce Tokyo qui fait froid dans le dos. Tendu de bour en bout, il n'oublie pas non plus l'intensité dont les sommets sont des modèles du genre et nous tient en haleine toute la durée du récit. Devant la caméra, les interprétations sont excellentes et en particulier l'acteur fétiche de Kurosawa, Toshirô Mifune dans la peau de Gondo.

    Tout en livrant un inquiétant et effrayant constat social sur le Japon, Kurosawa met en place une intrigue redoutablement bien ficelée et sonde l'âme humaine et ses ambiguïtés à travers une oeuvre sombre, oppressante, faisant froid dans le dos et tout simplement brillante.
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