Avis sur Georgia

Le meilleur film d'Arthur Penn , le plus abouti mais et aussi surement le plus personnel , une petite
merveille qui n'a pas vieilli .

Ce site n'existait pas quand j'ai vu "Georgia" pour la 1ère fois. Je viens de le découvrir à nouveau et l'émotion est revenue intacte avec des scènes dont je me souvenais encore 25 ans après. "Georgia" est, à mes yeux, l'un des films les plus marquants et les plus intelligents de la filmo d'Arthur Penn. Il a su, avec une finesse particulière, allier les histoires personnelles et attachantes de ses personnages avec les événements marquants, les grandes crises ou les courants d'influence incontournables de l'Histoire Américaine. L'intelligence de Penn est d'avoir su les suggérer plutôt que de les illustrer pour ne pas encombrer le destin de ses personnages qui en tirent pourtant tous les enseignements personnels. Beaucoup de délicatesse, de finesse, de richesse aussi dans la description des héros du film tous plus attachants les uns que les autres. Il faut dire que le casting est d'une originalité et d'une force incroyable(mention spéciale pour Lois Smith et Reed Birney, bouleversants). Mais le vrai talent d'Arthur Penn est d'avoir trouvé la pépite Jodi Thelen. L'excentricité, la vitesse, la puissance de son jeu entrainent le personnage de Georgia dans des contrées inespérées. Elle n'a pas du tout fait carrière et on se demande vraiment pourquoi.

Sans doute l'oeuvre la plus mèsestimèe d'Arthur Penn, symbole des rèalisateurs du nouvel Hollywood, qui n'avait pas tournè depuis "Missouri Breaks". On est touchè par l'histoire de "Georgia", une succession d'èvènements assez proche du propre destin de Penn! On n'a la confrontation entre l'enfant, pour qui l'Amèrique est un rêve et qui va essayer en devenant adulte de faire en permanence converger cette idèe que ce pays est un rêve avec sa propre vie et puis d'un autre côtè, on n'a le père pour qui l'Amèrique est une èpreuve parce qu'il travaille dur dans cette usine de sidèrurgie! Cette enfance, le scènariste Steve Tesich (oscarisè pour "Breaking Away") va s'en souvenir avec une vèritable nostalgie. "Georgia" est un oeuvre assez sombre avec ses èpreuves initiatiques et ses occasions manquès sur le mèlange, à la fois, d'enthousiasme et de dèsenchantement d'une gènèration! Mais "Georgia" est avant tout un film d'une superbe exècution! Les quatre amis sont parfaitement typès et admirablement interprètès par Craig Wasson et Jodi Thelen, formant un groupe qui se dèsagrège avec les annèes Kennedy et la guerre du Vietnam! Quant à la magnifique chanson de Ray Charles (« Georgia on My Mind »), elle est lièe à tout jamais à Georgia Miles, cette jeune femme excentrique, libre d'esprit et sûre d'elle...

Cinq années après Missouri Breaks, Arthur Penn revient derrière la caméra avec Four Friends, où il dresse la chronique de quatre amis de l'adolescence jusqu'à l'âge adulte.

C'est au bout de ma dixième expérience avec le cinéma d'Arthur Penn que je me retrouve pour la première fois déçu, toute proportion gardée bien évidemment, mais Four Friends promettait bien plus que le résultat obtenu. Une promesse sur le papier déjà, avec l'immense Arthur Penn qui peignait une chronique débutant à l'aube des années 1960 où immigration, simple moment de vie, bonheur, malheur, amitié ou encore amour étaient mêlés, avec un portrait des États-Unis sur cette période en arrière-plan.

Une promesse qui se concrétise plutôt bien dans la première partie d'ailleurs, où Arthur Penn nous immerge de suite dans cette époque pour y suivre les péripéties de ce groupe d'amis. Pourtant, une fois les mariages arrivés, c'est là que ça se gâte un peu et Penn se montre assez excessif, que ce soit dans le sort des personnages ou les sentiments, étirant par la même occasion un peu trop son récit. Alors qu'il donne une part importante de dramaturgie à son oeuvre, elle manque finalement d'émotion, notamment lorsque le destin des personnages se scellera. Et c'est lorsque ça ne marche pas qu'on se rend aussi compte de quelques problèmes, à l'image des nombreuses situations caricaturales qu'il met en scène, que ce soit le final ou dans l'évolution des personnages.

Pourtant, c'est loin d'être totalement préjudiciable, notamment grâce à une ambiance mélancolique qui tient tout le long du récit, ainsi qu'à des personnages intéressants, voire même attachants pour certains. Le fond de l'oeuvre est aussi décevant, d'abord intéressant mais un peu trop survolé et parfois pas loin de la caricature là aussi, où Penn brasse rêve américain, immigration ou encore contestation avec plus ou moins de subtilité (souvent moins d'ailleurs), ne sachant pas toujours trouver le ton juste. Il reste quand même ce sentiment de vie qui passe, de rechercher le bonheur toujours ailleurs, cette sensation que la moindre erreur, et même le moindre geste ou mot peut être fatal et occasionner de nombreux regrets.

C'est à l'aube des années 1980 qu'Arthur Penn propose Four Friends, ma première déception dans son cinéma où le metteur en scène ne trouve jamais vraiment le bon équilibre entre portrait d'un pays, dramaturgie, romance et amitié. Dommage.

C’est un film sur la nostalgie des années d’après-guerre. C’est un film sur le sort des émigrants chassés de l’Europe de l’Est. C’est un film sur le conflit des générations. C’est un film qui préfigure « Forrest Gump » (Robert Zemeckis en 1993. C’est un film sur la libération de la femme. C’est un film sur l’amitié. C’est un film sur le dépassement de soi-même. C’est un film sur ce moment merveilleux de notre jeunesse où on ne sait pas ce que l’on va devenir et où l’on croit que tout est possible. C’est un film sur l’amour fou et incompris. « Gerogia » est un film d’Arthur Penn sur la fin de sa carrière qui révèle une Thelen Jodi explosive qui disparaîtra aussitôt ce film achevé. C’est un film rare et magnifique !

Probablement un des films qui m'a fait verser mes plus grosses larmes. Un film qui évoque l'amitié et la difficile intégration des émigrés d'Europe de l'Est ... un chef-d'œuvre qui n'a pas pris une ride !

Ce film de 1981 retrace les années soixante américaines d'immigrants yougoslaves (à travers la biographie du scénariste Steve Tesich, montée de manière excellentissime par Arthur Penn). En arrière-plan, l'assassinat de JF Kennedy, la guerre du Viet-Nam, la reconnaissance du peuple noir, les premiers pas sur la Lune, la vague hippie...).L'occasion pour le spectateur de tanguer sur la chanson "Georgia" de Ray Charles sur fond d'idéalisme juvénile,quelques scènes musicales renversantes, bien des valses-hésitations autour et dans l'évitement de la jeune fille fascinante et éprouvante, et UNE scène ahurissante au moment où on croit tout plié... A voir dans sa version originale dès que vous en avez l'occasion !

Dans la filmographie d’Arthur Penn, Georgia fait à la fois figure d’ultime film intéressant et de chef-d'œuvre injustement oublié. Dès lors, ce long métrage acquiert les allures d’un film-testament tant pour son auteur que pour une certaine Amérique. Penn dépouille Georgia de tout idéalisme et porte un regard désabusé et désenchanté sur l’Amérique. Exception faite durant la séquence qui clôt le film, celle-ci ne sera jamais nommée États-Unis car l’Amérique unie a disparu avec le rêve américain. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/01/17/georgia/

Parfois joyeux mais souvent grave, voilà où se situe le ton de "Georgia", l'un des meilleurs films de l'excellent Arthur Penn. Un joli tableau de l'Amérique des années 1960, entre rêve et désespoir. A voir absolument !

Une histoire simple, celle de 3 amis qui jouent ensemble de la musique, Danilo (Craig WASSON), d’origine yougoslave et dont le père travaille dans une fonderie, David, de confession juive, et Tom, amoureux de la même femme, Georgia, fantasque et qui rêve d’un destin à la Isadora Duncan, dans les années 1960’, à Gary, dans l’Indiana, sur les bords du lac Michigan. C’est une histoire d’amitié et d’amour, principalement centrée sur Danilo et Georgia (profondément horripilante car ne sachant ce qu’elle veut exactement) avec en arrière-plan, l’histoire des Etats-Unis (assassinat de John Kennedy, guerre du Vietnam, premiers pas sur la Lune). La bande son, « Georgia on my mind » et « Hit the road jack » interprétée par Ray Charles permet de passer un bon moment (le film dure quand même 1h55) mais il manque le souffle épique (même si la vie de Danilo est dramatique) de « The deer hunter » (« Voyage au bout de l’enfer ») (1978) de Michael Cimino, film qui a en commun, l’histoire en 1968 de 3 sidérurgistes de Pennsylvanie et d’origine ukrainienne.

Retour de l'un des cinéastes les plus importants des 60's avec ce film qui retrace l'histoire d'un immigré yougoslave et qui va traversé les sixties (une des décennies les plus riche et importantes de l'histoire des USA) en aimant une seule femme, Georgia, et étant le témoin de la plupart des grands événements du pays. Mais ce film, c'est aussi une histoire d'amour compliquée, une histoire d'amitié forte et une critique au vitriol de la société américaine. L'histoire d'amour est parfaitement menée mais l'histoire d'amitié (la principale) m'a un peu déçu car, vu le titre V.O, elle apparaît assez effacée, les amis n'étant pas très souvent ensemble (ils disparaissent même pendant très longtemps dans le récit) et on s'attache plus au parcours de Danilo. A. Penn est un grand cinéaste et son audace et son talent trouve leur paroxysme dans une scène mémorable, l'une des plus choquantes de l'histoire du cinéma. La musique tient aussi une place prépondérantes dans le film, habilement utilisée (le même morceau prend une signification différente suivant le contexte, brillant) sans être envahissante. Un très beau film, parfaitement mené, qui raconte la déchéance d'un pays qui s'est perdu dans une quête de liberté et qui a été rattrapé brutalement par ses démons, regorgeant de scènes magnifiques. Un film comme on n'en fait plus, un film à part. D'autres critiques sur

Nul doute qu'Arthur Penn a mis beaucoup de lui-même dans ce film et c'est en partie ce qui nous touche. Son regard sur ses personnages est sans cesse celui d'un cinéaste sensible, qui arrive à faire passer chez le spectateur une émotion réelle, juste, sans céder à la facilité. Mais c'est également une vision sociale qui nous offerte ici, que ce soit dans la représentation des personnages ou des ouvriers que montre l'oeuvre. De plus, quel plaisir de réentendre les chansons qui ont marqué toute une génération, bercant alors le film dans une nostalgie presque rêveuse. Combre de bonheur, les acteurs sont infiniment justes, et l'on regrette sensiblement de ne pas les avoir revus plus souvent après. Bref, du beau cinéma, sincère et chaleureux : merci Mr Penn.

Mon programem télé disait un film nostalgique, intense et juste.
A moins d'être un musicien yougoslave qui a vécu dans les année 60 des histoires abracadabrantes, je ne vois pas en quoi ce film est nostalgique.
De plus intense, une histoire un peu longue. les 1h50 nous parraissent 3H00. Une histoire avec trop d'aventures (toujours funestes), la personne qui a une vie comme çà se suiscide tout simplement.
Juste, je suppose que c'est pour le jeux des acteurs qui ne cassent pas trois pattes à un canard vu qu'il joue ni mal ni magnifiquement.
Un film a regarder si vous l"avez vu au cinéma avec votre conjoint pour votre premier rendez-vous en 1982, pour vous rappellez des bons souvenir sur vos vies et non vraiment ragerder ce film qui pour moi est sans interêt.

Ce film, c'est l'histoire de quatre amis, qui ne cessent de se croiser sur le chemin de la vie, dans une Amérique occupé dans une guerre que son peuple rejette. Certaines scènes sont surprenantes. L'ensemble donne un résultat moyen, mais tout de même agréable à regarder. A voir une fois.

"Georgia", LA femme (re)cherchée tout au long du film, obsède son héros comme la chanson de Ray Charles. Pourtant, la véritable musique du film est celle d'Antonin Dvorak, le merveilleux second mouvement de sa Symphonie du Nouveau Monde. Comme elle, le film s'étire quelque peu, mais distille une nostalgie rare, ici celle d'un regard apaisé sur le temps qui passe et qui malmène au passage les idéaux de la jeunesse. Le méconnu Craig Wasson y campe un témoin, un double du spectateur, et rappelle un peu Dustin Hoffman, autre acteur d'un film de Penn (Little Big Man). Jodi Thelen incarne à merveille Giorgia, l'amour de jeunesse. Fantasque, joliment hystérique et surtout insaisissable, elle symbolise à elle seule la quête de toute une vie... Cette fresque lyrique et subtilement désenchantée tire les conclusions d'une époques de rêves, d'espoir et de bouleversements. Un parfait exemple de l'esprit du Nouvel Hollywood dans ce qu'il a produit de meilleur !