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    Le Bandit
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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Au même titre que ''Le cavalier noir'' (Baker-1960) ou ''le phare du bout du monde'' (Billington-1971) et une petite dizaine d'autres mais cependant en moins bien ,ce film inclassable fait partie de l'histoire du cinéma. En plus, alors que ''La nuit du chasseur ''est le rôle le plus marquant de Robert Mitchum, ''Le bandit''est le plus étonnant de la carrière d'Arthur Kennedy''. C'est dire son originalité. Ni vraiment un western,ni vraiment un drame,ni une comédie mais plutôt un conte philosophique et moral sur le comportement oeuvre étrange mérite le détour pour ceux qui accepteront de rentrer dans son ambiance fort dérangeante. Le scénario n'est pas original, mais suffisamment bien fait pour qu'on ait peur en permanence des réactions de Santiago,victime à tous moments de ses nombreux démons. Tantôt menteur, tantôt extrêmement sincère et même paternaliste, Santiago donne à Maria et à Manuel une leçon de vie; le tout dans un film aux couleurs un peu irréelles, même délavées qui en accentuent le coté poème douloureux. Les deux grande faiblesse de cette oeuvre tienent d'une part dans l’invraisemblance du scénario, visiblement conçu pour mettre en valeur des dialogues se voulant profonds et d'autre part dans le jeu totalement caricatural de Eugène Iglésias ce que je n’arrive pas à m'expliquer . Seul Ulmer doit le savoir ...Un beau sujet de discussion en tous cas.
    Plume231
    Plume231

    3 466 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2011
    En apparence, ce n'est pas un western qui paye de mine et pourtant le résultat va au-delà de nos espérances. Comme un grand nombre de films d'Edgar G. Ulmer, la mise en scène et le montage sont parfois approximatifs mais bizarrement c'est ce qui fait son charme et puis il y a quelques trucs qui faut absolument garder en tête. D'abord qu'Ulmer sait très bien faire sentir l'ambiguïté dans les rapports entre les personnages dont aucun ne peut laisser indifférent. Ensuite, parce que quelques séquences valent plus que le coup d'oeil comme celle de l'agonie au début du film (magnifique!), la scène du cabaret ou encore la douche qui ne laissera aucun oeil masculin indifférent. Et pour finir, Arthur Kennedy, qui avait déjà prouvé à de très nombreuses reprises qu'il était un très brillant acteur de second rôle, est absolument parfait dans le rôle principal. La fin est prévisible, c'est dommage, mais elle est réalisée de manière à la rendre très poignante. Un très beau western, inhabituel et injustement méconnu, qui mérite plus que jamais qu'on s'y arrête.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2009
    Qui connaît Edgard G. Ulmer aujourd'hui ? Quelques cinéphiles curieux. Et hormis «Detour» ? Réalisateur de «The Naked Dawn» (USA, 1955), Ulmer offre un des westerns les plus singuliers (avec, entre autre, «Rancho Notorious»). Hawksien à sa manière, Ulmer dans un paysage de western, sur une terre aride où luttent la nature de la raison et les raisons de la nature, taille la place pour que se développent les affinités d'un trio. Santiago (Arthur Kennedy, réjouissant dans l'économie de son jeu) vient de laisser son ami d'enfance mort au bord d'un sentier après qu'ils aient volé une grosse somme d'argent. Poursuivant sa fuite, Santiago rencontre un couple de jeunes mariés domiciliant dans une modeste baraque. Composé d'un jeune homme excité, Manuel, et de Maria, une femme dont la beauté égale la luxuriance pâle de la photographie du film, ce couple va se découvrir, au contact de Santiago, un goût pour l'aventure. A travers ce bref dispositif narratif, Ulmer, comme tout grand réalisateur de western, sculpte le portrait d'un foyer au contact des récits d'aventure. Santiago fait saillir de Manuel sa volonté de pouvoir et sa soif de violence, de même qu'il exhume de Maria ses désirs de voyage et de passion. Jouant le rôle de révélateur, au sens technique de la photographie, Santiago permet aux clichés de la famille que sont, à prime abord, Maria et Manuel d'exprimer leur véritable volonté refoulée. Dans un cadre relativement clos, hormis lors de scènes ponctuelles, chacun de deux membres du couple, accompagné de Santiago, agit avec un comportement qui lui est étranger. Parmi ces scènes, la plus remarquable reste celle où Santiago décrit un bord de mer à Maria. Le pistolero se mue un instant en jeune romantique. Ces mutations qu'Ulmer décrit avec une modestie exemplaire use du western comme d'un genre intimement idoine pour exprimer le sentiment selon lequel l'idéal du foyer etats-unien renferme une souffrance qui, libérée, exorcise une rude violence.
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