Avis : L'Etrange histoire de Benjamin Button - Page 4

Film long, long, looong !
Oui mais pas un film utilement long, car celui-ci souffre de chacune de ses
longueurs.
Tant de scènes inutiles ou grotesques, comme celle vue et revue sur spoiler: l'effet papillon
, ou
celle du spoiler: colibri en plein océan
: grotesque et on ne peut plus prévisible !...
Bien plein de bons sentiments, de patriotisme déplacé, de religion, de crème
fouettée, de jolis rubans : un concentré de film ultra-américain pur jus...
Le héros ne parle quasiment pas, et cela n'apporte rien à l'histoire. La réalisation façon "lu par les narrateurs" y pèse une tonne, et contrairement à d'autres films, elle n'est ni discrète, ni nuancée, et ne parvient pas à s'effacer devant l'histoire contée ; cela n'apporte pas l'effet recherché.

Ce qui m'a gêné, car sans ç'aurait pu être pas mal, c'est que TOUT est prévu
bien en avance, et que certains effets des plus prévisibles ne sont même pas menés à terme !

J'ai regardé presque jusqu'au bout, espérant un miracle, mais 3 minutes avant le générique je suis parti...
Pas pour moi :(

Fincher nous la refait encore une fois. Si l'idée (de Scott Fitzerald et non de Fincher) est intéressante, le traitement n'en va pas de même. Si Fincher affiche un formalisme de grande classe et que Brad Pitt s'en tire la tête haute, cela n'empêche nullement le film de glisser, passée une première heure de bon aloi assez drôle et touchante, de glisser (très très) lentement mais aussi sûrement dans une succession de vignettes de philosophie de café du commerce, d'une mièvrerie aberrante, matinée d'images de Brad Pitt (sur le voilier, sur la moto,etc...) dignes d'une pub pour parfum ou d'un calendrier pour minettes en pleine crise hormonale. La dernière partie du film, l'enfance d'un vieillard, est terriblement bâclé alors qu'elle aurait pu et dû être la plus intéressante. Presque un navet.

Et voici que David Fincher fait SON film sur la vie et la mort, l'histoire du temps qui passe et autres conneries...
Attention aux cinéphiles, ce film n'est pas compatible avec la prise de Propofol (Cf. M. Jackson), entraînant la léthargie puis la mort du sujet, par une hyper-lassitude cinématographique fatale, appelée couramment "se faire chier comme un rat crevé".
Avis donc aux amateurs des films "fleuve" et/ou aux sado-maso, avec ses 12 heures de bobines en perspective. Comme si le père Fincher ne voulait décidément pas en démordre, stopper l'hécatombe.
Cette énième biographie est racontée de manière banale, déjà-vue, avec un sujet qui reste totalement inexploité.
Le film me fait inévitablement penser à Entretien avec un Vampire (no comment...), et plus récemment à Big Fish (sans l'univers fantaisiste de Tim Burton - seule chose qui rendait le film digeste).
Voilà, si vous êtres un fondu de Pitt et Blanchett, et que voir pendant 2h30 deux personnages se tourner autour sans s'avouer leur amour, avec la beauté des petits riens et de la poésie des années 20-70, et une maison de retraite pendant les 3/4 du film, go head !
Mais si, comme moi, vous pensez q'un film doit avoir un rythme, des personnages attachants (sans tomber dans le larmoyant), et une histoire captivante pleine de rebondissements, d'humour, d'action, de suspense,
Vous balayerez d'une seul geste ce téléfilm de dimanche après-midi en 8 parties et laisserez ce soin palliatif aux plus de 75 ans.
Paradoxalement, le film est totalement dépourvu de "vie" - un comble, me diriez-vous, mais cela ne choque plus personne...

Brad Pitt livre une excellente prestation une fois de plus dans cette incroyable histoire !! Les effets spéciaux sont assez bluffant pour permettre la transformation de Benjamin Button !! Un film bourré de tendresse et de mélancolie mais un peu trop long par moment !!

Il faut tout d'abord souligner les qualités techniques du film, qu'il s'agisse du subtil maquillage vieillissant ou de la mise en scène, sobre, qui joue avec les lumières pour souligner l'atmosphère des époques dépeintes à travers cette fable aux accents merveilleux. Les acteurs sont irréprochables, notamment Brad Pitt dont le choix est particulièrement judicieux - l'allégorie hollywoodienne de la beauté incarne celui dont la différence monstrueuse le contraint à une solitude tragique. Néanmoins les scènes contemporaines sont plus faibles scénaristiquement (quoi que leur portée symbolique soit évidente - et que je n'ai pas lu la nouvelle originelle) et le climat général du film malgré quelques touches d'humour et une infinie tendresse se révèle d'une douloureuse mélancolie.

Une épopée romanesque folle et bouleversante qui transcende par son lyrisme et son intensité dramatique. Un grand mélodrame à la mise en scène soignée et à l’interprétation sublime.

Autant le dire tout de suite, « L'étrange histoire de Benjamin Button » est une véritable merveille qui marquera pour longtemps l'histoire du cinéma. Son scénario, délicieusement décalé, est tellement maîtrisé et intelligent qu'il le place directement au niveau des meilleures références du genre. En parlant de référence, je veux bien entendu parler du célèbre « Forrest gump », auquel on ne peut que penser pendant tout le déroulement de cette histoire, digne d'un conte de fée. Les différentes époques traversées par le couple de héros sont parfaitement retranscrites à l'écran et sublimées par une galerie de personnages particulièrement haute en couleur. Il faut d'ailleurs saluer la prestation de tous les acteurs, petits ou grands, qui offrent une remarquable prestation d'ensemble. Quant au duo formé par Brad Pitt et Cate Blanchett, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il fonctionne à la perfection. En réalité, ces deux acteurs splendides m'ont donné la chair de poule et leur prestation a réellement impressionné le cinéphile amateur qui dort en moi. Le film a beau durer plus de 2h30, il est absolument impossible de s'ennuyer une seule seconde en le visionnant. C'est donc peu dire que je vous le recommande tant on ressort de cette expérience avec des images plein la tête et l'impression rare et agréable d'avoir vu un film d'exception... Ma fille me l'avait bien dit !

Un très beau film sur la crainte de mourir , le temps qui passe. Brad Pitt incarne un homme qui rajeunit au fil des années.

Ce film réalisé par David Fincher et sorti en 2008 est très bon et pourtant, je ne pensais pas adhérer à ce concept. L'histoire, qui est adaptée de la nouvelle éponyme de F. Scott Fitzgerald (que je n'ai d'ailleurs pas lu et que je ne pourrais donc pas comparer au film), nous présente celle de Benjamin Button qui, au lieu de vieillir, rajeunit. Voilà, c'est aussi simple que ça mais seulement, il fallait y penser et je trouve le concept assez original ! Quand bien même, j'avais peur de ne pas trop accrocher car le film dure assez longtemps et puis, malgré les très bonnes critiques, je n'en ai pas attendu que du bien. Moralité, il faut se faire un avis propre car je suis totalement tombé sous le charme de cette histoire. Même si, effectivement, le film est long et que certains passages traînent peut-être un peu en longueur, on ne s'ennuie pas car on est tout simplement captiver par cette histoire et même si on connaît plus ou moins la fin, on ne sait tout de même pas de quelle façon elle va se terminer et on peut dire qu'elle est très bien écrite. Le film est remplie de poésie, du début à la fin, il est même très rare que je décroche une larme devant un film et pourtant, ce fut le cas ici tellement j'ai été subjugué par la beauté que le film veut nous transmettre. En dehors de ce côté fantastique, le film nous présente avant tout une très belle histoire d'amour, un couple qui essaye, malgré leur problème d'âge, de rester ensemble et d'affronter l'adversité. Le film nous perd dans le temps, dans les époques, on ne se concentre plus que sur les deux personnages principaux, très touchants soient-ils. J'ai également été bluffé par les effets spéciaux qui sont vraiment excellents, notamment en faisant rajeunir et vieillir les personnages à souhait qui est ici complètement crédible. La réalisation est également très bonne, Fincher qui nous a habitué à plus insolite, respecte ici le ton de l'histoire et cela fonctionne très bien. Du côté des acteurs, nous avons principalement Brad Pitt et Cate Blanchett qui nous livrent une excellente performance. De plus, la B.O. signée Alexandre Desplat est très bonne et correspond parfaitement au thème. "L'Étrange histoire de Benjamin Button" m'a donc beaucoup surpris et beaucoup plu.

Assurément un chef d'oeuvre avant tout par l'originalité et la maîtrise scenaristique parfaitement mise en scène sur le ton du récit et des flash back, idéalement choisis pour un film où tout tourne à l'envers comme le temps. Un cocktail d'émotions, d'humour, d'amour, de clins d'oeil, de beauté avec des performances hors norme d'acteurs au premier rang desquels Brad Pitt bien évidemment mais aussi Taraji P Henson ou Cate Blanchett. On notera même la belle performance de Elle Fanning alors âgée de 7/8 ans. La vie d'un homme à l'envers, à contresens du monde qui l'entoure mais aussi des gens qu'il aime et dont il est aimé. Un défi à la vie et à la mort, une situation contre nature qui n'est pas sans poser nombre de questions existentielles. C'est beau, fort, émouvant et surtout inoubliable.

Un film à part dans la carrière de David Fincher, construit autour d'une nouvelle de Fitzgerald et empruntant à l'auteur de "Tendre est la nuit" la légèreté, la "valse hésitation des sentiments" et la profondeur psychologique des personnages. Le résultat est saisissant, émouvant sans jamais tomber dans le larmoyant, magique. Un tournant dans la filmographie de David Fincher qui prouve une fois encore son audace et son talent.

Ce film m'a laissé une impression assez mitigée...On a un film qui est parfait sur la forme, avec la reconstitution des Etats-Unis du début du vingtième siècle (le film prend surtout place dans la phase "âgée" de Benjamin Button, c'est à dire la première moitié du vingtième siècle), qui on le voit, sont différents de ceux du début du vingt et unième siècle: les choses, y semblent plus simples: un orphelin peut y être recueilli sans remplir de papiers administratifs, on voit que Benjamin Button s'engage dans la marine facilement en tant que mousse (pas déclaration à faire etc...), le voyage y est étonnamment facile (on voit des quartiers de marins très cosmopolites), la prostitution ne pose aucun problème et n'est pas une pratique marginale, les différents communautés coexistent en paix (pas ou très peu de racisme)...Ce tableau, s'il a un fond de vérité, résulte à mon avis beaucoup du fait que c'est benjamin Button qui raconte son histoire c'est à dire comme il l'a vécue. Sur ce plan là j'ai trouvé le film très bien, avec véritablement un Benjamin Button, qui a connu mille vies dans un siècle qui le permettait, peut être plus libre que le notre (en tout cas c'est ce que Benjamin Button semble dire)...Passé cela, le fait qu'il vive sa vie à l'envers et qu'il rajeunisse fait qu'il n'a jamais pu vivre sa vie de manière normale: il n'a pu profiter ni de sa jeunesse ni de son grand âge, ce que j'ai trouvé un peu triste…Surtout, en voyant le film on ressent une impression de grand vacuité, et on ne peut pas s'empêcher de dire qu'il a eu une vie formidable mais ô combien vaine...C'est précisément ce décalage qui ne m'a pas plu dans ce film (trop déprimant)....

La nouvelle est plus cynique et ironique sur le fond, alors que le film serait plus proche d'un "Forrest Gump". La première difficulté est la technique pour le vieillissement et le rajeunissement de Brad Pitt/Benjamin Button. Le résultat s'avère assez magique, Brad Pitt incarnant Button de A à Z d'un réalisme bluffant. Ainsi le développement du "bébé vieux" au crépuscule d'une vie en bébé reste d'un logique parfaitement cohérente. Le film réussit l'exploit de n'être ni larmoyant ni condescendant, il ne s'attarde pas sur des drames éculés du genre (des enfants qui se moquent, des adultes qui détournent les yeux, ont peu ou sont violents pour ce qu'il est... etc...), il se focalise d'abord sur Benjamin Button lui-même et comment lui voit le monde. A voir et à conseiller.
Site : Selenie

Jusqu'alors David Fincher est reconnu comme un cinéaste assez peu consensuel dont les films prennent toujours le spectateur au collet voire à rebrousse poil. De "Seven" à "Panic Room" ou "The game" en passant par "The Fight Club", Fincher a toujours cherché à provoquer, parfois à ses dépends. "L'étrange histoire de Benjamin Button" adapté d'une nouvelle de Scott Fitzgerald datant de 1921 fait prendre un sacré virage à Fincher qui avec cette saga prend peu ou prou peu la suite de Robert Zemeckis . Quinze 15 ans auparavant ce dernier avait ému toute l'Amérique avec l'histoire de Forrest Gump, garçon simple d'esprit qui se trouvait par le plus grand des hasards mêlé aux évènements marquants de son pays, côtoyant les plus grands homme de la nation. La tonalité générale du film fait indéniablement penser à l'opus du touche-à-tout de génie qu'est Robert Zemeckis. Mais Fincher est un cinéaste de rupture qui n'a pas la roublardise de son aîné très à son aise pour attendrir les spectateurs. Son film aborde de front la question de la mort au travers du fantasme de prendre la vie à rebours, demeure un peu conventionnel et surtout un peu longuet à force de vouloir insérer Benjamin Button à l'histoire contemporaine de son pays comme Zemeckis l'avait fait avec Forrest Gump. Reste le drame de ce petit homme qui se retrouve seul au monde à regarder les autres vieillir pendant que lui rajeunit. Fitzgerald avait montré que par n'importe quel bout qu'on prenne la vie, son issue est toujours aussi dramatique. Le casting est à la hauteur des ambitions de Fincher et permet d'adhérer à cette odyssée romantique qui remplit tant bien que mal son office de nous émouvoir à plusieurs reprises.

Rarement un film m'aura inspiré des sentiments aussi partagés que celui-ci, pour finalement aboutir à une opinion résolument positive.

L'histoire est limpide bien qu'invraisemblable : un homme nait vieux et rajeunit au fil du temps.

A partir de cette trame ténue et fragile tirée d'une très courte nouvelle de FS Fitzgerald (25 pages) David Fincher tire un film fleuve de 2h44.

Ce qui est de remarquable et étrange dans le film est le rapport qu'il entretient aux temps : temps de la projection, long, pas ennuyeux, confortable comme de vieilles pantoufles, temps de la narration, 80 ans, à l'envers, ou à l'endroit suivant le point de vue, ou symétrique, ou même parallèle si on considère l'idée géniale d'installer le jeune vieux dans une maison de retraite, temps de l'appropriation, car les sentiments qu'inspirent le film ne sont pas les mêmes pendant la projection, en en sortant, et le lendemain.

Cette faculté exceptionnelle qu'à David Fincher de rendre sensible la fine trame du temps m'avait enthousiasmé dans Zodiac, chef-d'oeuvre inconnu. Ici, elle est dévoilée avec moins de finesse, plus d'emphase. Mais probablement est elle susceptible de rencontrer un plus large public.

Quant à la réalisation, d'une curieuse façon, elle résiste à l'analyse : elle est volontairement "old school" par moment (les coups de foudre, l'horloge) et à d'autres (le bateau, quelques paysages, une vision des docks, les scènes avec le pygmée...) on se demande si son aspect vieillot est assumé ou pas.

J'ai détesté le non-jeu de Brad Pitt sur le moment, puis à la réflexion je me dis qu'il était difficile de jouer le personnage autrement. Et puis toutes les manipulations numériques en "motion capture" peuvent expliquer le manque d'expressivité de l'acteur (ou de ce qu'il en reste).
Cate Blanchett m'a par contre émerveillé sur ses premiers plans (elle est d'une vivacité incroyable), puis m'a énervé quand elle "allume" Pitt dans une des scènes les plus lourde du film, puis m'a semblé exceptionnellement émouvante dans la dernière partie du film, où la mélancolie le dispute au vertige (voir Brad Pitt plus JEUNE qu'il n'est est encore plus troublant que de le voir plus vieux).

En somme, le film tiraille le spectateur entre des sentiments contradictoires, des sensations étranges, comme un grand fleuve boueux dont les tourbillons sont à la fois nettement dessinés et totalement incompréhensibles. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/