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    La Saveur de la pastèque
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Saveur de la pastèque" et de son tournage !

    Une chanson et des ballades...

    Le réalisateur asiatique Tsai Ming-liang s'est inspiré d'une chanson populaire chinoise intitulée Un nuage au bord du ciel, adaptation de la chanson anglaise The Wayward Wind, et de ses propres errances dans sa Malaisie natale pour réaliser La Saveur de la pastèque. Le cinéaste raconte : "A l'époque, on aimait beaucoup les films de cowboys, et bien des chansons populaires chinoises étaient des traductions de succès occidentaux. Bai Guang, une chanteuse très connue alors, avait repris cet air pour en donner une nouvelle version. C'est celle que l'on entend ici." Et Tsai Ming-liang de poursuivre : "En 1999, j'ai quitté Taipei pour Kuala Lumpur. J'allais y préparer un film sur des travailleurs immigrés. J'avais passé de nombreuses années loin de ma Malaisie natale et, bizarrement, ce retour m'a soudain inspiré une histoire sur les aventures et les errances que j'y avais vécues."

    Un film de sentiments

    Le réalisateur Tsai Ming-liang évoque La Saveur de la pastèque : "Le scénario est un outil, il sert à rassembler les énergies. C'est un point de départ. Le film lui échappe très vite. La Saveur de la pastèque n'est pas un film porno, ce n'est pas une comédie musicale non plus... C'est un travail de fiction, basé sur des sentiments plutôt que sur des idées."

    Le porno selon Tsai Ming-liang

    La Saveur de la pastèque est une oeuvre troublante qui mêle comédie musicale et scènes de sexe particulièrement crues. Le cinéaste Tsai Ming-liang a une conception toute personnelle de la pornographie, genre effleuré par son film : "Il y a toujours une porte toute simple, toute banale, une porte secrète, qu'on pousse dès que personne ne vous regarde. On n'a jamais rencontré qui que ce soit, là-dedans, alors on croit être le seul au monde à mater de la pornographie. (...) Je m'intéresse au cinéma pornographique... comme tout le monde ! (rires) C'est un objet de consommation, qu'on prend quand on en a besoin, quand on cherche de l'excitation, comme un film d'action hollywoodien ! D'ailleurs, à Taïwan, on trouve ces films tout aussi facilement, qu'ils soient européens, américains ou japonais... Non, je ne regarde pas beaucoup de films X. J'ai toujours un sentiment de culpabilité à regarder ces corps et très vite, j'ai l'impression que ce sont des hommes et des femmes exploités et interchangeables, comme des objets de consommation."

    Une sortie taïwanaise à problèmes

    La sortie de La Saveur de la pastèque dans les salles taïwanaises a connu quelques problèmes dus à la censure. Tsai Ming-liang explique : "Taïwan a une véritable culture démocratique et il n'y a d'habitude pas de problème de censure. Ici, j'admet que le film dépasse les critères habituels d'interdiction aux mineurs. Il est assez audacieux par rapport à ce qu'on montre habituellement du corps dans le cinéma asiatique. Nous n'avons pas votre expérience (ndlr : le monde occidental). Filmer le corps, en Asie, est très compliqué. Beaucoup de tabous demeurent..."

    "Dans ce contexte, j'ai beaucoup apprécié le débat qui a eu lieu à Taïwan autour du film. L'accueil que nous avons reçu à Berlin et les prix décernés au film ont fait naître une curiosité. Bien sûr, la presse taïwanaise, qui n'était pas à Berlin, a d'abord été friande des échos salaces. Mais comme la censure n'a finalement pas demandé de coupe, le débat s'est vite recentré sur le film : "Est-ce du porno ou de l'art ?", "La renommée internationale du film doit-elle nous faire tout montrer ?", "Doit-on encourager les gens à voir des acteurs se montrer ainsi ?" Le film a fait la couverture de tous les journaux. Il y a bien eu quelques provocations envers certains comédiens, mais le débat a été large et très intéressant. C'est la première fois en quinze ans qu'un film taïwanais d'art et d'essai obtient un tel succès."

    Ours d'Argent à Berlin

    La Saveur de la pastèque a obtenu l'Ours d'Argent de la Meilleure contribution artistique au Festival de Berlin 2005. Il a également reçu, durant cette même manifestation, le Prix Alfred Bauer de l'innovation cinématographique ainsi que le Prix FIPRESCI de la Critique Internationale.

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