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    Black Robe
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    3,7
    54 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
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    6 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2020
    Bien avant Silence signé Martin Scorsese, Black Robe s’empare de la thématique de la mission religieuse pour mieux représenter la solitude profonde dont souffre le missionnaire parmi les peuples qu’il cherche à évangéliser, une solitude qui interroge le croyant sur sa foi tout autant qu’elle le relie avec un Créateur muet, à l’opposé des sorciers qui qualifie l’étranger de démon et invitent les leurs à le tuer. Sans prendre parti, Bruce Beresford met en scène une greffe impossible, la transmission manquée d’une parole sainte mais que le missionnaire peine à traduire, à faire entendre à l’autre ; ce faisant, le réalisateur raccorde la croyance à sa culture d’origine, rapproche les civilisations par leur besoin de croire et de rejeter la religion d’autrui, ou de la conquérir pour mieux imposer la leur. Parce qu’elle s’inscrit dans un contexte de domination coloniale et politique, l’évangélisation s’apparente à un troc sans intérêt, sinon économique et spirituel : il s’agit, pour les Indiens, d’acheter leur place au paradis, d’obtenir des denrées, des armes ou une protection. De foi il n’est guère question. Le mourant communie avec la forêt et refuse le baptême, les Hurons demandent et obtiennent le baptême qu’ils perçoivent comme un médicament capable de soigner la fièvre. Black Robe est un très grand film sur l’incompréhension et l’aveuglement dogmatique de l’homme qui pèche par orgueil en pensant offrir la vie éternelle alors qu’il contribue aux affrontements, aux massacres, aux malheurs. Surtout, Black Robe réussit à rendre concrète l’opposition entre force et faiblesse, deux notions qui ne s’expriment pas de la même façon selon les cultures : là où la religion chrétienne fait du refus du combat une démonstration de force, les croyances iroquoises défendent la vaillance guerrière contre la faiblesse et la lâcheté. Le père Laforgue, formidablement interprété par Lothaire Bluteau, apparaît à la fois comme un saint homme et comme un personnage ridicule, appelé métonymiquement par le nom de son vêtement caractéristique (Black Robe) comme preuve d’une distance critique prise à son égard. La photographie, somptueuse, accentue le contraste entre un corps tout de noir vêtu et un décor fait de montagnes enneigées, de lacs gelés et de forêts ancestrales, rejouant sur le plan esthétique l’opposition idéologique que travaille le long métrage avec intelligence et magnificence. Une œuvre immense à redécouvrir.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2020
    ROUGE SANG. Un périple au coeur du Québec pour une mission jésuite. Un casse tête indiens aux magnifiques paysages canadiens et aux cultures indiennes. On s'y perd dans la profondeur des lacs et des errements spirituels. Astataïon.
    ermite71
    ermite71

    10 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2013
    Curieusement, ce film est pratiquement inconnu; pourtant il est très intéressant et esthétiquement soigné dans des décors naturels superbes. Très bonne découverte.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 juillet 2013
    Ce film mal connu est un chef d'oeuvre de réalisme. Fidèle à la réalité de l'époque, il ne porte pas de jugement mais montre la rencontre entre deux mondes aux valeurs différentes.
    Baswordfish .
    Baswordfish .

    68 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Sobre, efficace, pur et dur. Images superbes, acteurs très crédibles, décors soignés (les villages et maisons en écorces). Pas de jugement sur l'une au l'autre croyance, mais un constat et c'est aussi brut et vrai que la vie et la mort. Un film trop méconnu qui marque!
    Valjo
    Valjo

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2023
    Ce film mérite 5/5 ; il n'existe que très peu de films sur les indiens d'Amérique, et celui là est de plus excellent. On part à l'aventure en canoë dans des paysages magnifiques en compagnie des algonquins ; si vous aimez le Dernier des Mohicans de Michael Mann, Black Robe n'a pas à rougir car je vous l'assure c'est un chef d'œuvre. Un film comme on n'en fait plus aujourd'hui.
    On retrouve les grands Raoul Trujillo (Apocalypto - Mel Gibson) et Tantoo Cardinal (Danse avec les loupes - Kevin Costner) ; tout est d'une justesse absolue, les reconstitutions sont dantesques et le mode de vie des indiens n'est ni idéalisé, ni rabaissé. Bien que le film porte un jésuite comme personnage principal, on n'est pas dans une histoire comme Mission de Roland Joffé ou Silence de Martin Scorcèse qui sont tout deux centrés en grande partie sur l'évangélisation, la pureté chrétienne, etc. Avec Black Robe on est face bien évidemment à une fiction mais qui tente vraisemblablement de se rapprocher au plus proche de la réalité, presque subjectif/documentaire (plan d'ensemble des paysages) en n'adoptant non pas le seul point de vue d'un jésuite/Français parmi des indiens sauvages ; mais aussi celui des indiens face à l'altérité de l'homme blanc et l'extinction proche de leur peuple.

    Si je ne vous ai toujours pas convaincu, voici un résumé du film (ALERTE SPOILER):
    spoiler: Vers 1634, une mission de Jésuites au Québec tente de convertir les autochtones indiens au christianisme. Le gouverneur Champlain envoie le père Laforgue, qui sait parler algonquins pour établir contact avec les Hurons dans un lointain village. Surnommé Robe Noire par les indiens, le prêtre est accompagné par un aide laïc très instruit, Daniel, qui désirerait devenir lui-même prêtre afin d'étudier en France. Une relation amoureuse va naître entre Daniel et Annuka, une jeune Amérindienne magnifique, ce qui embarrasse Laforgue qui lui même a connu l'amour dans sa jeunesse. Le groupe rejoint des Montagnais qui découvrent pour la première un prêtre (homme qui porte en permanence une soutane noire, qui ne fait pas l'amour aux femmes tout en prononçant des paroles étranges). [spoiler]
    Le chaman montagnais persuade les algonquins que le prêtre est en réalité un démon et pousse le groupe d'indien à ne pas remplir leur part du marcher avec Champlain et à abandonner les Français sur place. Daniel fou amoureux d'Annuka, abandonne le prêtre, prend le dernier canoë et suit seul le groupe d'algonquins.

    Lorsqu'un algonquin tente de tuer Daniel, Chomina, le père d'Annuka et chef de la tribu, l'en empêche in extremis et regrette d’avoir déserté le parti des Français. Finalement les Algonquins et Daniel retournent chercher Laforgue livré à lui-même, mais sont attaqués par surprise par des Iroquois. La femme de Chomina est tuée ainsi que beaucoup d'algonquins et de montagnais, et tous sont emmenés dans un village fortifié où ils sont torturés.

    Annuka séduit un iroquois avant de le tuer, nos héros s'échappent mais Chomina affaibli ne peut plus marcher. Le prêtre, Daniel et Annuka sont contraints de l'abandonner à une mort certaine dans le froid et la neige. Laforgue souhaite baptiser le chef indien avant de mourir, mais celui-ci s'y refuse.
    Par la suite le prêtre finit par se séparer de Daniel et Annuka.

    Lorsque Laforgue arrive au village huron, il découvre que tout le monde a été tué par les Hurons, les Français étant accusés de rependre une épidémie décimant le peuple Hurons. Le Père Laforgue prêt à mourir, confronte les Hurons, finit par accepter la culture indienne, offre son amour aux Hurons et le Salut par le baptême.
    Les Hurons acceptent le christianisme, quinze ans plus tard ils sont tous massacrés par leurs rivaux Iroquois, et la mission jésuite est détruite.[/spoiler]

    C'est la première fois que je poste un avis sur allocine, il me fallait rendre honneur à ce film qui ne bénéficie pas d'une bonne note. Soyez rassurés, je suis un passionné de cinéma, je suis jeune et futur grand réalisateur, je ne m'exprimerai pas de cette manière si le film était mauvais. J'espère vous faire découvrir cette superbe aventure tout en vous souhaitant une bonne séance de cinéma.
    Bonne journée à vous :)
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