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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 mai 2007
Boulversant!! Ozon ne tombe pas dans la banalité en réalisant un film guimauve, il a donné une âme au "temps qui reste" qui nous rappel l'éphémérité de la vie. Melevil Poupaud et Jeanne Moreau sont parfaits. Un film Simple mais profond et sobre qui traite de l'essentiel. Un chef-d'oeuvre.
Lhistoire : Un jeune photographe arrogant se sait atteint dun cancer foudroyant quil décide de ne pas combattre Mon avis : Sujet casse gueule, mais traité sans pathos. Cest un choix, mais il peut être difficile pour le spectateur de sidentifier à un personnage aussi ingrat et antipathique. Éviter le mélo cest louable, néanmoins le film peine à émouvoir vraiment : je retiendrai juste une scène avec le père, joué par Daniel Duval, et la magnifique scène finale. Melvil Poupaud étonne, mais son personnage désespère. Contrairement au très beau Sous le sable dans lequel Ozon sen tenait à lessentiel, ce film sec et faussement provoquant (la scène de trio, la scène de backroom) montre quil se laisse encore déborder par des tics personnels qui napportent décidément rien à ses films.
Film très fort quoique trop court. Le sujet aurait mérité d'être aprofondi plus en profondeur. Certaine scènes déroutantes me paraissent néanmoins peu crédible. Mais leur apréciatition dépend de la sensibilité de chacun.
On est pas loin d'un chef-d'oeuvre! Emouvant, poignant, réaliste, excellement porté par le magnifique Melvil Poupaud ! Est-ce le réel début de sa carriere ? Petit bémol pour le rôle de Jeanne Moreau ! Je ne souhaite à personne d'avoir un membre de son entourage aussi peu psychologue ! De plus, la performance de Mme Moreau est très plate ! A part ça, Dieu que Marie Rivière a vieilli ! On peut à présent dire que Mr Ozon fait partie des grands du cinéma ! Son style est sublimissime ! Bravo ! Un grand moment... A ne pourtant pas conseiller aux dépressifs !
Melvil Poupaud grandiose... Un film sur un sujet pas facile, qui aurait vite pu tomber dans le sentimentalisme et le larmoiement à deux euros, mais qui nous prend à contre pied... L'homme solde sa vie, comme il peut, comme il est... Sa personnalité détestable et pourtant si touchante nous met à distance du film, si bien que lorsqu'il meurt (ou pas? la scene de la plage est très allégorique), on ne ressens pas grand chose, si ce n'est un soulagement pour le personnage... Un film doux amer, qui commence à me faire apprécier Ozon.
Imprégnez-vous de chaque image. Elles sont chargées d'une sensibilité qui boulverse, car elles restes simples, et très sincères finalement. J'aime être surprise, je ne parle pas d'un film à rebondissements, je veux dire que j'ai été surprise par ce que j'ai ressenti, et mes idées habituées ont été bousculées. Je me demande encore comment ces images peuvent avoir une telle force; on ne s'imagine pas pleurer lorsqu'il prends son corps nu en photo ou lorsqu'au parc, il se dérobe de ce tableau trop plein de vie. Mais Romain ne fait que capter l'instant et sa beauté, car le désir et le bonheur de se projeter dans l'illusion lui ont été suprimés. Que reste-il alors? Nous vivons avec lui cette dernière ligne droite, tout en beauté, dans sa violence comme dans sa douceur, sans décoration.
Magnifiquement interpreté, écrit et realisé, ce film touchant, sensible et sensitif vous fend le coeur. Malgré quelques lieux communs et passages proches du cliché, d'autres scénes sont si belles et émouvantes qu'elles font oublier les défauts du film. Melvil Poupaud est troublant de crédibilité et de beauté et tous les autres acteurs sont excellents. Assuréement le meilleur film de François Ozon. Un film qui fait à la fois autant pleurer et autant aimer la vie, c'est suffisement rare dans le cinéma français actuel pour être pointé du doigt.
François Ozon prend la vie à contre-pied. Alors que le monde s'inquiète du temps qui passe, du futur incertain, d'une vie incertaine, Ozon nous narre le temps qui nous reste. De manière dépouillée et sobre, on assiste à l'histoire d'un jeune homme apprenant une maladie grave et dont les jours sont comptés. D'une vie faste et aisée, son existence bascule du jour au lendemain. La vie lui aura repris brutalement tout ce qu'elle lui avait offert.
Intensément sobre, Le Temps Qui Reste engendre au travers de son personnage principal un sentiment de profond vertige face à un abîme aussi insurmontable que demeure la mort. On ne peut que compatir face au profond désarroi d'un homme qui sait qu'il va mourir et qu'il ne peut rien y faire. Tout s'exprime par des gestes simples, des paroles simples, face à une fin annoncée, plus aucun artifice n'est nécéssaire, plus de superflu, seul ce qui est important reste. Finalement le personnage de Romain se heurte au seul questionnment conditionnant toute vie : son sens. Essayer de marquer de son empreinte, essayer de compter et d'exister dans la vie d'un autre, c'est tout ce qui importe alors quand le temps devant soi nous est compté. Tout s'efface, ne reste que l'essentiel : la vie, la mort, les sentiments.
Les films dOzon, je les ai tous vus. Jaime la grande originalité quil a su insuffler à ses toutes premières réalisations (« Sitcom » et les « Amants criminels » en particulier.) Il y avait là tout un univers intense, drôle, intelligemment impudique et nayant surtout pas peur dune certaine autodérision Mais (parce quil y a évidemment un « MAIS »), les moyens sont rapidement arrivés comme on pouvait le prévoir. On devrait plutôt sen réjouir, mais dans certains univers artistiques, cela annonce une période dembourgeoisement et donc à 90% le début dune fin. Les rêves de jeunesse devenant donc réalité (et les stars abordables), son cinéma a commencé à se construire « Autour » mais plus « Avec ». On imagine donc lavalanche de petits fours (à l'Aspartam of course) engloutis par nos stars locales, valeurs (trop) sûres, heureuses de « dépasser » et sencanailler auprès dune valeur montante. Mais lorsque la valeur monte le magnétisme lui diminue souvent. Cest alors qu'il faut prouver que lon est encore capable dêtre vrai, profond, authentique, et donc capable daborder de vrais sujets Et nous voilà parti sur lhistoire (plus que casse gueule) de linexorable compte à rebours. Et durant ce décompte, les clichés défilent sans sinterroger une seule fois de leur crédibilité. Alors bien évidemment on « transgresse » un peu par-ci par-là car on ne veut pas décevoir son public un peu voyeur ; mais où est le discours ? où est le fond ? où est lémotion ? où sont les TRIPES ???? Ozon a t-il connu une telle expérience ? Et dans la négative, ne serait-ce pas une chose nécessaire à éprouver pour que la narration senrichisse des ces milliers de petits détails qui transpirent la grâce et la renonciation...
Ce film permet à François Ozon de nous livrer un film simple mais sincère, souvent très juste et plein démotion. Aucun autre réalisateur naurait pu traiter ce thème aussi brillamment que lui. Dautant plus que ce film lui permet de traiter également dautres sujets qui lui tiennent particulièrement à coeur tel que la paternité des homosexuels. A travers ce film Ozon suit le personnage de Romain, 30 ans interpreté par Melvil Poupeau.Lacteur incarne ce personnage avec une justesse extraordinaire. Sa dégradation physique tout au long du film est à la fois saisissante mais aussi très bouleversante. Sa faiblesse en devient presque palpable, on voudrait tant le sortir de cette impasse tellement on est transporté dés le début jusquà la scène finale, une scène très simple, lourde de sens mais pleine profondeur. On doit alors se résoudre à abandonner pour de bon Romain, un personnage captivant pour un film inoubliable Encore une fois mercis Mr Ozon!
2 etoiles car la fin est très belle. J'adore les films de Francois OZON et j'attendais ce film depuis plusieurs mois et je dois concéder que j'ai été décu. Je n'ai pas été ému, j'ai trouvé le film fade, comme la pluspart des interpretes. Rie ne passe à l'écran. Il y a pourtant tout pour faire un film très très fort, l'histoire, le scénario, mais l'alchimie ne prend pas. Aucune émotion. C'est vraiment dommage.
Peut être qu'une deuxieme vision du film me fera t-elle changer d'opinion ?
Un film magnifique qui montre le cheminement d'un homme qui se sait condamné, un personnage superbement interprété par Melvil Poupaud, oscillant entre diverses attitudes vis à vis de son entourage, sans verser dans le pathos, il faut juste se laisser aller à la découverte de ce portrait !
Quelle grosse déception ! Chauffée à blanc (et, au bout du compte, exaspérée) par une certaiune presse annonçant un chef-d'oeuvre, décontenancée par une promo télé ciblée et attrape-gogo (évocation des bakrooms avec Ardisson, surmultiplication des apparitions dans un ou deux talk-shows improbables), je m'étais efforcée de rentrer dans la salle sans aucun a-priori à part le fait que j'aime bien les films d'ozon en général. Au bout d'une heure et demie, très grosse déception et beaucoup de colère. Mais où est donc passée l'émotion ? Où sont donc ces moments de grâce et de subtilité qui ont toujours émaillé les autres films d'Ozon ? Oui, Melvil Poupeaud est un peu mieux mis en valeur que dans ses précédents films, mais il ne m'a touchée à presque aucun moment. Bien sûr, il est touchant face à Jeanne Moreau, mais qui ne le serait pas ? Seul, il convainc moins (j'ai failli rigoler lors de la scène où chaussé d'immenses lunettes noires, il titube dans la rue, ses courses à la main, dans ce qui se voudrait être une preuve de l'avancée de sa maladie). Quand aux scènes supposées "épater le bourgeois" (scène de sexe entre Romain et son petit ami, scène dans la bakroom), elles ne veulent plus rien dire tant on a l'impression qu'elles ont été allégées de peur de choquer. Du coup, elles en deviennent gratuites , un comble chez Ozon qui, d'habitude, filme si bien les corps ! J'attends le DVD pour voir ce qui manquait tant à ce film pour qu'il soit vraiment convaincant.
Nouvel opus de François Ozon qui devient de plus en plus tendre avec ses personnages. Le propos est tragique mais tellement beau en même temps. Jeanne Moreau est une grand Dame. Mais on le savait déjà. Melvil Poupau est adorable et insupportable en même temps.