Dupontel et ses rôles similaires commencent par m'agacer...au point de se dire : "on en voit un, on les a tous vu". "Enfermés dehors" propose de bonnes idées, dénonce beaucoup de choses, mais le personnage principal est trop lourd à digérer, à coté de ce casting qu'on commence à connaître par cœur (utilisé dans toutes ses réalisations) et qui collectionne les têtes de vainqueurs. On s'ennuie rapidement, et les qualités du film disparaissent face à un scénario loin d'être prenant, mais surtout face à ce personnage imbécile et survitaminé.
Plutôt que daller voir ce film, comme jaurai aimé être enfermé dehors !!!! Agressif, survolté, surjoué, un poil démago, sans queue ni tête : rien à sauver. Une daube très dans lair du temps !
Mélange improbable de Pierre Etaix, Chaplin et tex Avery, le dernier film de Dupontel est, sinon un chef d'oeuvre, tout au moins un film bougrement attachant et plutôt réussi... le bel Albert se révèle aussi bon acteur que réalisateur, le film est absolument hilarant et surprenant de bout en bout, les seconds rôles sont épatants (Claude perron formidable, Hélène Vincent idem et Yolande Moreau est tout bonnement géniale !) et le scénario un poil branlant tiens au final plutôt - tant bien que mal - la route... Une comédie VRAIMENT drôle, c'est tout de même suffisamment rare pour ne pas trop bouder son plaisir...
Enfermés dehors est jusqu'à maintenant le film le plus visuel d'Albert Dupontel mais également le plus faible. L'acteur-réalisateur possède de nombreuses références et on ne peut s'empêcher de se dire "là ça ressemble à du Jeunet, là à du Kounen, là à du Noé, là à du Gilliam (qui apparaît avec Terry Jones)..." et c'est ce qui est légèrement décevant. Le scénario est assez linéaire, Dupontel se contente de placer sa caméra dans des coins impossibles, ne laissant pas un angle susceptible d'être exploité. "Cartoon social" comme le revendique son auteur, Enfermés dehors l'est assurément. Les cascades ne sont pas sans rappelées celles d'un Bip-Bip et Coyote, d'un Harold Lloyd dans Safety last ou d'un Chaplin dans Charlot Policeman. Dupontel est un grand cinéphile, passionné de dvd, bouffant film sur film. Enfermés dehors apparaît alors comme un "pot-pourri" de tout ce qu'il a ingurgité dans sa vie de cinéphile sans toutefois y mettre sa griffe inimitable présente dans Bernie et surtout dans son chef d'oeuvre Le créateur. On pense souvent aussi à Buster Keaton et même à Robert Dhéry dans Allez France qui lui-aussi endossait un uniforme de la police. On retrouve plus le véritable Dupontel dans les dialogues cinglants et tordants que dans le montage épileptique et frénétique. Ce n'est pas que cela déconcerte par rapport à ses précédentes réalisations mais on aurait aimé voir un film peut-être plus personnel que "influencé par". Dupontel s'entoure encore une fois de "gueules" incontournables comme la géniale Yolande Moreau, tornade d'improvisations, ou encore Bruno Lochet et Philippe Duquesne, tous anciens de la troupe de Jérome Deschamps. Claude Perron est encore une fois la vedette du film, plus en retenue et sensibilité que dans Bernie et le Créateur. Le propos humaniste du cinéaste aurait peut-être mérité à être plus développé plutôt que de tout miser sur le visuel. Dupontel nous embarque dans un univers fou et désabusé et poursuit une oeuvre singulière.
Après Bernie et Le Créateur, Enfermés Dehors est la nouvelle farce sociale et cartoonesque du grand Albert Dupontel. Ponctué d'idées visuelles jamais vues et d'un scénario bourré d'humour, Enfermés Dehors est un film largement novateur dans le paysage cinématographique français. Ne boudez pas ce film qui en vaut largement la peine et qui est interpreté par Claude Perron, Jackie Berroyer, Yolande Morreau et d'autres grands du cinéma britanniques, Terry Gilliam et Terry Jones.
Après le provocant Bernie et la quête du personnage pour savoir ses origines et son nom, c'est ici une quête plus mordante et socialement satirique qui nous est présentée : celle de l'amour et de la nourriture, 2 éléments aussi importants que l'air. Une idée tout ce qui a de plus originale et de basique en même temps : il faut juste s'appeler Dupontel pour la trouver. Un clochard découvre un jour un habit de flic. Au départ sincère, il décide de le ramener au commissariat. Jeté dehors, il le met donc sur le dos et s'invite à la cantine de la police et prend tous les pouvoirs du métiers : jusqu'à aider une femme qui veut retrouver son bébé. C'est cynique, et c'est pas plus mal. Car Dupontel (réalisateur et acteur, comme d'hab') nous fait manger cette société inondée d'inhumanité à l'aide de personnages tous plus cinglants les uns que les autres ( à noter quand même la présence de Terry Gilliam, juste réalisateur du grand Las Vegas Parano. Quant au créateur du Créateur, il excelle derrière et devant la caméra, Keatonien dans l'âme. S'il veut faire exploser un pigeon, il le fait, se ramasser les dents contre un pare brise ou encore faire la fusée dans un magasin, sans problème. Et même si à certains moments, l'histoire s'essouffle, c'est sans compter sur le talent du réalisateur qui nous livre un cartoon chaplinesque moderne tout à fait délectable.
Après le complètement barré "Bernie" et la sombre perfection du "Créateur" Dupontel revient avec une folle histoire de clochard amoureux dans "Enfermés dehors". On a prit l'habitude avec Albert d'avoir des films très déjantés, très portés sur le décalage entre la réalité et la perception propre des personnages concernant celle ci; ce sera encore le cas ici mais dans une moindre mesure. Là où Bernie et Darius tombaient petit à petit dans la folie meurtrière Roland lui se montrera un peu plus réservé et c'est peut être ce qui surprend le spectateur habitué à ces deux précédants films. Même si il atteint certains piques de folie on ne retrouve pas totalement ce facteur dévastateur qui a fait (en parti) le succès de Dupontel. Malgré ça, on retrouve un personnage à la marge (aussi bien intellectuellement que socialement) qui va attaqué un certain monde élitiste dans sa quête de la petite Coquelicot. Il ne faut pas s'y tromper, ce film, comme toujouts chez Dupontel, n'est pas un simple délire, il y a un fort contexte social et humain. Roland égratignera le capitalisme sans contrôle de sa soif de justice (ou plutôt d'amour) quand il s'agira de licenciements ("ce n'est que du business") ou de blanchiment d'argent (la fusion des entreprises). Dupontel s'attaquera aussi brièvement à la sur-consommation dans le délire lié au sniffage de colle de Duval mais ne s'y attardera pas vraiment. Ce qui frappe dans ce film, c'est la réalisation et le montage; en effet la caméra est parfois psychologiquement subjective (retour au réel après la colle) et le montage impose un rythme assez soutenu, tout ça donne une ambiance très speed au film mais justifiée par le caractère et l'aventure du personnage principal. Une des rares choses qui m'a dérangé c'est les nombreux "accidents" de Roland qui pour moi n'apportent pas grand chose et peuvent devenir lourd par moments.Donc voilà un film drôle, social, censé, mais qui peut être parfois lourd à digérer. "FAIM"
Ceux qui, comme moi, espéraient voir un film dans la veine de "Bernie" ( corrosif et déjanté) vont être déçus. Certes, ce film comporte quelques assez bons moments, surtout au début, mais on ne rit pas assez et le film devient très vite ennuyeux.
Dupontel a réalise un film hors norme comme à son habitude. C'est trash, c'est clash, en gros ça arrache ! Scénario original, humour au 2eme degré, et gags hilarants (humour noir)...
Cartoonesque ! Le dernier film de Dupontel est splendide ! Un rythme déjanté qui ne s'ésouffle jamais, un casting hilarent et une réalisation extrêmement bien soignée. A ne surtout pas manquer
Les films de Dupontel en tant que réalisateur m'avaient jusque là échappé... voilà une chose de faite. Verdict : très favorablement surpris. "Enfermés dehors" est un film engagé, certes, mais Dupontel choisit l'humour pour venir à ses fins, et il y va avec ses gros sabots : l'histoire est absurde et on pense souvent à du Chaplin croisé avec un punk. Au fond, le film est presque un pur divertissement ; reste que derrière la caméra (comme devant), Dupontel n'est vraiment pas mauvais, et qu'un bon boulot sur le montage a été fait. Il va sans dire que la musique est géniale. De fait, ce type est peut-être bien un des meilleurs acteurs-réalisateurs français des 15 dernières années...
Dupontel retrouve le style dejanté et completement hors norme de Bernie avec ce melange detonant d'humour trash et de peinture sociale.Il s'appuie encore une fois sur un casting de "gueules" en renouvelant sa confiance a d'excellents et trop rares comediens comme Perron ou Vincent sans oublier une partie des ex-Deschiens.Les gags pour la + part visuels possedent un coté Tex Avery ultra efficace (les panneaux de pubs "vivants" ou les vols planés...) ,le scenario original montre rapidement ses limites mais permet au realisateur ,au dela de l'aspect purement comique ,de proposer sa vision de notre societe de conso a travers le regard d'une population marginalisé.Toute proportion gardé ,il y a par moment des airs de Chaplin dans cette description d'un monde qui sacrifie les etres sur l'autel du progres et de la mondialisation ,l'histoire d'amour et la candeur de Roland apportant cette touche poetique salvatrice.Montage et bande son (Noir Desir) bien punchy confirme le talent du cineaste.