Avis sur Désorganisation de malfaiteurs

Une "comédie" ennuyeuse et lente dont les "gags" ont pour point commun de tous tomber à plat... Seules les performances des acteurs principaux arrivent à ressortir du néant.

Une "comédie" ennuyeuse et lente dont les "gags" ont pour point commun de tous tomber à plat... Seules les performances des acteurs principaux arrivent à ressortir du néant.

"Désorganisation de malfaiteurs", déridage organisé de zygomatiques. Attention, film antidote contre la dépression !
Frank Salazar a préparé un casse parfait. Un lieu propice : une unique petite banque dans une petite bourgade sans histoire; une équipe sûre : quatre hommes de confiance; un plan secret : ses complices ne se connaissent pas et Salazar les a convoqués sans même leur expliquer leur mission. Seulement, le voici bêtement arrêté par deux flics de la grande ville (et au passage de bas vol) avant l'arrivée de ses comparses. Les malfrats vont donc bien devoir se débrouiller pour savoir ce qu'ils sont venus faire, tandis que dans le même temps, le cerveau parvient à s'évader et se retrouve coursé par nos deux cops-wanna-be... Voici le point de départ d'une comédie absolument bluffante et attachante. L'histoire prend le temps de s'installer et de présenter chaque protagoniste, tout en distillant un humour ravageur, ironique et parodique, sans lourdeur ni hystérie. Toute l'eficacité ici repose sur un comique de situation (le déroulement de l'histoire alterne avec bonheur entre le loufoque et la frénésie des situations absurdes, et le suspens d'un film de casse), et de dialogues (les rapports et les chassés-croisés entre tous les personnages, des braqueurs appâtés par le gain aux flics incompétents et paniqués, sont un récital d'ironie et de vannes qui font mouche). Et, last but not least, l'interprétation est comme il se doit, bien portée par un cast quatre étoiles de gueules souvent mesestimées. Corbin Bernsen ("Le dentiste, "L.A law"), Fred Gwynne, Lou Diamond Phillips (rock'n roll !), Rubén Blades (royal), William Russ, Ed O'neill (oui, Al Bundy himself)... que de trognes bien sympas ! Bien entendu, seule la vo rendra pleinement justice à la qualité des dialogues et des jeux d'acteur. Fans de Carrey, Meyers et autres tartes aux pommes, si vous n'accrochez pas les 10 premières minutes, passez votre chemin. Les autres chanceux, savourez ! I'm from Newark too !