Avis sur Comptes à rebours

Avant d'aborder les annèes Granier-Deferre, Simone Signoret a encore tournè en compagnie de Charles Vanel, Michel Bouquet, Serge Reggiani, Jeanne Moreau et Jean-Marc Bory, "Compte à rebours", de Roger Pigaut, qui, sans l'exceptionnelle qualitè de la distribution, pourrait paraître aujourd'hui assez conventionnel! Vanel, vieillard paralysè et muet, dont le coin de l'oeil exprime un monde de sentiments, Signoret et Moreau sont particulièrement remarquables! ils donnent au film - plutôt bien fait, mais banal - une humanitè, une tendresse bouleversantes! Et Signoret, qui est le porte-parole de Vanel le muet, est prodigieuse dans la complicitè tendre, puis dèchirante dans l'humiliation! A dècouvrir pour le brio de ses comèdiens...

Comptes à rebours c'est le type de film quasiment tombé dans l'oubli mais grâce à son casting impressionnant il peut encore attirer quelques curieux dont moi. Un polar qui relate la vengeance d'un type qui a fait 10 ans de prison alors que ses complices y sont passés outre, il veut chercher celui qui l'a dénoncé et donc régler ses comptes ; dans son genre Comptes à rebours n'a rien d'éclatant mais je trouve que l'ensemble est bien mené, ce n'est pas vraiment passionnant à suivre mais on se laisse prendre par l'intrigue, par l'ambiance (au ton désabusé et quelque peu nostalgique) et par le jeu des acteurs. Comme je l'ai souvent dit dans mes critiques sur le même genre de films, ce n'est peut-être pas du véritable grand cinéma mais au moins à sa manière c'est divertissant et à une époque les polars existaient dans le cinéma français.

Voici un film que j'aime beaucoup,il est fait avec une bande de copains et cela se voit. Il est fabriqué à 100% pour faire plaisir au public et ça marche fort. Il est invraisemblable de bout en bout mais tellement jouissif qu'on s'en fout. D'ailleurs ,il y souvent des clins d'oeil entre le réalisateur et les spectateurs. Ce n'est pas un hasard si Narcisse se fait tuer devant une glace et s'il suffit que Nolan dise à Jeanne Moreau « viens ,on s'en va »pour qu'elle quitte tout. Les dialogues sont particulièrement agréables aux oreilles tant par les mots utilisés que par les réparties. Ce film ne manque pas d'intelligence jusqu'à y inclure la folie pour mieux brouiller les pistes. Enfin ,c'est un régal que de voir ensembles tous ces acteurs que nous apprécions tant et déjà disparus si vite. Je lui mets 4 étoiles pour le plaisir qu'il me donne à le revoir même si je reconnais que ce n'est pas du grand cinéma et qu'il serait sans doute encore moins à louanger avec des personnages interprétés par des inconnus.

Une réalisation moyenne qui de plus n'a pas bien vieilli notamment au niveau du rythme. On peut même parler de raté si on considère le casting présent. Le rendement est bien faible alors que le scénario pouvait permettre un bon film.

Un polar médiocre, comme on en faisait souvent en France dans les années 70, formellement très pauvre et parfaitement nul en terme de mise en scène. Le film se révèle même assez prévisible à cause d'une écriture formatée (seul le final est bien vu) et doit son intérêt à l'interprétation de ses acteurs, en particulier celle de Serge Reggiani,qui fait valoir son expressivité et sa capacité à rendre crédibles des dialogues le plus souvent banals. "Compte à rebours", dans lequel on retrouve également Simone Signoret et Charles Vanel (problème : ils n'ont pas de personnages), propose une poignée de bonnes scènes mais demeure surtout allergique à l'originalité.

Serge Reggiani, Michel Bouquet, André Pousse, Serge Sauvion, Marcel Bozzufi, Jean Dessailly, Charles Vanel, Jeanne Moreau et Simone Signoret : fut un temps où le cinéma français pouvait s'offrir un tel casting. Un luxe qu'il ne peut plus s'accorder aujourd'hui car, quoi qu'on en dise, aujourd'hui, aucun de ces acteurs n'a d'équivalent. Seulement, s'il y a bien un truc que le cinoche nous a malheureusement appris, c'est qu'un casting de rêve ne fait pas un film de rêve à tous les coups... Et ce "Comptes à rebours" en est un "bel" exemple. Qu'est-ce qu'on s'ennuie face à ça. On ne compte même plus le nombre de scènes longuettes qu'il faut se farcir pour arriver au bout. Moi, je ne retiens que deux bons passages; et ils le sont vraiment : la scène dans la miroiterie et la partie de cartes entre Reggiani et Bozzufi. Le reste est anecdotique. Et ça n'est même pas relevé par cette superbe brochette d'acteurs. Ils sont si nombreux à ne pas y croire. Le polar français des années 70 a donné de très bons titres, mais aussi des mauvais. Celui-ci en fait partie.

Un film plaisir ! L’immense plaisir de voir une brochette de merveilleux acteurs français d’antan – tous disparus à l’exception de Jeanne Moreau et Michel Bouquet. Ils jouent tous au meilleur niveau avec une complicité qui est bonne à voir. À par cela, un honnête policier de facture ultraclassique avec une histoire ressassée mais qui arrive à vous accrocher malgré tout.

Vengeance froide de Reggiani qui sort de prison pour éliminer ses quatre complices qui l’ont dénoncé, provoquant son arrestation et la mort de son frère. spoiler: Au final les quatre malfrats mourront pour rien car notre beau Serge a tout simplement été balancé par son meilleur ami qui convoitait en silence sa fiancée.
L’ensemble donne un polar de très haute tenue avec une distribution hors pair. Bouquet spoiler: en borgne est impayable et il finira par obtenir sa propre revanche après que Reggiani ait accompli son dernier crime
. Je ne parle pas de Bozzufi et de Pousse qui forment un couple de maffieux à l’ancienne de grande classe .Vraiment une réussite réalisée par un ancien acteur reconverti et qui malheureusement aura peu tourné.

Je me demande ce qu'on peut reprocher à ce bon polar. La mise en scène est très correcte parfois même inventive (la scène de la miroiterie), la direction d'acteur est sans faute. Il y a bien quelques problèmes au montage et quelques raccourcis dans la narration qui n'altèrent en rien le film basé sur un scénario solide à défaut d'être génial. Au fait, saura-t-on un jour qui est cette jeune femme qui se ballade toute nue au début du film ?

Malgré une distribution impressionnante, voici un polar d'une grande médiocrité. Tourné en 1970, il reflète bien davantage la mythologie du milieu telle qu'elle régnait dans les années cinquante-soixante. Bourré de clichés, avec une chute cousue de fil blanc, ce film brille par son absence de mise en scène. De plus, l'image est particulièrement laide. Rien à sauver, même pas les interprétations de Signoret et Moreau, dans des rôles peu crédibles. Reggiani, avec ses airs de chien battu, aurait pu faire un bon personnage de truand brisé par dix ans de prison, mais il donne ici l'impression de ne pas croire à son propre personnage. On constate donc une fois de plus qu'une pléiade de comédiens formidable ne suffit pas pour réussir un film.

J'en ai vu des polars francais des annees 60/70 mais rarement avec une distribution pareille ! Pensez donc : Serge Reggianni, Simone Signoret, Jeanne Moreau, André Pousse, Michel Bouquet, Charles Vanel, Jean Desailly, Marcel Bozuffi sur la même affiche, c'est plus un film c'est le festival de Cannes. Forcément cette histoire de vengeance d'un truand ayant écopé de 10 ans de placard après avoir été donné par un de ses complices est assez classique, mais quelle interprétation ! Le bonheur du cinéma tricolore de la bonne période. 4 / 5

Un solide polar avec la belle et anecdotique Jeanne Moreau et des "gueules" du cinéma français, André Pousse, Marcel Bozzuffi et Serge Reggiani impérial dans son rôle de bandit qui revient se venger... le scénario nous ressert les vieux ingrédients des voyous d'honneurs à tel point qu'on a l'impression d'être plus dans un film des années 50 que 70..... Quelques phrases à la Audiard "je ne renaude pas, j'suis indigné....""c'était comme un frère si tu voit c'que j'veux dire...." sur une musique de Delerue qui colle parfaitement à l'ambiance sauvent quand même ce film d'un ennui mortel.....

un tres bon polar comme on en fait plus,
on sent la vengeance,la haine,et le desespoir du heros
monter en puissance,tous les acteurs sont au top
un tres bon moment a passer
pour les cinephiles

Ce film de Roger Pigaut est un polar de très bonne facture. L’histoire est celle d’un homme qui après 10 ans de prison, décide de se venger de l’indic qu’il l’a donné. Ne sachant pas l’identité de ce dernier, il décide de liquider tout ceux qui auraient pu être mêlé à son arrestation. Serge Reggiani, presque 10 ans après "le Doulos" de Jean-Pierre Melville, revêt une nouvelle fois le costume d’un truand, il incarne ce personnage avide de vengeance, François Nolan. Après sa sortie du "placard", c’est au passé et aux plaies qu’il a engendré (mais qui n’ont jamais cicatrisé), qu’il compte mettre un terme. Comme d’habitude Reggiani joue juste, il apporte une profondeur énorme à son personnage ainsi qu’une sensibilité et une acuité dans le regard qui ne peut qu’émouvoir. Mais il rajoute habilement à cela, la froideur impeccable du fossoyeur prêt à tout pour liquider ses dernières créances. Sur sa route, une pléiade de "gueules" s’opposera à lui, parmi eux, on retrouve Michel Bouquet, André Pousse et Marcel Bozuffi, excusez du peu. A noter également dans le casting, deux grandes dames du cinéma français, Simone Signoret et Jeanne Moreau, et deux monstres sacrés Charles Vanel et Jean Desailly. Ajoutez à cela une bonne réalisation et une sublime musique lancinante qui rythme parfaitement ce "compte à rebours" et vous obtenez un magnifique film noir.

Un film dont on aurait pu espérer mieux au vu de son excellente distribution mais qui se laisse regarder malgré un manque de rythme évident.