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Sabine
6 abonnés
118 critiques
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4,0
Publiée le 29 août 2023
Ce film m'a beaucoup impressionné car la conversation de ces deux personnages est assez similaire à ma petite musique intérieure, au conflit perpétuel dans lequel j'évolue - quasi quotidiennement - qui oppose ma rationalité scientifique à ma perception des choses complètement irrationnelle elle. Car je suis de ces personnes qui voient des signes partout, et qui ne savent pas se satisfaire de l'idée de coïncidence et qui pourtant se rattachent désespérément à une compréhension logique du monde... Conflit permanent entre le coeur et l'esprit, qui me plonge constamment dans dans des gouffres d'incertitudes. Alors j'ai été tour à tour André et Wally... Et je ressors de ce film tout aussi perdue qu'à mon habitude mais avec le sentiment que je ne suis pas la seule et que ces questions ne sont pas sans intérêt... Pour conclure : un film qui ne cesse de me faire réfléchir, et que j'ai donc beaucoup aimé pour cela (et pour sa forme également).
incroyable film de louis malle sortie en 1982, et montrant deux vieux amis en train de discuter au restaurant. Ecrit par shawn et Gregory, les deux acteurs, c'est une réflexion sur l'existence, la société de consommation, l'ethnologie, la foi... Alors que tout semble indiquer que Malle a posé sa caméra et s'est contenter de faire du champ/contre-champ, en réalité tout a été travaillé au millimètre et le tournage a duré plusieurs semaines. Ce film n'a pas d'équivalent (à ma connaissance) dans l'histoire du cinéma et je peux garantir qu'on ne s'y ennuie absolument pas!
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3,5
Publiée le 9 novembre 2020
Film original de Louis Malle dont on a longtemps louè l'aptitude du cinèaste à changer de style à chaque nouveau sujet! Un long et interminable dialogue entre Wallace Shawn et Andre Gregory s'installe dans un restaurant plutôt chic! Deux amis de longue date qui se retrouvent et racontent ce qu'ils ont fait de leur vie! Ça pourrait être ennuyeux et ça ne l'est pas grâce à une conversation qui captive l'esprit! On y parle de tout et de rien, de la vie tout simplement! Une suite de bavardage dont Gregory est le lien! il s'en suit une certaine quantitè de cinèma instructif dans la mise en scène qui, après tout, convient parfaitement à ces deux personnages (Gregory et Shawn jouant ici leur propre rôle) pas si opposès qu'ils en ont l'air! Une très belle rèflexion sur l'amitiè, remarquablement traitèe par Malle! Le talent des acteurs saute aux yeux par leur justesse et leur naturel...
Wally, un dramaturge new-yorkais, est invité à dîner au restaurant par un vieil ami, André. Ensemble, ils discuteront non pas du bon vieux temps, mais plutôt de la vie en général, entre philosophie, théâtre expérimental, et humanisme. Le moins que l'on puisse dire, c'est que "My Dinner with André" est une œuvre singulière, plus proche du théâtre que du cinéma. En effet, n'y cherchez pas de rebondissement particulier ni d'intrigue, il s'agit d'une conversation entre amis intellectuels, sans cliché ni artifice. La mise en scène est très sobre, l'intérêt du film repose sur le tandem d'acteurs (Andre Gregory et Wallace Shawn) qui ont également écrit le scénario. Ils incarnent des personnages tout à fait crédibles, aux paroles élaborées mais naturelles, et évoquent des sujets pertinents. Le film ne sera donc clairement pas du goût de tous, mais a le mérite de sortir des sentiers battus, et d'interroger son spectateur en permanence.
Réalisé pendant la période américaine de Louis Malle, " my dinner with André " bénéficie aujourd'hui d'une certaine réputation, même si elle est cantonnée aux happy fews. Constitué d'un long tunnel de dialogues ( sauf au début et à la fin), le prétexte est un diner entre deux amis qui se sont un peu perdus de vue. Le dîner se déroule dans un restaurant chic de New York. Le plus jeune est un auteur de pièces de théâtre sans succès, qui tire le diable par la queue (william Shawn, acteur qu'on retrouvera incarnant des petits rôles dans plusieurs films de Woody Allen) et un metteur en scène de théâtre à succès mais qui s'est éloigné récemment de son groupe d'amis pour voyager ( Pologne, Inde, Ecosse et province Chinoise du Tibet). Le dîner est l'occasion de confronter deux visions de la vie que partagent les deux amis. Le dîner est découpé en deux parties. La première, c'est André qui raconte certaines expériences qu'il a vécues pendant ses voyages et qui lui font dire que la vie moderne n'est pas la vie que l'on devrait vivre. C'est en résumé une critique de l'aliénation de l'homme contemporain qui vit sans réfléchir son existence, détourné de surcroît de spiritualité. André privilégie un retour à une vie proche des éléments naturels ( évocation de la communauté de Findhorn en Ecosse) et aux sensations originelles ( expérience dans une forêt polonaise avec un groupe de comédiens et évocations de Martin Buber, philosophe fameux, dont l'ouvrage le plus connu porte sur la valorisation des rapports intersubjectifs). La seconde partie de la conversation ( selon moi, la plus intéressante et où le film décolle véritablement) permet l'échange de points de vue entre les deux amis. Wallace va, souligner l'importance de la science dans l'appréhension du monde ainsi que de celles des petites choses du quotidien. Les références culturelles parsèment les échanges ou on retrouve des références à la pièce d'Euripide " les Bacchantes " ( ode à Dyonisos - et peut-être ici référence à Nietszche ), à Eleonore Duse ( actrice italienne, concurrente et admiratrice de Sarah Bernardt) , à Gordon Craig théoricien de référence du jeu théâtral et au premier ouvrage célèbre de Jane Austen "sens et sensibilité ". Le texte du film fera l'objet par la suite d'adaptations théâtrales. Intéressant, parfaitement mis en scène ( le spectateur est comme un invité au dîner), il souffre toutefois de trop longs tunnels de texte dans sa première partie qui au passage ( après tout je donne ici mon sentiment) ne me sont pas apparus comme très profonds. André est il dépressif ? Croit il à ce qu'il nous raconte ? Le personnage de Wallace est sans doute le plus intéressant, peur être le plus humble des deux. Il est dans le quotidien, devant résoudre ses problèmes economiques basiques et les questionnements intérieurs d'André ( dont l'aisance matérielle paradoxalement le conduit à un mal-être qu'il tente de surmonter) ne peuvent être les siens. La conversation qui touche finalement à la philosophie existentielle inspire la réflexion du spectateur La fin du film est particulièrement émouvante et réduit à quia. Par honnêteté, il faut admettre que l'austérité de "my diner..." ne s'adresse pas à tout le monde. Louis Malle a sans doute voulu ici faire un film qui s'apparenterait à ceux de Ingmar Bergman ( André aurait vu "sonate d'automne " ). Toutefois il n'atteint pas ici la maîtrise du réalisateur Suédois, il est vrai sans doute un des plus importants cinéastes de son histoire.
Un ennui terrible qui nous étreint dès les premières images. Le moment du repas est un calvaire sans fin où l’on prie pour ressentir la verve et la malice d’un W. Allen qui y ressemble quelque peu. Mais l’attente sera vaine et insupportable. Les voix sont insupportables et les discussions tout simplement imbuvables. Je déconseille fortement. Au début du film, un acteur hésitait à aller au repas. Il aurait dû réfléchir davantage et nous aussi.....
Il fallait oser, pour ceux qui aime la philosophie c'est à voir. Là ou le bât blesse c'est la partie ou andre raconte ses ateliers expérimentaux de théâtre, c'est vraiment caricatural et pour tout dire on s'attend à une chute comique à la Woody allen mais non, le propos fini même par devenir intéressant pourtant on garde un petit regret.
Une longue scène de dialogue, crédible, et qui parvient à rester intéressante tout du long, car elle traite d'expériences de vie hors du commun et de questionnements existentiels.
Était-il nécessaire de convoquer le médium cinématographique, fait de sons et d'images, pour faire cet essai ? La réponse est évidement non.
Une interview préparée aurait convoqué autant d'intelligence et de créativité que ce long monologue idéaliste aboutissant sur des gymnopédies d'Érik Satie.. L'auteur n'osant pas se ridiculiser devant un interlocuteur averti préfère faire dialoguer Louis Malle face à Louis Malle pour faire passer son idéologie largement (facilement) contestable, afin de faire foi d'autorité (c'est le fameux "super objectif" de ce film, aurait dit Stanislavski).
Wally, dramaturge new-yorkais fauché, est invité à dîner par une de ses vieilles relations, André, metteur en scène dont il n’avait plus de nouvelles depuis longtemps. Au départ hésitant, il finit par accepter et les retrouvailles ont lieu dans un restaurant branché de la ville. Son ancien ami André, commence par un monologue en lui racontant ses différents périples à travers la planète pendant sa période « de perdition ». Wallace intègre la discussion où s’entremêlent des anecdotes plus déjantées les unes que les autres. Cette conversation attise un côté burlesque certain et prend le pas vers une tournure philosophique sur leur mode de vie respectif.
Ce film est une copie parfaite d’un très bon Woody Allen, agrémenté de dialogues irrésistibles, et de comédiens hors pairs qui savent nous mener à l’intérieur d’un huit clos jubilatoire dès les premières secondes.
A voir, une expérience cinématographique qui nous sort des habituels comédies mainstream... Le film, de par son rythme et son montage, est en soi un reflet du propos des deux personnages