Qui d'autre qu'Almodovar mériterait la palme cette année? Voilà de nombreuses années qu'il nous sert ces petits films épicées, ses pellicules hautes en couleur, écumant ses sujets favoris : relations mère-fille, trahison, meurtres, violence sexuelle et la notion de culpabilité, ou de bouc émissaire, mais ici, on s'approche de la perfection ! Sachant savamment doser le rire et le drame, allier les contrastes du blanc, signe de pureté, et du rouge, meurtre et passion, il se sert également avec habileté de sa caméra, des miroirs, des contre plongés et de la lumière, présentant ces portraits de femmes trahis, durement menées par la vie, mais belles, oui, belles de courage et de persévérance. Quant à l'espagne, elle respire dans ce film d'une aura spéciale, présentant son côté traditionnel : superstitions, cancans vie communautaire, mais aussi son côté moderne : portable et centre-ville bondé. Il semblerait que tout ait été agencé à la perfection, du début avec ce long travelling au cimetierre, jusqu'à la fin avec son générique fleurit. Volver est sans doute, la quintessence même du cinéma d'Almodovar, une vraie perle !