Un tableau alarmiste sur la jeunesse d'aujourd'hui dans nos pays industrialisés. L'insouciance de ces jeunes en proie à des responsabilités qui les dépassent dérange. Ce film nous montre à quel point notre société laisse en marge une partie de la jeunesse sans le moindre scrupule, les abondonnant à un futur sans avenir où la délinquance est leur seul possibilité de survie... Les acteurs sont convaincants et la mise en scène, bien qu'un peu lente, semble parfaitement réaliste.
Drôle de film que celui-là. L'histoire est vraiment hallucinante, on peut penser que ce qui arrive est impossible et pourtant... Heureusement, elle se termine sur une note d'espoir. Les acteurs jouent avec simplicité. Un tès bon scénario, de bons acteurs, voilà ce qui fait un excellant film, et puis quelle tension. Ce film donne aussi à réfléchir sur la misère sociale. Bravo aux frères Dardenne.
J'imagine que ce film plaira plus aux sociologues qui reconnaissent dans ce film un sujet et un terrain ô combien convoité. Mais il faut bien admettre que la lenteur du film et le réalisme auquel il s'exerce est parfois déroutant.
Le film est bien dans l'ensemble, le scénario très bon, mais comme d'habitude, à trop vouloir coller à la réalité, les "Dardenne Brothers" commencent sérieusement à piètiner sur les plates bandes du journal télévisé ! Aucune originalité cinématographique,aucune audasse (jsais pas, un plan large, un travelling, quelque chose...) , le vide total.
Sinon c'est vrai que c'est captivant, Jeremy Rénier est très très bon, il crève l'écran. A voir sans nul doute pour l'histoire et pour ce qu'elle dénonce...Quant à juger que la palme d'or était méritée, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas ; ou tout du moins cela m'amène à penser que la concurrence ne devait pas être très forte...2 ? 3 étoiles ? Allez 3 !
Je n'avais pas apprécié Le Fils ( ennuyeux ) et je suis allée voir ce film à reculons. Mais quelle claque !! A mon grand étonnement, L'Enfant mêle habilement émotion et suspens (oui oui !). L'intrigue concernant les dessous de l'adoption clandestine fait même particulièrement peur, on ne peut pas s'imaginer que ça se déroule ainsi. Jeremie Renier et Deborah François sont particulièrement convaincants. Une Palme d'Or bien méritée pour le destin poignant de ces deux héros.
***1/2 Les Dardenne ont bien mérité leur deuxième Palme dor en égalant ici lintenstité dramatique et lémotion de leur chef-doeuvre "La promesse". Par rapport aux deux films précédents, la caméra sest assagie, rendant le film plus accessible et plus agréable, tandis que laction ainsi que les dialogues se sont étoffés. Quant à lhistoire, elle est tout simplement superbe et boulversante.
Dans la continuité de Rosetta, les frères Dardenne nous font rentrer dans leur réflexion. L'absence de musique pendant le générique de fin rend celle ci encore plus scotchante. Un film à voir, note 3/4.
Une chronique sociale très réaliste. Le duo de comédiens est excellent surtout Jérémie Regner. La palme d'or est méritée a mon avis grâce aux très bon jeu du jeune couple.
Comment ne pas être profondément ému devant ce parcours initiatique symbolique du chemin que chacun d'entre nous doit emprunter pour devenir humain? Malgré son hyperréalisme apparent qui le fait passer pour une simple critique sociale localisée, ce film est une fable sur la condition humaine, sur ce qui nous pousse, tous, à grandir. Il pose par là une question grave : peut-il vraiment y avoir une humanité sans l'expérience préalable de l'inhumanité? N'est-ce qu'en allant jusqu'au bout de celle-ci que l'on accède à celle-là?
Waouh ! Les Dardenne prouvent définitivement qu'ils sont des grands du cinéma mondial. C'est vrai et on peut leur reprocher que leur film ressemble beaucoup aux précédents qu'ils soient calibrés pour une Palme d'or mais bon on s'en fout ça n'empéche pas que cet enfant est magnifique. Un vrai film d'auteur avec une histoire touchante, magnifique et des acteurs d'exeption. Les acteurs sont vraiment la force du cinéma des frères Dardenne comme à chaque fois. Jérémie Renier est vraiment epoustouflant et nous offre une composition sompteuse. Quand à Déborah François c'est la révélation du film. Comme toujours chez les Dardenne on assiste à un cinéma brut sans artifice. Le realisme est omni présent ce qui peut deplaire à beaucoup de monde mais avec les Dardenne on sait à quoi s'attendre. L'histoire peut se separer en 2 parties (du au sort du bébé mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gacher l'histoire) et on peut regretter un moment de transtion longuet. Mais dès lors le film repart sur les bonnes bases et se termine en apotheose. Les personnages en plus d'une interpretation sans faille sont en plus passionant et attachants. Les scénes fortes s'encahinent on vibre avec eux, on est emu, on a peur, on leur dit interieurement non ne fais pas ça bref on vit le film. Et ça y'à peu de film qui nous le procure... Si vous aimez les frères Dardenne courrez voir ce film et si vous ne les connaissez pas c'est ideal pour débuter. Palme d'or mérité ? Non. Grand film ? Oui !
Pas de rires et encore moins de sourires avec le film des frères Dardenne. Pas de concession, pas de musique (idem pour le film dHANEKE), on sent la caméra vive, vivante dans cet environnement morne et ce couple qui va senfoncer inexorablement par les agissements de ce jeune père (il a 22 ans) qui ne va pas hésiter à vendre son bébé comme sil revendait le matériel quil vole pour subsister. Dressant un portrait plus dun père immature, dune personne en manque daffection, de repères sociaux que dun voyou, dun délinquant, le titre du film est pour le personnage de Bruno ; interprété avec brio par Jérémie Renier mais aussi Déborah François qui donne de la joie à ce couple. Lavenir fera vite disparaître cela. Facilité de vie (« je ne veux pas travailler pour 1000 euros par mois » dira Bruno), le couple vit pourtant au jour le jour, ne sachant parfois presque ne pas où dormir. Cette inconséquence de lavenir rime avec inconsistance des responsabilités chez le père. On perçoit que tout peut basculer sinon le sordide du moins le pire. Mais les frères Dardenne laissent à ce personnage une conscience sinon une rédemption. La scène finale est déchirante de vérité mais pas déchec. Limage de Sonia, la mère, relevant dune humanité qui dépasse son statut. Proche de la misère mais pas misérabiliste, dans une ambiance étouffante, le malaise sempare de nous mais si un rien suffit pour sombrer, rien nest définitivement écrit pour le futur. LENFANT reste un film salutaire et prenant. Trop rare dans notre cinéma et notre vie.