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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 décembre 2006
après le très bon Rosetta, les frères Dardenne portent là encore leur regard pointilleux sur la marginalité. Sur ces bas mondes qui sont couverts d'anonymat et dont ils mettent en lumière la misère insondable. L'Enfant commence comme une chronique sociale qui souffre d'une caméra trop passive, qui souffre de filmer les petits riens d'une vie, puis au bout de 20 minutes L'Enfant vire au drame aigu. La caméra subversive des frères Dardenne vient alors filmer l'impardonable, l'implacable, l'irréversible. La caméra venant marginaliser encore plus deux marginaux (Déborah François et Jérémie Rénier). Réalisme et émotion garantis. Mêlant cela à une intrigue poisseuse, les frères Dardenne livre avec L'Enfant une photographie glaçante d'une once d'économie souterraine malveillante et sournoise.
Les frères Dardenne continuent à plaire aux festivaliers du monde entier et à glaner les prix les plus prestigieux comme ici la Palme d'or. On se demande bien pourquoi lorsque l'on se trouve devant des oeuvres, certes intéressantes, mais qui n'apportent rien ni au spectateur, ni à l'histoire du cinématographe. Comme à leur habitude, les deux frangins font un simple constat, pas vraiment social, mais plutôt intime. Car, méfiez-vous, l'enfant du titre n'est pas celui qu'on croit. Il s'agît du personnage perdu magnifiquement incarné par Jérémie Régnier, parfaitement ignoble dans son incapacité à prendre conscience de ses responsabilités. En fait, l'histoire de la vente du gamin n'est qu'un épisode du film, mais en aucun cas la trame principale. Les cinéastes arrivent à trousser quelques très belles scènes (poursuite par la police, scène de la prison à la fin) et parviennent à ne pas nous ennuyer, ce qui est déjà un exploit quand on connaît leurs opus précédents. Une oeuvre regardable, mais en aucun cas bouleversante ou innovante.
Les frères Dardenne étaient peu inspirés cette année en signant leur décevant Gamin au vélo, qui a quand même raflé le Grand Prix du Festival de Cannes.
Le souci résidait principalement dans ce style très impersonnel et détaché, pour un film beaucoup trop avare en émotion et en sensibilité.
Ici, c'est tout le contraire.
Non pas que les Dardenne n'impriment pas cette patte à ce grandiose "Enfant" mais l'écriture n'apparaît jamais factice et gratuite, toujours au service d'un scénario très bien écrit.
Le spectateur se laisse rapidement entrainer dans ce tableau très réaliste et très touchant, porté par un Jérémie Rénier impérial.
Parce que l'enfant, c'est lui. Le bébé, qui n'est ici que le déclencheur du drame, ne peut prétendre à un tel portrait. C'est ce qui est admirable chez les Dardenne dans l'Enfant : leur travail sur Bruno, le personnage principal interprété par Rénier.
Bruno est loin d'être un salaud. Sa maladresse, son caractère hyperactif (les Dardenne ont toujours filmé le mouvement), sont autant d'indices de l'immaturité enfantine du personnage. Bruno est aussi un grand cœur, rempli d'affectivité et de sensibilité, d'humour également.
C'est là la force du drame : assister à la descente aux Enfers d'un personnage aussi candide et innocent que celui interprété par Jérémie Rénier.
23 bébés pour un enfant!!! ce qui est tendre est de voir les personnages du jeune couple seulementspoiler: c'est un thème très dur, l'abandon d'enfant, un jeune père
dur à vivre et impulsif au point de dire à son amoureuse ce qui se passe.... . une interprétation du réalisateur....déjà l'acteur blondinet Jérémie Régnier et ses longs cils aussi, il a changé dans le film "possessions", se laisse aller là.... sinon, somme toute l'enfant va être le sujet du film.
c'est du grand art ! Un film très humain , social un peu a la manière de Ken Loach . La réalisation est très particulière : caméra à l'épaule , longs plans-sécquences , absence de musique , ... un style que tout le monde ne peut pas aimer , mais en ce qui me concerne j'adore ! Grace a cela cette histoire nous prend aux tripes , on vit vraiment le film . Le scénario est presque parfait , aucun cliché , aucune facilité . La performance des acteurs est extraordinaire ; Jérémie Rénier et Déborah François sont vraiments parfaits , on ne peut qu'être impressioné par leurs admirables interprétations ! Bref L'Enfant est selon moi un chef d'oeuvre qui a amplement mérité sa palme d'or !
Qu'est ce que c'est chiant!!! J'en ai vu des grands films très longs et pourtant passionnants où on ne voit pas le temps parce que c'est très bien fait passer que ce soit le Parrain 2, Lawrence d'arabie ou il était une fois en amérique. Mais là c'est absolument insoutenable pour seulement 1h30, il ne se passe absolument rien, les dialoques sont nuls et c'est déprimant au possible. Alors si maintenant c'est ça le cinema où l'on sort à moitié endormi et déprimé du peu qu'on a pu retenir du film, je vois pas vraiment l'intérêt
Un film choc qui montre les conditions de vie d'une classe sociale où le seul but pour le héros (un impeccable Jérémie Rénier) et bien d'autres est l'argent. Ainsi, celui-ci manigance n'importe qu'elle combine pour survivre et dépenser aussitôt ce qu'il a acquit, ce qui va le conduire à être dépassé par les évènements, si bien que l'on se demande qui est l'enfant dans le film. La mise en scène est par ailleurs très réussie, avec de nombreux silences qui en disent plus que les dialogues, ce qui nous concentre sur le jeu des acteurs. Mais bon, malgré tout cela, je trouve que la palme d'or, c'était peut-être un peu exagéré.
Pas de surprise, les frères Dardenne jouent toujours les cartes de la proximité, du social et de la discrétion. Et dans le genre, il faut avouer qu'ils se débrouillent pas trop mal : arriver à intéresser massivement le public avec un univers ancré dans le quotidien sans chercher à le flatter de quelque manière que ce soit, chapeau. Au programme, donc, régime pain sec et eau : pas de musique, pas de fioritures dans la réalisation, pas de pirouette scénaristique et autres intermèdes comiques permettant au spectateur de souffler. La seule fantaisie (attention, vous n'allez pas vous rouler par terre pour autant !) à se mettre sous la dent réside dans la nouvelle signification que revêt le titre en cours de film. Les acteurs, Jérémie Régnier en tête, se montrent très crédibles, et certains paient même largement de leur personne lors d'une scène tétanisante qui démontre qu'il n'y a pas forcément besoin de situations extraordinaires pour réussir à impressionner. L'enfant est un film austère et pourtant accessible, qui fonctionne parfaitement dans les limites que ses auteurs s'imposent. Ceci dit, est-ce que tout celà représente la quintessence même du cinéma et mérite une Palme d'or, ça, c'est une autre affaire...
Après avoir été déçu du résultat de leur dernier film (Le Silence de Lorna), j’étais assez réciproque à l’idée de voir un autre film des frères Dardenne. Dès que le film commence, je sens l’ennui qui s’installe. J’essaie de rester concentré, mais après vingt minutes, je craque, l’ennui a pris place. C’est alors qu’on me dit que la suite est bien meilleure, qu’il faut que je reste jusqu’au bout. N’ayant rien de plus intelligent à faire, je reste dans mon fauteuil et regarde la suite de l’Enfant. Et j’ai bien fait de rester regarder ce film, car la suite est bien meilleure que le début. Le film est enfin lancé et l’ennui s’écarte. Les comédiens ont l’air plus à l’aise dans leur rôle, le récit est plus prenant. Jérémy Rénier, à qui le titre fait allusion, est excellent dans son rôle de délinquant. Le final est génial! J’ai rarement été aussi concentré devant un film. Et je ne sais pas si vous avez entendu, mais lorsque le personnage principal est en pleine ville, on peut entendre des bébés mêlés au son de la circulation. Dingue! Ce film m’a donné envie de voir d’autres films de ces réalisateurs compatriotes.
Le personnage central incarné par Renier est vraiment le point fort du film, il m'est antipathique en petit pourri. La réalisation est propre et la caméra à l'épaule sobre. Un scénario bouleversant comme d'habitude chez les Dardenne.
Intéressant et bien dans le style des Dardenne: réalisation assez "brute" et style quasi documentaire pour un constat de notre époque où la misère frappe beaucoup de jeunes pas encore matures, insouciants. Malgré tout, ils arrivent à rendre le personnage de J.Rénier attachant. On a envie qu'il s'en sorte et qu'il grandisse un peu... ce qu'on commence sur la fin du film. Poignant et réaliste, à voir...
Jamais été très preneur du cinéma des Dardenne exepté le Fils. Encore une fois je suis resté assez imperméable à cette histoire et aux efforts des frères belges pour me convaincre à grandes louches de pathos à quel point ce qui arrive aux personnages est horrible, affreux, ect.
Un film comme je les aime. Les frères Dardenne, comme à leur habitude, nous présentent deux jeunes acteurs qu'ils ont su choisir, et ces rôles tenus par Jérémie Rénier et Déborah François sont pleins d'innocence. L'absence de musique du début à la fin rend le sujet plus lourd encore. Des choix pouvant passer inaperçu pour certains mais qui font toute la différence. Bravo, donc.