Avis : Fauteuils d'orchestre - Page 7

Danièle Thompson nous livre un petit film chorale bien sympathique. Une belle brochette d’acteurs nous fait découvrir leur quotidien dans le milieu artistique parisien avec beaucoup de justesse. Même si la réalisation reste très classique, mais sans fausses notes, on passe vraiment un moment agréable de cinéma.

Une comédie chorale regroupée autour de Cécile de France en serveuse de bar côtoyant de nombreux artistes sur Paris. Un film sympathique avec un toujours aussi bon Dupontel !!!

Il y avait bien longtemps que nous n’avions eu pareille comédie… On la croirait presque sortie des années 80… D’une fraîcheur et d’une légèreté à toute épreuve, ce film est un excellent divertissement dont on savoure les chassés croisés. Dans un Paris plus paillettes bourgeoises que brachouille de la téci, ce film chorale est porté par une flopée d’acteurs que l’on adore et qui s’éclatent un maximum rien que pour notre plaisir. A commencer par une Cécile de France en « Monsieur Loyal » qui fait le lien entre tous. Elle débarque de sa province et découvre avec envie cet univers avec une certaine candeur. De l’actrice à succès (Valérie Lemercier) qui ne rêve que de tragédie, du talentueux soliste blasé (Albert Dupontel) qui n’aspire qu’à la campagne, à la concierge du théâtre (Dani) qui regrette sa vie d’avant… Ce ne sont là que quelques protagonistes… Il faudrait y ajouter les rôles de Brasseur, Flon, Christopher Thompson, Sydney Pollack… Mais ce serait trop serait déflorer l’intrigue ou plutôt les intrigues, et ce serait dommage. Ils sont tous magnifiques, provoquent très souvent le rire et amènent aussi une petite dose mélancolique. Les dialogues sont simples mais efficaces à l’image d’une mise en scène sobre qui s’efface au profit des acteurs tous délicieux.

Ce film a vraiment un charme particulier. Est ce le thème, les acteurs, les lieux ? Il y règne un parfum de raffinement et un délicieux air de classieux mais sans pour autant être prétentieux. Un peu de finesse dans un monde de brutes en quelque sorte.

J'ai vu tous les films réalisés à ce jour par Danièle Thompson : « La Bûche » (1999), « Décalage Horaire » (2002) et aujourd'hui « Fauteuils d'Orchestre » (2006) et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas fan ! Le film bénéficie d'un beau casting mais, malheureusement, c'est un film à l'ancienne, très daté et très parisianiste dont le scénario et les situations sentent la naphtaline. De plus, la réalisatrice a tendance à reprendre le concept et les ingrédients de « La Bûche », son premier film. Or, comme je n'avais déjà pas été séduit par sa première oeuvre, je peux difficilement m'extasier devant ce deuxième film choral de la réalisatrice. Pour « Fauteuils d'Orchestre », le décor plus que réduit me donne l'impression d'assister à un soap télé du genre « Plus Belle la Vie » actuellement diffusé sur France 3. D'ailleurs, à chaque scène, on a l'impression que le film est tourné en studio. J'ai aussi l'impression que la scénariste-réalisatrice s'est laissée dépasser par son nombre de personnages, rendant l'étude de chacun trop superficielle. En resserrant le nombre de personnages, elle aurait gagné en profondeur et en intérêt pour chacun d'entre eux. Comme film choral, je préfère des films plus inspirés et qui sont davantage dans l'air du temps comme « Le Coeur des Hommes » (2003) ou « La Grande Séduction » (2004).

Danièle Thompson est bien la fille de son père. Elle connaît le parfait équilibre entre émotion et humour, signe de brillants et savoureux dialogues et ne laisse aucun comédien en retrait. Avec Fauteuils d’orchestre, Danièle Thompson nous conte le théâtre de la vie, des personnages assimilés à des électrons libres se croisant autour du noyau qui serait incarné par la belle et lumineuse Cécile de France. Un film chorale sur le milieu artistique où les artistes semblent fatigués de leur popularité, de la gloire. Une réflexion sur la vie d’artiste où chacun se remet en question. Certes on pourra reprocher à la réalisatrice de se cantonner à un microcosme où certains risquent de ne pas se sentir proches des personnages…mais Thompson connaît les règles de la comédie de mœurs populaire bien ficelée et connaît (elle a quand même co-écrit La Grande Vadrouille et Rabbi Jacob !) la mécanique du rire. Albert Dupontel en pianiste refusant le cérémonial rigide des concerts est encore une fois surprenant et apparaît tout en retenue. Valérie Lemercier est hilarante en star du feuilleton télé qui rêve d’incarner Simone de Beauvoir dans un film d’auteur. Claude Brasseur en collectionneur disposé à vendre ses tableaux et à refaire sa vie est émouvant. Laura Morante apporte charme et élégance, Christopher Thompson est beaucoup plus crédible que ne le disent les critiques. Thompson passe donc à la loupe les états d’âme de la bourgeoisie certes et raconte son histoire dans un microcosme peu universel mais le film est beaucoup mieux écrit que la plupart des comédies françaises, possède une élégance et un respect envers les artistes, un amour du théâtre et des artistes transparaît. Quelques clichés comme les rapports parisiens-provinciaux apparaissent par çi par là mais on s'en moque. On ressort du cinéma avec le sourire car on passe un vrai bon moment. Thompson signe un pétillant divertissement, une comédie humaine…et hommage à Mme Suzanne Flon.

Une agréable surprise portée par des comédiens exceptionnels (Cécile De France, Albert Dupontel, Valérie Lemercier, Claude Brasseur, Christopher Thompson, Dani, Sydney Pollack, Guillaume Gallienne et la regrettée Suzanne Flon dont chaque mot dégageait une émotion) et des dialogues de Danièle Thompson vraiment réussis.
Un film chorale très bien réalisé avec de l'humour, de la tendresse et de l'amour.
A voir pour passer un très bon moment !

Ce film a été à juste titre dédicacé à Suzanne Flon, une très grande dame du cinéma à la voix chaude et inimitable, et qui a joué avec tellement de tendresse dans "fauteuils d'orchestre" le dernier des 63 rôles de sa vie, sans compter ceux du théâtre.
C'était en 2005. Mais sa présence dans ce casting n'est qu'un des exemples d'une distribution qui ne pouvait conduire qu'au succès. Cécile de France est adorable dans son rôle de provinciale débarquée à Paris et découvrant grâce à son métier de serveuse de brasserie les personnages les plus divers. Et Dupontel est lui aussi très crédible et superbe dans son rôle de grand pianiste dont le costume finit par lui peser trop lourd sur les épaules. Lorsqu'on est vraiment musicien, on s'aperçoit que c'est vraiment le comédien qui joue réellement dans certains passages : avec beaucoup de conscience professionnelle, il a pris des cours à cet effet ! Les artistes ont à leur disposition un scénario bien construit, une réalisation parfois inutilement compliquée (scènes croisées rapidement) mais le film est divertissant : Valérie Lemercier y ajoute sa touche d'un humour qui lui va si bien ! Une réussite au niveau de la fréquentation en salles malgré des critiques pas toujours tendres...J'ai bien aimé !
willycopresto

Le casting est super et tout le monde joue très bien. C'est très bien écrit et ca fait parfois rire. Un bon film, très agréable à regarder.

Une tres bonne surprise que cette comedie chorale douce amere qui repose quasi entierement sur les epaules experimentés d'un casting 4 etoiles.Thompson reussit ,par un habile montage , a ne jamais lasser le spectateur ,elle alterne de maniere naturel le portraits de ces hommes et femmes qui se trouvent ,chacun a leur facon ,a 1 tournant de leur vie pro ou/et privée.Et au milieu de ce microcosme artistique ,il y a la fraiche et innocente Jessica (magnifique Cecile de France) ,sorte d'electron libre ,faisant le lien entre tout ces etres emplies de doutes mais aussi d'espoir ,mention speciale a Lemercier en actrice survolté tres drole ,par contre j'ai eu 1 peu + de mal (au debut) avec Dupontel (je repense trop a Bernie et ses sketchs) mais au final son talent le rend convaincant en pianiste.Tout les classiques mais efficaces ingredients de la comedie sont la : le rire ,les larmes ,les emotions bref la vie et comme les dialogues et la musique sont dynamiques ,pourquoi bouder son plaisir?

Une comédie plutôt réussie, qui doit énormément à la grande performance de Valérie Lemercier. La sobre réalisation laisse libres les acteurs qui occupent leur rôle avec aisance, sans éclat, mais servant un scénario plutôt bien ficelé. Le tout a des allures très sympathiques, parfois trop lorsque, ratrappés par la richesse et l'aisance du contexte, les acteurs tombent dans la mièvrerie.

Un film très agréable aux dialogues soignés et parfois drôles, qui vaut surtout pour son casting de luxe et pour la magnifique prestation de Valérie Lemercier, enthousiasmante du début à la fin. Certes, beaucoup de petits détails peuvent agacer. Le personnage joué par Cécile de France est franchement nunuche, tout cela est très parisianiste, tout le monde est gentil, riche et accueillant... Du coup, les crises existentielles et les problèmes des nombreux personnages qui se croisent dans ce microcosme manquent cruellement de poids, on a du mal à y croire... Le film reste donc assez plat et superficiel mais recèle de bons moments, servis par d'excellents acteurs. Rien que l'irrésistible scène du restaurant entre Valérie Lemercier et Sydney Pollack rend tout ce chassé croisé bourgeois très attachant.

Trés beau film notamment grace a un trés bon jeu des acteurs.

Cécile de France est pétillante et Valérie Lemercier délirante. Albert Dupontel est très touchant. C'est un film d'acteurs, mais un peu au détriment de l'histoire qui sombre légèrement dans le bavardage. Dommage car les personnages sont attachants.

C'est au travers du monde de show business et des métiers du spectacle et de la notoriété que Danièle Thompson, la réalisatrice de La Bûche et Décalage horaire, a décidé de présenter le mal-être de chacun, accompagné d'un discours, parfois peut-être un peu facile, mais authentique et émouvant, à savoir celui qui nous décrit que derrière les sourires se cachent un profond désarroi et que les apparences sont souvent trompeuses. Fauteuils d'orchestre plonge donc le spectateur au rythme touchant et charmant d'un scénario prenant et plein d'émotion qui présente l'envers du décor du monde de la célébrité, mais qui dépeint surtout la complexité des sentiments de chaque être humain, de même que la quête du bonheur que tout le monde essaie d'atteindre. Fauteuils d'orchestre se révèle ainsi comme un film souvent drôle, mais surtout très humain, véritablement touchant et porté par un casting luxueux qui regroupe de grands acteurs tels que Cécile de France, Albert Dupontel qui brille de par son interprétation remarquable, Valérie Lemercier, Claude Brasseur ou encore Christopher Thompson qui nous touchent profondément et excellent brillamment dans leur rôles tout en véhiculant une émotion très intense. De plus, cette émotion et cette humanité qui émanent de l'histoire attachante et des personnages touchants s'amplifie encore grâce à une réalisation sobre et tout en finesse qui évite justement toute impression de lourdeur et de sentimentalisme. Danièle Thompson signe donc un très beau film choral, tout en finesse et à la narration magnifique. Un film à ne surtout pas louper.