Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mosse.
79 abonnés
445 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 27 février 2009
"Sailor et Lula", de David Lynch, m'a déçu. Je ne vais pas dire que ce film ne m'a pas plu, mais dans le genre, je trouve qu'il y a beaucoup mieux! Que ce soit dans le genre 'Couple sulfureux et très amoureux' ou dans le genre 'Road Movie', c'est décevant! Par exemple, j'ai préféré "Tueurs-nés" d'Oliver Stone, qui d'accord, est sorti plus tard mais est meilleur pour moi. Il y a beaucoup de similitudes entre les deux films je trouve, sauf que "Sailor et Lula" est moins violent, plus sensuel et humain. Le casting est bon, on y retrouve entre autres Laura Dern, habituée aux films de Lynch, Nicolas Cage, à l'époque où il avait encore des bons rôles et où sa coiffure n'était pas le point principal de ses films, Willem Dafoe, parfait dans son rôle, Diane Ladd, mère de Laura Dern dans le film mais également dans la vraie vie, Harry Dean Stanton qui retrouvera Lynch dans d'autres films aussi,... Et donc, à part le casting, les bonnes prestations des acteurs et la réalisation, un film pas vraiment génial et assez éloigné de l'univers de Lynch ( "Eraserhead", "Lost Highway", "Mulholland Drive",... ).
Malgré sa réputation, je n'ai pas énormément apprécié ce film, sans doute à cause d'une mise en scène déroutante. Le film n'est cependant pas médiocre, mais ce n'est pas le chef-d'oeuvre auquel je m'attendais.
Ce n'est pas vraiment le film que j'attendais, on a plutôt l'impression d'une parodie que Lynch tourne à sa sauce en faisant divers clins d' oeil. C'est amusant au début mais ensuite j'attendais du réalisateur qu' il passe la seconde, ce n'est jamais arrivé.
David Lynch offre ici un film peu ambitieux laissant libre court à son imagination en passant par des scènes franchement érotiques, des personnages étranges ayant peu d'intérêt dans l'histoire et certains passages qu'il livre sans fin...
je n'ai pas pus le voir entier tellement qu'il est lent je passe à autre pas envie de perdre mon temps devant un film ininteressant et qui est primé à cannes tout ça parce que c'est Lynch ...
Je viens de revoir ce film, et comme d'autres spectateurs, je m'interroge pourquoi ce film a reçu la Palme d'Or ? Tout au long du film, je me suis demandé si c'était si bien que ça et si j'aimais. Je reste très partagé ...
Un des rares films de Lynch où on n'a pas trop l'impression de regarder des fous sortis de l'asile jouer la comédie. Mais il reste de la folie de Lynchou par moment, mais le film reste compréhensible, avec une narration "normale". Histoire plutôt banale, personnages peu attachants à mon goût, mais ça se laisse regarder. Ce n'est pas une daube mais ce n'est pas génial non plus.
Qui avait-il à Cannes en 1990 pour que le jury en vienne à donner la plus haute récompense au film de Lynch ? Le début du film est pourtant prometteur, je me suis cru dans les bons Lynch, genre Blue Velvet ou Lost Highway où le réalisateur pose le cadre de son film avant de lui insuffler une énergie assez géniale. Sauf que là y a pas grand chose, mais vraiment pas grand chose. Déjà j'ai un problème avec les comédiens, j'aime ni Laura Dern, ni Nicolas Cage, donc bon, se les farcir pendant 2h à se dire des conneries l'un l'autre, ça devient vite rébarbatif. On voit vraiment les faiblesses du scénario dans la seconde partie de l'oeuvre qui tourne en rond de façon assez problématique et la mise en scène de Lynch ne parvient jamais à rehausser le tout. Sailor et Lula finit par devenir agaçant et le début plutôt sympathique s'estompe alors progressivement...
Une fois que Lynch, cinéaste de l'onirique et de la nostalgie de l'expérimental, est lancé avec de grosses productions à sa garde, rien ne l'arrête pour ce qui est de créer des images mentalement impressionnantes. Sailor et Lula conte l'exil forcé de deux amants, histoire mille fois revue mais sous un angle particulier, surtout celui de Lynch, cela peut être intéressant. Ce qui est clair, c'est que la mise en scène dans ce film est le seul point fort ; d'abord expliquons : Lynch débute le film sur une explosion d'allumettes, symbole de la passion dévorante. Le motif des flammes reviendra à plusieurs occasions, sous la forme d'un incendie par exemple, pour montrer son effet dévastateur. Le montage image et son s'occupe aussi de la mise en scène : le craquement des allumettes ressemble à une explosion cataclysmique, les cris pendant le concert faisant penser à des hurlements de souffrance. Le grotesque est fréquent chez Lynch, et ce qui renforce son style, en contribuant à l'apport d'humour : la voix de canard du client de bistrot, les personnes agées tout droit sorties d'une caricature, la fin du méchant tellement illogique que ça en devient décalé. Mais derrière cette réalisation excellente se cache une mièvrerie de l'histoire romantique : les séquences de déclaration d'amour chantée de Cage frôlent le ridicule, surtout au final typique d'une comédie musicale niaise. Le jeu d'acteur est passable, sauf Dafoe qui, malgré une prestation scotchante, semble arriver de nulle part. Cage en fait dans le rôle du beau séducteur et Dern, insupportable actrice, ne peut s'empêcher de grimacer et de crier "Sailor" de façon hystérique. Les adversaires, la mère et le bandit, sont visiblement mis en retrait et remplacés par un duo identique dans le fond, celui de Dafoe et de la femme à la perruque blonde qui renvoie à la mère. Beaucoup d'éléments sont responsables de la faiblesse du film, on peut supposer que la réalisation de Lynch peut seulement valoir le coup.
A sa sortie, accompagnée d'une Palme d'Or que beaucoup avaient jugée déplacée, "Sailor et Lula" ("Wild At Heart", plutôt… et "Weird on Top"…) avait été jugé comme un film "déviant", témoignant de la part de Lynch d'un goût un peu trop prononcé pour la provocation gratuite, un film occasionnellement sauvé par des éclairs foudroyants de beauté et d'inventivité de sa mise en scène. On doit reconnaître aujourd'hui qu'il ne s'agit que d'une œuvre mineure au sein de la filmographie de Lynch, mais que c'est une erreur de le considérer comme une simple plaisanterie biscornue autour de l'adaptation d'un road movie presque caricatural tellement il convoque tous les clichés du genre : on comprend désormais, à l'aune des chefs d'œuvre qui suivront, à quoi jouait Lynch, distordant les codes du genre et abusant des stéréotypes (...sans toutefois jamais en nier la puissance émotionnelle, et pour ce faire, Nicolas Cage était l'acteur parfait !) : oui, la fable absurde et régulièrement vénéneuse de "Sailor et Lula" était bel et bien l'annonce menaçante - et paradoxalement follement excitante - que les ténèbres qui bouillonnaient au cœur sauvage et incendiaire du monde allaient gagner le cinéma de David Lynch, et le transformer radicalement en l'une des œuvres artistiques les plus saisissantes de son temps.
Chef d’œuvre hallucinatoire et hallucinant, Sailor et Lula avait beau se présenter comme un film de rage et de sang, il n’en demeure pas moins une œuvre profondément lynchienne avec ses personnages grimaçants et excessifs. On n’est jamais très loin de l’univers de Twin Peaks ici, avec les mêmes obsessions pour la peinture d’une jeunesse innocente et naïve confrontée à un monde ultraviolent où agissent des forces obscures qui semblent venir d’un autre univers. Des figures monstrueuses ponctuent le voyage du couple et semblent désirer leur fin. Toutefois, la lumière est au bout du chemin. Si les thématiques abordées semblent simplistes, le style inimitable de l’auteur balaye tous nos griefs pour nous emporter dans un monde outré gagné par la folie. Un must.