Avis : Sailor et Lula - Page 7

Road movie assez étrange mais on sait à quoi s'attendre avec les œuvres de David Lynch. Les personnages sont peu ordinaires, soit déjantés, soit plus ou moins niais. J'ai apprécié certains passages ainsi que la musique et la photographie. Seulement cela s'étire trop, étant donné la minceur du scénario.

Le talent singulier de David Lynch, dans ce road movie violent et bizarre. Nicolas Cage, qui montre son talent de chanteur sur des chansons d'Elvis Presley, et qui trouvait là encore des bon rôles de son calibrée avant de sombré dans des films de seconde zone, Laura Dern dont sa nudité, sa sensualité, est mis en avant, est parfaite, sa propre mère, Diane Ladd, joue d'ailleurs dans ce brûlot, qui joue le rôle de Sa mère, voulant tué son gendre. Harry dean Stanton, J. E. Freeman , et Willem Dafoe joue les salauts de service. Crispin Glover est là aussi. Des personnages haut en couleur. Comme les images psychédélique, volontairement grotesque. Le style du cinéaste. Choquant, émouvant et romantique.

Au-delà de l'histoire d'amour entre Sailor et Lula, David Lynch nous offre un tableau d'une l'Amérique alternative.

A la fois conclusion légitime d’une décennie où la violence humaine trouvait enfin une place centrale dans le cinéma hollywoodien et essai stylistique qui annonçait l’expressionisme enragé dont fera preuve David Lynch dans sa série Twin Peaks, Sailor et Lula restera pour longtemps un film iconique de la façon lyrique de filmer cette violence. Si sa Palme d’Or fut méritée c'est incontestablement grâce à cette peinture à la fois poétique et terrifiante d’une passion romantique au cœur d’un univers régi par sa folie criminelle. Dans cette adaptation d’un roman de Barry Gifford, la mise en scène typiquement lynchéenne appuie la rudesse psychologique de ce road-movie onirique et la complexité de ses personnages mémorables. Nicolas Cage et Laura Dern, qui forment là un couple explosif mêlant sensualité et vivifiant, incarnent sans conteste les rôles les plus cultes de leur carrière. Porté par une musique enivrante de dynamisme, ce conte de fées moderne, parfois grotesque et poussif mais toujours obsédant.

La cavale d'un couple fou amoureux, poursuivi par des tueurs engagés par une mère psychotique. "Wild At Heart" est une belle romance en forme de road movie, esthétiquement soignée (avec notamment une excellente BO très éclectique), et très bien interprétée. Outre le couple Nicolas Cage / Laura Dern, on y retrouve plusieurs personnages très dérangés, celui de Willem Dafoe en tête. Cependant, malgré une première partie réussie, le film s'essouffle et contient de nombreuses longueurs. La galerie de tarés semble être plus là pour donner un style que pour faire avancer l'histoire, et finalement il manque une certaine puissance onirique et visuelle pour que le film soit envoutant, comme un "Lost Highway" ou un "Mullholland Drive". Un peu décevant de la part de Lynch.

Ah il avait beaucoup d'atouts pour me plaire ce film : une réputation de chef d’œuvre, un bon casting, une histoire intéressante. Hélas, j'ai perdu mon temps devant. 2 heures d'ennui, un scénario foutraque et jamais palpitant, des acteurs souvent juste mais qui jouent dans le vide et une mise en scène pompeuse qui multiplie des effets de style pour se donner une contenance car cette fois-ci, Lynch se la joue peintre. Alors c'est très beau mais ce n'est pas adapté. De plus, j'ai eu du mal à ressentir la relation très forte qui unie les héros car ils s'aiment, et pis c'est tout. La beauté très féline de L. Dern avec son corps de liane, la folie rentrée de N. Cage, la folie bien exposée de W. Defoe, des persos secondaires gadgets dans un univers sauvage bref, c'est branlant et j'ai vu mieux dans le genre ("True romance" et "Tueurs nés" sont autrement plus réussis et intéressants). Pas un navet non, juste une bonne grosse boursouflure. D'autres critiques sur

Film qui aurait pu être intéressant dans les mains d'un réalisateur autre que Lynch. Cette histoire d'amour ultra-basique se déroule sans surprise. La mise en scène fade et insipide aurait été plus adapté pour un téléfilm et les dialogues pour un film pornographique. Les caractères de chaque personnages sont exagérés au maximum à tel point que l'on ne sait pas si les acteurs surjouent ou si cela est fait exprès. Dans tous les cas, cet aspect assez théatral lasse et ne colle pas à ce genre de film. L'ensemble laisse un goût amer atténué par l'excellente prestation de Willem Dafoe et une BO d'enfer.

Sailor et Lula est un film très sympathique de la part de David Lynch.
Ce n'est peut-être pas le film du cinéaste où l'on retrouve le plus les gimmicks de ce dernier : les visions oniriques, le goût prononcé pour le bizarre (même si certains personnages comme la mère de Lula ou Bobby Peru sont particulièrement étranges dans leurs névroses).
Les deux acteurs principaux sont impeccables que ce soit Nicolas Cage (avant qu'il ne se mette à jouer que dans des navets) ou Laura Dern (où elle trouve dans David Lynch le réalisateur qui la met le plus à l'honneur) et leur couple complètement explosif et déjanté marche très bien à l'écran. L'histoire est totalement rocambolesque (elle aurait pu être écrite par les frères Cohen).
A voir dans la filmographie de Lynch.

Bien qu'un brin fouillis, Sailor et Lula est une oeuvre notable dans la carrière de David Lynch, galerie interminable de freaks que parcourent deux jeunes qui tendent leur amour comme filet de sécurité pour éviter de céder à leur tour à l'absurde d'un monde glauque et complètement instable. Traité sur le ton du conte (la construction narrative est un pastiche moderne et pseudo-réaliste du magicien d'Oz), Sailor et Lula est pris dans une exacerbation constante, à fleur de peau. Son romantisme outrancier, ses fulgurances violentes et ses personnages hypersexués donnent l'impression que tout s'apprête à exploser. Le couple, quant à lui, n'est pas le duo monstrueux de Natural Born Killers, mais plutôt un tandem paumé à la True Romance, qui agit et ressent sous l'effet détraquant de ce qui l'entoure. Son amour, pourtant presque traité avec un kitch qui rappelle l'insensé de sa force et de ses effusions, se révèle de fait par moments extrêmement beau. Et comme le magicien d'Oz était un imposteur, Lynch ne laisse jamais vraiment oublier que cette passion est aussi illusoire malgré la pureté de ses intentions, et qu'elle demande de s'abandonner en partie pour pouvoir continuer à brûler. Une flamme sans oxygène, un sursis désespéré, voilà ce que partagent Sailor et Lula, qui ne vivent plus qu'à travers elle. Dans cet océan de trouble et de déformation, jaillissent comme souvent des scènes marquantes, de vrais moments de cinéma. Je pense avant tout à celle de l'accident nocturne, bouleversante, à vif. Bref, un nouveau road-movie marquant, comme l'Amérique a su en tourner tant sur ses peurs, ses mystères et sa soif de liberté. De la part de David Lynch, ça n'a rien d'étonnant.

Un road movie unique, tout comme son cinéaste. Sailor et Lula est un film en fusion, prêt d'exploser à chaque seconde. Tout est dans l'excès, de la bande son rock et roll au manteau en peau de lézard porté par Nicolas Cage en passant par la belle mère psychopathe. C'est avant tout une histoire d'amour, à laquelle on croit. Le film est porté par un duo d'acteur déchaînés et en très très grande forme. On en ressort, comme de tous les films de Lynch, troublé, ne sachant pas quoi penser. C'est violent, c'est beau, c'est dramatique, du cinéma, tout simplement...

Sailor aime Lula et inversement. Une histoire d'amour où le mot passion n'est pas assez intense pour la définir.
Un conte de fées déjanté et hystérique. Tout est excessif: le look des personnages, leurs sentiments, leurs actes démesurés, la violence de leurs réactions... Rien n'est sous contrôle dans leur monde, et surtout pas leur sentiment. Une énergie que David Lynch canalise à peine pendant les 2h10 du film. Seule sa mise en scène accompagne et draine cette démesure avec des cadrages fantastiques. Et pourtant, pas de plans épileptiques à la Baz Luhrman. Bien au contraire.
Nicolas Cage et Laura Dern forment un couple au romantisme frénétique singulier. Un couple de cinéma presque mythique.

Un film un petit peu dans le même registre que "True Romance" et dans une moindre mesure "Tueurs Nés", voire même "Kalifornia". "Sailor et Lula" offre son lot de personnages et de situations vraiment loufoques ainsi que de nombreuses images chocs. Nicolas Cage et Laura Dern surjouent un peu leurs personnages mais cela permet aussi d'apporter ce sens un peu décalé au film. Ils forment un très bon couple. L'ambiance un peu rock'n roll est plutôt bien mais s'aténue de plus en plus au fur et à mesure que le film avance. Il y a également pas mal de longueurs à ce film. Lynch impose pas mal d'intrigues au départ et nous fait habilement découvrir les réponses. Il y a un soin esthétique indiscutable à la photographie. Au final, c'est un bon film mais je ne me suis jamais vraiment laissé emporter avec ce couple comme ça avait pu être le cas pour True Romance.

Comment ce film a-t-il pu récolter une palme d'or à Cannes ? David Lynch est dans le délire le plus complet avec une ridicule obsession pour le magicien d'Oz , ce qui n'a ni queue, ni tête ! Les acteurs sont dans la caricature et dans l'outrance permanente et l'histoire est sans le moindre intérêt comme dans la plupart des films du réalisateur. On s'ennuie beaucoup et je n'ai tenu qu'en espérant que le film s'améliore, mais peine perdue. Nullissime et non cultissime.

Film de culte. Primé à Cannes à sa sortie, que vaut Sailor et Lula un bon quart de siècle plus tard ? Pour rappel, c’est l’histoire de la fuite deux tourtereaux activement recherchés par la police pour l’un, par sa mère un brin possessive et névrosée pour l’autre. Un peu cinglés sur le bords, les personnages transpirent l’excès. Pas de doute on est chez Lynch et la route aura ici toute son importance. Symbole de liberté absolue et passionnelle. La mort sera leur compagnon de route, tout comme un rock’n’roll ben senti. En clair, l’épopée de ces deux amants déglingués n’a rien perdu de son mordant et de sa force. L’image crame du feu de leur passion et on en redemande.

Même si ce film est assez différent de ses autres œuvres, on reconnaît bien là le style du cinéaste, que ce soit dans sa réalisation, ses plans, sa façon de diriger ses acteurs, ou encore la musique utilisée. Ce long-métrage n'appartiendra donc pas au même registre qu'un "Eraserhead", "Lost highway", "Mulholland drive" ou encore "Inland empire", sûrement dû au fait qu’il soit moins complexe que ces derniers scénaristiquement parlant. Ce "Sailor & Lula" regorge pourtant de passages plus ou moins barrés, mais restera parfaitement compréhensible pour les non-aficionados du cinéaste, et ne mettra pas vos neurones à rude épreuve. Quant aux admirateurs de Lynch, n'ayez crainte, sa patte est bel et bien présente sur cette palme d'or 1990. David Lynch n'y va pas par quatre chemins et annonce toute la folie de son film dès la scène d’introduction. Nous voilà en présence d'un couple bien déglingué, à ranger au côté de "True romance" ou encore "Tueurs-nés". Ce "Sailor & Lula", emporté par un duo d’exception, où Laura Dern sera plus chaude que l’asphalte en juillet, sera à classer dans les romances hautement originales.
En revanche, Universal aurait pu faire un effort sur le traitement du blu-ray français, non loin d’une qualité VHS...