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    Vers la joie
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    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2013
    Réalisé en 1950, "Vers la joie" n'est pas, forcément et injustement, le long-métrage le plus connu de l'immense Ingmar Bergman. En témoigne par ailleurs le nombre extrêmement faible de critiques le concernant publiées sur le site Allociné. Or, malgré cette méconnaissance, cet opus faisant partie de la période jeunesse du cinéaste comporte déjà de très bonnes choses. Histoire d'amour se déroulant en un long flashback, "Vers la joie" met en scène un jeune violoniste qui alors qu'il répète la neuvième symphonie de Beethoven, apprend la mort accidentelle de sa femme. Retraçant avec une sobriété exemplaire les plus habituels rudiments d'un couple, allant du conflit violent au quotidien le plus anodin, Bergman évite superbement l'écueil du mélo, l'enrichit de plans et mouvements de caméra parfois somptueux, noyés dans un noir et blanc déjà sublime. Pourvue d'une utilisation remarquable de la musique, le film met également en scène d'impeccables acteurs, dont le grand Victor Sjöström. S'il n'est pas donc le fleuron de ses chefs-d’œuvre à venir, il en constitue néanmoins une jolie ébauche. Premiers tracés hautement prometteurs vers... un géant du Septième Art !
    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Enfin j'ai pu mettre la main sur ce film que je cherchais depuis un bon bout de temps, merci à Monsieur YouTube et à Monsieur dont la première et la dernière lettre de son pseudo donnent le nom d'une figure mythologique grecque... Bon un Bergman de jeunesse qui a les 1001 défauts d'un film de jeunesse (notamment quelques longueurs dans la partie centrale dues certainement au souci du réalisateur de bien fouiller la psychologie de ses personnages !!!) mais qui regorge des qualités d'un jeune cinéaste ambitieux (on pourrait même citer les qualités des défauts de la partie centrale entre autres !!!). Le thème principal est très récurrent dans l'oeuvre de Bergman : le couple. Et comme dans la plus grande partie des oeuvres de Bergman concernant ce thème très récurrent, la vision en est ici réaliste, noire voir même pessimiste. Mais ce qui rend bien atypique "Vers la joie" par rapport aux autres films duquels il aurait pu paraître trop similaire, c'est la musique. Bergman concilie à merveille cinéma et musique dans plusieurs séquences avec comme apothéose le final très émouvant avec une des plus belles compositions de tous les temps : la 9ème Symphonie de Beethoven. Pas un grand Bergman, mais un grand petit Bergman...ouais ça doit être ça.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2019
    "Vers la joie" n'est pas le film le plus passionnant de Bergman sur le plan formel mais il fait preuve d'une ambition narrative peu commune en racontant sept années de la vie d'un couple, déroulées dans un immense flashback. De la rencontre aux retrouvailles en passant par une violente séparation, Bergman ausculte toutes les étapes qui traversent deux êtres qui s'aiment et qui se repoussent à travers les compromis, l'infidélité et l'ambition; on pourrait croire à un traitement relativement sommaire au vu de la courte durée (1 h 30) mais l'intelligence des ellipses et la profondeur des dialogues permettent d'aérer l'ensemble, bien que la légendaire austérité du cinéaste soit toujours présente, et de saisir toute la complexité d'un parcours de vie. De cette histoire tragique imprégnée d'une cruauté parfois difficilement soutenable, Bergman parvient à exprimer un optimisme qui tend, si ce n'est à la joie, à une transcendance réclamée dans un final émouvant par le beau personnage de chef d'orchestre interprété par Victor Sjöstrom. La musique n'a pas pour unique fonction de réunir Stig et Martha, elle est aussi la lumière vers laquelle il faut aller pour continuer à vivre et espérer malgré les terribles épreuves que la vie peut imposer.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2015
    Après avoir ètè scènariste pour Victor Sjöström et Gustaf Molander, Ingmar Bergman dèbuta comme rèalisateur dans des films influencès par Marcel Carnè et le rèalisme poètique français! il s'affirme bientôt avec "La prison", "La soif" et "Vers la joie" qu'il signe en 1949 où apparait, avec une inquiètude presque mètaphysique, le thème du couple et de son incommunicabilitè tragique! C'est un film sur le couple qui marque une rupture avec les prècèdentes oeuvres de Bergman dans lequel un violoniste apprend en tout dèbut de film la mort accidentelle de sa femme après un concert! Revenu, chez lui, il se souvient...Comme le souligne Sönderby / Victor Sjöström dans le final, les violoncelles chantent à tout rompre! C'est une explosion de joie et pas celle qui se traduit par un rire ou qui annonce « Je suis heureux » . On parle d'une joie immense, dèbordante, au-delà de la douleur et du chagrin infini! Une joie incomprèhensible où la musique occupe ici une place inhabituelle! La sensibilitè du cinèaste suèdois ne trouve rèellement à s'exprimer que dans la direction d'acteurs - et surtout d'actrices, toutes seront les porte-parole de la fèminitè victorieuse! Encore qu'ici, la notion de victoire reste moins dèsespèrèe qu'à l'habitude via la musique et l'enfant de Stig, les deux raisons de vivre du personnage central! Dans les rôles principaux, Stig Olin et Maj-Britt Nilsson (elle èclatera dans "Jeux d'ètè") sont remarquables...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 décembre 2012
    Un film sans doute important dans le cheminement de Bergman mais pas le plus intéressant.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2010
    Vers la Joie n'est peut-être pas le meilleur de Bergman, mais il est sans nul doute l'un de ses films les plus émouvants. Oeuvre personnelle - car déjà habitée par les thématiques du cinéaste : condition de l'artiste, du couple, fragilité du bonheur, culpabilité - Vers la Joie se présente comme un gigantesque flashback, flashback qui d'emblée renforce la dramatisation du propos. Les personnages sont des plus torturés, des plus aliénés : personne aussi bien qu'Ingmar Bergman n'est parvenu à dépeindre la noirceur des rapports amoureux avec autant de justesse. Comme souvent avec le cinéaste suédois, il est difficile de savoir si les sujets éprouvent de la pitié ou de la compassion pour leurs semblables : cruel jusqu'au bout des ongles, Bergman n'en est pas moins un artiste perspicace et profond, un réalisateur capable d'exposer ses hypothèses sans trop nous guider lourdement. Au final ce Vers la Joie se boit comme du petit lait, avec un soupçon de larmes et beaucoup d'intérêt. A voir absolument, pour découvrir le Bergman de la première période.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 juillet 2011
    Après « La soif » (1949 : **), il ne faudra attendre qu’un an pour que Bergman se replonge dans le sujet du couple. En effet, le thème principal de « Vers la joie » est bel et bien celui du couple. Dailleur, Il s’y interessera encore dans les années à venir notamment avec « scènes de la vie conjuguale ». « Vers la joie » fait partie des tous premiers films du cinéaste, où celui ci cherche encore ses marques petit à petit. A travers cette analyse, nous tenterons de comprendre en quoi « vers la joie » est un film atypique et expérimental dans la carrière de Bergman.
    Ce qui n’est pas surprenant dans l’utilisation de la musique, c’est sa manière, tout simplement, d’être utilisée. En effet, Bergman priviligie la musique interne dans le film, c’est à dire qui est également entendue par les personnages (« Cris et chuchottements », « Sarabande », « le septième sceau »).

    Cependant, la musique occupe une place inhabituelle, Une place qu’elle ne retrouvera que dans son dernier film « Sarabande ». La musique est considérée comme un personnage principal qui entre en conflit, dans le coeur de Stig, avec sa propre femme. Ce procédé rapelle le chef d’oeuvre de Buster Keaton « Le mécano de la générale », où celui ci était partagé entre sa passion pour la locomotive et son amante. Pour en revenir à « vers la joie », chaque étape cruciale du couple sera précédée d’une représentation musicale.

    ■Tout d’abord, dans la première séquence, Stig est interrompu dans sa répétition par l’annonce de la mort de sa femme : c’est le début de ses souvenirs, le point de départ du film.
    ■La rencontre, entre les deux, se fait également lors d’une répétition, la musique les rassemble et devient ainsi la cause de leur rapprochement à venir.
    ■Suite à une répétition catastrophique, le couple va annoncer au chef d’orchestre sa volonté de se marier. Ici, la femme triomphe de la musique… Stig va même jusqu’à insulter le chef d’orchestre.
    ■La déception de Stig qui manque sa chance de devenir un grand musicien, sera par la suite annonciatrice du déclin du couple et le début de sa haine naissante pour sa femme, et ses enfants (pas encore nés).
    ■La naissance de ses enfants (des faux jumeaux), sera communiquée à Stig pendant sa répétition, le chef d’orchestre se rejouira lui même de cette nouvelle. C’est le seul vrai moment de bonheur où la musique et la femme entrent en harmonie.
    ■Puis la musique sera également celle qui amenera à la vérité, les secrets de Stig : sa liaison avec une autre femme. En effet, celle ci assistera aux répétitions ce qui sera à l’origine de la naissance de doutes chez sa femme.
    ■Finalement c’est la musique qui réconfortera Stig après la mort de sa femme et achèvera ainsi le film sur une note joyeuse (référence à hymne à la joie)…
    Cette structure et cette construction dans le récit est assez surprenante de la part de Bergman dans ses premières années, mais montre bien les débuts de sa profonde tendresse pour l’abstraction lyrique (Stig absorbe les éléments exterieurs :mariage, mort de sa femme…) et tout cela influence sa manière de jouer de la musique.
    D’après Maupassant, il existait deux types de réalistes : le réalisme subjectif; où des événements se produiraient d’une manière réaliste sans aucune explication; et le réalisme psychologique où cette fois l’interet de l’oeuvre porterait sur les explications que l’auteur en fait sur les événements réalistes actuels.
    Dans ce Bergman, ce qui surprend d’avantage c’est ce rapprochement du réalisme psychologique dont celui ci s’est toujours tenu écarté. En effet, « persona » est certainement son film qui s’écarte le plus de ce type de réalisme. C’est le monologue du chef d’orchestre qui peut conduire à se poser la question sur le type de réalisme choisi. En observant, on remarque que les sentiments des personnages sont très détaillés et que les événements sont en parti analysés par eux même. La qualité de ce film rendue par l’utilisation de ce réalisme est inévitablement sa compréhension qui permet la scène d’émotion finale. Cependant, il y a comme une perte d’intensité, Le film n’a pas la force marquante des autres Bergman, pas l’impact psychologique de « Sarabande », « Fanny et Alexandre » ou même dans le contexte de l’oeuvre, « La soif ». C’est donc finalement un bien petit Bergman, qualitatif certes mais pas à la hauteur de son réalisateur.

    Cette oeuvre de Bergman est donc surprenante de sa part et expérimentale dans la manière dont elle conçoit son réalisme. Bergman montre ici que son talent n’est pas d’expliquer les choses, mais finalement de les filmer telles qu’elles sont. Bergman ne se rapprochera plus jamais autant de ce type de réalisme…

    http://vingtquatrefoislaveriteparseconde.wordpress.com/2011/07/07/vers-la-joie-de-ingmar-bergman/
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2021
    La filmographie de Bergman est très riche au plan qualitatif et quantitatif, ce qui fait que ce réalisateur est sans aucun doute un des plus importants de l'histoire du cinéma. Cependant, certains de ses films sont éclipsés par des chefs-d'œuvre que Bergman a alignés avec une virtuosité déconcertante. "Vers la joie" est un de ses films de qualité mais qui sont le plus souvent négligés par le spectateur. Au passage notons que Bergman lui-même date ce film de 1949 et pas de 1950 comme l'indique le site ( cf le livre célèbre de Bergman intitulé "images"). En 1949, Bergman qui a réalisé son premier long métrage en 1942 ( rappelons que la Suède a été neutre pendant la seconde guerre mondiale) en est déjà à son onzième long métrage. Onze longs métrages en sept ans, mais encore aucun chef d'oeuvre, aucun de ces films qui assurent la postérité. "Vers la joie" est un film que Bergman écrit alors qu'il est à Cagnes sur mer ( France) et qu'il est en train de vivre une rupture. Il veut faire un film ou la musique compte. Il y mettra aussi de ce qu'il vit à ce moment là, c'est à dire une rupture sentimentale. Le thème reviendra à moult reprises dans son œuvre ( scènes de la vie conjugale notamment). Bergman dira plus tard qu'il voulait intituler ce film "hymne à la joie" en référence à la 9 eme symphonie de Beethoven interprétée par l'orchestre que l'on voit dans le film. Il dira aussi qu'il regrettera d'avoir fait mourir le personnage principal ( on l'apprend dès le début ). Il ajoutera et je le rejoindrai ici , que le film est déséquilibré entre des scènes très bonnes et d'autres pas très réussies. En résumé, il s'agit de l'histoire de deux jeunes musiciens d'orchestre symphonique qui tombent amoureux, ont des enfants, puis se déchirent en raison de l'infidélité du jeune homme avec la femme d'un ami. Les personnages tendent vers le bonheur, vers la joie, mais ne l'atteindront pas. L'oeuvre de Beethoven est il le symbole d'un rêve ou d'une promesse accessible à celui qui sait s'y prendre ? Bergman apparaît comme un cinéaste tragique. Quand on connaît ses films, c'est incontestable. Notons que "jeux d'été " ressemble au plan thématique à ce "vers la joie" mais sera, selon moi, plus accompli. Les aficionados de Bergman ne le manqueront pas. Les spectateurs ponctuels de ce réalisateur se tourneront avec un meilleur bénéfice avec d'autres de ses films plus accomplis . Je pense notamment à " le septième sceaux", "le silence ", " les fraises sauvages " qui sont, parmi d'autres, mes favoris.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2012
    Le bilan de la vie (et même plus précisément, le bilan amoureux) a été le thème de bons nombres de Bergman jusqu'à présent : l'Attente des femmes, les Fraises sauvages etc. À l'instar de ces films, il est clair que Vers la joie est loin d'être dénué de bons sentiments et pour sûr, il est même l'une des oeuvres les plus touchantes de la filmographie de Bergman, en particulier grâce à deux très bons acteurs. Néanmoins, certaines longueurs se font pressentir vers le milieu du film, faisant ainsi régresser l'histoire pourtant très bon. Cependant, on ne se plaindra pas des interludes musicales, redonnant à chaque fois vie au récit, particulièrement dans le final, juste excellent. Une oeuvre plutôt bonne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2012
    C'est le ton franc et sans illusion de la femme qui m'a impressionnée le plus dans ce film
    Les meilleurs films de tous les temps
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