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    Les Fils de l'homme
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    4,0
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    1 446 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 août 2012
    Le meilleur rôle de Clive Owen, et le meilleur film de Cuaron.
    Le film est magnifique, très bien filmé sans aucune longueurs, qui fait beaucoup réfléchir et avec une vision des choses futures plutôt pessimiste (peut-être réaliste, qui sait, seul l'avenir pourra nous le dire).
    Tous les acteurs sont excellents, même si spoiler: Juliane Moore meurt un peu vite à mon goût et qu'on ne voit pas plus Michael Caine
    .
    Cependant le film mérite son interdiction car certaines scènes sont violentes psychologiquement surtout.
    Un excellent film à voir plusieurs fois, et qui après chaque vision fait toujours aussi réfléchir.
    sunshine1
    sunshine1

    83 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2007
    Comment se fait ils que des daubes comme millons dollar baby ou hystory of violence puissent récolte des prix ???? Alors que les fils de l homme a l audace de nous en mettre plein la vue avec autant de tristesses et d émotions qui marqueront les coeurs remplis de paix .J appelle cela de l injustice dans l histoire du cinema.J'ai rarement vu un drame aussi profond, quand le sujet est aussi bien saisi, le chaos aussi bien imaginé .C'est bel et bien le traitement qu'inflige le réalisateur à son bébé cinématographique, multipliant les plans-séquences de folie tout en flirtant avec le documentaire. Bluffante, la mise en scène mélange échauffourées, explosions, et phases de dialogues dans de somptueux portés de caméra qui allient esthétisme lugubre et réalité confondante .La qualité de l’interprétation est également à souligner.Petite deception concernant la fin qui nous donne pas l arme a l oeil du a une fin a peu trop précipiter a mon gout .En conclusion Je ne saurais dire exactement pourquoi ni comment, mais tout cela est sensationnel, saisissant, impressionnant. En conclusion Alfonso Cuarõn délivre une forte émotion, et nous réserve parfois de grands moments de cinéma.Un cineaste a suivre de trés prés.
    Yahya D.
    Yahya D.

    46 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2015
    Très beau film.Et si l’humanité devenait infertile , c'est 20 ans après le dernier nouveau né que Théo , un personnage un peu renfermé est enlever par une organisation pour détruire le système oppresseurs , il découvre alors qu'un jeune femme du nom de kee est enceinte et c'est alors qu'il s'embarque dans une aventure, bien menée , un très bon film d'anticipation avec de bons acteurs et de beaux plans.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Alfonso Cuaròn ne m'avait pas ébloui avec son Gravity, j'avais un peu plus foi en Les fils de l'homme parce que c'est un genre que je préfère et je ne me suis pas trompé. Niveau réalisation et mise en scène Cuaròn est un type qui sait filmer ; ses plans séquence sont à couper le souffle de maîtrise et le reste des plans moins recherchés sont maîtrisés, je l'accorde sans problème au monsieur. Il dispose d'un casting d'enfer mené par un excellent Clive Owen, mais le reste des acteurs n'est pas en reste et de plus est très bien dirigé. Le monde dystopique présenté par le film est très crédible : racisme, guerres civiles, attentats et bien sûr infécondité des femmes. L'explication n'est d'ailleurs pas donnée, les personnages ne le savent pas et ne formulent que des hypothèses sur ce point. Toute la misère de ce monde est particulièrement réaliste et donc touche plus facilement. L'histoire réserve son lot de surprises et d'émotion, avec des personnages plutôt sympa, même si la fin se devine. Mon seul regret est qu'il y ai quelques longueurs.
    Un très bon film violent et prenant. À voir !
    Ashitaka3
    Ashitaka3

    93 abonnés 1 187 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2019
    Une oeuvre sombre et réaliste. Le réalisateur s'amuse avec de longs plans-séquence magistraux rendant l'atmosphère suffocante. L'univers futur proche est d'une richesse incroyable. Certains moments sont déjà devenus des classiques. Une mise en scène parfaite et une musique subtile, discrète mais nécessaire. Incroyable film!
    mister
    mister

    15 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2020
    Le film est réellement crade que ce soit au niveau des décors ou de la mise en scène. L'histoire qu'on nous montre est sans réel intérêt, des bandes de gars qui se tapent dessus tout au long du film. Seul les scènes avec Michael Caine sont sympas car il a un véritable talent d'acteur. Dessus on te dis : le gosse que porte la fille est le dernier enfant ... ouais mais ça c'est complètement artificiel. On aurais pu dire aussi que le mec c'est Dieu ou des conneries dans le genre. La vrai raison pour laquelle ce film a eu de bonnes critiques est simple : il prend la défense des réfugiés et des immigrants illégaux, et bien évidemment toute la critique bien pensante va l'encenser car on est a une époque où émettre la moindre réserve sur cette catégorie de population te voue à l'échafaud. C'est triste et ça en dit long sur le lavage de cerveau permanent exercé par les milieux économiques et politiques pour faire accepter l'arrivée massive de ces personnes en Europe pour des objectifs qui les va leur rapporter beaucoup d'argent : une main d'oeuvre au rabais pour fabriquer leurs produits, des nombreux consommateurs pour acheter leurs produits et tout l'argent envoyé massivement par cette population dans les pays du sud où leurs familles vont acheter ces mêmes produits et fournir encore de nouveaux consommateurs. Pour faire passer ces objectifs non avouables, on va te sortir des arguments humanistes usés, répétés par les médias et les gogos. Les cocus sont les populations locales qui subissent cette invasion, forcées de payer cette politique. Si tu te révoltes, on te culpabilise et on te chatie. La vraie dictature est là et non pas ce qui est présenté dans ce film (très mauvais).
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    796 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2020
    Les Fils de l'Homme. De ce titre à connotation biblique aguicheur vient avant toute chose le roman éponyme de P.D James, dont le synopsis est la base du film. Mais désireux de ne pas lire l’œuvre, Alfonso Cuarón préfère imaginer lui-même la trame de son film de science-fiction. Après l'excellent Y tu mamá también (road movie sur fond de passage à l'âge adulte) ou encore le carton du 3e volet de Harry Potter, le réalisateur mexicain imagine un film d'anticipation préfigurant des questionnements et maux du présent.

    Situé dans l'Angleterre hivernale de 2027, Les Fils de l'Homme présente une dystopie ténébreuse, excroissance de nos sociétés actuelles, où les femmes sont stériles depuis 18 ans. Ici, l’État totalitaire applique la tolérance zéro, parquant les minorités stigmatisées dans des camps insalubres. Des terroristes illuminés commettent des attentats, tandis que d'autres préfèrent acheter des kits de suicide ne voyant plus de sens à leur vie face à cette fin du monde inévitable. Oui, tous ces éléments renvoient forcément à notre présent, où les attentats, manifestations alter-mondialistes violentes, épidémies, Brexit et autres vagues migratoires deviennent de plus en plus légion.


    Dans ce chaos ambiant de société à l'agonie, nous suivons Theo Faron (formidablement interprété par Clive Owen), ancien activiste au lourd passé devenu un bureaucrate apathique, se voit confié une mission par son ex-femme Julian. Cette dernière, interprétée par l'excellente Julianne Moore, dirige un groupuscule anarchiste nommé les Poissons, désireux de faire passer la frontière à une jeune réfugiée dénommée Kee. L'enjeu prendra une toute autre ampleur lorsque Theo découvrira qu'il s'agit de la première femme enceinte depuis 18 ans. Ce sera le début d'un dangereux périple, avec à la clé ni plus ni moins que le possible salut de l'Humanité.


    En prenant pour héros un personnage lambda, à la fois concerné mais aussi aveugle, Alfonso Cuarón fait du protagoniste la porte d'entrée du spectateur tout comme son avatar. Brisé depuis un évènement tragique ayant changé sa vie, épris d'une dépression auto-destructrice, Theo Faron ("le Dieu des phares" selon l'étymologie grecque, guide de l'Humanité vers la Lumière) évolue dans un un univers futuriste pourtant familier. Proche de La Route de Cormac McCarthy, Les Fils de l'Homme inspirera plus tard Le Livre d'Eli ou bien The Last of Us, en se réappropriant les codes du cinéma de science-fiction.


    Survival politique jamais pamphlétaire, où tout fanatisme est pointé du doigt, le film peut être qualifié "d'anti-Blade Runner". Pas de voiture volante, de robots ou de réalité virtuelle, mais un monde crédible et paradoxalement d'autant plus sinistre, comme dans Orange Mécanique de Kubrick. Via une direction artistique prodigieuse, piochant autant dans 1984 de George Orwell que dans les bidonvilles syriens, Les Fils de l'Homme interpelle d'entrée de jeu. Londres ressemble à Beyrouth ou Mexico, les camps de réfugiés à Kaboul, le reste du monde subit un hiver nucléaire ou des insurrections de tout type, tandis que les riches sauvent les monuments dans des "Arches d'Arts". Un univers dantesque mais à hauteur d'homme, construit méticuleusement.


    Que ce soient les coupures de journaux, tracts ou graffitis en fond, écoles fantômes abandonnées, favelas sur les trottoirs, voitures hybrides ou interfaces numériques, tout concourt à faire des Fils de l'Homme un futur déjà présent. Un monde de demain à la grammaire visuelle véritablement inédite ! Là où des récits comme Brazil de Terry Gilliam ou Gattaca d'Andrew Niccol usent de plans fixes et méticuleusement composés, Alfonso Cuarón privilégie l'immersion par une caméra portée à l'épaule. Un résultat qui s'apparenterait presque au faux-documentaire au premier abord, mais qui se révèle bien plus complexe et fin.


    Avec Emmanuel Lubezki (The Revenant, Birdman) à la photographie, Les Fils de l'Homme se dote d'un look crépusculaire de toute beauté. Une ambiance glacée douceâtre renvoyant à la mélancolie et la dureté de l'univers dépeint, porté vers le haut par une réalisation virtuose. Inspiré de L'Aurore de Murnau, La Bataille d'Alger de Pontecorvo ou Stalker de Tarkovski, Cuarón propose des plans longs et autres plans-séquences hallucinants (dont un passage inoubliable de guerre civile avec tanks, civils et autres soldats tirant dans tous les coins). Privilégiant l'immersion totale, jouissant d'une durée parfaite de 1h40, le film ne s'attarde pas dans la sur-explication et l'exploration de ce futur dystopique.


    On ne saura pas d'où vient l'infertilité (radiations ? manipulations génétiques ?), ce que devient le reste du monde ou tous les tenants socio-politiques. Au contraire, le réalisateur privilégie l'émotion et les sentiments comme moteur et vecteur de questionnements pour le spectateur. Via une utilisation intelligente de sa caméra, chaque plan est filmé de main de maître, avec un regard inquisiteur et nerveux : un personnage à part entière ! Jamais pompeux ou poseur, et bénéficiant d'un découpage ultra efficace, tout participe à plonger le spectateur dans cette traversée sensationnelle lorgnant vers la fable évocatrice. On notera par exemple l'importance des animaux (en lien avec La Ferme des Animaux), des références à l'album "Animals" de Pink Floyd et tout un tas de références mythologiques. On a parlé du patronyme de Theo, mais on peut aussi citer Kee (la clé de la Natalité) ou les Poissons (signe de reconnaissance des premiers Chrétiens).


    Si Les Fils de l'Homme fut aussi un exploit technique et de scénographie (plan-séquence au sein d'un véhicule avec multiples figurants, mais aussi être humain entièrement créé par des CGI photoréalistes), tout s'écroulerait sans un casting compétent. Outre un Clive Owen impérial en héros cynique mais courageux et une Julianne Moore qui en impose toujours, on pourra noter un Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, The Gentlemen, The Lost City of Z) encore méconnu, un Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave, Les Survivants, Doctor Strange) épatant, un Michael Caine (The Dark Knight, Interstellar, Kingsman) dans une de ses meilleures performances, mais aussi Peter Mullan (Westworld) à contre-emploi et enfin la révélation Clare-Hope Ashitey (Seven Seconds) en jeune Vierge Marie d'un nouveau monde.


    Probablement le meilleur film d'anticipation de ce début du siècle, et un des plus grands films de science-fiction jamais faits, Les Fils de l'Homme est un film à (re)découvrir absolument. Porté par un casting au top, une mise en scène hallucinante de Cuarón (préfigurant son Roma), éclairé par une somptueuse lumière par Lubezki, la réussite est totale. Préfigurant de problématiques pertinentes et véritable miroir sociétal, Les Fils de l'Homme n'assène aucune leçon, préférant mettre en garde, placer le spectateur devant la réalité, et le laisser réfléchir à ses questionnements. Une fable aux scènes de tension intenses et au séquences intimistes poétiques bouleversantes (le "cessez-le-feu"), le réalisateur mexicain livre un film puissant sur la rédemption, l'espoir et la foi. Un chef-d’œuvre.
    Incertitudes
    Incertitudes

    170 abonnés 2 319 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2007
    Passé injustement inaperçu, Les fils de l'homme est la vision apocalyptique du futur envisagée par Alfonso Cuaron. Un futur, pas si éloigné de notre présent à regarder de plus près, terrifiant, à feu et à sang, qui nous oblige à nous poser les bonnes questions pour éviter cette issue finale qu'est au quotidien : la peur, le racisme, la délation, la guerre. L'intrigue est plutôt basique : en 2027 en Angleterre un homme est chargé de protéger une femme enceinte, fait qui ne s'était plus produit depuis 18 ans. Ce n'est pas pour autant prétexte à un film d'action bourré d'effets spéciaux. Le héros, incarné par Clive Owen n'a d'ailleurs pas d'armes. Et préfére utiliser sa ruse pour échapper à ses ennemis. Le film, peut-être dû à un manque de budget, est composé de longs plans-séquences qui nous permettent d'admirer la virtuosité, déjà entraperçu sur Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, de Alfonso Cuaron. La deuxième partie du film quasi documentaire, affrontement entre l'armée et les réfugiés filmé caméra à l'épaule , nous plonge en plein coeur de l'action ( il y a même du sang sur la caméra) exactement comme si nous étions à la place de Théo. La petite arnaque au générique est la "présence" de Julianne Moore. Actrice talentueuse, certes, mais ici sous-exploitée car présente à l'écran l'espace de trois scènes environ. Un thriller visionnaire, désenchanté, pessimiste, à visionner pour sa réalisation et son suspens haletant.
    Xavier D
    Xavier D

    47 abonnés 1 047 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2020
    un très bon film d'anticipation futuristes très réaliste où la technologie s'est peu développé, à la fois crasseux et vieillot, loin des rêves du future à la "Retour vers le future 2", transpiré par un scénario brillant d'une actualité franchement terrible et dramatique. La réalisation d'Alfonso Cuaron, superbe tant qu'il se souci guère d'effets spéciaux dernier cri trouve au contraire des effets avec de longue prises fluides pour nous faire vivre le film an temps réel alors qu'on est en 2027 et qui pourrait s’avérer être notre demain. Clive Owen, génial en anti-héros malgré lui sauveur de l'humanité ou à la fin du film meurt en expliquant comment faire un rot à un bébé à la seul mère de famille depuis 20 ans. Julianne Moore et Michael Caine ont des petits rôles au fin mortel comme le héros, mais qui marque. La cruauté de certaine scènes me fait penser à des film d’apocalypse comme La guerre des Monde de Spielberg, ou 28 jours plus tard de Danny Boyle et puisque le monde a perdu tout espoir sont vraiment dure à voir mais pensons donc dès maintenant à que cela n'arrive jamais, bien entendu!
    Shephard69
    Shephard69

    280 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2013
    Un film post-apocalyptique très réussi grâce à un synopsis astucieux, une mise en scène impeccable et une ambiance lourde et prenante. Clive Owen assez bon. Très dense.
    Florent B.
    Florent B.

    51 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 août 2015
    Une véritable leçon de cinéma, que ça soit dans la réalisation que dans le jeu des acteurs. Les plans séquences, au nombre de 3, sont tout simplement magnifiques, tant par le réalisme, saisissant, que par la mise en scène, parfaite. L'histoire, à la fois d'anticipation et de science-fiction, est géniale, et on se captive devant le spectaculaire, dans les décors et les scènes d'actions. Une réalisation brillante et un Clive Owen très bon, composent à merveille ce film. A posséder dans le DVDthèque.
    Sebmagic
    Sebmagic

    156 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2011
    Voilà un excellent et sublime film d'Alfonso Cuaron qui nous en met plein la vue en terme de réalisation, d'ambiance et d'émotion. Après Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban où il avait déjà imposé un univers assez sombre par rapport aux précédents volets, il nous offre ici un film dur et noir sur un sujet passionnant. Ce n'est peut-être pas un film d'anticipation à proprement parler puisque le pitch de départ est, bien que surprenant, certainement pas prêt de se produire, mais il est clair que c'est original. Le monde dans lequel progresse le héros donne des frissons tant il est réaliste à propos de l'être humain. Ici, l'espoir est encore symbolisé par un bébé, qui constitue carrément un miracle. Le seul problème, à mon goût, c'est que le réalisateur ne développe pas assez son scénario. L'idée est super intéressante mais à part nous montrer le sauvetage d'un miraculeux nouveau-né, Cuaron ne laisse pas de place à la question "et ensuite ?". A nous de deviner certes, mais visiblement le final n'est pas très optimiste. Même si l'espoir est bien présent et que ce bébé annonce un renouveau pour l'humanité, on est en droit de se demander si ce miracle va effectivement se reproduire (sans mauvais jeu de mot). Cependant, le sujet est quand même bien traité et le film ne s'essouffle jamais car reste toujours intéressant. Les Fils de l'Homme est composé d'un certain nombre de longs plans-séquences tous aussi maîtrisés les uns que les autres, et c'est à mon goût ça qui constitue sa grande force. La réalisation est époustouflante grâce à plusieurs scènes quasiment anthologiques, de pures maîtrises de la caméra qui m'ont cloué sur mon siège. Le plan-séquence de l'embuscade dans la voiture est absolument superbe, mais c'est celui de la fin du film qui reste le plus mémorable. Ce plan de 6min10 est terriblement immersif, on est à fond au coeur de l'action et le conflit entre soldats est montré de façon réaliste et effroyable. La caméra devient presque un personnage à part entière, tellement qu'on a presque l'impression d'avoir affaire à un reportage de journalistes. Elle suit Théo pendant tout le film et nous montre son évolution jusqu'à la fin, à travers les balles et la misère. C'est magnifiquement filmé et on est vraiment plongés dans une ambiance presque glauque. La fin du film est également émouvante, grâce à cette paix qui s'installe subitement à mesure que Théo avance avec Kee et son bébé au milieu des soldats. En plus d'être un symbole d'espoir, cet enfant représente la cessation de la guerre et l'idée véhiculée est très forte. Dans un monde sans espoir, sans aucune raison de vivre depuis 18 ans, voilà qu'un bébé apparaît et fait taire les fusillades rien que par sa présence. C'est puissant et on en aurait presque les larmes aux yeux. D'autant que la musique est une pure merveille. Les acteurs sont également géniaux, à commencer par Clive Owen bien évidemment qui garde toujours son air sérieux (comme si on lui interdisait de sourire sur le plateau), mais reste crédible d'un bout à l'autre dans un rôle plus ou moins déprimé. De même, Michael Caine (avec qui j'ai habituellement du mal) est très surprenant en vieux bonhomme cool et hippie. On aperçoit Julianne Moore pendant un court moment (heureusement ?) et la disparition rapide du personnage donne lieu à un plan-séquence génial et inattendu. Claire-Hope Ashitey est elle aussi impeccable dans son rôle. Cuaron signe donc l'un des meilleurs films de 2005 avec un scénario intéressant bien que peut-être pas assez poussé, mais surtout une réalisation de génie. Récompensé plusieurs fois pour sa sublime photographie et sa maîtrise technique, c'est un excellent film qu'il est difficile de ne pas apprécier.
    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2010
    Bon petit film de SF. Même si le tout peine à démarrer, le sujet est assez intéressant et vaut le détour, ne serait-ce que pour la réflexion.
    NiERONiMO
    NiERONiMO

    32 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2014
    Alfonso Cuarón, ou l’un des cinéastes les plus en vue du moment après la claque Gravity, s’était auparavant illustré de la plus belle des manières avec Les Fils de l’Homme ; ce récit de science-fiction, adapté du roman éponyme de P.D. James, arborait en effet la patte si spectaculaire de ce dernier, tout en transposant pour le mieux sur grand écran une intrigue follement captivante. Dans l’ensemble on tient donc là un long-métrage ni plus ni moins époustouflant, happant notre attention avec brio dès sa séquence d’introduction pour le moins évocatrice (le décor est planté avec ingéniosité), tout en nous estomaquant d’entrée de jeu. Dès lors, Les Fils de l’Homme se veut irréprochable tant son ambiance grandement immersive nous emporte, et repose tout du long sur la parfaite symbiose de trois composantes : scénario, réalisation et personnages/interprètes. Comme déjà dit la trame est effectivement prenante comme pas deux, dont le postulat de départ s’avère aussi ingénieux que sombre (infertilité mondiale), tout en ayant de dramatiques conséquences : la vision d’une Angleterre autarcique proche du chaos, entre la chasse inhumaine aux réfugiés et les sanglants affrontements impliquant gouvernement et terroristes, confère ainsi au long-métrage un ton malsain, et d’autant plus accentué par une approche visuelle aussi réaliste que poisseuse. Le ton est donc donné, et ce futur empli d’un désespoir ambiant bénéficie d’une mise en scène hallucinante de Cuarón, décidément unique en son genre : le film est ainsi truffé de plans-séquences géniaux, tel que le vertigineux champ de bataille du camp de Bexhill ; la photographie est de même extraordinaire, et rarement un long-métrage tourné caméra à l’épaule n’aura été aussi somptueux. Bref, tout sert au mieux une œuvre nous remuant comme il se doit, profonde et brillante de thématiques humaines comme politiques ; reste le point des personnages, tous formidables, mais il convient de citer avant tout la paire Théo / Julian. Ce couple brisé, peu présent au final à l’écran, parvient en peu de temps à se rendre émouvant, car juste dans son traitement, tant ces deux figures sont crédibles à souhait ; le rôle de Clive Owen est ainsi sublime, et que dire de sa propre interprétation toute bonnement superbe. Alors, sans oublier de citer les formidables Michael Caine, Julian Moore ou encore Claire-Hope Ashitey, on peut conclure en qualifiant Les Fils de l’Homme de chef d’œuvre : la réalisation démente de Cuarón n’est assurément pas anodine à cela, mais le film fait encore mieux en nous offrant un contraste saisissant entre humanité proche de l’extinction et mince étincelle d’espoir… à l’image d’un dénouement aussi terrible que magnifique, excellente conclusion en les circonstances.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 janvier 2015
    Une idée de départ intéressante mais hélas, rapidement on sombre dans l'ennui; les scènes s'enchaînent sans queue ni tête; Londres, l'Angleterre ? Pourquoi et pourquoi les femmes sont stériles, pourquoi des réfugiés, pour des immigrés en cage ? Rien n'est creusé, tout nous est balancé à la tête en vrac, rien ne se tient; tout est axé sur le sensationnel, les explosions et les exterminations.
    N'importe quoi.
    Un navet absolu.
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