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    Conte de cinéma
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Conte de cinéma" et de son tournage !

    En compétition à Cannes

    Conte de cinéma a été présenté en compétition au Festival de Cannes en 2005. Le film a été ajouté in extremis par les organisateurs, peu avant le début de la manifestation, alors que la sélection avait déjà été dévoilée depuis plusieurs jours. Le cinéaste avait déjà concouru pour la Palme d'or un an plus tôt, avec son film précédent, La Femme est l'avenir de l'homme.

    Les intentions du cinéaste

    "A un premier niveau, il peut s'agir d'un spectacle que vous voyez, dans une salle de cinéma par exemple, et de son influence sur votre comportement ensuite. A un second niveau, il peut s'agir de deux hommes (ou d'images d'hommes), apparemment différent, finalement soudés de manière précaire au bout de l'histoire : un adolescent et un adulte qui n'a pas réussi à grandir. A un autre niveau encore, le film pourrait montrer la distance intime qui existe entre l'acte amoureux et la mort ou simplement les images de deux êtres côte à côte. Il peut encore s'agir de montrer la "répétition". Comme mode de vie (ou de film) qui peut à son tour révéler au spectateur les élements de la structure sous un nouvel éclairage."

    Correspondances

    Interrogé à Cannes, lors de la conférence de presse, sur les liens qui unissent la première et la deuxième partie du film, le cinéaste laissait planer le doute : "On suppose que l'histoire racontée dans la première partie est celle qu'a vécue le héros de la seconde, mais ce n'est pas sûr. Il y a évidemment des correspondances, des points communs entre ces deux personnages, mais rien n'est explicite. C'était mon souhait."

    Le principe de l'incertitude

    Kim Sangkyung, qui incarne le réalisateur dans Conte de cinéma insiste sur une caractéristique de l'oeuvre de Hong Sangsoo : "Il doit y avoir de multiples éléments novateurs dans [son] cinéma, mais l'un d'entre eux, sans doute le plus important à mes yeux, est l'"incertitude". Et ce à plusieurs niveaux, du simple fait par exemple qu'il ne commence pas avec un scénario fixe mais le modifie au cours du tournage pour mieux l'adapter à la situation, ou encore parce que son cinéma nous amène à des réflexions sur la vie, sur l'impossibilité de se débarrasser de l'incertitude. Tongsu était un personnage difficile à jouer dans la mesure où il ne ressemblait à aucun de ceux que j'avais joués, ni même imaginés. Dissiper le mystère au fil du tournage en compagnie de Hong Sangsoo était à la fois un plaisir et une souffrance parfois insupportable. Il est encore difficile pour moi de définir Hong Sangsoo. Sans doute n'y arriverai-je jamsi. Tout ce que je sais, c'est qu'il est en perpétuelle mutation. Je ne saurais pas dire quelle sera soné volution... C'est pourquoi il m'évoque toujours le mot "nouveauté".

    Retrouvailles

    Kim Sang-kyung était déjà l'un des protagonistes de Turning gate, un film de Hong Sangsoo sorti en 2004.

    Un conte de fées pour Uhm Jiwon

    L'actrice Uhm Jiwon, qui joue un double rôle, évoque un tournage qui s'est révélé aussi déstabilisant qu'enrichissant : "Tout ce que je savais du rôle de Yongsil avant le tournage de Conte de cinéma était que dans la première partie du film, elle aurait 19 ans, alors que dans la deuxième partie, ce serait une actrice proche de la trenatine. En l'absence de dialogues précis, j'interrogeais M. Hong Sangsoo sur le personnage et il me répondait : "Repose-toi." Quand le tournage a commencé, ce fut pour moi une expérience étonnante : j'ai pu entrer dans la peau du personnage sans en avoir vraiment pris connaissance et sans avoir répété le rôle. Je continue à raconter à mon entourage cette expérience qui pour moi ressemble à un miracle. C'était aussi un plaisir de découvrir le personnage uniquement à travers les situations et grâce à la concentration. Alors que je ne savais rien de Yongsil, je me suis surprise au fil du tournage à me parler, à me comprter comme elle, à porter sur les choses son regard à elle. Bien sûr, tout ne fut pas facile et amusant, mais en dépit de la briéveté du tournage, je peux dire qu'il s'agit, dans ma carrière, de l'oeuvre qui m'a le plus changée et mûrie."

    Kiwoo sur le qui-vive

    Lee Kiwoo, qui joue le rôle du jeune homme, Sangwon, a eu quelques sueurs froides durant le tournage : "J'ai été surpris quand j'ai appris que M. Hong Sangsoo voulait me rencontrer", commence-t-il. "Le rendez-vous a eu lieu non dans un bureau, mais sur un terrain de jeu et en plein hiver ! Il a voulu que j'incarne le personnage en me racontant seulement quelques épisodes. J'ai été impressionné. Je suis resté tendu pendant tout le tournage du fait qu'il n'y avait pas de scénario et que les dialogues de chaque jour du tournage nous étaient distribués le matin même. Le soir, j'avais du mal à m'endormir..."

    Il était une fois un titre

    Si le titre français du film, Conte de cinéma, peut rappeler les longs métrages d'Eric Rohmer, son titre original, Keuk jang jeon, repose en fait sur un jeu de mot intraduisible : le terme "jeon" signifie à la fois "conte" et "devant". On peut donc comprendre Conte de cinéma ou Devant le cinéma, une ambiguité qui correspond bien à l'atmosphère trouble dans laquelle baigne le long métrage.

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