Avis sur Running On Karma

C'est quoi cette chose! Je ne savais pas que Johnnie To avait aussi fait du fantastique! Il est contrairement au polar très mauvais dans le domaine. Ce film est nullisime à côté de la virtuosité de "PTU" ou du dyptique "Election". Sans intérêt

Parfois décevant (Fulltime Killer, PTU), parfois appréciable (Drug War, Vengeance) mais souvent impressionnant (The mission, Election, Mad Detective, Breaking News) voir touché par la grâce (Exilé, Sparrow), Johnnie To vient juste de mon prouver qu'il était aussi capable, dans un registre très différent des films cités ci-dessus, d'être à côté de la plaque. Running on karma est un ovni inaccessible bloqué dans un autre monde. Désastreux de bout en bout sous ses airs de romance ésotérique d'action où se mêlent arts martiaux, enquêtes policières et culturisme, le film nous laisse sur la touche avec ses effets spéciaux "maison" qui ne passent pas. Si particulier qu'il pourrait malgré tout trouver un public, on est face à une histoire loufoque aux styles qui se mélangent aussi bien que l'eau et l'huile. Malgré la présence d'Andy Lau (Infernal affairs), si vous êtes amateur ou fan de cinéma Hongkongais, ne vous laissez pas séduire par les noms au générique et préférez vous revoir une valeur sûre d'un réalisateur pourtant si talentueux lorsqu'il filme avec sérieux, à la manière d'un western, les policiers, la mafia et le banditisme.

Running On Karma est un film déroutant du duo To / Ka-Fai, qui commence fort, comme un véritable policier, pour s'orienter finalement vers des allégories bouddhistes assez nébuleuses... Le scénario prend un tournant particulièrement osé qui risque de laisser sur le carreau le grand public. Trop décousu et manquant cruellement de ressorts dramatiques, il ne s'agit certainement pas d'un incontournable dans la filmographie de Johnnie To.

J'ai beaucoup aimé la première partie, qui m'a rappelé The taste of tea pour son humour délirant, moins la deuxième que j'ai trouvée très peu claire et ennuyeuse à cause de son rythme... et puis surtout l'écart de genre était trop prononcé pour moi.
Cela dit les 3 premiers quart d'heure du film sont excellents et justifient à seul le visionnage d'un film très rafraichissant: si vous avez l'impression de voir toujours les même films (qu'ils soient européens, anglais ou américains), regardez ce RoK, c'est dépaysant et ça fait du bien.

Un bon film, pas mauvais mais un peu trop space je trouve sa mélange trop les genres dommage.

Vu la manière dont le film est vendu je m'attendais à truc encore plus perché, un non-sens complet, alors oui c'est assez atypique comme scénario mais c'est bien vu, il y vraiment un mélange des genres et des registres amusant pis ça glisse petit à petit vers le spirituel. En fait c'est la partie que j'ai préférée parce qu'elle est vraiment étrange et pas si facile d'accès en même temps que complètement délirante mais avec un certain sérieux et ça marche d'enfer. Après je peux comprendre qu'on ai un peu de mal avec le film parce que c'est vraiment pas commun, très typé humour et délires asiatiques mais ça n'est pas dénué de charme et puis bon sang c'est Johnnie To à la réal du coup bah forcément ça dépote sévère et même si on reconnaît aisément sa manière de filmer c'est pas tant le genre de film qu'on lui connaît mais c'est bienvenu. En bref un bon divertissement qui va au-delà de ça par ailleurs, très délirant mais non dénué de sens avec une mise-en-scène exemplaire !

Un moine devenu stripteaseur, et pourvu de superpouvoirs, aide une jeune flic à se sortir de son mauvais karma: elle a été guerrier assassin dans une autre vie. Un film super déjanté qui nous vient d’une des grosses têtes du cinéma Hongkongais : Johnnie To, et de deux de ses potes. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce film, pour sur, c’est du grand divertissement à consommer à grosses doses. Par contre, attention, il faut se mettre en tête qu’on a bien là un film importé de Hong-Kong, « Running on karma » regorge donc d’allusions bouddhistes et de subtilités que seuls les connaisseurs de culture asiatiques peuvent comprendre (au bout d’une heure et quelques, le film bascule de la comédie au drame existentiel sans raison apparente). Une curiosité du cinéma HK.

Le talent de Johnnie To m'a éclaté à la tronche avec The Mission. Tout ce qui a porté son nom a été une source de curiosité pour moi depuis.
Ce fil est si bizarre, et pourtant attachant: divisé en 2 parties, l'une comique et l'autre beaucoup moins, il est évident que Running on… n'est pas detiné aux occidentaux. Entre crises de rire monstrueuse (la mort du chien au début) et trip karmique (à peu près tout le reste), RoK nous fait vivre un moment pas comme les autres, partant dans tous les sens jusqu'aux extrêmes. Un film risqué, qui pour peu qu'on se laisse bercer, est une grande expérience.

Running on Karma mélange comédie, burlesque, polar, kung-fu, romance, fantastique, super-héros, thriller/horreur à l'ambiance assez flippante et film mystique... Donner une cohérence à tout cela semble impossible, et pourtant, Johnnie To y parvient de manière assez magistrale. Si la fin m'a paru un peu abrupte sur le coup, je l'ai mieux comprise avec du recul et, non seulement elle est cohérente, mais elle permet également une réflexion savoureuse pour le spectateur un minimum imprégné de bouddhisme et de philosophie karmique orientale. Débarrassez vous de vos codes et pré-conceptions occidentales et vous apprécierez probablement ce film.

Excellent scénario et morale, un film qui a un style assez particulier où on a mélangé action-policier et comédie, ce film ayant été plus perçu en tant que film de comédie à Hong Kong. Les films Hong Kongais sont excellents, beaucoup méritent leur place dans les salles de cinéma français.

Je n'ai pas du tout compris l'histoire et le message de ce film, qui commence comme un polar mais se transforme au bout d'une heure en une fumeuse histoire de bouddhisme et de karma. J'ai été très déçu car j'avais beaucoup aimé les autres films de Johnnie To que j'ai vu.

C'est une légère déception qui est ressentie après le très bon The Mission. Plus HK et moraliste que ses derniers films, Running On Karma n'en reste pas moins un film plaisant, mais que l'on oubliera plus tard avec les excellents Breaking News, Election et Exiled du même réalisateur.

Ce film n'est pas réalisé pour les occidentaux...Il est destiné à un public hongkongués avec beaucoup d'irrevérence pour la Chine puisque les héros sont des boudistes...Ahhh le Tibet...Ce film est mystique, absolument à l'ouest d'eden...Le personnage de l'indien est malheureusement arrêté alors qu'il est une invention extraodinaire et merveilleuse cinématographique...
Le film se dissout en son milieu littéralement...Les spectateurs se disent que c'est un navet et puis à cet instant se produit une fin mystique et complexe à comprendre, répétitive, fragile...Ce film mèle du burlesque à la série Z, à du fantastique série z, à du mystique série z, à de la chansonette supra kitch...Et malgré tout, ne laisse pas infidifférent le pauvre spectateur que je suis habitué à des canons de représentations occidentales du récit et de la naration... Je ne cesserai d'être étonné par ce cinéma hors limite...

Splendide film que je viens de découvrir.
Johnnie To réalise un parcours étonnant, construisant des films de plus en plus subtils et intelligent. Running on Karma est de ces films qui ne sortiront sûrement jamais sur les écrans français, c'est pourtant une réussite totale.
Dans ce dernier disparaissent à peu près tous les codes commerciaux au profit de l'expression personnelle et du sens.

Bon, récapitulons, deux indo-pakistanais qui font du kung fu, un indo-pakistanais homme-caoutchouc, un Andy Lau en Hulk strip-teaser extra lucide, un cambrioleur homme-araignée, une toujours sublime Cecilia Cheung en famme flic... il aurait fallu beaucoup de talent pour faire de ce film autre chose qu'une mauvaise serie B tirée d'un ersatz de Marvel Comics. Johnny To a du talent, mais pour le coup il a singulièrement manqué d'inspiration. Ce film est un charivari sans queue ni tête, une bouillie incompréhensible. Certes il y a quelques bons passages, mais à moins que vous n'ayez quinze ans, vous pouvez éviter ce film. J'ai mis une étoile pour ces bons passages, et surtout pour la belle ballade dans Hong Kong que nous offre Mister T.