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    La Horse
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 088 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2023
    Pierre Granier-Deferre est un ancien élève de l’IDHEC qui a fait ses classes comme assistant auprès de Georges Lacombe, Jean-Paul Le Chanois, Georges Lampin et Denys de La Patellière. Quand il entame le tournage de « La Horse », le premier des deux films qu’il tournera avec Jean Gabin, sa carrière compte deux succès d’estime avec « La métamorphose des cloportes » (1965) et « Paris au mois d’août » (1965), deux films avec Charles Aznavour en vedette. Pourtant en cette période de Nouvelle Vague triomphante, quelque peu arrogante voire dictatoriale son cinéma d’inspiration classique est immédiatement classé dans la catégorie « qualité française », qualificatif qui à l’époque est tout sauf un compliment.
    Mais Granier-Deferre a la chance d’avoir côtoyé Jean Gabin à cinq reprises sur les plateaux en sa qualité d’assistant évoquée plus haut quand l’acteur/producteur pense à lui pour réaliser l’adaptation de « La Horse », un roman policier rural violent de Michel Lambesc paru en 1968. Gabin interprète Auguste Maroilleur un fermier, patriarche autoritaire régnant sans partage sur un domaine agricole de 400 hectares situé dans le marais Vernier aux abords de l’estuaire de la Seine. Quand il découvre que son petit-fils (Marc Porel) éternel étudiant devenu barman sur un ferry faisant la liaison entre Le Havre et l’Angleterre utilise un gabion situé sur ses terres comme planque pour un trafic d’héroïne (« la horse » en argot), il entreprend de remettre celui-ci sur le droit chemin en plongeant tout simplement et très imprudemment la livraison dans une tonne à eau. L’addition s’élevant à 200 millions de francs ne va pas tarder à être réclamée tout comme le règlement de comptes qui s’ensuit.
    Le film immerge alors le spectateur dans une sorte de western normand où Gabin prendrait la place d’un John Wayne ou d’un Clint Eastwood et le tracteur celle du cheval. Un western violent et sans concession comme ceux de Sam Peckinpah ou Clint Eastwood. Le vieil Auguste tel l’empereur romain du même nom dirige d’une main de fer la fratrie demeurant sous son toit. Ses deux filles (Eléonore Hirt, Danièle Ajoret), ses deux gendres (Christian Barbier, Michel Barbey) et sa petite fille (Orlane Paquin) auxquels s’ajoute un homme de confiance, vétéran d’Indochine interprété par le toujours intrigant André Weber. Granier-Deferre épaulé par un Gabin magistral décrit de manière clinique le rythme d’une vie familiale austère s’articulant autour du travail à la ferme et du rapport d’autorité qui se réaffirme journellement via le cérémonial des repas avec le patriarche marmoréen en bout de table qui donne ses ordres pour la journée.
    C’est donc seul qu’Auguste Maroilleur spoiler: va diriger la manœuvre pour bouter hors de ses terres et loin de son petit-fils les cinq malfrats venus à plusieurs reprises y semer la terreur : sur les bâtiments tout d’abord sur puis les bêtes et enfin sur les femmes de la famille
    . Jean Gabin qui incarnera trois ans plus tard Gaston Dominici sous la direction de Claude Bernard-Aubert est ravi d’interpréter un paysan de souche, lui qui ayant réussi dans le monde du spectacle à la suite de son père chansonnier n’a jamais pu se faire accepter par les paysans de l’Orne où il avait à l’orée des années 1960 acquis un vaste domaine. Une série d’achat de terres qui lui avait amené un grave conflit avec les agriculteurs locaux. Le rêve de toute une vie qui prit fin dans la douleur.
    De son côté Granier-Deferre et Pascal Jardin à l’écriture du scénario retranscrivent de manière certes brutale mais pertinente la fracture déjà à l’œuvre entre deux mondes qui sont ici symbolisés par un enracinement forcené qui tente désespérément de faire front face à une mondialisation galopante imagée ici par « la horse » voyageant à travers les continents. Dans le film, spoiler: le grand-père parviendra par son obstination et son courage parfois insensé à ramener son petit-fils dans la ligne tracée par ses aïeuls. Le pourrait-il encore un demi-siècle plus tard ?
    Un film détonnant dans le paysage cinématographique français de l’époque, mis en scène par un Pierre Granier-Deferre qui confirme sa capacité à tirer le meilleur des adaptations qu’il dirige et qui surtout s’avère un remarquable directeur d’acteurs qu’il convient de réhabiliter sans relâche On n’oubliera pas de saluer la musique tout-à-fait dans le ton de l’éclectique Serge Gainsbourg.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 730 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2023
    Une affaire de famille ! Un solide western à la française en terre rurale, porté par un Gabin monumental en patriarche autoritaire qu’il ne faut pas emmerder, et ambiancé par un Gainsbourg morriconesque.
    Alasky
    Alasky

    282 abonnés 3 075 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2020
    Je voulais me faire une idée à propos de ce film, eh bien voilà c'est fait, je le trouve lassant et pas assez dynamique.. Rien de bien transcendant, je n'ai pas été captivée par l'intrigue, ni par quoique ce soit d'autre à vrai dire. Même l'immense charisme de Jean Gabin ne parvient pas à sauver ce film de l'ennui. Heureusement la bande originale est signée Serge Gainsbourg, ce qui était assurément une bonne idée.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    210 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2023
    Absolument détesté par la presse de l'époque à sa sortie, mais un succès commercial plutôt correct pour ce film qui sera même remaké dans les années 2000, via un téléfilm de TF1 avec Pierre Mondy. Pas mal pour un film considéré par certains comme un des pires de Gabin, non ? C'est un de mes préférés. Ce film très court (moins de 80 minutes) raconte l'histoire d'un agriculteur et patriarche intransigeant qui découvre un jour de la came sur son exploitation et se rend compte que son petit-fils trempe dans une sordide histoire de trafic de came. Il va dès lors protéger son petit-fiston et affronter, seul, les trafiquants, plutôt que de prévenir la police...
    Musique signée Gainsbourg, interprétation de qualité, réalisation fonctionnelle, scénario en partie signé Pascal Jardin (et aussi du réalisateur) d'après un roman de la Série Noire, "La Horse" (argot pour "héroïne") est un polar agricole de qualité, qui mérite amplement mieux que sa réputation.
    bobmorane63
    bobmorane63

    153 abonnés 1 895 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2023
    1970, le cinéaste Pierre Granier-Deferre dirige le grand Jean Gabin dans un role taillé sur mesure pour lui et proche de ses attaches agricoles dont le comédien a ses racines. "La horse" est un long métrage sur fond drame avec une bonne intrigue avec une famille de paysans dont le grand père découvre que son petit-fils fréquentant des trafiquants de drogue et que ces derniers , qui sont dangereux, sont à sa recherche. La famille reçoit des pressions des délinquants qui leur font des misères mais n'appelle pas la gendarmerie pour protéger le petit rejeton enfermé dans une cave par Sécurité. Un long métrage que j'ai bien aimé avec une belle mise en scène de Pierre Granier-Deferre qui est aussi co-auteur du scénario avec du suspense. La musique de Serge Gainsbourg est bien et entrainante bien avant qu'il devient "Gainsbarre". Le casting est excellent avec en tète Jean Gabin qui livre une interprétation très sobre et droite en chef de famille. A découvrir.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2021
    LE TROU NORMAND. Maintenant je sais qu'il ne faut pas emmerder le vieux. C'est le crazy horse à la ferme du patriarche. Président Camembert défend bec et ongles sa crème et son calva. Ca sent le Maroilleur à la ronde, la vache!!!!
    Artriste
    Artriste

    82 abonnés 1 817 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2024
    Drame, coécrit et réalisé par Pierre Granier-Deferre, La Horse est un film impactant. L'histoire se déroule en Normandie et nous fait suivre Auguste Maroilleur, un propriétaire de corps de ferme vivant sur ses terres avec sa famille qu'il dirige d'une main de fer. Un jour, Bien-Phu, un employé de l'exploitation, découvre dans le cabanon du terrain de chasse de la ferme un paquet d'héroïne. Il en parle alors à son patron qui va comprendre que la marchandise est destinée à son petit-fils, mais il va la détruire. Seulement, les chefs du gang vont venir l'intimider pour récupérer la came et retrouver le petit-fils, mais le vieil homme n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et va sévèrement riposter. Ce scénario, adapté du roman du même nom de Michel Lambesc, nous plonge pendant un peu moins d'une heure et demie dans une affaire de vengeance montant crescendo vers un point de non-retour. En effet, plus les minutes défilent et plus l'intrigue gagne en intensité dans cette confrontation entre deux milieux bien différents. Ce face à face donne lieu à des scènes de représailles brutales car la victime compte bien se faire justice elle-même et se retourner contre ses agresseurs. Le reste du temps l'ambiance se veut froide et silencieuse, à l'image de cette famille ou règne l'omertà. Un clan sous l'autorité d'un patriarche austère mais protecteur, merveilleusement interprété par un Jean Gabin au visage sévère. Il est entouré par André Weber, Marc Porel, Éléonore Hirt, Christian Barbier, Danièle Ajoret, Michel Barbey et Orlane Paquin pour les proches composant cette famille soudée taiseuse. Le reste de la distribution comporte des comédiens jouant les antagonistes et les forces de l'ordre. Tous ces individus entretiennent des rapports conflictuels et tendus, soutenus par des dialogues incisifs, en particulier lorsqu'ils sortent de la bouche du maître de maison qui balance des répliques aussi dictatoriales que lapidaires et qui ne parle que lorsque nécessaire. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français s'avère de qualité. Sa mise en scène comporte de la narration visuelle et ses plans sont soigneusement cadrés. L'environnement rural coupé du reste du monde est lui bien exploité et sert le propos. Ce visuel est malheureusement accompagné par une b.o. complètement à côté de la plaque cosignée par Serge Gainsbourg et Michel Colombier. Leurs compositions légères ne sont vraiment pas en accord avec le ton et sont peu nombreuses ce qui fait qu'on entend toujours les mêmes notes désagréables en boucle. Et celles-ci deviennent vraiment de plus en plus pénibles à la longue. Ce choix est vraiment curieux et assurément mauvais. Il aurait fallu des airs beaucoup plus graves pour coller à l'action. Reste une fin correcte, venant mettre un terme à La Horse, qui, en conclusion, est un film efficace méritant d'être visionné.
    Kalie
    Kalie

    52 abonnés 965 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2021
    Voilà un western agricole brut de décoffrage qui n’a rien à envier aux films de John Wayne et qui vaut tous les « Un justicier dans la ville » avec Charles Bronson. Il n’y a aucun déchet dans le film. Jean Gabin n’est jamais aussi bon que lorsqu’il joue le patriarche autoritaire, inflexible, droit dans ses bottes. Certaines scènes violentes peuvent choquer (le viol de la petite-fille du héros, le massacre des vaches…). S’il est interdit de se faire justice soi-même, il est difficile ici de ne pas prendre fait et cause pour notre paysan normand. C’est un film jouissif car il flatte l’instinct de vengeance qui, qu’on le veuille ou non, anime tout être humain confronté à des actes criminels.
    Agnes L.
    Agnes L.

    119 abonnés 1 458 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2021
    Un film sur mesure pour Gabin qui campe un patriarche pas commode, taiseux et qui règle ses affaires de manière non conventionnelle. Excellent.
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    38 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2020
    Un western aux allures de règlement de compte, au pays du camembert, interprété par un Gabin de mauvaise humeur, le tout accompagné de quelques notes géniales de Gainsbourg, et vous obtenez la horse. Conspué par la critique à l'époque, mais succès commercial, le film comporte quelques scènes assez choquantes, comme le viol (suggéré) ou le massacre des vaches. C'est brute, immorale, mais malgré tout, on a le sentiment que justice a été faite. Une époque révolue, pour un cinéma peut-être révolu...
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 377 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2021
    Thriller paysan, tel pourrait être la classification de ce film.
    La Horse, qui fait référence à l'héroïne, est un film policier avec J. Gabin en patriarche, qui ne laisse rien passer, où une mouche même ne pourrait voler sans son approbation.
    Les petits-enfants mangent à côté de lui tandis que ces gendres, avec qui il travaille les terres de son domaine sont plus loin.
    Après que son petit-fils s'est impliqué dans une affaire de drogue, il va régler ce problème à sa façon.
    Rattraper par la justice il va néanmoins continuer sur sa lancée pour finalement réussir son plan initial.
    Le film a vieilli mais il reste agréable à regarder.
    La musique de Gainsbourg ainsi que de Vannier y est aussi pour quelque chose.
    Comme souligné plusieurs fois, la scène chez le juge entre Gabin et Porel, son petit-fils est très marrante par le jeu des expressions faciales de Gabin.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    13 abonnés 1 382 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mars 2024
    Ce polar à la campagne repose en grande partie sur la personnalité à la fois charismatique et caricaturale d'un paysan patriarche au regard dur et aux idées étroites.
    Maître chez lui, Auguste Maroilleur règne en despote sur sa famille, qu'il méprise, et s'apprête à régler brutalement leur compte à des trafiquants de drogue agissant sur ses terres.
    Le film de Pierre Granier-Deferre a pour lui son cadre champêtre et ses moeurs rurales, décor plutôt insolite en matière d'histoires de gangsters. Et le cinéaste aurait pu réaliser un film brillant s'il n'avait pas laissé ses personnages à l'état de stéréotype st s'il avait contraint Jean Gabin à aller au-delà de cette figure paysanne épaisse qu'il compose. Ce type obtu et laconique, à travers lequel d'aucuns verront un homme fort, les autres un péquenot réac, manque de nuances, ce qui ne surprend pas, à considérer la seconde carrière de Gabin commencée après-guerre.
    La trame du film est certes intéressante; son atmosphère particulière et sa concision n'y sont pas étrangères; mais la mise en scène pas assez rigoureuse de Granier-Deferre prive beaucoup le sujet de sa crédibilité, notamment en n'expliquant pas de façon convaincante l'etonnante docilité dont font preuve les filles et les gendres de Maroilleur.
    Divertissant mais pas abouti.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 octobre 2006
    Un petit film de Jean Gabin qui donne une joie grandiose aux télespectateurs qui visionnent ce film! C'est génial, Gabin est impressionnant (c'est l'un de nos plus grands acteurs nationaux, un monstre sacré!). Violence, loyauté, vengeance, défense... Un coktail secoué par Pierre Granier-Deferre plus meilleur que jamais, avec un Serge Gainsbourg excellent qui nous offre ici une musique rythmée et géniale, comme à son habitude (cf Le Pacha). Un film à voir d'urgence, surtout pour les cinéphiles ou les inconditionnels de l'immense Jean Gabin!
    Uptownblues
    Uptownblues

    7 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mars 2023
    L'ancêtre du revenge movie plutôt moyen entre plans magnifiques (la grange en feu), scènes nanardesques (le strike dans le troupeau de vaches) et incohérences.
    Gabin en figure patriarcale bourrue et mutique finit par dégager de l'agacement d'autant qu'il devient la cause de ce tout qu'il veut éviter - dont certaines atrocités - par son comportement de vieux c*n.
    La bande son est dans en grande partie affligeante et il s'en dégage une impression que ça a été réalisé par un fragile. Il accuse certainement juste le coup.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 mars 2013
    Un bon petit film de droite mais qui finit par souler. A voir une fois pas plus.
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