Quand on regarde le duo, qui n'est autre que Huppert/Depardieu, on s'attendait clairement à voir du grand cinéma. Et non, malgré des scènes qui font parler, sur la folie du début des années 80, ce film n'a jamais vraiment commencé. Pialat, le réalisateur, ne voulait pas trop exposer le duel entre l'ignorance et la sensibilité. Depardieu dans le rôle d'un mec qui ne veut rien faire, et Huppert qui sauve un peu le désastre, qui montre tout son talent, en faisant la petite femme perdue dans ses pensées. Ça satisfait certaines personnes, tant mieux. Enfin, la finesse de Maurice Pialat laisse à désirer tant les clichés volent dans toute la pièce, les scènes poussives ne permettent pas aux téléspectateurs d'interpréter la nouvelle jeunesse, qui dans une petite boîte, essaye tant bien que mal de chercher son bonheur. Le positif ? Le talent des acteurs, à souligner, mais pas trop. Le scénario s'appuie légèrement sur les mentalités, les envies, les choix aussi. Question avortement, Pialat n'a pas voulu s'éterniser dessus. Dans le film, Nelly (Isabelle Huppert), n'était pas plus triste que ça, et la scène coupée, veut tout dire.
Minimiser l'erreur, la force de Pialat. Globalement, ce long métrage a des qualités... non exploitées.