Mac Donald prend le film comme il faut. On ne s'ennui jamais De bonds rebondissement et un Forrest Whitaker parfait et magistral pour ce role fait pour lui!!!
Cette évocation d'un grand dictateur Ougandais vaut essentiellement pour l'interprétation transcendantale de Forest Whitaker, je ne serais donc pas très original et irait dans le sens des critiques dithyrambiques lues ici et là et approuvées d'ailleurs aussi bien par l'académie des Golden Globes que celle des Oscars. Il est en effet assez hallucinant d'observer sa façon de transformer littéralement son visage d'une seconde à l'autre, il est aussi terrifiant que charmant et ça c'est ce qui fait le plus peur.
Par contre, certaines scènes paraissent louches voire sonnent faux et le personnage de l'Ecossais qui se retrouve en Ouganda par hasard, frise la naïveté à tel point qu'on ne s'attache pas à lui alors que l'idée consistait à jeter un regard d'occidental sur cette histoire. Cela semble parfois trop prévisible comme le fait qu'il tombe amoureux d'une des femmes délaissées du dictateur. Bref, à voir tout de même pour l'aspect historique.
Quelques petites facilités adoptées. Pour le reste, une interprétation intense et habitée de Forest Whitaker qui contribue grandement à faire basculer ce récit initiatique à cadre historique en thriller à dimension politique. La réalisation nerveuse contribue à nous faire osciller entre la vision de Nicholas et l'horrible réalité tout en soulignant les rouages du pouvoir et les excès dictatoriaux. Marquant.
Le problème de ce film, est que le rôle du dictateur écrase tout le reste et la verve communicative de l'acteur rendrait le tortionnaire presque sympathique tant le rôle du jeune medecin arriviste est ambigu, par contre et ce ne sont pas les scenes un peu gore dans le dernier quart d'heure du film, qui y change quelque chose. En fait le huis clos ou l'on cantonne l'action nuit aussi a l'enssemble. Les crimes sur la population restant non montrées et evasives, cette denonciation d'idir amin dada est un peu ratée presque inconsciemment complaisante par moment grace a l'exceptionnel Forest Whitaker qui endosse le rôle. A voir quand meme ! P.S : a voir absolument en V.O !!
Un film édifiant qui retrace l’accession au pouvoir du dictateur sanguinaire Amin Dada à travers le regard d’un jeune médecin européen. C’est sans doute ce parti pris scénaristique qui rend "Le Dernier Roi d’Ecosse" si accessible à un large public, la mise en scène énergique de Kevin MacDonald ayant, en outre, le bon goût de ne pas sombrer dans l’austérité trop souvent de mise dans ce genre de production. On se prend d’ailleurs à partager l’admiration du héros pour Amin Dada, dirigeant affable et original… avant de découvrir sa folie intérieure et les exactions qu’il commet quotidiennement (la terrible scène du corps démembré de l’épouse du dictateur reste longtemps accrochée à l’esprit). En ce sens, la volonté d’identification du spectateur au personnage joué par l’épatant James McAvoy a parfaitement atteint son but. L’interprétation du jeune acteur est d’ailleurs souvent oubliée par les critiques alors qu’il réussit l’exploit de tenir tête au monstre du film, l’époustouflant Forest Whitaker (oscarisé pour l’occasion), qui campe un Amin Dada tout simplement terrifiant. Quelle grandiose idée d’avoir confié ce rôle de dictateur psychopathe à un acteur connu pour ses prestations empreintes d’humanité. Ce choix apporte beaucoup au portrait, tout en contradiction, d’Amin Dada et confère une formidable richesse au film. Le reste du casting souffre un peu de la place prise par les 2 personnages principaux mais on retiendra quand même la présence de Gillian Anderson en humanitaire, de Kerry Washington en épouse volage et de David Oyewolo en médecin local. Enfin, "Le Dernier Roi d’Ecosse" dresse un portrait assez impitoyable mais juste de la situation en Ouganda dans les années 70, en rappelant la responsabilité des occidentaux et en traitant avec une certaine subtilité la légende autour d’Amin Dada (on appréciera notamment l’allusion aux pratiques cannibales ainsi que son goût pour les décorations fictives). Kevin Macdonald signe donc un film particulièrement réussi qui, ironie du sort, a peut-être pour seul défaut d’être trop accessible et ainsi de manquer d’une certaine hauteur qui lui aurait permis de prétendre au statut de classique du 7e art.
J'avais découvert ce film partiellement il y a quelques années mais une scène m'avait tellement choquée que je n'ai jamais trouvé le courage de regarder l'ensemble en reprenant dès le début. C'est chose faite, donc Le dernier roi d’Écosse est à classer dans cette courte liste de biopic abouti. Concernant l’intégrité de la démarche, on peut se poser la question, toujours est-il que ça n'impacte que très peu la réussite du film. Qui est d'ailleurs en grande partie grâce au talent de Whitaker, qui parvient à retranscrire avec un charisme incroyable toute l'ambivalence de l'ancien dictateur de l'Ouganda. A lui seul, il correspond à la bonne raison de voir ce film. Je suis aussi très fan de James McAvoy (la révélation à l'époque), qui interprète un médecin fictif auquel il est facile de s'identifier. En ce qui concerne la fameuse scène, outch, elle est toujours là et assez traumatisante sérieux... Même s'il y a une grosse partie inventée pour les besoins du film, on reste convaincu dans la globalité tellement la sensation d'être pris au piège est omniprésente. Le dernier roi d’Écosse, un portrait déroutant.
Forest Whitaker, assez proche physiquement d'Idi Amin Dada, a su capter les attitudes du Dernier roi d'Ecosse de façon saisissante, notamment la dualité du dictateur ougandais.
Film documentaire sur un dictateur terrible qui a sévit dans les années 70. Réellement immersif grâce aux décors posés et aux acteurs crédibles, le film arrive à accaparer le spectateur et l'éclaire sur une sombre période de ce pays.
Une plongée effroyable en Ouganda sous le règne impitoyable d'Amin Dada, à travers les yeux d'un médecin étranger idéaliste (personnage fictif). Un film choc qui ne peut laisser indifférent et un oscar amplement mérité pour Forrest Whitaker.
Sans tomber dans une caricature pourtant difficile à éviter, le film nous décrit avec un tact remarquable la vie d'un dictateur sanguinaire. Le sympathique jeune héros, à la fois téméraire et inconscient, est de ceux que le spectateur voudrait empêcher de se jeter dans la gueule du loup. Mais ce dernier, grandiose et terrible à la fois, inspire à la fois trop de crainte et de fascination pour que l'on ne s'y intéresse. La réalisation impeccable construit une atmosphère qui passe petit à petit de la simple aventure africaine à la terreur la plus complète, sans se laisser déstabiliser par les tentations du grand spectacle ou de l'apitoyement pathétique. Un vrai numéro d'équilibriste auquel il ne manque qu'une ouverture réflexive plus digne de ce que l'Histoire a réellement coûté aux peuples qui l'ont vécue. Accrochez-vous, et courrez le voir.