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    L'Ecole pour tous
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Ecole pour tous" et de son tournage !

    Le bahut, un monde sans pitié ?

    Après le projet avorté Résistantes (un film ambitieux qui portait, comme son nom l'indique, sur le rôles des femmes dans la Résistance), Eric Rochant a souhaité se lancer dans une comédie : "Dès le départ, je me suis orienté vers une comédie d'imposture, parce que je trouve que c'est un ressort remarquable. C'est dans ma voiture que j'ai eu l'étincelle. Je me suis demandé ce que moi, je ferais face à une classe de ZEP... De fil en aiguille, j'en suis arrivé à ce personnage, qui devrait être un élève et se retrouve à la place du prof (...) Le but n'était pas de rire contre quelqu'un mais avec tout le monde (...) Nous voulions tous une comédie qui, sans démagogie, dégage quelque chose d'universel au coeur d'un milieu sur lequel il y a beaucoup à dire." Si pour définir L'Ecole pour tous, le cinéaste parle de "comédie d'imposture", Vincent Desagnat (qui interprète un prof de français plutôt malveillant) emploie, lui, le néologisme "chromédie", autrement dit "le parfait mélange d'une comédie et d'une chronique"...

    Arié en avant

    Pour jouer le rôle de ce professeur malgré lui, Eric Rochant a fait appel à Arié Elmaleh (frère de Gad), qui se retrouve pour la première fois en haut de l'affiche. Le cinéaste se souvient : "Nous avions remarqué Arié Elmaleh dans Chouchou et la pub SFR, et il était excellent. Il me posait cependant un problème de taille : il était trop grand ! Pendant un an, j'avais imaginé un personnage petit à qui j'aurais pu mettre des habits immenses, un peu comme Chaplin, et tout à coup je me retrouvais avec ce grand garçon ! Il m'a fallu du temps pour accepter ce changement, d'autant que le film repose entièrement sur lui. Mon pari était d'en faire un acteur comique, un Jack Lemmon ou même un Jim Carrey. Le choisir était donc un challenge périlleux et passionnant. Les répétitions ont permis de déterminer le point d'oscillation entre les différentes intentions. Nous avons énormément travaillé, y compris pendant le tournage. Il a parfois fallu le pousser un peu pour le révéler, mais il est naturellement charmant et je suis fasciné par son jeu."

    A bonne école (1)

    Pour l'écriture du scénario, Eric Rochant a fait appel à Mara Goyet. Cette enseignante de Seine-Saint-Denis a publié en 2004 un livre-témoignage très remarqué, Collèges de France. Avant L'école pour tous, le monde du cinéma ne lui était pas totalement étranger : fille du scénariste Jean-François Goyet, elle fut, enfant, l'héroïne espiègle de La Vie de famille de Jacques Doillon, face-à-face entre un père (Sami Frey) et sa fille.

    A bonne école (2)

    Malgré leur jeune âge, plusieurs des comédiens choisis pour incarner les élèves avaient déjà joué la comédie avant L'Ecole pour tous : on a vu Aymen Saïdi dans Saint-Jacques... La Mecque et Beur blanc rouge, Oscar Copp était le héros de Swing de Tony Gatlif, et Doria Achour faisait partie des bambins des Femmes... ou les enfants d'abord... de Manuel Poirier. Quant à Chloé Coulloud, après le tournage du film d'Eric Rochant, elle a rejoint le plateau de La Tête de Maman, dans lequel elle incarne la fille de Karin Viard. D'autres, en revanche, font leur première apparition à l'écran, comme Irina Muluile (Halimata) ou Reda Oudra (Brendon), repéré par un collaborateur du cinéaste dans le quartier des Halles à Paris.

    Jahwad vu par Arié

    Arié Elmaleh parle de son personnage, Jahwad : "Paradoxalement, au début, j'ai eu peur de ne pas faire assez typé pour le rôle, pas assez banlieue ni assez maghrébin, mais je me suis vite rendu compte que le personnage était plus universel que le côté racaille dans lequel il aurait été dommage de l'enfermer. Pour moi, le film parle d'un jeune homme qui à travers une situation assez dingue, va mûrir, s'ouvrir. Cette histoire dit que la personnalité compte plus que le milieu dont on est issu, chacun est libre de devenir, et je trouve cela très positif. En se remettant en cause, Jahwad fait exploser les a priori, le racisme, les cases dans lesquelles on enferme les gens, à commencer par les profs ou les élèves. À travers la comédie, on se rend compte que tout est affaire d'humanité. Et puis, il y a cette idée très forte qu'en prenant des risques et en acceptant l'inconnu, on peut donner un sens à sa vie."

    En studio

    Eric Rochant revient sur les conditions de tournage : "Le film nécessitait douze séquences de classe où il se passe énormément de choses. Il était impossible de tourner pendant trois semaines dans une vraie salle. La reconstitution en studio était une condition essentielle pour que je puisse bénéficier d'une complète liberté de filmer (...) Nous avons eu la chance de trouver un collège à Sevran, que nous avons eu pour nous pendant les deux mois de vacances. Nous avons pu y vivre, manger à la cantine et même profiter des tables de ping-pong ! Nous avons reconstitué une classe dans le gymnase, le décor était collé à la baie vitrée qui donne sur la cour. Tout y a été tourné, y compris les scènes du studio de Yacine, pour lequel nous avons simplement retourné les parois de notre classe en les retapissant de papier peint. Le décor de la chambre d'hôpital et du bureau du proviseur y ont aussi été aménagés."

    Copains d'avant

    Pour incarner la redoutable Mme Krikorian (surnommée Mme Doubtfire), le cinéaste a fait appel à une actrice-cinéaste qu'il connaît depuis longtemps : Noémie Lvovsky. L'auteur d'Un Monde sans pitié et la réalisatrice de La Vie ne me fait pas peur ont tous deux étudié à la FEMIS au milieu des années 80. A propos de son personnage, Lvovsky avoue : "Pour la jouer, je me suis inspirée d'une prof que j'aimais beaucoup, qui avait des cheveux rouges, des seins énormes et qui se comportait devant sa classe comme un comédien devant son public. Je crois que c'était à la fois pour se protéger et parce que, comme me le disait une amie qui enseigne à la fac, il y a quelque chose de la représentation dans le fait de faire cours." Ajoutons d'autre part que Nader Boussandel et Elodie Navarre s'étaient déjà croisés sur les bancs du Conservatoire.

    L'amie d'Arié Elmaleh

    Après avoir été sa partenaire dans L'Ecole pour tous, Noémie Lvovsky a engagé Arié Elmaleh pour interpréter le compagnon de Valeria Bruni Tedeschi dans L'Ami de Fred Astaire, son quatrième long métrage en tant que réalisatrice.

    La FFF et l'Education Nationale

    La bande originale de L'Ecole pour tous a été composée par Marco Prince, leader du groupe FFF, qui avait déjà collaboré à deux reprises avec Eric Rochant, tout d'abord sur Vive la République ! en 1997 puis sur Total Western (dans lequel il jouait aussi un petit rôle) en 2000.

    Un tour de Magyd

    Magyd Cherfi, un des membres fondateurs du groupe Zebda, joue un petit rôle, celui d'un père de famille, dans L'Ecole pour tous. C'est la première fois que le chanteur (et écrivain) joue la comédie, même si le 7ème art le passionne depuis longtemps : avant de se lancer dans la musique, il avait souhaité s'inscrire à l'IDHEC (prestigieuse école de cinéma... par laquelle est passé Eric Rochant) mais échoua au concours d'entrée.

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