Derniers Avis sur Il Boom

Quel dommage que ce film soit si méconnu ! Réalisé en 1963, il connut un gros échec commercial en Italie, et ne fût distribué en France qu’en 2016 ! C’est pourtant un grand moment de la Comédie Italienne ; extrêmement noir et cruel, ceci expliquant peut-être cela. Car si le ton est celui de la comédie (on rit beaucoup, jaune bien sûr), le fond est terrible ; chose rare, aucun personnage, à part celui, peu présent, de la mère, n’est positif. De Sica dresse un portrait au vitriol d’une société bourgeoise dans l’illusion du boom économique des années 60 pour laquelle la réussite et l’affirmation des êtres se résument à la situation sociale et à la richesse accumulée. Il s’agit avant tout de paraître, et leur échelle de valeurs se définit par ce que l’on possède et non par ce que l’on est. Au milieu de cet univers tout en superficialité, un pauvre bougre, imprégné de ces mêmes « valeurs », se laisse entraîner dans un engrenage cauchemardesque. Alberto Sordi incarne formidablement ce personnage à la fois pathétique et touchant, qui inspire tout autant mépris que pitié. Cette vibrante dénonciation des dérives du consumérisme, de l’arrivisme et de l’individualisme (la notion de solidarité semble avoir disparu des consciences) pose en même temps une question éthique encore bien d’actualité en 2024 : jusqu’à quel point un homme peut-il (librement ? tout est relatif) disposer de son propre corps ?

Une critique du monde riche et des parvenus.
Franchement ennuyeux. L'humour n'est pas drôle. C'est sarcastique mais sans être efficace. Et que dire de la fin où l'on attend une pirouette de dernier moment mais qui tombe à plat misérablement. Le réalisateur est parti avant de tourner la dernière scène?????

Petite fable cruelle sur un dandy italien qui entend surfer sur la forte croissance économique de son pays pour mener grand train, mais sans travail, sans efforts et sans risques. Les faiblesses du personnage principal sont bien mises en lumière : vanité, ignorance, dilettantisme, superficialité, etc. Les gens aisés ne sont pas plus épargnés. L'épouse du borgne richissime propose un marché sordide au pauvre dandy ruiné. Pour certains, tout est monnayable... Il y a bien quelques longueurs, quelques scènes inutiles, mais l'ensemble est suffisamment enlevé, vivant, pour tenir en haleine jusqu'au bout.

Tout est laborieux dans Il Boom, qu’on peut connaître comme une des rares franches comédies de De Sica. Le désespoir d’un homme endetté y est dépeint avec beaucoup de redites avant qu’on entre dans des tergiversations sans morale auxquelles Sordi tente d’insuffler un peu d’âme, mais donnant au final une nette impression de « tout ça pour ça » que compense mieux la personnalité d’Elena Nicolai (son flamboiement est ce qu’il y a de plus en décalage avec le reste). Cet humour-là, ce n’était pas pour le grand réalisateur du néoréalisme.

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Rien que pour les séquences où l'on voit Alberto Sordi danser le twist et le madison, ce film vaut le détour. Ce conte cruel est tout de même un peu gâché par une mise en scène qui manque de rythme et des dialogues très bavards. Toute l'Italie des soixante et des trente glorieuses, avec les incontournables Alfa Roméo de l'époque et une bande musicale aujourd'hui un peu ringarde mais tout de même sympathique.

Cette incursion de De Sica dans le domaine de la comédie Italienne est ratée, malgré la prestation étonnante d'Alberto Sordi. Une des règles implicites du cinéma, c'est que quand on nous a montré quelque chose et qu'on l'a compris, on passe à autre chose, ce n'est pas le cas de ce film ou tout est trop long, répétitif à foison et finalement ennuyeux

Véritable petite curiosité que ce film italien de 1963 !

Soyons honnête, pas besoin de long discours ni d'une critique enlevée ; personne d'entre vous n'aura l'occasion de voir Il Boom, film bénéficiant d'une nouvelle jeunesse mais, malheureusement d'une diffusion pour le moins limitée. Il faut dire qu'un film datant de 63 (même remastérisé) en noir et blanc et en italien, cumule quelques handicaps pour séduire un large public.

Souvent drôle, parfois sarcastique et sans concession avec une frange de la société qui se la pète, le réalisateur De Sica dénonce avec ironie les dérives du "miracle économique" italien des années 50-60.

Toutefois, ce n'est pas tant le film qui m'a tapé dans l'oeil (Ah ah a...) mais la diversité des échanges après la projection. Entre des lectures différentes, de multiples références cinématographiques pour appuyer des propos, je suis toujours étonnée par les nombreuses réactions quel seul le Cinéma peut susciter. Que ce soit sous couvert d'une comédie ou d'un drame, derrière les images, il y a toujours un message à décrypter que chacun interprète selon son vécu, son humeur du moment et sa culture.

Réalisateur : de Sica ; scénariste : Zavattini ; interprète : Sordi. Ca s'annonce bien ! Cette fine équipe signe une comédie italienne comme on les aime, rapide et racée, dans laquelle un entrepreneur au bord de la faillite doit se résoudre à vendre un de ses yeux à un milliardaire borgne (sic). Film au rythme trépidant que l'incommensurable Alberto Sordi domine de toute sa stature. Une critique acerbe des comportements des nouveaux riches qui n'atteint cependant pas le degré de méchanceté des classiques de l'époque (Les monstres).

Les dérives du consumérisme à outrance dans l'Italie des années du boom économique à travers un pauvre hère endetté au delà du possible car il a cru pouvoir s'élever et vouloir sa part du miracle..... un humour corrosif pour nous montrer la nature humaine et cette soif de consommer. Alberto Sordi est magnifique de lâcheté et de courage et si finalement il va vers cette solution incroyable, c'est aussi qu'il est poussé par toutes ses relations familiales et amicales, la société entière.....

Le boom, tout le monde veut en profiter en ces années 60 où l'économie italienne semble enfin pouvoir sortir le pays de son quasi sous-développement qui a poussé nombre de ses enfants vers les Etats-Unis tout d'abord à la fin du XIXème siècle et vers la France ensuite des années 1900 à 1950. Sortir le pays de la crise, mais aussi réduire la fracture sociale entre le Nord et le Sud de la péninsule. Giovanni Alberti est un de ces italiens de Sicile qui sont montés à Rome pour faire carrière dans l'administration. Employé au ministère des armées il a épousé Silvia la fille de son supérieur, un général en réserve d'activité. Pour profiter du fameux boom et combler sa jolie femme (Gianna Maria Canale), il a quitté le confort du ministère pour aller faire fortune dans le privé et tout particulièrement dans le secteur de l'immobilier qui est celui qui profite le plus vite de toute reprise économique. Sur son petit nuage, Giovanni a vécu grand train avant que les dettes ne viennent le rattraper. C'est à ce moment que De Sica nous le présente, alors que sa femme continue à s'étourdir dans les soirées mondaines et que lui entame sa tournée humiliante pour demander à ses amis de lui avancer de l'argent en échange de gains très hypothétiques sur une opération de cavalerie immobilière. De Sica plutôt étiqueté réalisateur néo réaliste, se lance ici pour la première fois dans la comédie italienne qui bat alors son plein sous la houlette des Risi, Germi ou Monicelli. Avec son scénariste fétiche Cesare Zavattini, il concocte cette histoire simple mais excessivement cruelle qui dénonce l'appât du gain facile, la fascination des petits pour tout ce qui brille et surtout la difficile porosité entre les classes sociales que Giovanni découvrira de manière plus qu'amère, la seule solution s'offrant à lui étant de vendre un œil à un magnat industriel devenu borgne. Giovanni c'est bien sûr Alberto Sordi que De Sica avait déjà croisé trois ans plus tôt dans "Le jugement dernier" et qui livre ici une brillante composition , savant mélange entre tragique désespéré , comique désenchanté et orgueil naïf qui fait le charme si particulier des grands acteurs italiens. Il faut le voir dans la scène où , lustré comme un sou neuf, croyant venir offrir ses services sexuels à une riche et imposante femme sur le retour il découvre la triste réalité du marché qui lui est proposé. Grandiose !

Un homme d'affaires italien très endetté essaie de trouver parmi ses amis de l'argent. N'en trouvant pas, il lui arrive l'opportunité de vendre, à un richissime italien borgne, un de ses yeux pour une grosse somme d'argent.
C'est une comédie italienne malgré son propos plutôt tragique. Néanmoins, on rit aux malheurs de ce "pauvre" italien qui veut vivre au dessus de ses moyens.
La société italienne est bien décrite ici avec toutes les hypocrisies et les mensonges d'un mode de vie bourgeois. Peu de gens trouvent grâce aux yeux du réalisateur, et c'est ce qui rend cette sorte de fable plutôt désespérant.
La réalisation est neutre mais efficace.

Le film manque de rebondissements cependant on a droit à du bon Sordi.

Voulant mener la grande vie,un homme va finir par accumuler les dettes.Un seul moyen va s’offrir a lui pour le tirer de cette situation.Alberto Sordi est encore une fois magistral et irrésistible dans ce rôle d’imbécile voulant vivre a crédit.