Haaa...Voici donc le fameux "La vie est belle" dont on m'a tant rabâché les oreilles.
Ce n'est seulement maintenant que j'en comprend les raisons. "La vie est belle" est un chef-d'œuvre, ni plus, ni moins, un puissant et marquant.
C'est sous une forme inhabituelle et qui pourrait être jugée incommodante par certains, que Roberto Benigni narre l'une des plus grosse horreur de l'histoire.
Tournant son film comme une merveilleuse fable, comme un conte clownesque, il prend le risque de perdre plus d'un spectateur.
Le commencement de son film est une seringue, une seringue destinée à nous endormir pour mieux nous préparer au choc qui va suivre.
A nos oreilles est parvenue l'ultime question demandant si le pari était de ne jamais cesser de parler, on retrouve bien ici la patte italienne.
Cependant, derrière tous ces masques théâtralisant le drame, se cache un cri. Un cri de désespoir, un cri qui appelle aux larmes et à la compassion. Il résonne et nous fait oublier cette face masquée.
La volonté de ne pas trop en montrer est également présente, tout est joué avec subtilité, mais les rares choses dévoilées sont de terribles chocs.
Ici, on traite d'amour, de protection, d'enfer et de tant d'autres choses fortes aussi positives que négatives. Mais plus qu'une démonstration de la vie dans les camps, c'est l'affrontement entre la vision innocente et naïve d'un enfant et les innombrables horreurs de l'époque qui est offerte.
Certains jeux de regards sont tellement intenses que vous ne pourrez réprimer quelques frissons ou même quelques larmes salées.
Magnifiques, même sublimes prestations sont également au rendez vous.
Bien que spécial, « La vie est belle » est un hommage et une démonstration violente de courage.
A vous d'aimer ou de détester, vous serez seuls maitres de votre jugement, qui j'espère sera clément. Comment pourrait-il en être autrement?
Aux premiers abords la démarche de Benigni paraît trop osée mais en fin de compte il en ressort une histoire attachante où l' émotion ressenti ne manque pas.
Il a été noté à plusieurs reprises et par la critique et par certains de nos amis cinéphiles qu''Auschwitz n'a pas été libéré par les Américains mais par les Russes (on ne voit pas très bien l'intérêt de cet anachronisme)"... J'en vois l'intérêt ... commercial, on, dira.
Pour le reste, cela se laisse voir, surtout pour la première partie, légère, ironique, inventive. Le second pavé, par contre, heurtera les esprits sensibles à la vérité historique, bien plus grave, plus définitive que cette esquisse pince-sans-rire.
Godard avait déclaré à propos de ce film "si Benigni trouve que la vie est belle à Auschwitz, ca le regarde". Ce jugement définitif de godard résume bien le problème de ce film qui fait de l'extermination un film à la "amélie poulain". Il faut apprécier ce mix de genre. Ce qui n'a pas été mon cas.
Que dire de plus... Peut être juste un pense bête pour ne pas oublier de voir le beau dans le laid à l'image de ma scène préférée et des quelques notes d'opéra qui se dispersent dans la nuit du camp silencieux. Un exercice de clown triste dans lequel Benigni excelle ici.
Roberto Benigni se montre aussi talentueux devant que derrière la caméra. Il nous offre l'histoire bouleversante d'un père et son fils dans un camp de concentration allemand durant la guerre de 39-45. On passe du rire aux larmes dans cette très jolie fable. A voir absolument.
Sixième long-métrage de Roberto Benigni dans sa carrière de réalisateur, "La vie est belle" est une véritable bombe dès sa sortie en 1998. Les raisons en sont nombreuses : son sujet évidemment, celui de la guerre qui ravive toujours tellement de souvenirs et de traumatismes dans la tête des gens, son histoire également, Benigni incarnant lui-même son personnage principal d'un homme juif déporté avec son oncle, son enfant et sa femme dans un camp de concentration, mais c'est surtout la tournure et le scénario qui sont de pures merveilles dans ce film. Il est, en effet, plutôt "simple" (notez bien les guillemets car ça ne l'est évidemment pas tellement) de raconter les faits tels qu'ils ont été rapporté autrefois, mais il est bien plus difficile d'y apporter une grosse touche d'ironie et de comédie dans un sujet aussi gravissime que celui de la Shoah. Allier comédie et émotion est peut-être l'une des combinaisons les plus dures dans le cinéma moderne et voir à quel point le sujet est magnifiquement traité ici par l’ensemble de l’équipe du film, on ne peut qu’applaudir. Mais ce n’est pas tout, ce qui m’a frappé encore plus c’est le sadisme que Benigni se fait lui-même subir tout au long du film spoiler: (sa femme qui sera, en quelque sorte, en montant dans le train la cause de sa mort, le fait d’avoir son fils avec lui à qui il fait croire qu’ils peuvent partir et que cela n’est qu’un jeu alors qu’il sait pertinemment qu’il y restera, son "ami" officier allemand avec qui il pense pouvoir s’échapper et qui lui pose finalement une pauvre devinette) . Au final, on pleure, on rigole et on en peut nier que ce film procure des émotions grandioses avec le seul petit bémol d’un début légèrement long qui a pu en faire décrocher quelques uns, je n’en doute pas, c’est dommage pour eux car ils loupent quelque chose de grand. Une chose est sûre, Roberto n’aura pas volé le grand nombre de récompenses qu’il aura amassé grâce à ce film. Bravissimo !