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    Danse avec les loups
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    568 critiques spectateurs

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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2021
    Durant la guerre de Sécession, un officier nordiste est élevé au rang de héros bien malgré lui. Ayant le choix de sa nouvelle affectation, dans un désir de fuir la guerre, il part dans les grandes plaines de l’Ouest encore peu colonisées et grouillant d’indiens. Seul dans ce bout du monde, confronté à lui-même et à une solitude salvatrice, il va faire communion avec la nature et surtout entrer en contact avec les indiens. Rencontre essentielle et symbole du rapprochement possible entre les peuples prouvant encore plus l’absurdité de la guerre et la logique colonisatrice humaine et ici américaine.
    Grand film épique, c’est donc aussi un film politique car il dresse un réquisitoire sans appel contre le génocide fondateur de ce grand état démocratique que sont les E.U.. « Danse avec les loups » fait aussi la promotion du vivre ensemble, du rapport à la nature et nous questionne donc sur notre identité. Ce film est dans la veine des westerns révisionnistes bien loin des westerns de l’âge de gloire du genre. Ici, on déplace le regard de la conquête de l’Ouest en la démystifiant et en se plaçant du côté des Indiens ; à ce titre , il est le fils du « Little Big Man » d’Arthur Penn.
    A sa sortie, j’ai vu sa version courte de 3 heures. En famille avec mon fils de 12 ans ½ qui entre parenthèse a adoré et a dû se questionner sur notre humanité, nous avons visionné la version longue de 4 heures. Moins dynamique, elle permet de se poser et de passer un temps long et très agréable en compagnie de John Dunbar, le personnage principal. Comme lui, on joue le rôle des petits anthropologues en herbe. Sur cette version, Kevin Costner pour sa première réalisation qui est de loin sa meilleure prend bien le temps de planter le décor et de donner du relief à son personnage principal. Avec une heure de plus, ce film devient donc plus intérieur et émotionnel car il permet de sonder plus en profondeur Dunbar ; un personnage qui a conscience de franchir une frontière et de ne plus pouvoir faire marche arrière. Et la narration par le lieutenant Dunbar accentue le lyrisme déjà présent par les images mais surtout par la magnifique partition signée John Barry. La longueur ne devient donc pas pesante, surtout que Costner en profit pour nous offrir des plans magnifiques.
    Même si on peut reprocher au film son trop plein de bons sentiments, il a le mérite de ne pas être si manichéen que çà. Entre le grandiose et l’intime, la beauté et la cruauté, l’ami et l’ennemi, la douceur et la violence, Kevin Costner signe un film plein de justesses.
    Un film qui remporte 7 Oscars, 3 Golden Globes et l’Ours d’Argent à Berlin ne peut être qu’un excellent film. Un des films phare de ma génération mais qui a fait un émule dans la jeune génération
    tout-un-cinema.blogspot.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 octobre 2020
    Une histoire-fleuve sur la vie d'un soldat isolé dans l'Ouest américain, qui se lie petit à petit avec une tribu native. Difficile de trouver de véritables failles dans cet projet pharaonesque, réalisé et interprété avec talent par Kevin Costner, et qui délivre un message universel. Finalement, le seul écueil est la durée de 4h, et la relative lenteur de l'ensemble, qui permet de développer le fond du sujet et de s'attarder sur les détails, mais qui rend difficile le visionnage en une seule traite.
    Michael78420
    Michael78420

    42 abonnés 1 284 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2021
    La meilleure critique de la colonisation de l'Amérique du Nord par les Européens. Les grands espaces semblent infinis. L'armée US est là pour imposer une nouvelle loi. Mais John Dunbar, interprété par Kevin Costner, n'est pas un blanc comme les autres. Il est habité de valeurs profondes, si éloignées de ses congénères de l'armée. Des valeurs reconnues même par les animaux, comme ce loup qu'il prénomme Chaussette. Des valeurs qui l'amènent à s'ouvrir à une autre culture en commençant par apprendre sa langue. D'abord un premier mot, bison (tatanka) jusqu'à ce que les Sioux lui donnent le nom de Sumale Tutanka (je ne suis pas sûr d'avoir bien compris). Des valeurs qui amènent le héros à comprendre une culture qui a un autre rapport à la vie et à la mort. Une culture dans laquelle un homme peut penser, à propos de son ami mort :  "il est parti pour que tu viennes". Une culture qui a un tout autre rapport à la nature, ne prélevant que ce qui est nécessaire pour vivre. Une culture dans laquelle l'amour est célébré, surtout lorsqu'il est évident. En face, la sauvagerie des blancs est écœurante de bêtise. En finissant de le regarder, 30 ans après l'avoir au cinéma à sa sortie, j'ai ressenti à nouveau une profonde tristesse m'envahir face à l'absurdité de cette civilisation conquérante et destructrice. En ce début de XXIe siècle, certains commencent à se demander comment revenir en arrière, respecter la nature, revoir notre perception de la vie, de nos valeurs. Danse Avec Les Loups est justement là pour amener le spectateur à réfléchir sur lui, sur l'autre, sur les rapports entre humains et animaux. Un chef d'œuvre.
    vanou97
    vanou97

    38 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2010
    Des décors aux relations humaines en passant par par les batailles, ce film est éblouissant et Kevin Costner nous montre son meilleur cinéma!
    Serpiko77
    Serpiko77

    46 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    C'est pas si évident de lancer un film qui dure 4 heures sans avoir quelques réticences, la crainte de l'ennui si le sujet ne captive pas pourrait en rebuter certains. Et pourtant...
    Pourtant si on se prive de regarder ce bijou on passerait à coté d'un des films les plus magistrales de l'histoire du cinéma.
    Le plus incroyable c'est qu'il s'agit de la première réalisation de Kevin Costner, touché par la grâce, il lui sera impossible de s'approcher d'un tel chef d'œuvre durant le reste de sa carrière.
    Quel défaut pour ce film ? Sincèrement je n'en vois aucun. La photographie est somptueuse, la musique de John Barry envoutante (le thème de "Chaussettes" est aussi sublime que triste), les acteurs tous impliqués et tellement authentiques et justes, l'histoire est captivante et le dénouement déchirant...
    Le film a fait une razzia aux oscars et c'est amplement mérité.
    novemberromeo
    novemberromeo

    27 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2021
    Chef d'oeuvre ayant marqué le renouveau du genre, Danse avec les loups marque par la puissance de son récit, la beauté de sa photographie, la grandeur de ses scènes tournées dans de sublimes paysages et son absence d'effets spéciaux. Du très grand cinéma !
    Sildenafil
    Sildenafil

    63 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 février 2010
    Belle histoire mais - la vache ! - qu'est-ce que c'est long ! 3h54 ! Plus long que le Seigneur des Anneaux en version longue... Long, long, long ! A tel point que je l'ai vu en vitesse x2 ou x3, et ça ne m'a pas empêché de suivre l'histoire, loin de là... Y'a quand même un problème, je trouve.
    antony Z.
    antony Z.

    66 abonnés 1 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    4,2 - le film est d’une beauté universelle et rend hommage à la tribu Sioux qui comme les autres ont été agressées et chassées par les vaniteux colonialiste !…

    L’opposition d’une bataille pour se défendre et se protéger face à l’attaque du conquistador ou du pilleur comme face à la tribu indienne ennemie.

    La rencontre de 2 cultures, d’humains… est magnifiquement écrite et filmée toute en sobriété avec des plans sublime captant la magnificence de ces grandes étendues sauvage du Nebraska.
    Agnes L.
    Agnes L.

    119 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2021
    Chef d'oeuvre du cinéma américain avec une prestation magnifique de Kevin Costner. Trois fois que je le regarde et à chaque fois, je ressens la même émotion. La musique y joue aussi un grand rôle. Ce film fait œuvre utile en inversant les schémas de pensée américaine car il dépeint la tribu des Sioux sous un jour positif alors que les tuniques bleues sont assoiffées de conquête et que leurs soldats sont ignares. L'histoire avec le loup Chaussette ne compte pas tellement, elle est juste là pour montrer l'affection que cet homme solitaire a envers tout être vivant.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 768 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juillet 2019
    Vu à sa sortie au cinéma, et quel grand plaisir de le revoir ; mieux : le découvrir puisque cette fois j’ai regardé la version longue. Plus de 20 ans et beaucoup de scènes m’étaient resté. Et je n’ai pas vu le temps passé. Je suis de ceux qui ne croient pas en l’Homme, pas plus en Dieu d’ailleurs, toutefois je reconnais que l’Homme, célèbre et anonyme peut être doué de sagesse, d’intelligence pure pour accomplir de grandes oeuvres envers ses semblables dans ce monde depuis qu’il tourne sur lui-même et autour du soleil ; soit dans la souffrance, en luttant contre les idées reçues et fausses. Tout simplement parce que l’Homme croit en l’Homme, en l’Humanité. Justement, « Danse avec les loups » me réconcilie avec l’Humanité… mais le temps du film ! Peu importe que cela soit un roman, le fait de brosser un tel personnage comme Dunbar prouve que l’écrivain ou scénariste d’origine croit en l’Homme. Si j’avais des scènes bien gravées dans ma mémoire, je dois avouer que j’avais complètement occulté sa dimension écologique. Est-ce dû à la version longue ? Déjà ça commence avec ce regard noir de Dunbar en route pour le fort de Sedgwik où « le paysan » qui l’emmène jette une boîte de conserve. Puis lors de son installation, Dunbar découvre une véritable décharge, à cela s’ajoute du gibier qui croupit dans l’eau, tué sauvagement. Les interrogations de Dunbar sont aussi les miennes et sans doute celles des spectateurs. Enfin, il y a son rapport avec la nature ; son envie de communiquer avec ce loup et évidemment avec « l’ennemi.» A noter l’humour que j’avais oublié. Distillé avec parcimonie et approprié. Comme ce drapeau qui recouvre soudainement le visage de Dunbar (à cause du vent) au moment de se présenter devant une indienne ; sa panique pour sortir de sa cabane, il se cogne la tête et s’écroule ; son cheval deux fois kidnappé et qui par deux fois revient en prenant soin à chaque fois de faire chuter son ravisseur. Et son rapport avec les Sioux. Un humour qui révèle aussi l’aspect profondément humain de Dunbar. Il n’a rien d’un héros, d’un dur à cuire. C’est un être sensible. Un personnage que n’aurait pas apprécié un certain John Wayne ! « Danse avec les loups » est un western qui sait prendre son temps, un brin contemplatif qui invite à s’interroger à méditer sur cette Humanité. Kevin Costner en Lieutenant Dunbar ne varie cependant pas avec John Ford. Il n’a rien d’exceptionnel en prenant parti pour les Indiens. Sa vision humaniste peut paraître simpliste, voire pour d’aucuns démagogique (si si, j’ai lu des réactions qui vont dans ce sens) et paraître manichéenne. Sans doute puisqu’il nous dit que les Sioux ne sont pas comme on le prétend : voleurs, mendiants, criminels et opte pour des Blancs méchants, grossiers, incultes, comme ce « paysan » qui l’a mené au fort. Il scinde bien à sa manière les gentils des méchants. Son propos est vraiment manichéen. Quel mal à ça ? Si on contextualise l’époque, une très très grande majorité d’américains était persuadée que les Indiens étaient méchants ! Confédérés et Unionistes réunis ! Et il devait y avoir une très très toute toute petite minorité qui devait tenir un autre langage ou à défaut espérer qu’il y avait aussi du bon chez l’Indien. Cela en disait long sur la sagesse de celui ou celle qui osait l’envisager. La même Amérique qui se déchire pour mettre fin à l’esclavage, la même Amérique du Nord qui, pendant un temps, s’appliquera un voile devant les yeux pour ignorer aléatoirement la ségrégation raciale qui sévira dans le Sud. Donc, Kevin Costner a l’audace de ne pas faiblir, d’aller au bout de son propos en prenant le parti des Indiens et de noircir son Amérique en passant les Blancs pour des monstres. Au passage - faut-il le rappeler ? l’Amérique était avant tout indienne ! A noter : il nous dit aussi qu’il y a des indiens méchants. Comme les Blancs, tout échange paraît impossible. Au-delà de sa démarche humaniste, « Danse avec les loups » nous présente un Dunbar qui peut être comparé à ces premiers explorateurs qui ont le souci non pas d’investir, d’envahir une terre, un peuple, mais de faire connaissance pour partager leur propre humanité et l’inscrire dans l’Humanité avec un grand H. Explorateur ne rime pas avec envahisseur. Un envahisseur impose, un explorateur partage. Dunbar est aussi meurtri que Oiseau Bondissant de ne pas pouvoir communiquer. Dunbar aura le souci d’apprendre la langue. Kevin Costner, pour sa toute première réalisation, a réalisé une oeuvre majeure. Peu importe que cela soit la seule dans sa filmographie en qualité de réalisateur, son film est réussi car il va droit au coeur. Oui, « Danse avec les loups » est un film qui fait du bien à l’âme et au coeur. Dunbar est un être optimiste, il faut l’être pour se porter volontaire dans ce fort délabré, insalubre, perdu au milieu de nulle part ou plutôt dans une zone sensible ; il faut l’être pour croire en l’Homme, surtout s’il est Indien ; il faut l’être pour trouver la fameuse personne qui l’écoutera et qui permettra de préserver les communautés indiennes et plus particulièrement les Sioux. « Danse avec les loups » c’est aussi la musique signée John Barry, envolée, un brin épique et colle admirablement à ces immenses espaces et à ce loup qui, quelque part croyait en l’Homme. A tort ou à raison ? Dorénavant, dois-je m’efforcer de penser au film, me l’imposer dans mes pensées comme une prière pour m’aider à croire en l’Homme ? Je l’ai dit, c’est le temps d’un film (ou d’un livre). Il y aura toujours des moments où je verrai le verre à moitié vide ; le paragraphe qui devance le générique de fin ne me le fait pas voir autrement. A voir en V.O pour la voix toute particulière de Kevin Costner.
    Yahya D.
    Yahya D.

    46 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    Incroyable ! J'ai regardé ce film en version longue (quasi 4h) et je n'ai rien vu passer. Une véritable fresque magnifique qui m'a envoûté. De la musique aux acteurs sans oublier les paysages, tout est sublime. Je reviendrai ce film comme une claque douce et amer.
    WalterDiBobyLapointe
    WalterDiBobyLapointe

    31 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2021
    Je n'ai jamais aimé les westerns avec des Indiens. Une part de ce désintérêt ne s'explique pas vraiment (l'ignorance totale de cette culture sans doute), l'autre part s'explique très sûrement par la mise en scène très - trop - souvent caricaturale des Indiens dans les westerns. Ils ne représentent dans ces films là que des faire-valoir, des méchants "faciles" car incarnation de l'autre dans ce qu'il a de plus éloigné à notre propre représentation de l'homme civilisé. Parce qu'il est simple d'esquisser un caractère sans même en terminer les contours, il est bien moins aisé de trouver une justesse dans un récit mettant au centre la culture de ces peuplades originaires du continent américain. "Danse Avec Les Loups" parvient à mettre en scène l'histoire, non seulement de cette tribu, mais avec elle, l'histoire universelle, fatale et sans détour de l'extinction de ce peuple. Plus encore, Kevin Costner ne tombe jamais dans le manichéisme, dévoilant tout à tour les parts sombres, cruelles et lumineuses de l'homme, qu'il soit Blanc ou Indien. Bien-sûr, c'est une ode à la liberté, à la nature, à l'humain dépourvu de tout artifice et dans cette histoire, l'Indien est celui qui, justement, prouve qu'il n'est pas le sauvage que l'on pense. On peut penser au mythe du bon sauvage que racontait Diderot dans ses œuvres. Aussi, ce film se construit autour de la figure d'un homme en pleine crise identitaire, qui se reconstruit à travers la solitude puis avec l'autre, la vrai, l'étranger. Quoi de plus beau, de plus touchant que de suivre l'histoire de John Dumbar découvrant petit à petit l'humanité, l'amour, la vie dans toutes ses vérités, ses difficultés, ses travers et ses beautés. Tout y est juste, entier, jusqu'aux acteurs, à la mise en scène et bien-sûr à l'inoubliable musique de John Barry qui sublime le images. Alors, un conseil, n'ayez pas peur des presque 4h de film et partez sans hésiter à la découverte de ce film-fleuve qui compte parmi les chefs-d’œuvre du 7ème art. Vous n'en ressortirez pas indemne. Je ne vous le souhaite pas en tout cas.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2021
    La tribu indienne, la nature sauvage, le soldat qui abandonne ses préjugés : les ficelles sont bien sûr un peu grosses, mais c'est filmé avec une telle douceur, et une telle grâce, qu'il est difficile de ne pas adhérer à ce message de tolérance et de préservation de la nature et des cultures indigènes. Du grand cinéma populaire qui prend son temps comme on n'en fait plus aujourd'hui.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mai 2015
    Après ses partitions de caféine pour "Out of Africa", John Barry revient à la barre pour nous concocter une musique lancinante au possible. Passé chez Sydney Pollack, il est engagé par Costner pour délivrer de très belles notes westerniennes.
    Pour mon second opus cannois, "Danse avec les loups" est passé sous mes yeux dans sa version longue (director's cut) de quatre heures en version originale non sous-titrée. Seuls les américains étaient doublés en français (quel plaisir d'entendre la ténébreuse voie française de Costner !).
    "Danse avec les loups" est un western racontant le détachement du lieutenant Dunbar dans les plaines du Dakota pendant la Guerre de Sécession. Dunbar va se lier à la tribu indienne voisine et va devenir un membre à part des Sioux en tombant amoureux.
    Costner brigue son scénario extrêmement bien bouclé en s'appuyant sur le roman de Michael Blake (qui se fait scénariste) ET l'Histoire du peuple Sioux auquel il a pris soin de ne pas déformer la vérité historique. L'auteur (Blake) live ici un western atypique car il ne s'agit pas d'un néo-western à la "Little big man", mais bien d'un western qui dénonce l'absurdité de la guerre envers le peuple Amérindien en général, puis entre les indiens eux-mêmes.
    De par le message de liberté qu'il véhicule, Kevin Costner orchestre, pour son premier long-métrage, une mise en scène épique qui affronte toutes les colères du ciel en s'enfermant dans le rôle de Dunbar. Le lieutenant-réalisateur livre ainsi une œuvre fraternelle, écologiste et humaniste. Une mise en scène poignante, lisse, adoubée d'un montage parfait et d'une photographie totalement impeccable. Tous mes chapeaux, Monsieur le réalisateur !!
    Dunbar, incarné à la perfection par l'Eliot Ness des "Incorruptibles" est magnifique. Tissant un lien étroit avec un loup que Kevin va surnommer Chaussettes, Costner devient ainsi plus attachant et affirme, 24 ans après la sortie du film, le caractère mythique du personnage qu'il avait incarné à l'écran.
    A ses côtés, de véritables descendants de Sioux qui parlent le dialecte Lakota qu'ils ont du apprendre avant le tournage (qui s'est fait de manière chronologique, chose rare dans le cinéma !). Mary McDonnell ("Donnie Darko", puis vue récemment dans "Margin call" de J.C. Chandor) campe une Dressée avec le point sensible et touchante tandis que Graham Greene ("Une journée en enfer"), Oiseau bondissant et Rodney A. Grant (il a joué dans "Wild wild west" et "Ghosts of Mars", de Carpenter, notamment), Cheveux au vent, entourent d'une grâce envoûtante l'ami Costner. LE véritable second couteau reste pour moi le chef indien Dix ours campé avec maestria par le regretté Floyd Westerman qui n'a joué... que des vieux sages : "Les Doors" d'Oliver Stone, "Grey owl" d'Attenborough et "Hidalgo" chez Joe Johnston.
    "Dance with wolves" (1991) est pour terminer un spectacle total atypique racé par le metteur en scène, lui-même d'origine Cherokee. Méritées, les récompenses (7 oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure photographie...) revigore le western et fait aujourd'hui du métrage un classique du genre. Chef d’œuvre à regarder au moins une fois dans sa vie pour une culture cinématographique à combler.
    Spectateurs gradés, asseyez vous !... ou quand Costner reprend le flambeau d'Arthur Penn.
    A noter : Annie Costner, la fille de Kevin, joue Dressée avec le point jeune. On la reverra dans "Postman", la deuxième réalisation de son père.
    Damien S
    Damien S

    24 abonnés 368 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2023
    La vache! Je n'avais pas revu ce film depuis 30 ans et quelle erreur! C'est absolument magnifique, touchant d'un bout à l'autre. Les 4 heures ne sont pas un frein à cette belle fable pleine d'humanité qui en son temps a fait de Kevin Costner une star.
    Par contre et c'est le seul reproche: les blancs sont rhabillés pour l'hiver et quand j'entends blanc, je veux dire les Yankees, conquérants de l'univers, grands méchants chasseurs d'indiens. Or, Costner aurait dû traiter avec davantage de complexité ces Yankees. Tous n'étaient pas débiles, avides de sang et dégénérés comme cela est montré ici.
    Les Sioux sont traités plus convenablement même si on sent clairement où le réalisateur veut nous emmener et nous montrer qui sont les gentils et qui sont les méchants.
    Passé cela, le reste est merveilleux.
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