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    Carne
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    59 critiques spectateurs

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    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2008
    Gaspar Noé réalise Carne au début des années 90 et signe un véritable coup de maître. On est d'abord frappé de constater que le cinéaste nous plonge dans un univers qui lui est propre dès les premières images. Nous sommes dans l'organique pur, au plus profond du coeur et des tripes. Chez Gaspar Noé, la chair est propice à toutes les obsessions : la vie ( l'accouchement tourné en caméra subjective ), la survie ( la viande chevaline que le boucher mange ), le sexe ( Cynthia qui prend des formes ) ou encore la vengeance ( celle du père pour sa fille ). A partir d'un montage elliptique et d'une voix-off hypnotique, presque berçante, Noé nous rapproche avec douceur du héros pathétique de son moyen métrage. Philippe Nahon incarne ce boucher avec une chaleur singulière, tout en retenu. Carne fait figure d'OVNI dans le paysage du cinéma français, parce qu'il est à la fois violent et tendre, saignant comme un bon steack. Unique. Une oeuvre d'un réalisme incroyable ( pour ne pas dire naturaliste ), une pièce de premier choix. Merci Gaspar...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2014
    Court métrage de 40 minutes en guise de prélude de "Seul contre Tous", "Carne" prouve l'immense talent de réalisateur de Gaspar Noé, son goût pour la provocation, les images chocs, le tout dans un univers malsain et glauque. Le rapport à la chair est très intéressant dans son élaboration, tout n'est que survie et régénération, et Noé tranche dans le vif de par la morosité de sa vision de l'existentialisme, reflétée grâce à sa photographie si particulière limite sépia. La réalisation est admirable avec quelques procédés astucieux (travellings et découpages furtifs, cut accroche-texte), l'ambiance est non seulement visuellement lourde et austère mais également relayée par une bande son percutante. Philippe Nahon dans le rôle de ce boucher froid et pessimiste est juste parfait, j'aime vraiment beaucoup cet acteur, et il sera tout autant fabuleux dans le premier long métrage de Noé "Seul contre Tous" sept ans plus tard. "Carne" est un superbe court métrage, puissant voir quelque peu dérangeant, la naissance d'un très grand réalisateur trop peu estimé à sa juste valeur, Gaspar tu es un grand.
    vivien-b
    vivien-b

    50 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mars 2017
    Carne est le moyen-métrage qui précède l'intrigue de Seul Contre Tous dans la filmographie de Gaspar Noé, tout en contenant une parcelle raisonnée des mêmes thématiques ; avec quelques soubresauts de voix-off haineuse (procédé par lequel Seul Contre Tous se construira en grande partie), on y parle encore une fois de la pulsion de vie infime qu'un homme, boucher de viande chevaline, trouve à désirer la chair de sa propre chair, le tout avec des luminosités plus artificielles, uniformes, voire utérines que le film qui suivra. Du coup l'avoir vu après Seul Contre Tous minimise quelque peu son effet, mais, en gardant la même science de l'ellipse et d'une composition définitivement très moderne et neuve de la mise en scène dans le cinéma français (intertitres métadiégétiques, montage au hachoir, plans anamorphisés à la photographie et au cadrage souvent, voire toujours plutôt inspirés), Gaspar Noé a tout de même fait du bon boulot, et cela dès son début de carrière.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 octobre 2013
    Comment ne pas apprécier cette oeuvre atypique certes sans grande ambition, mais dont le traitement de l'histoire est si intelligemment mis en scène qu'il capte notre intérêt jusqu'à la dernière seconde. Je ne connaissais pas bien Philippe Nahon, et bien je confirme c'est un très bon acteur.
    Shawn777
    Shawn777

    459 abonnés 3 327 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Ce moyen-métrage réalisé par le sulfureux Gaspar Noé et sorti en 1991 n'est pas mal. C'est une de ses premières créations et déjà, Noé nous emmènes dans son univers très particulier pendant trente-cinq minutes et sortira ensuite quelques années plus tard sa suite en long-métrage (que je n'ai d'ailleurs pas vu) intitulée "Seul contre tous". C'est tout simplement l'histoire d'un homme qui commet un jour un acte irréparable. Si le synopsis est aussi simple que ça, le film nous emmènes au cœur de la vie ratée de ce boucher de viande chevaline et nous fait comprendre que l'irréparable est très vite arrivé et qu'en quelques secondes, on peut changer radicalement sa vie. Le film est bien-sûr très trash et instaure bien souvent le malaise, il plonge aussi dans une France grise et morne. D'ailleurs, dès la scène d'introduction, le réalisateur met le paquet en nous montrant un homme dépeçant un cheval, scène qui est très crue et tout de suite après, une femme qui mange un steak. En plus d'être choquant, le réalisateur touche une corde sensible car manger de la viande de cheval n'est pas très bien vu, il est donc en plus assez provocateur. En dehors de son scénario, on retiendra aussi la mise en scène qui est excellente, se montrant originale et expérimentale mais ici aussi assez crue et provocatrice. Pour ce qui est des acteurs, nous avons principalement Philippe Nahon qui joue très bien. "Carne" est donc un moyen métrage qui ne m'a pas spécialement emballé mais qui n'est tout de même pas mal.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2008
    Chef de file de l'underground trash Hexagonal ces dernières années, Gaspar Noé a acquis une notoriété sulfureuse auprès du grand public suite au très controversé (mais brillant) "Irréversible". En 1991, il présentait à Cannes un moyen-métrage intitulé "Carne", tentative audacieuse caractéristique de sa vision extrêmement sombre du monde. Le style du cinéaste ne fait pas toujours dans la dentelle : lui est là pour choquer, faire réagir violemment, retourner les tripes de son public en lui posant des question pertinentes. On a parfois l'impression que cette obsession devient son but ultime et qu'il se fout presque de la qualité purement artistique de son oeuvre, à partir du moment où elle n'a pas laissé indifférent. Cette lutte constante à l'égard du conformisme a de quoi agacer dans la mesure où elle obéit à une plongée très (trop ?) rigoureuse dans le glauque gratuit et la critique sociale pas toujours très bien construite. Noé se montre de temps à autres maladroit, un peu lourd aussi dans ce qu'il tente de démontrer mais il faut bien avouer qu'il possède un certain talent. Dans "Carne", cela se manifeste par d'inventives ellipses narratives, un humour très noir ou encore une voix-off puissante et bien écrite. La direction d'acteurs fait en outre partie des bons côtés du metteur en scène qui parvient sans cesse à saisir l'instantané, donnant à son travail un côté ultra-réaliste stupéfiant. Et puis, le réalisateur fait aussi penser à Godard lorsqu'il pose des intertitres innatendus ou qu'il filme des bouts de corps représentatifs d'une action complète, sans oublier l'utilisation inattendue du hors-champ. On peut détester ce que fait Noé, attribuant à "Carne" un côté joyeux foutoir sans début ni véritable fin... Pourtant, on reste scotché de par le ton cru employé et l'immense paire de c... semblant habiter G.N. Sa provocation fait mouche dans l'ensemble, et ce malgré quelques redondances. Un pavé dans la morne mare constituant le cinéma Français actuel.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 178 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2020
    Gaspar Noé n’en était pas à son premier coup d’essai lorsqu’il réalisa Carne (1991), pourtant c’est bel et bien avec celui-ci qu’il se fera réellement connaître auprès du grand public et des professionnels.

    Un moyen-métrage de près de 40 minutes mettent en scène un boucher chevalin de la région parisienne qui élève seul sa fille, devenue muette au fil des années.

    La puissance de ce film réside à la fois dans la mise en scène, brute de décoffrage et dans l’interprétation magistrale de Philippe Nahon, incroyable dans ce rôle de boucher trivial, beauf et incestueux.

    Les décors, la photo, l’ambiance, le rapport à la chair, Gaspar Noé (comme à son habitude) ne lésine pas sur les effets et nous plonge au cœur de l’horreur, lentement mais surement.

    Un très bel exercice de style, avec lequel il donnera une suite (un long-métrage) dans le tout aussi impressionnant Seul contre tous (1999).

    [http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger]
    romano31
    romano31

    243 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2020
    Première partie du diptyque qu'il forme avec Seul contre tous du même Gaspar Noé, ce moyen-métrage de 40 minutes est une belle introduction au long-métrage qui sortira 8 ans plus tard. On y suit la vie d'un boucher qui s'occupe seul de sa fille dont il est attiré et dont la vie va basculer à la suite d'un malentendu qu'il l’emmènera en prison. Carne dégage une ambiance violente et poisseuse. Le regretté Philippe Nahon livre une prestation forte et intense et on sent déjà avec ce moyen-métrage le style unique et inimitable que sera le cinéma de Gaspar Noé : fort, intense et violent. A découvrir donc et à voir impérativement avant Seul contre tous.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2021
    Au début des années 90, personne ne connaissait encore le sulfureux provocateur Gaspar Noé. C’est après 2 courts-métrages que “Carne” apparaît sur les écrans du Festival de Cannes. Les cartons préviennent que le film peut heurter la sensibilité des plus jeunes. Soyez avertis, tous les films de Noé heurtent la sensibilité de tous les publics. Après une définition de la “Carne”, on assiste à l’éventration d’un cheval pour en faire de la viande. Le boucher chevalin est alors notre personnage principal. Celui-ci doit éduquer sa fille après que la mère se soit enfuie pour une vie plus heureuse. Chaque jour, père et fille vivent le même refrain. Ce qui paraissait normal au début finit par déranger et frôler avec l’inceste. Entre violence et dégoût, vous trouverez étonnamment une once de désespoir et de nostalgie plutôt attendrissante. Prémisse du diptyque “Seul contre tous” qui sortira six ans plus tard, “Carne” est un moyen-métrage qu’on vous déconseille de savourer pendant le repas.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    ferdinand75
    ferdinand75

    452 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2015
    Un film intéressant qui préfigure bien ce que sera l'oeuvre de Noé par la suite. Tout d'abord le choc de l'image : Gaspar Noe n'a pas peur de taper dans le dur, de choquer, l'image crue est là pour déstabiliser, pour mettre le spectateur en position "inconfortable", plus réceptif, pour lui apporter autre chose que le cinéma aseptisé. Il ne s'agit pas de choquer pour choquer, comme on l'a dit à tort de " Irréversible", mais bien de présenter autre chose au spectateur. Du cinéma vrai, du cinéma qui montre la souffrance , le sang, ou le vrai sexe , comme dans 'Love'. Ici la scène d'intro : avec l'abattage du cheval, puis l'accouchement , ou le meurtre du pseudo violeur , sont là pour créer cette ambiance. Toutes les scénes de découpe de viande dans la boucherie sont là aussi pour rappeler la fonction animale de l'être humain. Et puis il y a quelques rares scénes de tendresse, quand le boucher habille sa fille autiste, qu'il lui glisse sa culotte , qu'il la douche, c'est de la tendresse. Mais la posture nihiliste de Noé réapparait très vite , la rencontre du boucher avec la cafetière ( superbe prestation de Frankie Pain) , leur scène de sexe, le dégout qu'il porte à race humaine, à la procréation, son monologue sur l'homme perdu sans futur , tout cela est très noir, on est dans une rétorique de la vie très " Célinienne" , un nihilisme jouissif. L'image est souvent rouge , criarde , des couleurs très saturées qui annonce bien les films suivants. Un galop d'essai intéressant, comme un avant projet de tout le cinéma futur de Gaspar Noé.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2015
    Le début des années 1990 voit avec le moyen métrage "Carne" l'émergence d'un ovni du cinéma français : Gaspard Noé. Avec cette histoire de boucher, l'auteur de "Irréversible" pose en moins de quarante minutes la plupart des bases de son œuvre future. Cette explosion de personnalité s'avère en effet édifiante, ce dès les premières images choc du film. "Carne" fait également parler la poudre au niveau stylistique ; dans une photographie remarquable, Noé alterne plans en moitié de visage et séquences accélérées, conférant au spectateur un tempo imparable sans être clippesque. Un rythme soutenu associé à un ton à l'évidence délesté où viande et violence cohabitent et s'avèrent les épicentres jouissifs du propos. Un film charnel à l'image de son titre, voyant l'irruption d'un électron libre, une bête de cinéma.
    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2015
    Voilà, je crois qu'avec Carne, j'ai déjà une petite image de l'univers de Gaspard Noé, cinéma viscéral, sans vouloir donner dans le jeu de mot avarié. Un drôle de monde, dont le français souligne l'originalité par des libertés techniques bien à lui, entre une fournée de cuts rapides, une photo aux tons très marqués, une voix off pour le moins incisive. Un monde construit autour de thèmes (sans doute un seul, en fait) très crus, articulés autour d'un vide spirituel signifié par l’inexistence des personnages (la fille, complètement amorphe, est même réduite au statut d'objet) ou des ellipses incessantes, et opposé à une fascination non voilée pour l'organique. Noé trace un nihilisme positif, non pas signifié par l'effondrement des croyances ou des prétentions spirituelles de l'Homme, mais tout simplement par la mise en scène exclusive de ses pulsions les plus basiques, sans les accompagner d'un traitement explicatif, ou psychologisant. Chez lui, rien n'existe que la chair, le sang, et rien ne régit le monde en dehors de l'attraction dont ils sont porteurs. Un cinéma à part, dont j'attendrais par la suite encore plus de viscéralité. Vu la réputation que se trimbalent Seul au Monde et (surtout) Irrévérsible, je ne doute d'ailleurs pas d'être servi.
    Artriste
    Artriste

    82 abonnés 1 822 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2016
    Court métrage de Gaspar Noé mettant en scène un boucher chevalin, Carne vous marquera à coup sur. L'histoire est sombre, poisseuse dans un environnement lugubre et froid. On suit cette histoire d'un amour ambigu entre un père dépassé et sa fille pas très claire d'esprit. C'est dérangeant mais à la fois touchant grâce à de bons acteurs avec en tête Philippe Nahon qui porte tout le projet à lui tout seul. En plus les dialogues et la narration sont cru et violent comme les effets sonores qui déboussolent et les messages qui s'affichent à l'écran. La fin quant à elle est tout aussi particulière que le reste mais m'a un peu laissé sur ma faim. Au final, Carne est à voir mais à réservé à un public averti car c'est un court métrage assez dure.
    mehdi2610
    mehdi2610

    21 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2010
    On reconnait bien l'univers de Noé, trop court pour être un chef d'oeuvre, trop flou pour être sérieusement compréhensible, mais le message principal est passé...
    pfloyd1
    pfloyd1

    100 abonnés 2 026 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2017
    N’étant pas un adepte des courts métrages surtout méconnus, je découvre "Carne" avec un certain plaisir.
    Les images et la lumière sont très crus et montrent un Paris des années 60 triste et glauque,les personnages jouent très bien et sont accompagnés par une bande son propre et bien adapté à ce petit film noir.
    Le point fort de ce court métrage est sans conteste sa réalisation et ses plans très "pro" dans l'ensemble.
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