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    Moonrise
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    7 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    11 938 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2024
    Par le dècor du bayou, la jeunesse difficile du hèros, les endroits cachès avec sa petite amie, l'ambiance de la nuit et le goût de la tragèdie, c'est le film du romantisme noir! Et on ne s'ètonne pas vraiment de voir Frank Borzage à la rèalisation tant "Moonrise" (1948) lui correspond à merveille! Le rèalisateur des inoubliables "Three Comrades" (1938) et "The Mortal Storm" (1940) se laisse de nouveau emporter par un lyrisme bien à lui! Son autre atout se nomme Dane Clark! La malèdiction coule dans les veines de son personnage, dessinè avec force par Borzage! Et son duo avec Gail Russell (disparue bien trop tôt), dans le rôle d'une maîtresse d'ècole, apporte ègalement beaucoup à l'histoire! Quelques sèquences sont rèussies (la grande roue, les marais, la tombe du pendu...) avec même une parenthèse d'optimisme dans le final, chose peu courante dans le genre! Bref, ce film noir est à voir toute affaire cessante...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2021
    Quand il met en scène avec « Le fils du pendu » en 1948, l’un de ses tous derniers films, Frank Borzage (1893-1962) est au sens propre du terme, un vétéran d’Hollywood. Il a en effet commencé sa carrière de réalisateur en 1913 à 20 ans par le court-métrage muet (24 au total jusqu’en 1916. En 1916, il entame à 23 ans sa véritable carrière dans le long métrage. Jusqu’en 1929, il met en scène des films de série quand en 1927, influencé par Wilhem Friedrich Murnau, débarqué récemment, à Hollywood, il réalise quatre mélodrames qui sont autant de chefs d’œuvre visuels et narratifs dont « L’heure suprême » qui lui vaut d’être en 1929 le premier réalisateur à recevoir un Oscar tout comme sa formidable actrice Janet Gaynor, elle aussi oscarisée. Grâce à sa maîtrise technique, le parlant ne lui pose aucun problème et lui- vaudra même un deuxième Oscar en 1932 pour « Bad Girl », mélodrame sur fond de crise sociale. Viendront ensuite « L’adieu aux armes » (1932), « Désir » (1936), « La tempête qui tue » (1940) ou « Pavillon noir » (1945) qui seront autant de succès qui toutefois ne lui redonneront pas le lustre de sa période dorée de la fin du cinéma muet. Il est donc sur le déclin quand il est recruté par Republic Pictures, studio de seconde zone plutôt spécialisé dans le western de série B. Sur un scénario écrit par le futur réalisateur Charles F. Haas à partir d’une nouvelle de Theodor Strauss, « Le fils du pendu » se veut un mélodrame noir situé dans une bourgade rurale et traitant de l’impossibilité pour certains d’échapper à un destin qu’ils n’ont pas choisi. Ici un jeune homme (Dan Clark) dont le père a été pendu à la suite d’un assassinat qui depuis son enfance est l’objet de railleries et d’une mise à l’écart qui ont gravement entaché sa personnalité de jeune adulte devenu frustre et asocial. Un jour, n’en pouvant plus, il tue le fils (Lloyd Bridges) d’un banquier qui est en réalité son principal tortionnaire depuis l’enfance. Par crainte de subir le sort funeste de son père, le jeune homme cache le corps. Le film se concentre alors sur le tourment de Danny Hawkins qui se voit soudain une communauté de destin avec son père, se croyant possiblement victime d’un atavisme familial. Peu aidé par Dan Clark, son acteur principal dont le jeu compassé semble souvent en décalage, sorte de Paul Muni sans le talent de celui qui fut un inoubliable « Scarface » (1935) chez Howard Hawks, Frank Bozarge ne sait visiblement pas comment traiter efficacement une intrigue plutôt fade dont il ne parvient au final qu’à ne faire ressortir le simplisme de situations peu crédibles et d’enchaînements souvent téléphonés. On sent bien malgré tout que l’humaniste qu’était Frank Borzage ne veut pas condamner complétement un pauvre bougre que Dan Clark parvient à rendre parfaitement incohérent et désagréable à force de jouer mâchoires serrées face une charmante Gail Russel dont on ne parvient pas à croire qu’elle en pince pour celui qui fait tout pour se rendre détestable sans que l’on arrive à comprendre vraiment les fondements de son ressentiment. C’est donc plutôt chez les personnages secondaires que Borzage trouve son souffle notamment avec le formidable Rex Ingram qui incarne un dresseur de chiens de chasse empreint de sagesse et de compréhension ou chez Harry Morgan campant avec justesse un simple d’esprit sourd-muet, victime lui aussi de la cruauté de ses concitoyens. Le grand réalisateur s’il a su donner une certaine qualité esthétique à ce mélodrame bien trop manichéen dans son propos, n’a pu tirer le meilleur des faibles moyens mis à sa disposition. Les fins de carrière sont parfois difficiles à Hollywood.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    662 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2019
    Même si le script n'est pas forcément super développer, "Le fils du pendu" est une oeuvre qui est clairement à découvrir dans la filmographie de Frank Borzage, car la réalisation est de très grande qualité, la photographie très sombre offre des séquences bien étranges et le duo composé de Dane Clark et de Gail Russell nous propose de bien jolies prestations. Une très belle réussite !
    Caine78
    Caine78

    6 000 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2019
    Frank Borzage était à la toute fin de sa carrière et n'avait sans doute plus cet incroyable talent visuel et créatif qui en avait fait l'un des cinéastes majeurs du muet. Ce qui n'empêche pas ce « Fils du pendu » de présenter quelques réels intérêts. D'abord, ces premières minutes ultra-sombres, désespérées voire carrément anxiogènes, c'est tout de même assez rare, avec pas moins de deux spoiler: « meurtres »
    coup sur coup, et à des époques différentes. Ensuite, la dimension « psychologique » imprégnant le récit est intéressante, d'autant qu'elle n'est jamais gratuite et se double d'une dynamique d' « action » créant un certain suspense quant au déroulement et à la conclusion de l' œuvre. Dommage que, doté d'un budget visiblement limité, Borzage ne puisse probablement pas livrer cours à des recherches esthétiques plus poussées, ce qui n'empêche pas l'univers visuel d'être plutôt séduisant (presque « fantastique » par moments, notamment l'utilisation de la forêt). Le scénario présente également des faiblesses, manquant parfois de clarté quant à qui fait quoi et qui était où lors de l'événement tragique, un certain manque d'incarnation dans l'interprétation (Dane Clark ne s'en sort toutefois pas trop mal, Allyn Joslyn étant parmi les seconds rôles clairement celui que l'on retient) étant à déplorer. Maintenant, cette « fuite en avant », bien que parfois un peu appuyée dans ses dialogues, parvient à nous séduire aussi bien dans sa jolie histoire d'amour que dans l'évolution psychologique de son héros, toutes deux relativement crédibles jusqu'au bout, ce qui n'était pas gagné au vu du postulat et du discours final. Borzage probablement mineur, « Moonrise » n'en est pas moins à (re)découvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 septembre 2016
    Frank Borzage prouve une fois de plus ce qu'il était un grand cinéaste notamment par la maîtrise des jeux de caméra : zoom sur une mouche, gros plan sur les visages etc. Il démontre aussi son savoir-faire dans le montage et l'enchaînement des images. Il s'est appuyé sur l'excellent scénario de Charles F. Haas et des dialogues parfaitement adaptés à chaque situation. Il s'en dégage une certaine philosophie, notamment dans les propos du shérif et du vieux compagnon de Hawkins, le principal protagoniste (Dane Clarke), propos non dénués d'un certain pragmatisme. À l'époque, Gail Russell a 24 ans et joue les vierges effarouchées avec pudeur chaque fois que son amoureux, joué par Dane Clark, tente de l'embrasser. Ce dernier exprime avec force son rôle de meurtrier désespéré et constamment tourmenté qui ne sait trop comment agir pour camoufler son acte malheureux. La fin dégage une grande leçon de moralité, d'humilité et de sérénité. Ethel Barrymore est merveilleuse dans le rôle de la grand-mère de Hawkins et sa brève apparition pleine de tendresse et de réalisme sera déterminante dans le dénouement. Chaque séquence est méticuleusement déroulée. Ce film est d'ailleurs considéré par les critiques de cinéma comme le dernier grand film de Borzage.
    traversay1
    traversay1

    3 086 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2016
    Un film très noir, désespéré. Pour une fois, le titre français est plus fidèle à son thème que l'original. Un personnage dostoievskien au premier plan, hanté par la fin de son père, persuadé d'avoir un sang mauvais. La mise en scène appuyée de Borzage rend l'atmosphère encore plus irrespirable autour de son anti-héros qui ne vit que dans la peur et dans la haine.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    Impossible de mieux maîtriser la mise en scène. Exactement comme un peintre qui décide de tout, Borzage nous impose sa vision de ce drame sans jamais que notre regard se détourne de la totalité des plans. Plans qui sont presque toujours si serrés que nous ne pouvons faire autrement que de prendre la place de chaque personnage. L’ambiance générale qui se dégage de ce chef d’œuvre ultra personnel se rapproche d’un tableau des maîtres flamands, les gris sont utilisés comme autant de couleurs et les décors extérieurs ou intérieurs font partie intégrante de la triste vie du héros, ils sont comme lui. Il y a tant à dire de bien sur ce film que je suis surpris de ne pas en avoir encore entendu parler. En plus de sa forme très rare, le fond de ce film est extrêmement profond puisque touche à notre nature primitive de petits garçons que nous avons tous été. Qui n’a pas vu à l’école communale deux ou trois ‘’méchants’’ sous l’influence d’un meneur s’acharner sur un plus faible, la plus part d’entre nous regardant sans que aucun n’intervienne? Parmi tant de beauté cinématographique, la scène que je choisirais est celle de la grande roue. Malgré la présence de Gilly, son ange gardien, tout contre lui, Danny fragilisé par de ses souffrances du passé et bourré de remords se croit suivi par le shérif qui pourtant comme lui ne fait que tourner en compagnie de son épouse. Comment mieux utiliser une caméra pour traduire la souffrance psychologique ?
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