Avis : Docteur Folamour - Page 4

Un film qui gagne à être revu tellement le travail fourni par Kubrick s'avère fin. Le côté pince-sans-rire de l'humour développé, la magistrale performance de Peter Sellers, le fabuleux travail sur la lumière et le clair-obscur... un vrai chef d’œuvre, en dépit de longueurs notamment dans le dernier tiers.

Docteur Folamour est la comédie la plus drôle de tous les temps comme vous voulez. Désolé de vous le dire mais ce n'est pas une comédie très drôle. Bien sûr elle dit des choses audacieuses sur la course aux armes nucléaires au plus fort de la guerre froide mais c'est à peu près tout. Lors de mon troisième visionnage je me suis concentré pour compter les parties réellement drôles du film. Il y a moins de 20 fois dans tout le film où il y a un effort conscient pour être drôle et je compte aussi les moments d'humour sec et détourné comme le franc-parler du président et l'absurdité d'appeler le président sur un téléphone public. Le problème est qu'il y a trop de scènes qui sont complètement dépourvues d'humour noir ou autre. Pratiquement chaque minute des scènes de bombardement est dépourvue de rires à moins que nous ne soyons censés nous réjouir d'entendre la voix traînante de Slim Pickins pour le plaisir. Combien de fois avons-nous besoin de voir des plans d'ensemble du bombardier, Il y a dû y avoir plus de 20 plans de l'extérieur du bombardier brûlant au total environ 10 minutes de film. Comme tous ca est hilarant en effet...

Une vision de la Guerre Froide très ironique et grinçante.
Du bon Kubrick même si l'on était en droit d'espérer un peu plus.

Avent de voir ce film, j'avais recueilli deux types d'avis: ceux qui disait que ce film était un bijou d'humour noir, les autres qui disaient que ce n'était rien qu'une morale redondante sur les armes atomiques et qu'il n'était pas drôle du tout. Il est vrai que drôle, ce film ne l'est pas. L'objectif de Stanley Kubrick n'est pas de faire rire, l'humour n'étant ici qu'un moyen de délivré plus efficacement sa thèse tout en faisant mieux passer la pilule, afin de ne pas donner une tournure triste à son film malgré son sujet dramatique. Ce film est donc un chef-d'oeuvre car, malgré son objectif d'une grande complexité, le réalisateur parvient parfaitement à l'accomplir.

Talent dans la mise en scène et personnages délirants sur fond d'un contexte bouillant à l'époque. Kubrick réussit là une bonne petite comédie.

Très bon pamphlet, jouant sur la folie militaire et gouvernementale, critique sous-jacente de la "politique" de guerre froide, et la remise en question de la découverte d'une certaine bombe et d'une course à l'armement éfrennée pour préserver les biens de sa "culture" et de sa "liberté".
Caricatural, certes, mais corrosif.
On rit jaune en voyant rouge.

Un excellent film doté d'un scénario aussi délirant que les personnages présents, avec une morale sur les dangers de la bombe très bien représentée en une comédie originale. Nous retrouvons un humour diversifié qui est loin d'être du déjà vue, endurci par des touches d'absurdités dans des situations tordues, comme spoiler: appeler le président pour lui dire qu'ils ont envoyé une bombe atomique sur le pays sans le vouloir, ou encore que l'ambassadeur de Russie accède au pc de guerre
. Situation qui, au final, n'est pas si impossible que ça. Un film qui déraille complètement, mais on adore ça !

Film chiant sauf sur la fin (la délirante théorie du Professeur), lent, ennuyeux, quasi inutile. Les adorateurs du "chef-d'oeuvre" m'ont amené à le voir, voilà le résultat: grosse déception.

J'ai toujours du mal avec Stanley Kubrick. Cependant, il faut remettre ce film dans son contexte historique de guerre froide et par cet aspect, il est absolument subversif et politiquement incorrect, ce qui je pense, a grandement profité à l'aspect mythique de cette oeuvre. Néanmoins, c'est assez lent, ça parle beaucoup, ce n'est pas toujours très bien réalisé, la musique est par contre très bien choisie dans son aspect décalé. Bref, une référence qui perd de sa superbe au court du temps.

Guerre froide et ironie mordante dans ce film où Kubrick ridiculise Américains et soviétiques et dans lequel Peter Seller explose.

Je dois dire qu'en commençant à regarder, j'étais un peu déçu puis au film du film, mon avis a changé. En fait, l'atmosphère de guerre est plutôt bien recrée à la façon Kubrick. Les acteurs sont loin d'être mauvais, mais ça ne m'étonne pas, c'était la bonne époque. Des situations complètement loufoques viennent s'imissier et tout se coordonne plutôt bien. La fin avec ses images d'explosions nucléaires, c'est original. Bon, il est vrai, que je n'ai pas accroché à 100% car j'ai adoré Kubrick dans "Orange Mécanique" et "Shining" mais cela reste plus que correct. 12/20.

Satire profondément intelligente illustrée par une excellente mise en scène propre à Kubrick.

Une critique ouverte envers l'arme nucléaire et la militarisation Russe et américaine, Encore du grand Kubrick, mais différent de ses autres films tout de même. Un film qu'il faut mettre dans son contexte, et qui à l'époque a du faire pas mal de bruit !!

Une comédie noire très réussi et bien construite, sur fond d’un sujet sérieux qu'est l'holocauste nucléaire. Stanley Kubrick nous montre bien dans son film autant la bêtise des militaires que des politiciens. Les acteurs sont vraiment bien dans leurs rôles : Peter Sellers, George C.Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens ou encore James Earl Jones. Le film est remplie de scènes hilarantes comme les conversations entre le président des Etats-Unis et le leader Russe ou encore le commandant de bord du B-52 chevauchant la bombe.

Stanley Kubrick a toujours dénoncé, de manière plus ou mois suggestive : il a dénoncé la guerre ( Full Metal Jacket) ou encore la société ( Eyes Wide Shut, Orange mécanique). C’est ici au gouvernement et à l’armée en pleine guerre froide que le réalisateur s’attelle. Car, et c’est la problématique : que se serait-il passer sur ça avait pété entre les Etats-Unis et la russie ? Si le film y répond partiellement, c’est surtout l’ hypothèse qui est soulevé et non les conséquences. Tiré du roman Red Alert de Peter George ( qui participe au scénario, contrairement à Stephen King, dégoûté de la version de Shining sur grand écran), le réalisateur de Barry Lindon personnalise son film comme il sait si bien le faire et raconte l’histoire de ce général, qui après avoir pété les plombs, décide de bombarder la Russie en divers points stratégiques. Mais le gouvernement l’apprend et c’est un véritable compte à rebours qui commence afin d’éviter la 3ème guerre mondiale. Toujours autours de ses personnages complètement barré, le cinéaste construit son histoire de façon assez académique mais en n’oubliant pas de mettre en relief toute l’hystérie de l’histoire. C’est drôle, satirique, ça sent bon le Kubrick et ça se permet de bénéficier d’une fin époustouflante.