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    Joe
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    🎬 RENGER 📼
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    6 178 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Bill Compton a plutôt bien réussi sa vie, il est publicitaire et mène une vie aisée avec son épouse dans l’Upper East Side à New York. Tout va pour le mieux, si ce n’est Melissa, leur fille unique qui mène une vie qu’ils ne supportent pas (elle est hippie et sort avec un toxicomane & dealer). Après une overdose, Bill sort de ses gonds et tue accidentellement Frank. En se rendant dans un bar pour tenter d’oublier, il y fait une rencontre qui sera déterminante, celle de Joe Curran, un ouvrier gouailleur et qui n’a pas sa langue dans sa poche.

    Joe (1970), c’est le choc de deux mondes, d’un côté la classe aisée et de l’autre, la classe populaire. Bill est un homme riche, distingué et éduqué, Joe est un vétéran du Vietnam qui ne passe pas inaperçu, ce dernier n’aime ni les hippies, ni les drogués, et encore moins les communistes et les personnes de couleur. Il serait du genre à tirer dans le tas comme s’il était encore au front, sauf qu’il n’en est rien, il est chaudronnier dans une usine et doit se contenter de retrouver bobonne chaque soir, en sifflant ses bières et astiquant ses armes à feu en se remémorant le bon temps qu’était la guerre. Deux hommes que tout oppose et qui pourtant, un soir devant le comptoir d’un bar après une confession involontaire, scellera entre eux une étrange & contre-nature amitié.

    Injustement méconnu du grand public et pourtant tellement proche de Taxi Driver (1976), est-ce que le film de John G. Avildsen (Rocky - 1976) était trop précurseur pour être passé ainsi inaperçu ? Le film dresse le portrait glaçant d’un ouvrier facho qui en veut aux hippies, aux « nègres », aux camés, aux cocos, … Une œuvre nihiliste, désenchantée & réactionnaire, véritable choc des cultures, choc des classes sociales, nous offrant par moment des séquences d’anthologie (le monologue de Joe où durant 4min il crache sa haine de l’autre) ou encore des séquences particulièrement malaisantes (la rencontre entre les deux couples, d’un côté les bourgeois et de l’autre les prolétaires).

    Joe fini par faire un transfert sur Bill et va, lentement mais surement, l’engrainer vers le point de non-retour, dans ses idées nauséabondes à travers laquelle il voit dans sa justice sociale, le renouveau de l’Amérique, tel un nettoyage ethnique où il faudrait éliminer la vermine qui salit l’Amérique.

    John G. Avildsen brosse un portrait de l’Amérique typique de l’ère Nixon, au vitriol et sans concession, le tout, magnifié par la présence incandescente de Peter Boyle (avec son physique patibulaire de camionneur), Dennis Patrick et pour la toute première fois au cinéma, la jeune Susan Sarandon (23ans lors du tournage).

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    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2017
    Produit pour 106 000 dollars, Joe fut le premier succès public de John G. Avildsen (futur réalisateur de Rocky 1 et 5 et des Karaté kid) avec 19,3 millions de dollars de recettes aux États-Unis. Ce fut ainsi le 13ème plus gros succès de l'année 1970 outre-Atlantique. Ce succès peut être assez surprenant car le film ne comporte pas de stars (Peter Boyle n'était pas connu, c'était le premier film de Susan Sarandon...), est très psychologique et surtout est très ambigu. Ainsi, le film met dos à dos les hippies (qui volent, font l'amour et se droguent pour oublier leur inadaptation à la société) et les adultes aux tendances fascistes (qui vont jusqu'au meurtre pour éviter une jeunesse qu'ils ne comprennent plus). Ces derniers sont le sujet principal du film et sont présentés surtout comme des personnages bourrés de frustrations qui seraient prêts à imiter les hippies si l'occasion leur était offerte (la séquence d'orgie). De plus, la séquence finale nous montre la folie où peut mener cette frustration (avec des derniers plans terribles pour le personnage de Bill Compton interprété par Dennis Patrick). Ce film, très marqué par les années 70 et excellemment interprété, est donc d'une subtilité supérieure aux nombreux films de vigilantes qui déferleront dans les années suivantes (avec en tête de liste la série Un justicier dans la ville).
    globi C.
    globi C.

    8 abonnés 451 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2016
    Le film se démarque par une certaine originalité. Au début on croit qu'on va voir un classique drame autour d'un couple de drogués et finalement le film part dans une direction inattendue. Avec un meurtre qui va sceller une rencontre improbable entre un ouvrier et un riche publicitaire père de la jeune droguée.
    A partir de là le film va montrer les failles de l' amérique des années 70 sur un ton totalement ironique.Une mention spécial pour le talent de Peter Boyle qui éclate dans un personnage de beauf inquiétant.
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