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arnaud1972
24 abonnés
102 critiques
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2,5
Publiée le 12 décembre 2012
en 1952, l'inde était indépendante depuis 1949, renoir aurait pu être raccor avec son époque et nous proposer autre chose que cette guimauve mélo empreint d'une sénérité idéalisé et parfois pompeuse et les clichés sur la femme au foyer qui doit faire de beaux enfants à son mari au secours!!!reste quelques belles images d'une Inde d'un autre temps à jamais figés dans nos mémoires de cinéphiles qui pour le coup reste déçu face à ce film...
Grosse déception. Déjà on a une voix-off méga plombante qui nous explique le film pendant 45 minutes. Bon, c'est vrai que c'est toujours plus facile de nous raconter que de nous montrer, non ? Et puis c'est pas intéressant (du moins ça m'a pas intéressé). La mise en scène est pas nulle, mais elle est pas non plus assez intéressante pour permettre au film d'être un peu plus convaincant. Bon point tout de même, le cadre spatial du film, cette maison près d'un fleuve, c'est plutôt sympa mais ça ne suffit pas.
Premier film en couleur de Renoir, c’est aussi l’un de ses plus beaux. Récit initiatique sur 3 jeunes filles entre l’enfance et la vie adulte, la barrière qui se brise entre ces deux âges a rarement été montrée avec autant de justesse et d’émotion, moment fragile ou les rêves et les fantasmes se heurte à la réalité. C’est aussi l’occasion pour Renoir de montrer sa fascination pour l’Inde, ses rites et la beauté de sa nature. Bien évidemment les deux récits sont liés en permanence, le caractère sauvage et dangereux du pays ne sera pas sans conséquence sur la vie des jeunes héroïnes. Dans cette peinture, Renoir rivalise avec son père en utilisant le technicolor pour magnifier son récit aux accents naturalistes.
Un monument que ce premier film en couleurs de Jean Renoir ! les couleurs sont extraordinaires , l'histoire universelle et ici for t originale avec le s trois jeunes femmes , trois grâces qui passent à l'âge adulte en découvrant l'amour et son cortège de passions , déceptions , le tout sur fond musical indien ...le fleuve , immuable majestueux qui voit s'écouler tout cela depuis des millénaires ...une pure merveille à voir absolument .
Sublime! Comme bon nombre de grands cinéastes, pour son passage à la couleur Jean Renoir nous offre une explosion de teintes nuancées à la perfection et dignes de son père! Sa maîtrise des coloris est absolument étourdissante, rarement on aura vu photographie aussi subtile et éblouissante à la fois en matière de Technicolor. D'autant plus quand on sait que Renoir travaillait sur des rushes en noir et blanc, vu qu'il tournait en Inde et que le développement s'effectuait au Royaume-Uni! Vraiment «Le Fleuve» est la manifestation évidente de son génie retrouvé après plusieurs années d'hésitation (et un passage par Hollywood). Tous les éléments de ce film, chaque portion de l'image, chaque note jouée (que ce soit de la musique classique ou indienne), chaque geste, chaque séquence filmée est un véritable régal, d'autant plus que le scénario s'avère être d'une inestimable richesse, démultiplié par les nombreux personnages à la psychologie fouillée. «Le Fleuve» fonctionne comme parcours initiatique, comme méditation philosophique et métaphysique, comme allégorie (mythologique ou non, à l'image de ce Pâris détenteur de la fameuse pomme de discorde), ou plus simplement comme un magnifique drame. C'est aussi la rencontre de Jean Renoir et de l'Inde, pays fascinant et complexe dont il est l'un des rares cinéastes à avoir su comprendre l'âme (on est bien loin des clichés habituels et autres couleurs saturées à l'extrême). Esthétique parfaite, excellents interprètes, scénario en or massif,... Renoir retrouve les sommets qu'il avait atteint un peu plus de 10 ans auparavant, la couleur en plus et cette fois-ci avec l'anglais comme langue d'expression. À tous les amoureux du meilleur du cinéma français et de l'Inde je ne peux que recommander vivement ce grand chef-d'oeuvre qu'est «Le Fleuve»! À voir absolument! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Considéré comme étant une des plus belles œuvres de son auteur et pour cause car pour son premier film en couleur, Jean Renoir nous fait vivre un excellent moment de cinéma. La photographie est absolument magnifique (les couleurs sont d’une extrême beauté), la mise en scène est d’une grande finesse et l’interprétation du casting s’avère généreuse sur le plan de l’émotion. Une fable exotique qui fait donc la part belle aux charmes, mais aussi à la tranquillité et à la sérénité et qui met en plus particulièrement bien en valeur les atouts de ce beau pays qu’est l’Inde, puisque le tournage a eu lieu aux environs de Calcutta.
Splendide film et très belle histoire sur l'Inde. Limite documentaire mais très bien filmé. Ce film a été restauré en 2012-2013 et superbement. Il mérite d'être vu pour les superbes images
L'éveil à l'amour et au désir de jeunes femmes au confluent de deux cultures, mis en scène avec une tendre délicatesse, de même que le portrait douloureux d'un soldat estropié de retour à la vie civile dont la sensibilité sentimentale lui rappelle son humanité, le tout baigné dans les paysages indiens dont le réalisateur s'attache à montrer les moeurs, l'histoire, la beauté avec une sincère humilité, assisté d'un casting convaincant. Entre mélancolie résignée et fatalisme serein.
« The River » est le premier film en couleur de Jean Renoir. Le technicolor est ici flamboyant (cinq mois de corrections chromatiques peintes furent nécessaires pour corriger la saturation parfois insuffisante des couleurs) et magnifie ce fleuve, source de vie et destinées. L’eau qui s’écoule comme la vie fut présente dès son premier grand film, « Boudu sauvé des eaux », comme de son premier chef d’oeuvre, « Partie de campagne » et servit de décor à son seul grand film américain « L’étang tragique ». Mais jamais son art et sa philosophie ne se sont exprimés avec cette sérénité et cette élévation. Bien sur, au delà du fond, la forme sublime le discours et certaines scènes sont touchées par la grâce comme la légende et l’impressionnante danse de Mélanie (Rahda), les poèmes et rêves éveillés d’Harriet (Patricia Walters dont ce fut le seul rôle au cinéma), la mort et le départ vers le fleuve. La vie, mort et la renaissance. D’une richesse impressionnante et d’une densité permanente, le déroulé est aérien, sans aucune lourdeur ni accroc, si bien qu’il faut un bon quart d’heure pour comprendre qu’il ne suffit pas d’écouter la narratrice. Il faut plusieurs visions pour bien appréhender l’ensemble de cette œuvre immense. De cette production américaine, d’un roman anglais (l’auteur Rumer Godden a co écrit le scénario avec Renoir), porté à l’écran par un français et interprété par des anglais et des indiens, Renoir dira que le résultat fut totalement conforme à ses intentions. Cette réussite incontestable doit également beaucoup à la composition musicale pertinente de M.A. Partha Sarathy et surtout à la photographie somptueuse de Claude Renoir. Un chef d’œuvre intemporel.
Premier film en langue anglaise de son auteur, "Le Fleuve" est certainement son long-métrage plus audacieux et exotique. Il s'inspire du roman de Rumer Godden qui met en scène une famille britannique vivant aux Indes. "Le Fleuve" est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de Jean Renoir. Mais c'est aussi un long-métrage qui divise. Des qualités formelles évidentes sont à l'oeuvre : une photographie et des décors superbes que le Technicolor vient sublimer. Là où le cinéaste effectue une réussite totale, c'est dans sa peinture fine et captivante de ce pays qu'est l'Inde. Il y a un aspect quasi documentaire dans sa démarche sur les traditions et la spiritualité indiennes. En revanche, l'histoire à l'eau de rose qui appuie ces belles images s'avère franchement moins passionnante. La partie initiale "ethnologique" s'efface progressivement au profit de choix scénaristiques douteux et d'un ennui qui se fait de plus en plus pesant. Un film qui mérite donc des discussions.
Le fleuve opus quasiment inerte associe habilement le documentaire au romanesque dans des couleurs flamboyantes principales étincelles d'une action bien souvent somnolente.
Inutile de glaner un dynamisme dont l'oeuvre n'a nullement besoin. Tout n'est que lancinance et lenteur distillées dans un ennui profond faisant d'un site managé par ses rituels et ses croyances le contenu d'une seule journée ou tout ne fait que se reproduire à l'identique sous une chaleur accablante.
Trois jeunes filles sortent de leurs adolescences en s'éveillant au choix culturel et à l'amour antinomique envers un pays ou un grand blessé de guerre incapable de positionner son émotif au dessus de son handicap.
Un monde enfantin protégé et paisible s'estompe devant le brusque besoin de conquérir et de plaire un indécis de passage déconnecté d'une véritable perception émotionnelle pendant qu'un territoire immense et bigarré écoule ses jours dans son quotidien, son histoire et ses traditions.
Un film sublime, sécurisant, apaisant mais dérangeant par son immobilisme presque hypnotique.
Renoir j’adore et j’en attendais beaucoup de ce film qui, hélas, se montre un peu trop classique pour réellement me convaincre. Sur le coup j’avais beaucoup aimé certes mais sur la durée il se révèle pas réellement marquant, pourtant les bonnes choses y sont. Renoir choisit pour cadre l’Inde ainsi cette atmosphère exotique est plutôt savoureuse. Le film est un régal pour l’œil, le technicolor rend le tout flamboyant, ces couleurs sucrées propres à l’ambiance envoûtante font partie des qualités visuelles du film. L’histoire en elle-même est très classique. Une jeune fille tombe amoureuse d’un homme, ce qui marque en quelque sorte son entrée dans sa vie de jeune femme. Se formera alors un triangle (un quadrilatère ?) amoureux qui laissera des marques dans plusieurs jeunes vies adolescentes. L’histoire, même classique, a un intérêt tout de même, on suit le tout sans déplaisir et certains plans sont vraiment très beaux même si la mise en scène de Renoir demeure plutôt sage dans l’ensemble. Un bon film mais un peu déçu venant de Renoir, ça manque un peu d’audace.