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    Rosemary's Baby
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    4,1
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    358 critiques spectateurs

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    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2015
    Incontestablement, un film à voir, un classique! Une ambiance froide qui vous met mal à l'aise d'entrée. La maison n'inspire pas confiance, les voisins sont envahissants mais le couple est heureux et ne s'arrêtent pas une seconde sur des détails. Ca m'a fait penser à l'espèce d'insouciance qui régnait à cette époque dont j'ai souvent entendu parler. Progressivement le film bascule dans la paranoïa de la jeune femme enceinte qui s'imagine un complot diabolique et Polanski joue très bien là dessus: Parano ou pas Mia Farrow??? Toujours est il qu'elle est vraiment super dans ce rôle, elle est très crédible et convaincante dans ce rôle d'épouse dominée par son mari qui n'hésite pas à lui répéter que sa coupe de cheveux ne ressemble à rien! Il passerait pour un gouja aujourd'hui! On hésite à la croire, je ne savais plus où aller ce qui est vraiment troublant. C'est tout l'intérêt du film qui, arrive à vous angoisser sans aucune image horrible, sans sursaut ni autres effets habituels aux films d'horreur. Réussir à installer une telle ambiance, à rendre le spectateur aussi mal à l'aise de cette façon est vraiment un grand moment de ciné qu'il serait dommage de'avoir manqué. Angoissant je vous dis ! Un classique à voir absolument!
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Dans son contenu et dans ce qu'il veut mettre en avant, un parallèle peut être fait entre le tout récent "Mother!" d' Aronofsy et le film de son homologue Polanski. Comment la femme est utilisée comme mère porteuse à des fins religieuses ? Cette passion de dieu qui électrise, un sujet autant passionnant que controversé. Le cinéaste franco-polonais est nettement plus dans le contraste que l'américain sur la forme. Et moins dans l'excès aussi. Rosemary's Baby est avant tout un film qui prend d'abord une tournure de comédie désaxée, puis finit par devenir un drame étrange. Un climat de malaise est palpable, et si en soit le sujet du film pose un débat, ce qu'il véhicule est vraiment curieux. On sent un cinéaste qui veut nous dire des choses, mais tout ce qu'il met en place tout autour pour nous le raconter manque de pertinence.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 avril 2012
    Rosemary’s Baby est souvent cité comme l’un des meilleurs Polanski, si ce n’est le meilleur. Je me devais donc de m’attaquer à ce film si réputé. Je ne le regrette pas et je suis d’autant plus contente de l’avoir commencé sans en lire l’histoire ou les critiques auparavant, la surprise fut donc totale. Si vous ne l’avez pas vu c’est d’ailleurs ce que je vous conseille de faire, en effet il vaut mieux découvrir par soi-même ce chef d’œuvre pour mieux l’apprécier. Ne lisez donc pas ce qui suit.

    Tout débute doucement sur une musique aux airs inquiétants, le ton est donc donné dès les premières secondes du film. Un jeune et beau couple, représentant la vision parfaite d’un mariage heureux, cherche un appartement, ils décident de s’installer dans un immeuble au passé étrange malgré les histoires qu’un de leurs amis leur racontent. Très vite, la mort fait son apparition, une jeune femme que l’on a à peine le temps de connaitre lors d’une brève rencontre avec la jeune femme du couple. Ainsi, le fameux couple âgé de voisins fait son apparition en même temps que la mort, indifférent de la mort d’une femme dont ils s’occupaient pourtant, on sent vite qu’il y a quelque chose qui cloche chez ces voisins. Petit à petit ils vont s’immiscer dans la vie du jeune couple, ce qui n’a pas l’air de déranger le mari qui s’adapte vite à ces voisins qu’ils trouvent sympathiques, sa femme, elle, émet plus de doutes mais est bien forcé de laisser faire.
    Puis le fantastique fait son apparition via l’esprit de la femme et elle tombe enceinte, l’ambiance devient alors de plus en plus malsaine, inquiétantes et la mise en scène est impeccable si bien que le réel et l’irréel deviennent moins évident. En effet, à partir de ce moment, on commence à douter en même temps que la femme de son entourage, ses voisins, sont nouveau médecin et même son mari. Et on se questionne quant à savoir si elle devient folle et nous entraine dans sa folie ou s’il y a réellement quelque chose ? En effet on suit la descente aux enfers de cette femme enceinte qui se transforme au fil de sa grossesse pour finir par ressembler à un fantôme squelettique… Et on se pose des questions en même temps qu’elle, que sont ces boissons que lui font boire ces voisins si sympathiques en apparence et si étrange à la fois ? Ces accidents mystérieux qui arrivent à des moments trop opportuns pour être de simples coïncidences ? Tout monte en puissance et tout est suggestion, Polanski n’use à aucuns moments d’artifices inutiles et le film parvient à nous plonger dans cette ambiance glauque et malsaine admirablement construite.
    En effet le réalisateur parvient avec talent à alterner des scènes banales du quotidien avec des scènes qui sèment le doute dans notre esprit, de plus l’intégralité du film se passe quasi exclusivement dans l’appartement et pourtant l’ennui n’est pas là. Et que dire ce cette fin qui nous persuade que l’on voit l’enfant alors que la caméra ne nous le montre pas ?

    Ce film a donc plus de quarante ans mais pas une ride, il reste toujours aussi efficace de par sa mise en scène et sa construction. J’apprécie également beaucoup le fait qu’il laisse une part d’imaginaire au téléspectateur et offre plusieurs niveaux de lectures et une critique des gens en apparence normaux comme le mari qui semble pourtant idéal à tout point de vue et dont l'on n'aurait pas idée de se méfier.
    Polanski signe là un chef d’œuvre !
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2018
    Assez partagé ! S'il faut reconnaître après coup qu'avec un tel synopsis et un sujet si bien maitrisé ce film doit faire office de classique immédiat, il comporte néanmoins quelque défaut faisant chuter sa note finale. Notamment la fin que je trouve personnellement trop baclé et décevante au vue du reste. Quelques longueurs subsistent mais comme nous sommes dans un suspens entier, accroché à un possible final a couper le souffle, on oublie ce défaut. Après dès son générique initial on reconnait la patte Polanski, la décennie dans laquelle le film est tourné et l'ambiance particulière, malsaine ou pas dans laquelle nous seront plongé. Mia Farrow jouant tout comme l'excellent Cassavetes sûrement le rôle de sa vie, son visage d'ange si particulier contrastant complètement avec l'ambiance générale. Cassavetes dont on peut suggérer une improvisation totale connaissant son goût pour la chose, joue ici le rôle le plus marquant du film, peut être un des pires "méchants" de l'histoire du cinéma.. Bénéficiant d'une énorme réputation, j'avoue avoir attendu peut être beaucoup trop de ce film, et très déçu par son final donc que certains sauront apprécier. Constituant l'une des pièce de sa trilogie dite "d'appartement", je trouve que Polanski atteindra l'apogée de ce style sur "Le Locataire" sortit quelques années plus tard avec dans les rôles principaux Isabelle Adjani et lui même ! A la limite j'ai préféré "Repulsion" son premier film avec Catherine Deneuve. Rosemary's Baby n'a pas a rougir pour autant, c'est un bon voir très bon film, où les originalités visuelles et scénaristiques font la part belle. A voir évidemment !
    Candice L
    Candice L

    25 abonnés 827 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2013
    Un véritable chef-d'oeuvre!!! Un scénario génial, une intrigue à couper le souffle, de très bons acteurs, beaucoup de suspens, de l'horreur et de la peur comme on l'aime au cinéma. Un film d'épouvante comme on ne sait plus en faire! A voir!!!
    CrackO DingO
    CrackO DingO

    33 abonnés 1 057 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Une ambiance incroyable, ce film c'est sorcellerie! Une atmosphère digne de la coiffure de Rosmary ----Avril 2012----- Enorme chef-d'œuvre, on en frissonne encore 52 ans après.... 5/5. ---- Septembre 2020----
    elisa2102
    elisa2102

    127 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2012
    Cette berceuse composée par Christopher Komeda, dès le début..... Est si envoûtante ! Roman Polanski fit ses débuts aux Etats-Unis à l'occasion d'une collaboration avec Robert Evans et William Castle, qui avaient acquis les droits d'adaptation du roman à succès d'Ira Levin. "Rosemary's baby", sans doute l'un des meilleurs films d'horreurs paranoïdes, associe l'habileté de Polanski à aborder des sujets mettant mal à l'aise aux recettes narratives éprouvés de Hollywood. La fragile Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) et son ambitieux mari comédien (John Cassavetes) emménagent dans un élégant immeuble new-yorkais. L'héroïne sombre dans la folie lors d'une grossesse difficile ou (autre interprétation possible) devient la cible de son mari et de ses voisins satanistes pour faire venir l'Antéchrist au monde. Le récit d'Ira Levin propose un point de vue féministe sur le mariage, conçu comme un piège, et sur la société établie, perçue comme une bande de conspirateurs visant à sacrifier l'indépendance d'une femme pour assurer l'avénement d'une anti-utopie domestique. Dans le film, les éléments démoniaques, qui influenceront "L'exorciste", l'emportent sur la critique sociale. Mia Farrow montre une certaine ambiguïté, à laquelle les seconds rôles contribuent par une déférence qui fait frémir. Polanski souligne l'aspect sinistre du faste de Manhattan, tandis que l'habile intrigue de Levin apparaît de plus en plus mordante, conduisant le film vers un paroxysme à la fois terrifiant et subtilement sentimental. "Rosemary's baby" est une perle du cinéma fantastique et l'un des meilleurs films de Roman Polanski. L'angoisse y est distillée très progressivement et d'une façon... Diabolique. Au début, on s'étonne des craintes diffuses qu'éprouve la jeune femme. Elle entend des bruits, ouvre un placard : rien. Ce placard sans mystère va pourtant s'imposer à notre imagination comme un lieu étrange, menaçant. Les faits ordinaires s'accumulent, certains moins ordinaires que d'autres, mais tous vraisemblables. Il n'y a pas lieu de les interpréter. Nous pensons que Rosemary perd un peu son sang-froid (et la raison) à cause de son "état". Et puis, nous doutons. La fin est une vraie surprise. Pour installer ce climat de tension et de peur, Polanski n'a recours à aucun "effet spécial". C'est le triomphe de la suggestion. Un éclairage, un craquement de meuble imperceptible, un regard ambigu, un sourire suffisent à nous troubler. Le suspense va crescendo, en un spectaculaire tour de force. Il faut ajouter que cette histoire de diable n'est pas innocente. Bien qu'agnostique, Polanski aime jouer avec le surnaturel. Il l'utilise comme symbole de la malédiction des "damnés de la Terre". Ce film est une stupéfiante allégorie sur le Mal.
    Jérôme H
    Jérôme H

    137 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2008
    Réél référence du film fantastique entre une histoire religieuse et une mère perturbé par l'amour de son enfant (même si celui ci n'est pas rééllement voulu).
    Mia Farrow en est excellente et Roman polanski tire le maximum du potentiel de cette histoire.
    Un vraie chef d'oeuvre cinématographique.
    CH1218
    CH1218

    153 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2017
    Un peu trop longue, la première réalisation américaine de Roman Polanski n’en demeure pas moins efficace, ceci sans que son demi-siècle ne lui porte préjudice pour autant. Pas à proprement parler un film d’horreur,« Rosemary’s Baby » joue par contre pleinement sur une oppression de plus en plus lourde jusqu’à son prévisible final où l’excellente Mia Farrow découvre le fruit de sa grossesse. A noter qu’une partie des extérieurs du film ont été tourné devant le tristement connu Dakota Building à New York où John Lennon trouva la mort.
    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Avant les troubles personnels et le délitement de sa filmographie, aujourd'hui quelque peu en berne, Roman Polanski a été un brillant cinéaste. Rosemary's Baby témoigne parfaitement de la finesse qu'il a parfois pu atteindre. Il offre en effet là un film unique, film d'horreur où le sang ne coule pas et où les frissons sont rares, mais qui atteint un niveau de malsainité inégalable. L'horreur est amenée par l'histoire d'une "madame tout le monde", qui en aménageant dans un nouvel appartement, rencontre des voisins inquiétants. Se met alors en place un jeu permanent entre Polanski et son spectateur, et le premier, qui se refuse au directivisme, laisse le choix au second d'adopter l'hypothèse de la folie ou celle du complot. Et le réalisateur témoigne en cela d'une maîtrise incroyable, suggérant sans arrêt, montrant beaucoup moins, donnant une très vive sensibilité du hors-cadre. Polanski se refuse également à plonger dans un univers trop sombre, sans doute pour ne pas écarter l'hypothèse d'une plongée dans la démence chez Rosemary, mais la normalité apparente de l'univers est comme démentie par des accents trop prononcés dans les vêtements des personnages, leurs attitudes et les décors, rendant le tout par moments criard et empreint d'étrangeté. L'équilibre est parfait et l'indécision demeure. Pourtant, malgré cet univers soft pour le genre, le génie de la mise en scène parvient à générer quelques frayeurs, même en plein jour au sein d'une cabine téléphonique entourée de passants. Dès la visite de l'appartement d'ailleurs, ce génie saute aux yeux, Polanski donnant une belle image d'oppression et de présence extérieure par des plans entourant sans cesse les personnages, ne les lâchant pas d'une semelle, ou plutôt ne s'éloignant que pour se rapprocher brusquement. A la manière d'un Panic Room, voire dans une moindre mesure d'un Shallow Grave, la maison devient plus qu'un cadre, quasiment un personnage à part entière. L'ambiance est fascinante, mystérieuse, opaque. La narration à la première personne renforce aussi le mystère, seul le point de vue de Rosemary étant donné. Bref tout témoigne d'une subtilité assez incroyable, et le résultat est pour le moins probant. Moins glauque qu'un Angel Heart mais pourtant tout aussi malsain, Rosemary's baby est en fait un chef-d'oeuvre du film d'épouvante, qui n'a pas pris une ride 46 ans après sa sortie. Créatif, osé et inquiétant.
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2011
    Un film à l'atmoshpère étouffante, où l'angoisse transparaît dans cette frontière fragile entre le monde réel et le monde fantastique, celui auquel on ne veut croire. Polanski réussit à faire régner un climat complotiste par le biais du regard de Rosemary (Mia Farrow). La scène de l'anagramme avec le scrabble ou encore la scène où elle fornique avec le diable sont effrayantes et font de ce film déjà âgé une référence du film fantastique.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    52 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2012
    Un suspense insoutenable, un rythme polanskien qui convient parfaitement à ce film et des acteurs terrifiants. Tout cela fait de Rosemary's Baby un film singulier, un modèle de thriller qui met en place avec beaucoup de finesse, et pas à pas, une atmosphère perverse et délicieusement angoissante. Mia Farrow est fabuleuse.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2012
    Rosemary's Baby est un classique intemporel, je n'ai pas eu l'impression de voir un film des années 60 tellement la qualité de l'image est net. Étrange, très étrange ce thriller, il ne laisse pas indifférent. Le physique de Mia Farrow (la peau pâle, les cheveux roux et courts, sa condition de femme enceinte), son personnage intriguant (elle passe de la raison à la folie), les notes mélancoliques chantée par l'actrice au début et à la fin, ainsi que l'histoire de sorcellerie y sont sans doute pour quelque chose dans cette atmosphère pesante.
    Alolfer
    Alolfer

    86 abonnés 875 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2023
    Un film culte qui n'a pas pris une ride ! Rosemary Baby est un excellent film ! Comme très souvent, les films de Polanski sont très lents et admiratifs. Il aime beaucoup mettre en avant, l ambiance de ces films : c est le cas pour celui là ; On ressent une angoisse qui monte au fur et à mesure du film + le fait que le film soit en "huit-clos" très souvent, nous augmente cette angoisse et nous rapproche de l intimité et de l'inquiétude du personnage principale incarné ici par Mia Farrow. Comme elle, les acteurs jouent leur rôle à la perfection : Mystérieux ; étrange ; bizarre etc... De plus, la muslque est très belle

    Un des rare films de Polanski où l'on ne voit pas le temps passé

    Un film à voir absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 janvier 2011
    Autant le dire d’entrée, j’ai adoré. Et pourtant, l’étiquette « horreur-suspense » apposée sur le film n’était pas là pour me rassurer, étant donnée mon affection plus que modérée pour les films de genre. Mais Polanski maitrise tant son sujet qu’il est finalement parvenu à me convaincre, et même mieux, à m’emporter. A cela, je vois une raison principale : l’implicite de la terreur. En effet, rien n’est jamais montré, tout au plus vaguement suggéré, et la mise en scène maintient à elle seule une tension par moments insoutenable. On ne voit même jamais le fameux bébé du titre.

    Rosemary’s Baby commence comme un film sentimental avec un couple qui semble parfait sous tous rapports, et naturel avant tout. Cet angélisme de façade vole assez rapidement en éclat. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, les nouveaux personnages semblent de plus en plus étranges, mystérieux et faux. On ne sait jamais bien si c’est la vision de Rosemary qui se déforme ou s’ls sont vraiment étranges. Le traitement des personnages extérieurs à l’immeuble Baum ferait plutôt pencher la balance vers la seconde solution. Ainsi, ces derniers (Hutch, les amies, Grace Cardiff,..) semblent avoir les pieds sur terre au contraire des voisins faussement attentionnés et inquiétants qui tournent autour de Rosemary. Mais peut être est-ce en fait l’inverse et c’est le grand point fort de ce film. L’ambigüité est totale et le spectateur n’est jamais sur de quoi que ce soit, même après la sublime séquence finale. Il reste toujours un doute fondamental : est-ce une véritable machination qui se referme petit à petit autour de Rosemary et son enfant ou est-ce simplement une crise de paranoïa aigue.

    Si Rosemary’s Baby est aussi réussi et peut aussi bien prétendre au titre de film d’atmosphère, il le doit à trois choses selon moi : les décors exceptionnels, la mise en scène de Polanski et l’interprétation de Mia Farrow. L’immeuble Dakota de New York choisi pour le tournage est à lui tout seul une déclaration d’intention. Entre ses couloirs sinueux, ses ascenseurs rustiques et ses tourelles noires, tout rappelle le manoir hanté. Polanski peut alors déployer toute sa patte de cinéaste et se servir des moindres détails de cette demeure pour accentuer la tension. L’angle d’une porte cachée qui dépasse derrière un meuble, un creux où Rosemary cache ses cachets deviennent soudain extrêmement importants et générateurs de tension. Mais le film ne serait surtout pas ce qu’il est sans l’interprétation de John Cassavetes en mari acteur ambitieux et surtout de Mia Farrow. Cette dernière est formidable avant tout par l’aura qu’elle dégage, s’intégrant ainsi totalement au film. Ce n’est pas vraiment de la peur, c’est plus indéfinissable que ça. Elle semble souffrir d’une sorte de fragilité intérieure, de faiblesse qui accrédite encore plus l’éventualité de la folie.
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