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    Le Petit César
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Petit César" et de son tournage !

    Un réalisateur précurseur du genre

    Venu à Hollywood très jeune, Mervyn LeRoy est tout d'abord acteur, costumier, assistant, gagman avant de passer à la réalisation en 1927. Travaillant pour la Warner, il met en scène Le Petit César avec Edward G. Robinson, oeuvre qui va imposer les films de banditisme à l'arrière-fond social : Scarface (1931) de Howard Hawks, L'Ennemi public n°1 (1934) de W.S. Van Dyke. Le cinéaste persiste dans cette voie avec Je suis un evade avec Paul Muni, sur l'impossible réinsertion des anciens combattants de la Guerre 14-18.

    Un scénariste prolifique

    En 1929 sort Le Petit César de W.R. Burnett, qui conte l'ascension et la chute du gangster Caesar Bandello. Best-seller immédiat, le livre est adapté au cinéma deux ans plus tard par Mervyn LeRoy. A partir de 1931, le romancier partage son temps entre le roman et l'écriture de scénarios. Dans la première catégorie, on peut retenir La Grande évasion en 1940. Puis en 1949, avec Quand la ville dort une trilogie sur la corruption urbaine, il obtient une reconnaissance internationale. Côté Hollywood, Burnett participe notamment aux scénarios de Scarface de Howard Hawks (1931), Tueur à gages de Frank Tuttle (1942), La Grande évasion (1963) de John Sturges , ce dernier lui valant l'Oscar du meilleur scénario.

    Naissance d'une star

    Le Petit César lance la carrière d'Edward G. Robinson en lui confiant un rôle de chef de gang qui le rend célèbre. Cet acteur au visage de " batracien " comme diront certains, retrouve le même genre de rôles par la suite, au point de s'identifier à eux. Dans Key Largo (1948), il devient Rocco, un gangster misérable et méprisable, c'est un clin d'oeil qu'on peut prendre comme la continuité de la carrière de Rico. Au moment du maccartysme, il devint suspect et sa carrière en souffrit. A la fin de sa vie il ne joua plus que dans des séries B.

    Une époque bien particulière

    Les films de gangsters acquièrent une grande popularité dans les années 20, mais ils se focalisent plus sur le rôle de la police ou sur les victimes du gangstérisme que sur la vie des gangsters. Les gangsters sont alors un fléau, une maladie pour l'Américain moyen, cela résulte de la prohibition, période où fleurissent dans les journaux à scandales les faits divers souvent sordides de voyous sans foi ni loi. Avec la crise économique de la fin des années 20 le climat change, il devient alors plus facile de vivre en devenant hors-la-loi qu'en travaillant honnêtement, surtout lorsque le gouvernement et les grandes firmes ne payent plus leurs employés. L'opinion des Américains sur les activités illégales n'est plus la même, la frontière entre le bien et la survie est presque invisible, c'est dans ces conditions que la Warner axe son programme sur des sujets chauds, tirés de l'actualité, et traités dans un style factuel quasi journalistique. Ainsi des sujets comme la vie des faubourgs, les grandes figures de la pègre, les conditions féminines, les drames de la dépression et les abus du système carcéral voient le jour au cinéma en prenant appui sur cette évolution des mentalités.

    Le code Hays

    Le petit César échappe à la censure et notamment aux restrictions du Code Hays, cependant il est bien précisé au début du film que les personnages ne sont pas des exemples et qu'ils représentent le mal. Tiré du livre "Censored Hollywood: Sex, Sin and Violence on Screen" du sénateur Will H. Hays ce texte est un code d'éthique qui régit la production de films parlants et muets, formulé et adopté par "The association of picture producers" et "The motion picture producers and distributors of america" en mars 1930. Bien que les réalisateurs arrivent à le contourner adroitement, jusque dans les années 1960, le cinéma américain a été régi par ce Code qui interdisait, entres autres, le blasphème, la nudité, les scènes où drogue, sexe ou criminalité étaient présents, et encadrait le recours " non justifié " à la brutalité ou aux armes à feu, les scènes montrant hommes et femmes au lit, etc. Bref, tout ce qu'Hollywood nous montre aujourd'hui.

    Une production limitée

    Le Petit César est produit en pleine période de restriction budgétaire de la Warner, et donc tourné avec les moyens d'un " film B ". De plus, Jack Warner, le patron de la Warner était réticent, pensant que le public préférait des comédies divertissantes. Mervyn LeRoy qui avait adoré le livre " Little Caesar ", parvint pourtant à convaincre son patron et le tournage commença.

    Tout le monde peut devenir César

    Le film montre qu'il est facile de devenir un caïd quand on connaît des moments durs ou que la vie vous y force. W.R. Burnett décrit le personnage de César : "Ce n'est pas un monstre... au mieux un petit Napoléon, un petit César". César pourrait être un membre de la population qui aurait trop lu la presse à scandale.

    Le rêve américain

    Le rêve de César est de devenir quelqu'un, l'univers des gangsters est pour lui le seul moyen de réaliser son rêve. Le fait que sa mort tragique survienne avant que celui-ci est atteint son rêve, renforce sa légende et fait de lui un héros tragique, montrant à l'Amérique qu'il n'est pas si facile de parvenir à ses rêves.

    Une certaine influence

    La phrase que prononce César en mourant est devenue une phrase culte " Mère de miséricorde, est-ce donc la fin de Rico ? "(“Mother of mercy, is this the end of Rico”).On peut mesurer l'influence du film lorsqu'on sait qu'une loi fédérale contre le crime organisé " The Racketeering Influence Corrupt Organization act " ou R.I.C.O, tire ses initiales directement du personnage d'Edward G. Robinson, César Enrico " Rico " Bardello.

    Un tournage épié

    Pendant le tournage du Petit César, Mervyn LeRoy reçut la visite de personnages peu scrupuleux, qui cherchaient à savoir si le film ne traitait pas d'affaires liées à des gangsters encore en exercice, ceux-ci ne cherchant pas à être connus dans le monde entier.

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