BASIC INSTINCT étant un des mes grands films préférés, je ne me lasse pas de le revoir et depuis la première fois que je l'ai vu. J'ai l'impression de découvrir quelque chose en plus à chaque visionnage que je n'avais pas vu la fois précédente. J'ai l'impression que BASIC INSTINCT se renouvelle sans cesse et qu'à chaque visionnage, celui-ci me révèle encore un peu plus de ses faces cachées. Un polar magistral et sous grande influence Hitchcockienne, un thriller érotique, sensuel et haletant, un suspense implacable, et un scénario tellement brillant qu'il en est déconcertant. A la fois un polar réalisé dans les règles de l'art, ainsi qu'un archétype du thriller érotique des 90's. Un film à sensations fortes ; la scène finale atteint le paroxysme de la maestria de Paul Verhoeven, à tel point qu'elle vous en donne des frissons... Sharon Stone vole la vedette à Michael Douglas et s'impose dès sa première apparition comme LA star du film ; dans son rôle emblématique, celui de Catherine Tramell, la femme fatale à la beauté glaçante, la mante religieuse, vénéneuse, machiavélique, manipulatrice, perverse, dangereuse,... qui prend un insolent plaisir à plonger sa proie, ainsi que ses spectateurs, dans un saisissant jeu du chat et de la souris, doublé d'un troublant jeu de torture psychologique. La musique de Jerry Goldsmith est sensationnelle, elle donne au film toute sa beauté et toute sa fougue. Rarement San Francisco n'a été si magnifiquement filmé. Tout semble aller par pair dans ce film : le sexe et la violence, le bien et le mal, le prédateur et la proie, l'IGS et la criminelle,... et à l'image de son personnage principal : BASIC INSTINCT est un thriller feu et glace. Fascinant, passionnant, un must, l'écrin qui a fait de Sharon Stone une super-star planétaire.